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 On f'ra bande à part !

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Laura57
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Laura57


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MessageSujet: On f'ra bande à part !   On f'ra bande à part ! Icon_minitimeLun 26 Aoû 2024, 14:17

Coucou tout le monde ! J'espère que vous allez bien ! Very Happy
 
Me revoilà avec un one-shot centré sur notre trio Rocket préféré ! Vous vous souvenez de la fin du film 2 avec Lugia ?
Où on entendait Jessie s'exclamer :"J'n'en reviens pas, nous sommes des gentils !" et James répondait "Oh oui !"
Miaouss enchérissait avec un "Quand le Boss saura ça...!", James "Oh nan..."
Jessie répliquait "On f'ra bande à part !", James "Oh oui !"
Miaouss la contredisait "Mais on n'a pas d'argent...", "Oh nan..."
Jessie rebondissait "On n'en volera !", et James "Oh oui ! Euh, oh, euh... nan, nan...?"


Eh bien l'idée m'est venue de là :moqueur: Idem pour le titre de cette histoire.
Petite information avant de lire la fic, au bout d'un moment je fais référence à une Marcia (la commandante Mars de la Team Galaxie, qui porte le nom de Marcia dans le jeu Pokémon Légendes Arceus), qui serait le premier enfant de Giovanni et d'Ariane avant Silver ; cela vient de l'idée d'internet, populaire auprès des rockets-fans, comme quoi Mars seraient mère et fille à cause de leur coupe de cheveux et leur yeux similaires. Donc je suis partie de cette idée-là (j'ai d'ailleurs inventé toute une backstory pour Mars, mais ce n'est pas le sujet).


J'espère que vous apprécierez :blush:

.


Titre : On f’ra bande à part !
Genre : Amitié, Famille.
Résumé : Univers alternatif – Canon divergence. Prend place après la fin du film 2 Le pouvoir est en toi. Jessie, James et Miaouss décident de quitter la Team Rocket parce qu’ils devenus « des gentils ». Mais le Boss, lui, ne l’entend pas du tout de cette oreille.
 
.
 
Le poing de Giovanni, composé de bagues et de son alliance, s'écrasait contre son bureau dans un bruit sourd qui fit trembler les murs de la pièce. Son Persian, qui était allongé paisiblement sur la moquette rouge, sursauta de peur, toutes griffes dehors et sifflant de contrariété. Jessie, qui se trouvait seule devant le bureau du Boss, avait tressaillit, la tête rentrée dans ses épaules tendues.
 
 « Dis-moi que c'est une plaisanterie ?! », fulmina-t-il en se levant et en repoussant son fauteuil à l’aide de ses jambes. « Hors de question que tu quittes l'organisation ! »
 
En effet : une fois le monde sauvé de l’apocalypse climatique grâce à Sacha et à Lugia, le trio a eu la révélation qu’ils étaient des gentils, et par conséquent, Jessie, James et Miaouss avaient décidé de faire bande à part. Ils avaient également décidé de l’annoncer au Boss une fois rentrés au QG.
 
Ou plutôt, Jessie avait insisté pour faire l’annonce seule.
 
« Parce que je suis beaucoup plus compétente pour les réparties et pour encaisser les remarques. », avait-elle répondue lorsque James et Miaouss s’étaient indignés d’être laissé de côté et lui avaient demandé pourquoi. « Et puis, j’vous connais ; vous n’allez faire que bégayer ! », avait-elle accusé, bras croisés, hanche sortie, alors qu’ils bafouillaient dans leurs barbes, prouvant justement ses dires.
 
Dans un regard qui se voulait doux, elle les avaient rassuré en leur disant que tout irait bien, avant de les renvoyer d’un geste de la main pour qu’ils aillent faire leur part en allant récupérer toutes les affaires – et peut-être piquer quelques provisions à la cantine. En voyant leur air réticent, elle avait soupiré. Elle avait ensuite étiré ses lèvres rouge carmin tout en prenant un air vantard et en disant que s’il y avait quelqu’un pour tenir tête au patron, c’était bien elle. Ignorant le doigt levé de James qui n’avait pas pu s’empêcher de ramener sa science en argumentant que, techniquement, Ariane et Madame Boss étaient aussi les deux seules femmes à pouvoir lui tenir tête, Jessie avait tourné la tête d’un geste vif pour lui faire comprendre qu’elle se fichait bien de ces détails, et elle s’était lancée dans le couloir menant au bureau de Giovanni, marchant d’un pas confiant, le dos droit et la tête haute.
 
