C’est ainsi que Ondine et Sacha cessèrent de s’envoyer des e-mails. Ondine, tout comme vous, ne comprenait pas exactement la réaction excessive de Sacha de ne plus lui donner de nouvelles, ni lui parler. Tout ça si subitement et sans aucunes expliacations. (On va dire que la vraie histoire qui m’est arrivée m’a inspiré pour cette partie de l’histoire).
Et le soir de Noël, Ondine se retrouvait seule dans sa grande demeure. L’arène était joliement décorée malgrès le fait qu’elle n’eut pas eu le cœur à l’ouvrage quand elle l’avait fait.
Elle dîna seule ce soir là. Elle n’avait pas le cœur à la fête.
Cependant, elle avait menti à Sacha. Elle n’avait pas jeté toutes les photos d’eux. Il y en avait de belles. Sur certaines, il y avait Pierre.
Mais sur la plupart, quand on faisait attention, Sacha et Ondine étaient toujours très proches. Sur certaines, se chamaillant, sur d’autres, faisant des grimaces, sur d’autres encore, ils s’entrainaient avec leur pokemons, ils mangeaient, ils rigolaient.
Il y en avait une ou Ondine était sur le dos de Sacha. Ondine se rappela cette journée, ils avaient bien rit. Elle retrouve l’autre photo, ou c’est Sacha qui était sur ses épaules. On voyait distinctement Ondine faire la grimace. Elle se souvint encore lui avoir dit ce jour là qu’elle allait surveiller ce qu’il mangerait à l’avenir, qu’il était bien trop lourd.
Un sourire se dessina sur son visage, et une larme se mélangea à celui-ci.
Elle en vit une autre où Sacha était dans l’eau avec ses vêtements et elle pliée de rire sur la terre ferme. Elle se souvint aussi de ce jour où elle l’avait poussé à l’eau.
Heureusement que Pierre eut été là pour prendre toutes ces photos.
Une de eux deux encore, déguisés pour un bal costumé. Sacha était en pikachu et Ondine en psykokwak (Après un pari perdu, c’est Sacha qui avait eu le droit de choisir le costume).
Tous ces souvenirs c’était bien trop pour elle ce soir. Elle était suffisamment triste pour ne pas en rajouter. Elle préféra donc laisser ces photos de côté et prit la décision de porter leur petit festin spécial à ses pokémon dans le gymnase.
**
Une fois que tous furent servi, Ondine les laissa savourer, remit son manteau de (fausse) fourrure et se rendit dehors afin de regarder tomber les flocons. De l’arène, on pouvait apercevoir la ville d’Azuria si joliement décorée. Les lumières scintillaient et quelques notes de musiques des plus chants de noël flottaient dans l’air.
Ca aurait pu être une belle soirée. Mais ça ne l’était pas. Elle avait perdu la personne la plus précieuse de sa vie. Et qu’importe ce qu’on pourrait dire ou faire ne pourrait plus la rendre heureuse pendant un bon moment.
Elle décida d’entreprendre une petite marche entre les flocons sur les sentiers déjà poudreux de la ville.
Elle se ballada pendant une bonne heure, appréciant la douce fraicheur de cette nuit.
Puis elle se dit qu’elle ferait bien de rentrer. Qui plus est, son bonnet à pompon ne lui tenait plus très chaud les oreilles et elle commençait à avoir un peu froid. Elle allait allumer un bon feu dans la cheminée et se faire un bon chocolat chaud et ouvrirait les cadeaux que lui avaient fait parvenir ses sœur (1 pour les 3), celui de Délia, celui du professeur Chen et celui de Jacky.
Elle repassa au gymnase souhaiter un joyeux noyel a ses pokpok et les faire rentrer dans leur pokeballs.
Puis ensuite elle rentra chez elle. Elle alla dans sa chambre passer son pyjama moltoné marron à motif togétic, enfila ses grosses pantoufles, prit sa peluche géante de 1 mètre 50 en guise de compagnie et descendit près du feu de cheminée.
Elle regarda l’heure sur sa montre. Elle indiquait minuit 15.
Ondine : Bon, je suppose que tu ne m’en voudras pas de ne pas attendre demain matin comme les enfants pour ouvrir mes cadeaux cher Pimmousse. (Pimousse, c’est le nounourse).
Elle prit le premier cadeau entre ses mains, celui de ses sœurs, et l’ouvrit.
Ondine : Joyeux noël Ondine !... Oh c’est trop gentil merci.
Elle déchira le papier et découvrit à l’intérieur une jolie petite robe et quelques accesoires.
Ondine : C’est mignon. Je les appelerai pour les remercier… Bon allez, deuxième cadeau, je vais prendre celui de Jaky.
