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Pokémon AAML

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TerraRafa

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TerraRafa


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MessageSujet: Re: Remember   Remember - Page 8 Icon_minitimeSam 15 Mai 2021, 00:15

Attention c'est pas ton travail que "j'insulte" xD
Tu peux adorer un film/bouquin et pourtant le personnage principal est une plaie.
Toi la description, le fil conducteur, le décor, les autres personnages (globalement xD) franchement c'est top
Juste Ondine qui me bloque, parce que pour moi bah c'est pas Ondine en fait ou d'un univers alternatif à la limite x)
Et désolé de la descendre ainsi comme tu dis mais ... à mon sens, c'est mérité
Encore une fois, je parle bien de ce personnage et pas de ton travail ! Wink 

Pourquoi je lis encore ? xD Je sais pas je dois être maso x) Nan je veux voir où ça va Razz Y a quand même Serena dedans donc bon x) Mais même si elle était pas là, du moment qu'y a Sacha, je dois regarder Very Happy Razz
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Elodie2001

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Elodie2001


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MessageSujet: Re: Remember   Remember - Page 8 Icon_minitimeMer 19 Mai 2021, 16:39

La suite la suite la suite !!!!!
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Bella
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Féminin Nombre de messages : 4397
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MessageSujet: Re: Remember   Remember - Page 8 Icon_minitimeDim 23 Mai 2021, 15:20

Chapitre 5 ( partie 1) :


Depuis l'arrivée de tous le monde dans le grand salon, les conversations s'amorçaient et s'enchaînaient de façon naturelle. Le ressentiment était toujours palpable chez les deux ennemis jurés, mais au moins leur attention était un peu distraites ailleurs à présent.

Puis soudain, Pierre demanda notre attention à tous pour nous faire part d'un changement de programme :

_ Le bal qui était prévu ce soir était à quelques chalets d'ici, disons à quelques kilomètres, mais vu la neige qui est tombée et qui continue de tomber, il est fermé aux visiteurs. Je viens d'en être informé.

_ Oh non, c'est tellement dommage, se plaignit Séréna. Ca aurait été tellement chouette.

C'est vrai que c'était dommage, ça nous aurait fait un tous un si magnifique souvenir !
Chacun de nous semblait dépité, voire même peinés. Les discussions animées qui occupaient l'espace deux minutes plus tôt avaient laissé place à un silence chargé.

_ Mais attendez, intervint tout à coup Flora. Pourquoi ne ferions-nous pas ce bal ici ? De quoi avons-nous besoin après-tout ? De musique et des invités, essentiellement ! Et nous avons les deux !

Les regards s'illuminèrent, envisageant une lueur d'espoir.

_ Mais oui ! Nous avons aussi la place nécessaire, ajouta Jacky qui prenait des mesures virtuelles en parcourant la grande pièce du regard.

_ Nous avons aussi pas mal de provisions, j'ai jeté un oeil dans les réserves, ce qui nous permet de préparer un buffet génial ! compléta Sacha à son tour.

Certes, ce genre de détail n'échappait jamais à Sacha, pensais-je en riant intérieurement.

Prenant son menton entre ses doigts, Pierre semblait envisager la possibilité en regardant partout alentours.

_ Tu crois que c'est possible? demanda James à notre hôte, tout impatient.

Jessie trépignait à côté de lui elle aussi. Tous les regards étaient à présent rivés sur Pierre et sa prochaine déclaration.

_ Et bien... nous aurions évidemment un décor moins sophistiqué, mais j'imagine que nous pouvons trouver des petites choses dans le grenier pour faire un minimum, puisque ce chalet a déjà accueilli des bals par le passé, lui aussi. Et le matériel audio qu'on peut trouver ne sera certainement pas aussi moderne que celui qui était prévu mais... c'est faisable, oui.

Un cri de joie retentit dans la pièce, tous bras en l'air ! 
Des commentaires enjoués fusèrent de toutes part à travers la pièce, chacun y allant de son avis.

_ Mais soyons organisés, freina un peu Pierre les élans de tout le monde. En premier lieu, faisons un rapide inventaire de ce dont nous disposons. Jetons un oeil au grenier, tout devrait se trouver là_haut.

_ Super ! Allons voir ça ! S'enthousiasma Jessie qui se leva, suivie par son époux et par nous tous, ensuite.



Tous derrière eux, nous montèrent au premier étage de leur côté du chalet, puis vers la trappe du grenier. On accédait à celui-ci par un petit escalier chuintant et étroit que nous devions monter une personne à la fois.
L'endroit était sombre et poussiéreux, éclairé par une seule petite lucarne arrondie qui dégageait un rayon vif et blanc dans lequel nous voyions danser la poussière.