Et la voici : debout à deux mètres du bureau du Boss. En train de se faire crier dessus après l’annonce qu’elle désertait l’organisation avec ses équipiers.
 
« Je te rappelle que tu me dois encore une somme d'argent astronomique ! Et je compte bien te garder jusqu'à ce que tu m'aies remboursé jusqu'au dernier centime ! »
 
Les paumes soutenant son poids, Giovanni avait saupoudré ses réprimandes en tapant son index sur la paperasse à plusieurs reprises.
 
« Avec le chiffre d’affaires de la Team Rocket qui ne cesse d’augmenter, même si nous partons, nos dettes vont rapidement être épongées. », réussit-elle à répondre.
 
C’était à moitié du bluff. Jessie n’avait absolument pas vérifié les rendements de l’organisation parce qu’elle n’avait pas le moindre intérêt de consulter les graphiques de la branche commerciale, mais comme elle entendait des bruits de couloirs sur les réussites des nombreux sbires, elle ne pouvait que spéculer sur la montée en flèche de l’argent qu’ils rapportaient.
 
« Parce que tu crois un seul instant que ça va suffire ? Je dépense des cents et des milles chaque jour pour gérer l’organisation, financer nos projets et entretenir mes relations et les accords que j’ai avec nos collaborateurs ! Il faudrait, au bas mot, huit ans pour combler votre dette ! Et je doute que tu aies une solution miracle ! Alors fais ce que tu veux ; joue au loto, fais la manche, vend tes organes, vend ton corps ou va forcer le coffre-fort d’un autre gros riche, je m’en fiche ; je veux mon argent ! Tu n’en tireras pas une seconde fois, c’est moi que te l’dis ! »
 
Jessie, quant à elle, avait petit à petit froncé les sourcils et avait détourné le regard de ses yeux noirs intimidant et perçant. Malheureusement pour elle, le Boss prit cela pour un affront et lâcha ses foudres.
 
« Regarde-moi quand je te parle ! », ordonna-t-il.
 
Et, parce que c'était un ordre, cette dernière obéit. Persian se leva doucement pour aller se frotter contre les jambes de son maître dans l'espoir de le calmer. Cela fonctionna presque aussitôt puisqu'il prit une inspiration et passa une main sur son visage jusqu'à se recoiffer même si ses cheveux n'avaient pas bougé d'un pouce grâce à son gel brillant et solide. Il s’assied à nouveau sur son fauteuil, les bras posés sur chacun des accoudoirs de son fauteuil en cuir noir, et reprit la parole.
 
« Je vais parler doucement pour que tu puisses comprendre, Jessica. », dit-il d'une voix grave et lente. Oh oh…, grimaça intérieurement la rousse. Lorsqu’il employait son nom complet, cela voulait dire j’ai plus le temps pour tes conneries. « Il est hors de question que tu « fasses bande à part » avec les deux idiots qui t'accompagne. Tu possèdes beaucoup trop d'informations sur l'organisation qui pourront me compromettre si tes connaissances fuitaient. »
 
Même s’il ne plaisantait plus du tout, Jessie ne put s’empêcher de se moquer dans un sourire railleur, les bras ouverts alors que son centre de gravité bougeait.
 
« Qu'est-ce que vous croyez, j'suis pas débile ; ça fait combien de fois que nous nous sommes faits arrêter par les flics déjà ? Et nous n'avons jamais parlé. Pas un seul mot. Malgré ce que vous pensez de nous, nous vous restons fidèles. »
 
« Et malgré que tu te dises fidèle, tu veux quand même partir avec ton équipe. C'est une belle preuve de loyauté, dis-moi. », répliqua-t-il avec sarcasme. Au bout de plusieurs secondes de silence où Jessie ne répondait rien, il comprit qu’elle n’avait rien à répondre pour sa défense et il secoua négativement la tête dans un soupir. « Reprend tes esprits et arrête de sortir de telles idioties. La Team Rocket est ta familia. », gronda-t-il, comme si c'était un mot de finalité, tandis qu'il reprenait son stylo plume d'une main et tirait un papier de l'autre.
 
Ce mot laissa Jessie bouche-bée. Ses pensées tourbillonnaient aussitôt dans son esprit, bloquant la voix de Giovanni qui lui disait de déguerpir de son bureau.
 