Elle déchira le papier et trouva à l’intérieur une mini scène en cire de tous ses pokémons.
Ondine : Oh c’est vraiment super ! Jacky m’a vraiment fait un beau cadeau. Demain je me déplacerai pour le remercier… Bon, celui du professeur Chen.
Elle l’ouvrit et découvrit une pokeball.
Ondine : Une pokeball ? Qu’est-ce que ?
La pokéball s’agita puis s’ouvrit. Il en sortit un petit pokémon. Elle n’en croyait pas ses yeux, c’était un toguépi.
Une larme roula le long de sa joue. Il y avait un petit mot accompagnant la pokéball.
Cher Ondine, tu ne me dois pas ce cadeau, moi je suis juste à remercier pour avoir réussi à mettre ce pokemon en ball. Mais la personne qui a souhaité t’offrir ce pokemon ne voulait pas dévoiler son identité et était sûr de te faire plaisir suite au départ de togétic.
Joyeux Noël. En espérant que Dracolosse n’aura rien cassé en t’apportant les cadeaux par la voix des airs.
Ps : C’est une femelle.
Ondine afficha un grand sourire et en effet, était ravie de son nouveau compagnon.
Ondine : Bonjour petit toguépi.
Celui-ci semblait plus malicieux que son premier toguépi.
Ondine : Alors tu es une fille ! On va super bien s’entendre je crois. Bienvenue !
Le petit pokemon semblait ravi.
Toguépi : Toguiiii prrriiii !
Ondine : Il me reste un cadeau à ouvrir, ouvrons le ensemble.
C’était le cadeau de Délia, que Ondine avait ouvert en dernier comme c’était précisé sur le paquet.
Elle l’ouvrit et ce qu’elle y découvrit la charma complètement. Il s’agissait d’un bonnet, d’un flot et d’un manteau minuscule pour aller à toguépi.
Ondine : Oh mon Dieu ! Délia est adorable ! Il faudra absolument que je la remercie aussi.
La jeune femme était émue au plus haut point par tous ces cadeaux. Elle sirota son chocolat chaud et quand elle tourna la tête à un moment donné, elle découvrit un paquet cadeau déposé sur le rebord extérieur de sa fenêtre.
Elle fronça les sourcils. Il n’était pas là quand elle était rentrée. Elle l’aurait remarqué sinon.
Prudente, elle se dirigea vers la porte et sortit dehors. Elle ne vit personne. Elle s’approcha de la fenêtre et saisit le paquet qui y était posé, puis elle se remit sur le seuil de sa porte, car les pantoufles dans la neige, c’était moyen.
Elle ouvrit le paquet . Ce qu’elle découvrit lui coupa le souffle, c’était une petite boite. Et cette boite contenait elle-même une chaine en or. Le pendentif représentant un petit toguépi.
Ondine : Quoi ?..Mais qu’est-ce que…
Un murmure se fit entendre derrière elle.
_ Je suis vraiment désolé pour tout Ondine.
Surprise, elle se retourna.
Ondine : Quoi ?..Mais qui.. ?
Le jeune homme qui jusque la avait la tête baissée, la releva. Son écharpe cachait la moité de son visage et son bonnet cachait ses cheveux, seuls ses yeux étaient apparent. Mais Ondine le reconnut. Elle était sans voix. Aucun son ne pouvait sortir de sa gorge.
Au bout de quelques secondes, elle réussit seulement à articuler son prénom
Ondine : Sacha ?
Sacha : Je m’excuse pour tout Ondine.
Ondine : Et pour quoi exactement ?
Sacha : D’avoir été jaloux. De t’en avoir voulu de ressentir quelque chose pour quelqu’un d’autre. D’avoir été le pire des monstres en ne te donnant plus de nouvelles et en cherchant du réconfort dans les bras de Aurore que finalement, je n’aimais pas et qu’au bout du compte j’ai fait souffrir aussi. Je suis désolé de n’avoir pas compris plus tôt les sentiments que j’avais vraiment pour toi. Désolé de tout ce que j’ai fait.
Ondine : Sacha. Je ne .. je ne sais pas quoi te dire.. Je.. Je ne t’ai pas revu depuis tres longtemps, je n’ai pas eu de nouvelles depuis des mois et là tout à coup tu apparais sans que je m’y attende et tu me dis tout ça… et.. de quels sentiments tu parles exactement ?
Sacha : Ca parrait pourtant évident. Ca m’a fait tellement mal quand je t’ai imaginé avec un autre. Et ça m’a fait tellement souffrir de ne plus t’écrire, par fierté. Je..Oui c’est évident que je t’Aime en fait. Je t’Aime Ondine.