Trois petites lanternes, fonctionnant à piles et émettant une lumière de bougie artificielle, étaient entreposées sur une petite table. Nous nous les partagions en formant plusieurs groupes de recherches.

De nombreuses boîtes en bois étaient entreprosées proprement le long des murs. Nous nous dispersâmes pour les explorer et trouver, peut-être, des choses intéressantes. Je supposai que tout le monde avait ce même sentiment que moi à ce moment-là, cette sensation de retomber en enfance et de jouer à une sorte de jeu de piste aux trésor. Toute cette ambiance était très excitante et je me sentais redevenir une petite fille.

De son côté, à l'autre bout du vaste endroit, Sacha se vanta d'avoir trouvé des jeux de lumières, ce qui était plutôt pas mal comme trouvaille, resterait à voir si tout ce matériel fonctionnerait.

Paul et Drew, de leur côté, trouvèrent tout un tas de cotillons et décorations en tout genre. Iris dû les gronder comme des bébés pour qu'ils ne se balancent pas des confettis à la figure. Selon elle, nettoyer des confettis entre des lames de parquet était une horreur et elle n'avait pas envie de s'atteler à un super nettoyage à cause de leur bêtises. Penauds, ils se contentèrent de choisir ce dont nous aurions besoin pour la soirée, et d'emmener le tout au rez-de-chaussée.

Dans la boîte qu'Aurore, Flora et moi on ouvrit, on trouva toute sorte d'accessoires qui avaient dû servir à des bals masqués. Il y avait des tiares, des baguettes magiques, des capes, des couronnes, des masques, des gants et tout un tas d'autres gadgets. On s'amusa à enfiler des masques, jouant à prendre des accents de Vicomtesses, de vampires ou encore d'écolières allemandes. Aurore enfila une couronne, Flora fit de même, et moi je passai un tablier de servante pour leur adresser une révérence jusqu'au sol.

On riait comme des enfants, et nous faisions également rire les autres qui nous observait comme s'ils assistaient à une représentation théâtrale.

Ensuite, on tâcha de finir notre inventaire rapidement afin de pouvoir commencer la transformation du salon en salle de bal, et aussi la préparation du buffet qu'on dégusterait.
Ca allait certainement être brouillon, mais ça n'enlèverait rien au charme, en tout cas.

On redescendit avec tout ce qui pourrait nous être utile, décorations, cotillons, matériel audio et jeux d'éclairage. Puis un vrai travail d'équipe s'établit, finement mené par PIerre qui tenait à une organisation irréprochable.

C'est aisni que sur les recommandations de ce dernier, les garçons s'attelèrent aux branchements des lumières et appareils audio, tandis que d'autres poussaient les meubles pour faire de la place.

Nous les filles, nous avions été désigné pour nous occuper essentiellement de la décoration et de la mise en place. Ainsi, Aurore et Iris donnaient les directives aux garçons chargés de déplacer le mobilier.
Aurore leur disait où ils devaient entreposer les choses et de quelle manière elle les voulait, et Iris, elle, veillait à ce que rien ne soit abîmé lors des déplacements : un journal roulé en forme de bâton dans sa main droite, qu'elle tapotait avec fermeté dans sa main gauche pour sévir au moindre faux pas, autant dire qu'elle prenait son rôle très au sérieux et que personne ne souhaitait la contrarier.

Cependant, ce fut tout de même dans la bonne humeur qu'on travailla tous ensemble.

J'avais décidé de faire la mise en place de la déco avec Jessie et me retrouvai perché en haut d'un escabeau pour accrocher un des côtés d'une grande tenture dorée à une extrémité de la pièce. Je manquais de perdre l'équilibre à une ou deux reprises quand j'avais les bras en l'air pour atteindre le plafond.
Cela dit, rien que pour clouer le bec de James qui ne cessait de répéter qu'il ferait mieux de le faire à ma place, je ne lâchai rien et exécutai tout sur la pointe des pieds, marteau dans une main et pointes entre les lèvres, plus déterminée que jamais !

Jessie, elle, avait la chance d'être un peu plus grande que moi, de taille. Elle rencontrait donc moins de difficulté que moi à l'autre bout de la pièce sur son escabeau à elle.



Chacun s'était vu confier une tâche à entreprendre, en solo ou en équipe, et tout le monde jouait le jeu avec bonne foi.

Par moment, pendant les préparatifs, on chantait ou on dansait bêtement, ou on se lançait quelques blagues. Le bonheur était manifestement au rendez-vous. J'aurai comparé cette ambiance à un groupe d'enfant dans une cour de récré.