Elle avait entendu ce mot de la bouche de Madame Boss, de celle d'Ariane, et maintenant de celle de Giovanni. Ce mot, qui roulait sur la langue et qui sonnait mélodieusement à l'oreille, était empreint d'une signification particulière pour Jessie. Même si elle n'avait jamais été constamment aux côtés de la famille italienne, d'aussi loin qu'elle s'en souvienne, ils avaient toujours été dans sa vie. Elle avait en quelque sorte grandit avec eux. Ses souvenirs d'eux remontaient lorsqu'elle n'était pas plus haute que trois pommes ; elle avait parlé avec Madame Boss alors que sa mère la poussait gentiment avec une main dans le dos, elle s'était chamaillé avec Giovanni et son caractère taciturne, elle avait ri avec Ariane dont elle avait petit à petit vue en elle une grande sœur en admirant ses talents d'agent, elle avait assisté à la cérémonie de succession de Giovanni en tant que Boss de la Team Rocket, elle avait pu boire discrètement du champagne en l'honneur du mariage de Giovanni, elle avait passé quelques dîners avec eux, principalement pour rendre hommage à sa défunte mère que Madame Boss tenait à honorer, elle avait posé son oreille contre le ventre arrondi d'Ariane dans l'espoir d'entendre leur bébé bouger, elle avait porté le nouveau-né dans ses bras alors qu'il n'avait encore qu'une touffe de cheveux rouges sur le crâne, elle avait croisé Marcia de temps en temps lorsque Madame Boss la ramenait de ses heures de baby-sitting à ses parents au quartier général et que Jessie se trouvait dans les parages, elle avait esquissé un sourire en apprenant la deuxième grossesse d'Ariane lorsque cette dernière lui avait dit « la familia s'agrandit, Jessica », et elle était contente d’apprendre que Marcia aurait un petit frère du nom de Silver « comme ses yeux, tu as vu ? », avait chuchoté Ariane.
 
Ce sont des moments qu'elle n'oublierait jamais, parce que Madame Boss et Ariane avaient toujours eu un bras sur ses épaules et un câlin de côté envers elle avec familia chuchoté avec douceur et amour. Mais lorsqu'elle était pré-adolescente et têtue, les deux femmes n'hésitaient pas à utiliser ce mot pour la convaincre de faire la bonne chose pour le bien de l'organisation. Elle cédait toujours. Parce qu'elle n'avait qu'eux. La Team Rocket était son point de repère et son seul lien avec sa défunte mère. Mais pour elle, sa vraie famille n'avait toujours été composé que d'une personne, qui bouffait maintenant les pissenlits par les racines.
 
Ce mot, familia, qui résonnait dans ses oreilles et qui, d'ordinaire, l'envahissait d'un sentiment de chaleur et d'appartenance, lui donnait maintenant envie de vomir. Elle grimaça en avalant sa salive puis serra les poings.
 
« Ma seule familia à présent, c'est James et Miaouss. », siffla Jessie en faisant un geste du bras à l'horizontale, comme pour rejeter physiquement ses paroles.
 
La main de Giovanni s'immobilisa, le stylo à quelques millimètres de la feuille sur laquelle il écrivait, et il releva la tête.
 
« Alors considère-toi comme morte à mes yeux et aux yeux de la familia. », déclara-t-il sérieusement. « Tu n’es plus qu’une sbire de bas étage comme les autres. Maintenant, je te laisse deux options : soit tu me présente tes excuses pour avoir voulu quitter l'organisation et tu retournes exécuter les missions qui t'ont été attribuées avec ton équipe de bras cassés, soit tu quittes la Team Rocket et je te tue. »
 
Jessie fut abasourdi l'espace d'un court instant avant de souffler dans un sourire moqueur et de croiser les bras en guise de mécanisme de défense.
 
« Vous n'oseriez jamais. », le défia-t-elle.
 
Mais le regard sérieux et impassible que lui lançait Giovanni la clouait sur place.
 
« J'ai tué des tas de gens dans ma vie. Je n'hésiterais pas à recommencer, même si c'était toi. », dit-il comme s'il lui annonçait une nouvelle mission.
 
Et Jessie frissonna alors que son estomac se retournait au plus profond de ses entrailles. C'était une sensation désagréable et elle ne savait même pas pourquoi les mots de Giovanni l'affectait autant. Elle passa sa langue sur ses lèvres sèches et, dans un élan fou, pendant que le sang dans ses tempes battait, elle ouvrit la bouche et lui tenu tête.
 
« Des menaces vides. », lâcha-t-elle calmement.
 
Pour la deuxième fois, Giovanni s’arrêta d’écrire.
 
« J’te demande pardon ? », demanda-t-il dans un regard d’incrédulité face à son audace.
 