Elle était stupéfaite et surprise. Et il y avait de quoi. Son cœur s’accelera et une larme roula sur sa joue.
Ondine : Je sais pas quoi te dire…
Sacha : En fait, ce qui serait le plus beau des cadeaux pour moi ce soir serait de t’entendre dire que tu me pardonnes tout le chagrin que j’ai pu te causer.
Ondine ferma les yeux une seconde pour les rouvrir et le fixer droit dans les yeux. Elle tendit ses mains vers lui et le défit du bonnet qu’il portait, ce qui libéra ses cheveux. Puis elle baissa son écharpe et découvrit enfin son visage. Un visage si semblable et en même temps tellement plus beau que celui de ses souvenirs.
Elle lui sourit et lui dit
Ondine : Je te pardonne Sacha… Tu sais bien que je n’arrive jamais à t’en vouloir bien longtemps.
Il la regarda intensément lui aussi et lui rendit un chaleureux sourire reflétant le bonheur qu’il ressentait après sa réponse.
Il leva les yeux et un air malicieux apparu sur son visage, puis il lui dit.
Sacha : J’ai lu tous tes messages Ondine. Dis-moi, c’est vrai que tu tiens à moi tant que ça?
Ses joues rosirent légèrement. Elle était confuse et ne savait pas trop quoi dire. En effet, l’écrire c’était une chose, le dire en était une autre.
Ondine : Et bien. Oui. J’ai toujours beaucoup tenu à toi même si je ne le disai pas.
Il s’approcha d’un ou deux centimètres de plus.
Sacha : Mais heu.. à quel point ?
Ondine : Comment ça ?
A présent, c’était plus des murmures qu’autre chose
Sacha : Jusqu’à quel point tu tiens à moi ?
Ondine : Je..là tu m’en demande trop sacha.
Sacha : Il t’a plus mon cadeau ?
Ondine : La chaine ? C’est toi ?
Sacha : Oui. Et toguépi, il te fait plaisir ?
Elle le regarda bassourdie
Ondine : C’est toi qui m’a offert toguépi alors ?
Sacha : Oui.. Je, j’ai trouvé l’œuf. Et l’infirmière Joelle m’a certifié que c’était un œuf de toguépi. Et tout le temps où je m’en suis occupé alors qu’il n’était qu’un œuf, j’ai beaucoup repensé à toi.
Ondine : Mais pourquoi tu l’as fait offrir par le professeur Chen ?
Sacha : Parce que je..ne pensais pas venir.
Ondine : Ah non ?
Sacha : Non. Mais j’ai changé d’avis. Il fallait que je te vois, il fallait que je te dise.
Ondine :…. Et je suis contente que tu sois venu.
Sacha : Pas autant que moi je crois.. Oh, excuse moi mais je dois respecter une tradition.
Ondine : Comment ça ?
Elle ne vit rien venir. Il s’approcha d’elle, l’enlaça et l’embrassa. D’abord étonnée, elle finit par se laisser faire et lui rendit même son baiser.
Il se sépara ensuite d’elle et lui dit.
Sacha : Il y a une branche de gui au dessus de nous.
Effectivement, elle se souvint l’avoir mise là. Et en y repensant, elle se dit que finalement elle avait eu une idée géniale.
Ondine : Je t’Aime aussi Sacha.
Il releva les yeux vers elle. Il était carrément surpris. Elle lui avait dit si spontannément. Il ne s’était pas du tout attendu à ça.
Il ne trouva rien à dire. Il se contenta de sourire. Il semblait heureux et soulagé.
Sacha : Vraiment ?
Ondine : Oui bien sûr, depuis le début sacha.
Sacha : Et après y avoir réfléchi, moi aussi je crois que je t’Aime depuis le début.
Ondine : Peuimporte. Ca qui compte, c’est maintenant.
Sacha : Oui c’est vrai… Est-ce qu’on pourrait alors envisager de..
Ondine : De…quoi ?
Sacha : De..former un couple tous les deux ?
Ondine : Un couple ? Tu veux dire… un couple qui serait séparé toute l’année ?
Sacha :Certes. Mais qui communiquerait par mail, qui se verrait aux grandes occasions pour commencer, et qui sauront marquer chaqu’unes de leur visites par quelque chose de spécial.
Ondine : Comment ça ? Par quoi ?
Sacha : Je pourrai te donner un avant goût ?
Ondine : Essaie toujours…
Il avança dans la maison, la forcant ainsi à reculer, passa un bras autour de sa taille et claqua la porte d’entrée derrière lui.
Laissons le suspens sur ce qui se passa derrière cette porte. Mais ce qu'on peut dire, c'est que cette nuit là Ondine lui avait offert le plus beau des cadeaux qu'il puisse rêver avoir!