A un moment, je chantonnais « sur la route vers la ville de Jadielle » avec Aurore et Flora puisque la bande son passait en fond pendant les essayages de Drew et Paul. Et une voix masculine derrière moi -que je ne connaissais que trop bien- me balança dans un rire gras:

_ Pitié, tais-toi ! On dirait le bruit d'un Psykokwak qui s'electocute. 

Evidemment, la provocation ne pouvait venir que d'une seule personne.

_ Dit-il ! Rétorquais-je en me retournant vers lui. C'est ironique de la part de celui qui a réussi l'exploit de finir dernier à un karaoké où, soit dit en passant, mon Psykokwak participait, justement.

Il rigola et m'écrasa une poignée de confettis sur la tête. Je le bousculai gentiment en guise de revanche.
Même si ce geste fut bref, je constatai que son contact m'attrayait toujours. Il planta un regard incandescent dans le mien, me fit un clin d'oeil et se retourna pour reprendre ses occupations.

Pfouu ! C'était quoi, ça ? Il faisait chaud ici, me sembla-t-il soudain.

_ Il t'a dit quoi ? Demanda Sacha qui arrivait près de moi.

Son ton n'avait rien d'agréable, il semblait plutôt accusateur. Une fois de plus, une violente angoisse enserra mes entrailles à la simple pensée qu'il nous ai écouté ou observé.
Me revint alors comme un flash : des paroles qui changèrent tellement de choses.

***

«  Je sais que vous êtes très proches Régis et toi, ma chérie. Mais Sacha n'est-il pas ton meilleur ami, et toi, la sienne? Tu connais leur rivalité, pour ne pas dire leur haine. Comment penses-tu que Sacha le vivrait ?

_ Loin de moi l'intention de blesser qui que ce soit évidemment, Délia. Je.. ça n'a rien à voir, en plus.

_ En es-tu bien certaine ?

***
Je secouai la tête, chassant ces souvenirs qui remontaient à une bonne douzaine de mois et qui faisaient monter la bile dans ma gorge.
Je me concentrai sur le présent pour répondre à la question indiscrète de Sacha :

_ Que je chantais mal, répondis-je sans mentir.

La peur tiraillait mon ventre. Je voulais rester la plus évasive possible. S'il savait la complicité qui avait pu exister autrefois entre Régis et moi, il m'aurait rayé de sa vie. 

_ Vous avez l'air de bien vous entendre, je trouve. Réponds-moi... vous vous connaissez à quel point ?

La peur me paralysait. Ce que j'avais tant redouté était en train de se produire. J'étais tétanisée d'être ainsi la proie de sa mésentente avec Régis. La panique prit le pas sur toute pensée cohérente, et ce fut sans réfléchir que je balançai :

_ Non à peine. Une vague connaissance pour être honnête. On a quelques fois passé de bons moments en se croisant à quelques cocktails mondains, mais il n'est rien. Je t'assure. Un détail dans le décor, quoi... répondis-je n'importe comment.

Je venais de déblatérer ce flot de paroles sans même trop en saisir le contenu. J'avais laissé la trouille parler à ma place. Mais même consciente de ça, je m'en voulus à mort. C'était si malhonnête et injuste envers Régis ce que je venais de prononcer! Sans compter que j'étais à mille lieux de le penser.

_ Et puis ? … demanda-t-il l'air de rien en vaquant à démêler des fils. Quoi d'autre ?

Mais à la fin, que cherchait-il à savoir ? J'étais déjà toute tremblante, j'en avais assez d'être le fruit de sa curiosité.

« Et puis ? » Que pouvais-je bien répondre à cela, de toute façon ?

« Et puis » tu étais réapparu dans ma vie un jour tout à coup et tout ce que j'éprouvais pour toi m'étais revenu comme une giffle en plein visage et j'avais été tellement perturbée !

« Et puis » ta mère m'avait fait réaliser cette rivalité de toujours entre Régis et toi, et je ne pouvais faire ça à l'ami que tu étais, et encore moins au garçon que j'avais aimé et que tu représentais également.

Hors, Régis me faisait tout oublier, lui. Ce que je ressentais en sa présence était bien trop fort. Je ne faisais qu'espérer chaque jour un mot de plus, un geste de plus, un rapprochement de plus. Tout était si puissant avec lui, chaque sentiment était démultiplié. En sa présence, j'aurai parfaitement oublié de préserver cette amitié entre toi et moi, je n'avais donc pu rester ne serait-ce qu'ami, avec lui.

Pourquoi fallait-il que, quand j'étais près de lui, j'oublie tout ?
Plus rien n'avait de sens ! Que lui ! Plus rien ne comptait. Ni le monde, ni même mes Pokémon, ni mes amis ou ma famille, ni même toi, Sacha...
Aucun de mes souvenirs les plus merveillleux ne soutenait la comparaison d'un moment passé en sa compagnie. Et quand il me touchait, par hasard ou peu souvent, j'étais complètement vouée et dévouée. M'oubliant totalement. Prête à mourir pour un instant dans ses bras.