L’adrénaline aidant, la jeune femme aux cheveux rouges cligna des yeux puis continua sur sa lancée. Pas de retour en arrière maintenant. De toute façon, Jessie n’était pas une lâche.
 
« Marcia et Silver ont quittés la Team Rocket et pourtant, ils sont toujours en vie. », fit-elle valoir.
 
« Parce que contrairement à toi, ce sont mes enfants. », répliqua-t-il en insistant bien sur le mot la désignant.
 
Aïe. Ça piquait plus que ce qu’elle n’avait prévue, mais elle garda un visage impassible, ne voulant pas lui laisser la moindre satisfaction de l’avoir blessé en son for intérieur.
 
« Ce sont peut-être vos enfants mais est-ce que vous savez où ils sont, même ? Est-ce que vous avez engagés des agents pour les retrouver ? Non, bien sûr. », souffla-t-elle en roulant des yeux. « Vous n’avez pas le temps ; vous devez gérer votre organisation. »
 
« Fais attention à ce que tu dis, Jessica. », avertit-il en plissant les yeux.
 
« S’ils sont partis en premier lieu, c’est bien pour une raison, non ? Je sais pas vous, mais moi, je parie sur le meilleur papa du monde ! », lança-t-elle en prenant un ton sarcastique alors que la partie droite de ses lèvres se retroussait.
 
« Silence ! », siffla-t-il en tapant sa main à plat sur la table et en la fusillant du regard. « Tu ne sais rien de la façon dont Ariane et moi avons élevé nos enfants ! S’ils sont partis, tu sais très bien que c’est parce qu’ils voulaient devenir dresseur Pokémon ! »
 
Jessie se pinça les lèvres pour éviter une moquerie de sortir. Sous sa couche de colère, le déni de Giovanni était flagrant. La version de partir en voyage pour devenir dresseur Pokémon était la version que Giovanni et Ariane avaient annoncé aux membres de l’organisation qui avaient gobé l’histoire. Mais la vérité, c’était que les enfants avaient fugué. Marcia fut la première, à l’âge de 15 ans, et Silver s’enfui également de la familia à l’âge de 11 ans. Personne ne savait réellement où ils étaient. Je l’savais, s’était dit Jessie en entendant les disputes feutrés de la maison Profaci les fois où elle était en visite, avec un père comme Giovanni, il ne fallait pas s’attendre à une vie de famille digne d’une pub Ricoré.
 
« Et comme on dit : jamais deux sans trois. La prochaine à partir, ce sera p’t-être Ariane. », provoqua Jessie.
 
La pique de Jessie ne fonctionna pas puisque Giovanni garda son calme, le visage imperturbable malgré ses sourcils froncés et son regard de tueur. Quelque part, Jessie était soulagée, parce qu’elle était sûre qu’il était capable de sortir un flingue de son tiroir et de presser la détente. Le plus probable serait qu’il appuie sur le bouton de son interphone pour appeler Amos ou la sécurité afin qu’ils se chargent d’elle en privé. Après tout, la moquette sur laquelle elle marchait, en plus d’être faite sur mesure, coûtait extrêmement cher ; des rumeurs disaient qu’elle était faite avec de la laine de Wattouat et de la soie provenant des Pokémon insecte appartenant à de grand créateurs, donc il ne voudrait probablement pas prendre le risque de mettre des tâches de sang sur son précis tapis.
 
« Ariane est loyale. Elle ne me trahirait jamais. », déclara-t-il. « Maintenant, assez parlé d’elle. C’est de toi que l’on parle. »
 
« Alors vous me laissez partir ? », tenta Jessie d’une voix légère tout en levant un sourcil.
 
Giovanni inspira par le nez.
 
« Oui. », capitula-t-il aisément. Jessie frissonna à ce revirement soudain. Elle déglutit et soutenu le regard impassible de son Boss tandis qu’il proliférait ses menaces : « Pars si tu le désires tant. Mais sache que tu n’auras pas la belle vie ; j’enverrai des agents à tes trousses continuellement. Tu vivras une vie de fugitive. Tu n’auras aucun répit. Tes deux crétins non plus. Tu vas à peine goûter à la liberté que tu seras déjà obligé de fuir. Ce sera l’enfer et vous implorez la clémence du commandant qui vous retrouvera, s’abaissant à genoux comme vous savez si bien le faire, alors qu’il aura un pistolet chargé et braqué sur vous. Est-ce que tu veux toujours prendre le risque ? »
 
Jessie souffla un léger rire tout en haussant nonchalamment les épaules.
 