C'était grisant comme sensation, au milieu de cette relation étrange qu'on avait. C'était délicieux mais en même temps, terrifiant.

« Et puis » j'avais fui loin de lui car, en tant que ta meilleure amie de toujours, je ne pouvais être proche de ton rival.
Non, tu ne me l'aurais jamais pardonné et tu aurais rompu notre lien d'amitié, c'était certain. Cependant, je ne pouvais pas risquer de perdre cette amitié. Tu avais toujours été mon seul repère fixe dans ma vie chaotique, dans laquelle je n'avais plus ni parents, ni sœurs présentes, ni aucune attache à ma vie de petite fille. Rien de stable. Que toi, Sacha. L'ami et l'amour d'enfance, d'adolescence...

Comment aurais-je pu envisager de te perdre ? Je ne voulais pas risquer de te perdre ! C'était hors de question ! J'en serai morte si j'avais dû te perdre. Je t'aimais tellement, toi aussi.

Alors il avait fallu choisir, Delia me l'avait bien fait comprendre :

***

« ... souviens-toi ce qui est arrivé avec Ritchie, quand Sacha a apprit que Régis et lui étaient devenu comme les doigts de la main. Leur amitié a volé en éclats, sans la moindre possibilité pour Ritchie de s'expliquer. Et Pourtant tu sais à quel point Ritchie et lui étaient devenus de bons amis. Et, je sais comme tu tiens à Sacha, ma jolie. Et pour tout dire, je tiens beaucoup à toi, aussi. Donc prends garde, et réfléchis bien. Sacha va arriver bientôt. Evite de lui parler de ces rapports que tu entretiens avec le petit fils Chen. Et évite qu'il l'apprenne. ET, si tu veux être complètement honnête avec l'un et l'autre dans ta vie, réfléchis à ce que tu dois faire. »

***

ET après ça, j'avais laissé Régis sans explications, lui disant juste que je ne voulais plus le voir pendant un moment, que je ne pouvais plus, et qu'il ne cherche pas à me voir tant que je n'y serai pas prête.

Et il m'avait exaucée... ça oui. Je l'avais blessé, et il n'avait pas cherché à me revoir... jusqu'à hier soir, ou il y avait été contraint.

ET encore une fois, ce souvenir revenait frapper ma mémoire :



***

_ Ondine ? Qu'est-ce que tu as ? Me demanda-t-il affolé en tendant une main vers moi, témoignage de son inquiétude..

Mon dieu comme je désirais attraper cette main ! Mais je le repoussais. Non. Je ne pouvais pas me laisser distraire. Je devais me montrer forte.

_ Je.. rien je.. Délia m'a téléphonné pour que je passe la voir et...

_ ...Et ? Demanda Régis soudain sur la défensive en reculant subtilement.

_ Rien je...

Les larmes me montaient aux yeux et à la gorge. Je ne pouvais décemment pas lui donner une vraie explication. Cependant, je devais faire mon choix.

_ Rien mais c'est juste que...

_ Que quoi ? Demanda-t-il impatient, des sanglots dans la voix.

Son émotion trahissait qu'il avait compris où j'allais en venir avant même de l'entendre.

_ Régis je... je dois m'en aller . Pardon. Je...

Une larme coula sur ma joue. Je n'entendais plus rien que mon propre coeur battre dans mes oreilles.

_ Pardon vraiment, mais je.., il vaudrait mieux qu'on ne se voit plus pendant un moment je pense ...

Il serra la machoire et déglutis douloureusement. Il tentait de rester digne mais la commissure de ses yeux tremblait.

_ C'est mieux pour toi. Pour moi.

_ Et comme ça, subitement ? 


Un ange passa.


_ Ondine non, ne fais pas ça... je t'en prie. Je... je ne veux pas que tu t'éloignes, se laissait-il découvrir tout à coup.

Oh non. Pourquoi se confiait-il maintenant ? Non. Je ne pouvais pas lui faire ça, le laisser briser ses barrières maintenant. Pas avec ce que je m'apprêtais à lui faire.

_ Non, Régis pitié. Ne fais pas ça, dis-je en brandissant mes mains devant mon visage pour entraver ses intentions.

Alors il referma les yeux un moment, bouche et poings serrés. Puis quand après de longues secondes il me regarda à nouveau, ses yeux étaient mouillés de larmes prêtes à chutter. J'en eu le souffle coupé ! Jamais je ne l'avais vu verser une larme. Jamais ! Si rares étaient les fois où il montrait ses émotions. Lui, toujours si maître de lui.


Que lui faisais-je ! J'étais un monstre ! Je me dégoûtais. Et pourtant dieu savait que je souffrais tout autant, si ce n'était plus que lui. Mais je n'avais pas le choix...


Je précipitai la fin de cet échange. Je ne pouvais supporter ce que je nous inffligeais plus longtemps.

_ Je dois partir et on devrait éviter de se voir ...pendant un moment. Je... s'il te plaît, ne cherche pas non plus à me voir parce que sinon je sais que...

Je commençais à reculer, m'éloignant de la porte, m'éloignant de lui. Sa main, tendue le long de son corps, déploya ses doigts en avant.
Il était dangereux pour moi, pour mon bon sens. J'allais craquer si je restais un instant de plus.

_ Pourquoi Ondine ? Qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce que tu as ?

_ Je ne peux pas t'expliquer... hoquetais-je, terrorisée par la perspective de m'éloigner de lui pour de bon.

Il inspira brusquement, et cette fois son expression changea. J'y perçu la colère. Il se crispa et me demanda en plantant ses yeux dans les miens.

_ Tu as vu Sacha, c'est ça ?

J'en fus tout à fait stupéfaite. Comment était-il arrivé à cette conclusion ? Cela se lisait-il sur mon visage ?
De toute façon cela ne devrait pas me surprendre car après tout, ne lisait-il pas en moi comme dans un livre ? N'était-il pas devenu mon confident, et moi le sien ? Nous avions si bien appris à nous connaître...

_ Aurevoir Régis, me résignais-je avant de fondre en larme, me retourner, et partir en courant.

Je n'avais pas eu le courage de répondre. De toute façon, il y avait tellement de non dits entre nous... Un de plus ou de moins ferait-il vraiment la différence ?

Je n'entendis qu'un sanglot étouffé, et une porte se claquer...

***

Je chassai ces souvenirs douloureux et dérangeants pour répondre à Sacha, après quelques secondes d'absence.

_ « Et puis » rien ! répondis-je plus sèchement que je n'aurais dû. Occupes-toi de tes guirlandes.

Il renifla avec dédain et se retourna pour s'affairer à autre chose qu'à me questionner. Et tant mieux ! Ces souvenirs ne me faisaient que du mal. Et si je ne prenais pas la peine de remettre rapidement  les choses dans leur contextes, je pourrai rapidement en vouloir à Sacha, presque autant que je m'en voulais à moi.


Dans un coin de la pièce, on entendit soudain la voix de James qui s'exclama :

_ Non ! Tu crois ?!

On se retourna tous vers lui tant il s'était exprimé fort.
Il avait parlé à Jacky, assis près du foyer de cheminée, qui griffonnait sur son calepin.

_ De quoi ? Demanda Jessie en s'approchant et en regardant impudément le carnet de l'observateur.

_ Oh. D'accord... dit-elle, étonnée elle aussi.

Son regard glissa vers moi et se détourna vite fait. Alors je me sentis bêtement visée.

_ Quoi ? Demanda Flora. Qu'est-ce qu'il y a ? Tu as dessiné quelque chose, Jacky ?

Celui-ci était totalement mal à l'aise et répondit en fermant nerveusement son cahier :

_ Rien qui soit de notoriété publique. Je suis désolée. Jessie et James n'auraient pas dû voir mon croquis.

_ Désolé, s'excusa James.

Mince alors ! Je devenais curieuse de ce qui se trouvait dans son carnet, tout à coup.

_ Bon, remettons-nous au travail ! Allez allez !  intervint Iris pour faire diversion, en tapotant plus fort son bâton de papier entre ses mains.

Et c'est ce que nous fîment. Cette diversion m'avait un peu aidé à chasser mes mauvais souvenirs, et j'en étais contente.




Une bonne demi heure plus tard, mon travail terminé, je me portais volontaire pour aller aider en cuisine.

On s'y afféra un bon moment avec Rachid et Pierre, ces deux cordons bleu. Moi, je ne fus qu'assistante, préposé au tartinage des toasts et  d'autre labeur ingrats de ce genre, tandis que Rachid faisait mijoter un rôti à la cocotte et Pierre, un poisson en papillote.
Ma participation fut un peu plus distrayante quand il fut temps qu'avec PIerre, on s'emploie à la réalisation d'un superbe gateau ! 

Nous allions entamer la préparation du nappage quand il me demanda d'aller dans la salle à manger pour y chercher le chocolat qu'il avait laissé là bas au milieu d'autres provisions.