« Ça me convient. On s’fait déjà traqué par les flics, c’est pas un groupe de petits sbires qui vont nous arrêter. », clama-t-elle avec fierté.
 
Jessie pensa distraitement qu’ils pourraient s’en sortir avec tous les déguisements qu’ils avaient en stock. Ils pourraient passer inaperçu parmi la foule.
 
« Oh mais je ne vais pas envoyer que des petits sbires, Jessica. Je pourrais envoyer des plus hauts gradés si l’envie m’en prend. Peut-être même que j’enverrai Cassidy à tes trousses, elle te connaît mieux que personne, elle saura forcément te retrouver. »
 
Jessie sentit des aiguilles piquer son cœur. Mentionner le fait que Cassidy la connaissait « mieux que personne » remuait encore un couteau dans la plaie de leur relation qui s’était brisée en mille morceaux il y a toutes ces années. Cassidy avait beau la connaître, Jessie était persuadé que sa haine troublerait sa perception et qu’elle ne pourrait pas facilement la retrouver.
 
Giovanni continua de parler et la sortit de ses pensées.
 
« Si la Team Rocket a accepté que tu grandisses sous notre surveillance – ou du moins, que tu gardes le contact avec nous après avoir été placé en foyer d’accueil, c’est uniquement parce que Mamma et Ariane se sont prises d’affection pour toi. Tu étais affamée d’amour maternel et elles ont fait de leur mieux pour t’en donner au milieu de toutes les responsabilités qu’elles avaient. J’estime donc que tu as été assez nourri, alors n’espère pas un quelconque soutien de leur part une fois dehors. »
 
Jessie ravala la tristesse qui s’emparait d’elle en entendant Giovanni lui sortir ses quatre vérités. Utiliser son point faible – les liens maternels – contre elle était un coup bas.
 
« J’vous rassure, je ne comptais à pas le faire. », assura Jessie d’une voix ferme.
 
« Alors nous ne te devons plus rien. Maintenant du balais. »
 
Une fois sortie du bureau, Jessie ravala son trop-plein d’émotions et bougea pour regagner les dortoirs. Alors qu’elle longeait le couloir, atteignant presque l’ascenseur, elle croisa Ariane, la femme du Boss, qui venait en contresens.
 
« Oh mais dis donc, tu vas être heureuse d’apprendre la bonne nouvelle ! », lança Jessie en la tutoyant, pas du tout soucieuse de l’étiquette imposée dans l’enceinte du QG.
 
« Excuse-moi ? », demanda la rousse en s’arrêtant net et en levant un sourcil.
 
« C’est fini, je quitte la Team Rocket. J’trainerais plus dans vos pattes. »
 
Et puis, continuant son chemin sans se retourner, Jessie agita une main désinvolte en guise d’au revoir.
 
« Tu peux passer le message à la vieille Wanda d’ma part. », dit-elle.
 



 
James fut le premier à la remarquer lorsqu’elle entra dans leur dortoir. Il tenait un vêtement dans les mains, bras tendus, mais il avait tourné son buste de moitié pour croiser son regard, ses yeux vert brillaient d’amusement.
 
« Oh Jessie ! Tiens, regarde ce que j’ai retrouvé ; c’était notre déguisement hawaiien pour berner les morveux, tu t’en souviens ? Dis, tu penses qu’on va en avoir besoin ? », dit-il, souriant malgré son interrogation.
 
Mais le manque de réponse de Jessie et son expression fermée inquiéta James.
 
« Jessie ? Est-ce que ça va ? », demanda-t-il doucement.
 
« Boh ôlors, qu’est-ce que le Bôss ô dit ? », voulu savoir Miaouss, inconscient de ce qu’elle venait de vivre dans le bureau de leur ancien chef.
 
Visiblement, la question du félin ralluma la flamme de Jessie, qui reprit immédiatement du poil de la bête en s’adressant à lui.
 
« Qu’est-ce que tu crois qu’il a dit, sac à puces ?! », vociféra Jessie en lui lançant un regard noir, poings serrés. « On aurait dit un Rhinoféros enragé ! »
 
« Bôh c’est tôwa qui l’ô cherché hein ! », accusa Miaouss en la pointant d’une griffe. « Nous on voulait v’nir ôvec tôwa, mais madame a voulu faire sô grande comme toujours ! »
 
« Répète un peu ! », s’énerva Jessie en empoignant le Pokémon par le col, prête à le secouer comme un prunier. « T’aurais pas tenu une minute face à lui ! »
 
Avec le calme olympien d’un expert, James abandonna la robe qu’il tenait et vint aussitôt auprès d’elle pour posa une main sur son coude dans le but de l’apaiser, prenant un ton rassurant.
 