Je m'y rendis, et sitôt après avoir poussé la porte battante entre les deux pièces, je stoppai net.
Regis et Séréna se tenaient là, debout au milieu de la pièce, se faisant face. Elle, avait une main posée sur son buste et, il ne la repoussait pas.
J'en restai hébetée, incapable de sortir un mot ou de faire le moindre geste.
 Je devais avoir l'air d'une parfaite idiote, immobile dans l'embrasure de la porte alors qu'ils me fixaient depuis qu'ils m'avaient entendu en franchir le seuil.

Régis avait eu un mouvement de recul au même moment, comme prit en faute, mais Séréna ne semblait pas s'en être vexée.

Quant à moi, je me mis à réfléchir à la vitesse de la lumière pour savoir quelle attitude adopter. 
Je me sentais tellement blessée. Pourtant je n'avais aucune raison de l'être, me sermonnais-je vite fait, car après tout, il avait tout à fait le droit de faire ce qu'il voulait avec qui il voulait. Je devais feindre l'indifférence ! me dis-je.  Je n'avais aucun droit de ressentir cette tristesse. Il était libre, et elle aussi. Et moi, je n'avais qu'à faire comme si de rien n'était.

Je prit une grande goulée d'air, redressais le buste pour feindre une certaine indifférence et avançai dans la pièce, droit vers les provisions de nourriture.  
Je ne voulu pas leur paraître impolie mais pourtant, leur adresser un mot aurait été au dessus de mes forces. Je me concentrai simplement sur ce que je cherchais parmi les ingrédients sur la table.
Dans mon envie de vouloir faire vite, je ne voyais rien du tout, ne trouvais rien. C'était avec agacement que je tournai et retournais les différents produits pour réussir à trouver ce fichu chocolat.
Mes gestes étaient nerveux mais je ne pouvais les contrôler. Je me sentais observée et cela me dérangeait encore plus.

_ Tu cherches quelque chose ? Tu veux de l'aide ? demanda Séréna derrière moi.

Cette fois, je ne détectais aucune ironie dans sa voix, juste une simple question avec sans doute un réel désir de m'aider. 
J'étais en colère contre elle mais, je ne pouvais pas montrer cette colère. Comment pouvais-je la justifier ? Je n'avais aucune réelle raison de l'être. J'étais jalouse mais, comment aurait-elle pu deviner qu'elle déclenchait ce sentiment puisque je faisais tout mon possible pour cacher et refouler mes sentiments vis à vis de Régis ?
Je serrai les dents pour ne pas répondre sous l'émotion, tentant de me raisonner, et y parvenais :

_ Non, merci ça va aller, dis-je le plus gentiment possible.

Cinq petits mots qui me demandèrent l'effort de concentration le plus intense de ma vie.

_ Ondine c'est bon j'ai trouvé le chocolat, il était dans la cuisine, en fait ! me lança Pierre en passant la tête par la porte communicante.

Je relevai la tête vers lui, il fronça les sourcils. Puis il remarqua enfin la présence des deux autres.

_ Oh Régis, Séréna ! Je ne savais pas que vous étiez ici ! Vous nous donnez un coup de main ?

Non !!! hurlais-je dans ma tête.

_ Heu, bien sûr, accepta gentiment Séréna.

Pourquoi fallait-il qu'elle soit gentille, elle ? Ne pouvait-elle pas être une peste ? Là au moins, j'aurai une bonne raison de ne pas l'aimer !

_ Ok, répondit Régis à son tour sur un ton plus réservé.

Sans un mot, je leur repassai devant et retournai en cuisine. J'allais les ignorer, tel était mon seul et unique plan, puisque je ne pouvais abandonner mon poste auprès de Pierre. 

_ Que pouvons-nous faire pour vous aider ? Demanda Séréna à Pierre en arrivant dans la pièce.

_ Et bien tu peux m'aider à monter le gâteau, par exemple. Régis et Ondine, vous, vous pouvez commencer les canapés feuilletés pendant ce temps, ça nous fera gagner de précieuses minutes, régit-il.

Ben voyons ! Il ne manquait plus que ce coup du sort pour me mettre parfaitement à l'aise, ironisais-je toute seule.
Cependant, mon mal être ne devait pas prendre le dessus. Aider Pierre primait sur le reste.

_ Ondine, montre à Régis ce que j'ai décidé.

_ Ok, dis-je simplement.

J'allai vers le grand frigo, Régis me suivit.

_ Voilà, tout est préparé, ce n'est plus qu'une question d'assemblage. La pâte est faite, elle est là, montrais-je , et sur cet étage c'est tout les ingrédients nécessaires. Prends-les.

Je m'emparais de la pâte et lui tournai le dos sans un mot de plus. J'avais été plus froide que je ne l'avais voulu mais tant pis. J'étais triste, et à défaut d'avoir la liberté de pouvoir exprimer ma peine, je décidai de ne rien exprimer du tout.

Je m'attablai et commençais à couper la pâte, pendant qu'il s'installa face à moi pour se mettre au travail également.

Je me détestais de ressentir encore autant d'émoi à sa simple proximité. Qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez moi, à la fin ? Désirer et devoir rejeter  quelqu'un tout à la fois, c'était difficile et horriblement douloureux.
Devais-je en plus supporter son rapprochement avec Séréna, là sous mes yeux ? Non, ça c'était trop me demander. Et encore moins quand, en quelques heures, elle réussissait là ou j'avais mit des années.

_ Heum, je fais quoi exactement? me demanda-t-il.

_ Tout est écrit sur cette recette, regarde, répondis-je sèchement en désignant une feuille.

Il acquiesca et s'afféra à essayer de rouler un morceau de saucisse cocktail dans un morceau de pâte.

_ Comme ça, ça va ? Demanda-t-il avec douceur en même temps qu'il s'afférait.

Je regardai à contre cœur son travail et acquiescai brièvement d'un signe de tête sans le regarder lui.

_ Ouai, super.

Ca m'était insupportable d'être face à lui et qu'il me parle si naturellement, quand moi je menais une horrible bataille intérieure.

_ Séréna ? Interpellais-je tout à coup.

_ Oui ?

_ Tu voudrais prendre ma place pour faire les petites bouchées ? Je préfère la pâtisserie.

_ Heu, oui, si tu veux, répondit-elle.

_ On s'en sortait bien pourtant, me répondit Pierre.

_ Je suis sûre que Séréna fera mieux à ma place, piquais-je sans en donner l'air.

C'est ainsi que nous échangèrent effectivement nos rôles, sous le regard effaré de Régis que je décidai d'ignorer. 
Puis, avec Pierre, je précipitai mes gestes pour finir au plus vite. Je n'avais plus envie d'entendre glousser Séréna en permanence  à deux pas de moi.

Quand j'eu enfin terminé, je prétextais une envie d'aller aux toilettes pour sortir au plus vite de la cuisine et les laisser derrière moi.



Dans le salon, tout était quasiment terminé. Les boisures étaient toutes de rose poudré et doré parées. Les meubles avaient était poussés contre les murs, voire carrément changé de pièce, ce qui laissait un espace suffisamment grand pour danser. Pour ceux qui danseraient, évidemment.

Dans un coin, deux haut parleur étaient posés près d'une sorte d'énorme boîte métallique. Sur le sol et aux plafond, à intermédiaire réguliers, des petits spots étaient en place pour créer une ambiance adaptée le moment venu. Quelques lanternes étaient suspendus, d'autres ballons vaquaient au sol.
C'était un décor parfait. IL ne manquerait plus que les participants dans leur tenues de soirée pour parfaire la beauté des lieux.



Il fut rapidement temps d'aller commencer à se préparer, d'ailleurs.

Tout le monde était très excité, sauf moi peut-être. Je ne parvenais pas à me chasser cette horrible vision - que j'avais eu dans la salle à manger- de la tête.

On alla dans nos chambres dans le but de nous apprêter. La préparation, avant un évènement de ce genre était toujours un moment délicat, mélange d'excitation et d'appréhension.

Près de mon lit, je pris ma valisette et y fouillais ma tenue de soirée, soigneusement rangée dans une housse de vêtements pliée.
Les filles faisaient de même, et Iris et Séréna commençaient même déjà à se conseiller sur leur maquillage mutuel. Je me sentis un peu mise à l'écart mais ne m'en formalisai pas, bien au contraire ! Une certaine distance entre Séréna et moi m'arrangeait presque.

Je regrettai juste qu'on ne soit pas d'avantages de filles dans cette chambre. Le brouhaha lourdingue des garçons qui riaient aux éclats en se lançant des blagues douteuses, n'avait rien du bruit de fond idéal pour se préparer à un charmant bal.

Les deux autres femmes de la chambres prirent une décision commune et décidèrent que les garçons se prépareraient à la salle de bain et nous autre, dans la chambre, « et surtout ! » leur ordonnèrent-elles, ils ne devaient pas nous apercevoir avant qu'on soit toutes redescendues.

Bien que ne faisant pas partie des décisionnaires, je me réjouissais de cet accord. Nous aurions plus de place et de tranquillité que ces messieurs, à qui il fallait beaucoup moins de préparatifs pour être sur leur trente et un.

Avec mauvaise foi ils avaient accepté cette entente, râlant par avance de leur temps d'attente sur le pallier pour accéder à la salle de bain chacun à leur tour.