« Hé, Jess… Tout va bien. Ce que Miaouss veut dire, c’est qu’à trois, le poids aurait été plus supportable. Nous savions que ça allait être difficile, mais nous t’avons quand même laisser faire. Alors merci de t’être sacrifié pour nous. N’est-ce pas, Miaouss ? », demanda-t-il en tournant la tête vers le concerné.
 
« Oui, voilà. », couina le chat parlant d’une petite voix étranglée. « Merci et tutti quanti. »
 
Jessie lâcha aussitôt le Pokémon, qui s’écrasa au sol sur le dos dans un gémissement plaintif, tandis que la chef du groupe se détournait de lui.
 
Elle soupira et se dirigea vers son armoire.
 
« Allez, on n’a pas le temps de blablater. », dit-elle en l’ouvrant. « On prend tous nos déguisements. »
 
« Tous ? », s’étonna James.
 
« Oui, tous, t’es sourd ou quoi ? », rétorqua-t-elle.
 
Mais son regard acéré ne fit pas flancher James. Peut-être était-il trop habitué…
 
« … Même le costume de viking ? », voulu-t-il savoir.
 
Jessie croisa son regard par-dessus son épaule.
 
« Surtout le costume de viking. », dit-elle avec un regard soutenu.
 
James haussa les épaules dans un « OK » et il retourna aux cartons posés sur son lit pour continuait à les empaqueter. Miaouss, de son côté, rangeait sa petite trousse de toilette. Tandis qu’il bouclait son mini-sac à dos, il leva la tête et s’adressa à son équipière aux cheveux rouges.
 
« Boh ôlors, on sait toujours pô c’que le Bôss a dit. Il a dit quôa ? Est-ce qu’il ô fait une remarque sur môa ? Est-ce qu’il ô dit que la Team Rocket allait rôgretter la perte d’un génie tel que môa ? Non, attends, je connais d’jà lô réponse. Donc, si on fait nos vôlises, çô veut dire qu’on peut pôrtir ? Hein ? »
 
« Oui, on peut partir… », soupira Jessie devant les questions incessantes de Miaouss.
 
Et la réaction ne se fit pas attendre : les deux compères laissèrent éclater leur joie.
 
« Woohh ô nous l’temps libre illimité !! », célébra le Pokémon en sortant ses éventails.
 
« Louée soit notre bonne étoile ! Bon, et maintenant, qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire ? », s’interrogea James, le menton dans le poing et un poing sur la hanche. « Et si je commençais par du scrapbooking ? Ou allez à ce séminaire sur l’apiculture ? Oh ! J’ai toujours rêver d’apprendre la poterie ! Oh mais je viens de me souvenir qu’on a dit qu’on pourrait monter un snack ! Misère, il y a tellement de choix ! »
 
Leur enthousiasme donna la nausée à Jessie, qui les regarda avec un air de dégoût. Ils étaient vraiment insouciants. Heureusement qu’elle était la seule à avoir les pieds sur terre.
 
« Et lô prime de départ ? Tô réussie à la négôcier ? »
 
Jessie claqua sa langue au palais à la question du chat parlant et parla avec une voix tranchante.
 
« On a des dettes. Tu crois vraiment que le Boss nous donnerait une prime de départ ? T’as rêvé, mon pauvre matou ! »
 
« Mais… c’est écrit dans nos contrats… », tenta James d’une petite voix chagrinée.
 
« Y a plus de contrats ! », répliqua Jessie, vraiment agacée. Elle arracha ses vêtements des ceintres et les balança dans le carton à côté de ses pieds, sans se soucier de les abîmer ou non, et fit volte-face vers eux, mains sur les hanches. « Et je serai vous, je ne crierais pas victoire trop vite, parce qu’on est loin d’avoir notre petite vie paisible ! »
 
James cligna des yeux, confus.
 
« Qu’est-ce que tu veux dire, Jess ? »
 
« Bôh vas-y, crâche le morcô ! Arrête ôvec tes côchoteries ! », s’impatienta le félin.
 
Le regard perdu des deux garçons énerva Jessie, qui ne put s’empêcher de craquer.
 
« Non mais vous avez un Ramoloss à la place du cerveau ou quoi ? Réfléchissez un peu ! On a des dettes longues comme les deux bras ! Et on quitte la Team Rocket alors qu’on a des informations importantes concernant l’organisation ! Vous croyez vraiment qu’ils vont nous dire au revoir avec un grand sourire et une haie d’honneur ? », martela-t-elle devant ses compères à la stature dégonflée.
 
« Euh, eh bien… », bredouilla James, osant à peine lever les yeux vers sa partenaire.
 
« …Quand tu l’dis cômme çô… », continua Miaouss, les moustaches tombantes.
 
Jessie souffla d’un soupire à fendre l’âme.
 
« Vous m’fatiguez, tous les deux. Maintenant dépêchez-vous ! On doit partir le plus vite possible avant qu’ils nous traquent ! »
 
« Attends, ça veut dire de dire que le Boss va envoyer des agents pour nous attraper ? », réalisa James, dont le visage commençait à légèrement se décomposer.
 
« Moi tout c’que j’entends, c’est que l’Boss nous estime suffisômment pour envoyer des ôgents d’élite ôprès nous ! Nya ah ah ah ah ! », renchérit Miaouss en riant comme une hyène.
 
« Tu as raison, Miaouss ! C’est p’t-être pas comme on l’aurait voulu, mais on a la reconnaissance que nous méritons enfin ! », acclama James comme une girouette, le visage heureux.
 
« Non mais c’est pas possible ! », s’exaspéra la cheffe du trio, des robes et des pantalons plein les mains. « Comment vous pouvez trouver un côté positif dans un situation pareille ! »
 
Miaouss et James se regardèrent, communiquant sans dire un mot, et reportèrent leur attention sur Jessie. Ils eurent le culot de sourire avec confiance et de bomber le torse.
 
« Eh bien, nous sommes un trio. Peu importe les épreuves, on y fera face tous ensemble. », répondit James, suivit de près par Miaouss qui levait une patte en l’air.
 
« Ouais ! Nous trois, c’est à la vie à la mort ! Le Bôss peut bien envoyer qui il veut, t’inquiète pô que je vais les accueillir avec la meilleure attaque Combô-griffe qu’ils aient jômais vu ! Wô-yah ! », clama le chat parlant en sortant ses griffes et faisant une démonstration en boxant des ennemis imaginaires devant lui.
 
En voyant leurs visages déterminés, Jessie ressentit une chaleur gonfler sa poitrine, serrant le tissu des vêtements qu’elle avait dans les bras.
 
« Merci, vous deux. », lâcha-t-elle alors que son regard devenait mou et qu’un tendre sourire étirait ses lèvres maquillées.
 
Peut-être était-ce l’émotion qui la gagnait à cause de leur soutien indéfectible, mais elle sentit les larmes lui monter aux yeux et elle leur tourna bien vite le dos pour s’accroupir et mettre ses robes en boule dans son carton.
 
Elle soupira ouvertement et se plaignit à voix haute.
 
« Ahhh~ Qu’est-ce qu’on peut en avoir, des costumes ! Si seulement on avait un autre larb– je veux dire, un nouveau Pokémon pour nous filer un coup de main… ! »
 
« Oh, très bonne idée Jessie ! », approuva aussitôt James en s’essuyant le front avec son bras après avoir déposé un deuxième carton plein d’habits. « Mais… on n’a pas de nouveau Pokémon et je doute que le Boss nous en prête un de sa réserve personnelle. »
 
« Boh on n’a qu’ô aller dans une ôtre région pour en côpturer un ! », suggéra le chat parlant comme si c’était l’évidence même.
 
« Formidable idée, Miaouss ! »
 
« Évidômment que mon idée est formidable ! J’vous avais dit qu’j’étais un génie ! », frima-t-elle en levant le nez en l’air, fier de sa trouvaille.
 
« J’ai entendu dire qu’il y avait des nouveaux Pokémon dans la région de Johto ! », fournit utilement James en levant son index comme un expert.
 
« Johto ? C’est où ça ? », questionna Jessie en plissant les yeux.
 
« Dans la région juste à côté de la nôtre ! On peut le faire à pied, mais je crois qu’un train à grande vitesse traverse les montagnes pour qu’on puisse y accéder. Avec grand-papa, on allait se fournir en lait meumeu directement chez le fournisseur ! Nous avons été dans une ferme réputé pour ses Écrémeuh de qualité qui produisait du lait à boire, des fromages et des desserts exquis. », se souvint James.
 
Tandis que Miaouss bavait sur la nourriture, les yeux ronds de désirs et plein d’étoiles, Jessie avait ignoré ses histoires de riche, préférant se concentrer uniquement sur les premiers informations qu’il avait donné.
 
« Parfait ! Allez, c’est décidé : direction Johto ! », s’exclama la cheffe du trio en pointant vers l’horizon.
 
« Oh si vous saviez, je suis excité comme un Carapuce, les amis ! Notre trio évoluera en quatuor et on l’inclura dans notre devise ! », s’emporta alors James en levant le poing.
 
Jessie leva un sourcil alors qu’un air amusé passa sur son visage impassible.
 
« Quelle devise, triple idiot ? On n’est plus dans la Team Rocket, maintenant, plus besoin de la réciter. », lui rappela-t-elle.
 
« Ha oui, j’oubliais… », répondit-il en baissant le bras. Puis il croisa les bras, réfléchissant intensément à voix haute comme s’il faisait face à un cruel dilemme. « Mmh, mais imaginez qu’un inconnu crie je suis de retour ! on ne va pas pouvoir se contenir. »
 
Un sourire se contracta au coin des lèvres de Jessie.
 
« Tu n’as pas tort. », reconnu-t-elle. « On est incapable de résister à l’appel de notre devise. »
 
« Hôrôs’ment qu’aucun sbire ne connaît la devise, sinon ils z’auraient qu’à la réciter et on s’rait mal ! »
 
Cela fit rire James.
 
« C’est vrai qu’ils nous trouveraient directement ! », renchérit le jeune homme aux cheveux bleus en rigolant.
 
Alors que Miaouss suggérait un plan pour s’endurcir à ce problème en gesticulant ses petits bras, Jessie les regarda avec affection.
 
Malgré le tonnerre qui s’était abattu sur elle dans le bureau de Giovanni, ce deux-là ne perdaient jamais leur lumière.
 
Et maintenant, un nouvel avenir s’offrait à eux trois. Il sera semé d’embuches, certes, mais comme ils l’avaient répété, ils étaient ensemble. Rien ne pourrait les arrêter. Pas même les sbires du Boss, les hauts gradés ou Cassidy. Avec un peu de chance et sur le long terme, les agents en auraient probablement marre de chercher une aiguille dans une botte de foin, ils se plaigneraient au Boss, et une fois qu’il aurait entendu les échecs de tous ses sbires, il abandonnera la mission. Ou alors il se déplacera lui-même en personne, songea subitement Jessie, avant de rayer cette possibilité de son esprit. Ce serait un miracle s’il daignait même sortir de son bureau.
 
« Jess ? »
 
La voix de James sortit Jessie de ses pensées et elle cligna des yeux pour revenir au présent. Il avait la main sur la poignée d’un diable rempli de cartons tandis que son autre main tenait lance d’un sac à dos bleu marine. Quand elle croisa son regard vert, il lui sourit doucement.
 
« Va vite rassembler tes dernière affaires, on va partir. Il reste les cosmétiques qui inondent ton bureau. », lui dit-il, un lueur amusée dans les yeux.
 
Miaouss, quant à lui, portait son mini-sac sur le dos et une petite valise enfant à côté de lui. Une casquette avait couvert le haut de sa tête et des lunettes de soleil cachait ses yeux.
 
« Bôh dépêche-tôwa ! Nous, on va d’ja faire chauffer la montgolfière ! »
 
« J’arrive ! Partez pas sans moi ! », s’exclama-t-elle en se relevant avec précipitation.
 
Alors que Jessie se rattrapait sur son petit bureau, James était déjà à la porte, penché, une main sur la poignée.
 
« On t’attends sur le toit. », la rassura-t-il alors qu’elle s’arrêtait en plein balayement de bras pour bazarder tout son maquillage dans son sac à main, tournant la tête pour regarder par-dessus son épaule.
 
Ils partagèrent un sourire – de gratitude pour Jessie et doux pour James –, puis il ferma la porte, riant légèrement en entendant le vacarme de flacon et de plastiques de l’autre côté. Il prit une inspiration pour se donner du courage, puis il quitta son dortoir, souriant pour lui-même lorsqu’il entendit la porte en bois craquer à nouveau et qu’il sentit des talons courir pour le rattraper.
 
« Hé voilà : nous sommes de retour pour une nouvelle vie. », déclara-t-il dans un soupir léger alors qu’il croisait le regard de Jessie dont les bras étaient encombrés de cartons.
 
« Qui ne sera pas pleine de mauvais tours, cette fois. », plaisanta-t-elle dans un sourire amusé tout en lui cognant l’épaule.

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« Threats only work on someone who has something to lose. But me ? I’ve already lost it all. »
Les menaces font effets sur les gens qui ont quelque chose à perdre. Mais moi ? J'ai déjà perdu tout ce que j'avais. - Catra


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