Restées seules toutes les trois, nous nous fîment risette pendant que nous comparions nos robes que nous nous apprêtions à enfiler, discutant enfin ensemble de nos parfums, accessoires et autres frivolités, sujets de conversation qui pouvaient faire s'entendre n'importe quelles filles l'espace d'un moment.



Trois coups furent donnés à la porte de la chambre, et on s'apprêtait déjà à râler sur un des garçons revenus chercher un élément oublié.
Mais quand la porte s'ouvrit, c'est Flora qui apparut, venue se préparer avec nous sous prétexte que Drew la gonflait de commentaires inutiles. Elle avait eu besoin d'une ambiance féminine, et avait eu vent de notre clan par des commentaires de garçons mécontents qui s'impatientaient devant la porte de la salle d'eau.

_ Ca ne vous dérange pas que je me joigne à vous ?

_ Pas du tout ! L'accueillis-je avec joie en la prenant dans mes bras.

J'étais ravie de son intrusion. Je n'avais pas franchement envie de feindre l'enthousiasme à converser avec Séréna, et je ne connaissais pas suffisamment bien Iris pour être à l'aise à parler bijoux et maquillage avec elle, bien que c'était une fille très agréable.

A peine Flora eut-elle refermé la porte, on entendit frapper à nouveau. Elle nous intima de ne pas nous déranger et ouvrit à peine le battant, pour nous dissimuler à un potentiel visiteur importun.

_ J'aimerai prendre mes affaires, reconnus-je la voix de Régis.

Mon cœur fit un petit saut au son de sa voix. Je ne fus pas la seule à le reconnaître, d'ailleurs. Sitôt l'entendit-elle que Séréna minauda d'où elle était.

_ Oui attends je vais te l'apporter. C'est lequel, ton sac ?

_ Demande à Ondine, elle sait, répondit-il simplement. Ou bien qu'elle me le passe directement.

Je fus étonnée de l'entendre dire ceci, mais pas autant que Séréna cela dit. Cependant, ne voulant pas refuser un service, je m'executai.

J'allai vers le dressing et y prenait son sac que je reconnus sans problème parmi les autres, pour le porter jusqu'à la porte.
 Flora s'effaça pour me laisser place et je tendis son sac à Régis.

Quand il saisit la hanse de son bagage, nos mains se touchèrent. Je retins mon souffle, espérant ne pas trahir mon trouble, et détournai les yeux. Je ne pouvais me sentir que d'avantages frustrée de ressentir ces choses, après ce que j'avais vu quelques instants auparavant.

_ Merci, eut-il seulement le temps de prononcer tandis que je fermai la porte sans un mot de plus.


Cette fois, ce fut la bonne, nous ne serions plus dérangées. En tout cas, nous l'espérions. 
Je laissai volontiers ma place aux autres pour qu'elles s'habillent en premier, dans l'espace restreint derrière le paravent.
Pendant ce temps, je me chargeai de ma coiffure avec l'aide de Flora qui, avant et après son enfilage, m'aida aussi à mon maquillage, et moi, au sien.

Elle était splendide ! Mise en valeur dans une robe fuseau rouge bordeaux lui arrivant à mi jambes, elle était au top de son potentiel. Ses petits escarpins assortis sublimaient le tout. Une véritable beauté !
Je la complimentai et elle me remerciait chaleureusement en me disant qu'elle avait hâte de voir ma tenue à moi. Elle avait ajouté que de toute façon avec cette coiffure, je serai sensationnelle même dans un sac à patates, ce qui nous fit rire.

Séréna, elle, avait opté pour une robe patineuse rose et blanche, et force m'était d'admettre qu'elle la portait plutôt bien et que ses sandales lacées mettaient ses jambes en valeur. Il fallait bien reconnaître que c'était une très jolie fille qui savait être élégante sans trop en faire.

Iris aussi était magnifique. Dans sa longue robe de tulle mauve -couleur qui réhaussait si bien son teint chocolat- j'en aurai presque été jalouse.

Je n'étais pas le genre de femme qui s'inquiétait plus que de raison de mon apparence, en temps normal. J'étais même assez à l'aise et bien dans ma peau, sans jamais trop me questionner sur l'image que je renvoyais. Pourtant, mes sœurs n'avaient de cesse de vanter les beautés extérieurs et d'en faire une raison de vivre, mais pas moi.
Sauf que ce soir, face à trois si belles femmes -sans encore avoir vu les deux dernières- je me sentais soudain très décalée. Etais-je un peu jolie, moi ? Si seulement je pouvais avoir leur allure ! Pensais-je à ce moment-là.


Je me retournai face au miroir et admirai ma fine silhouette sculptée dans une longue robe bleu nuit, échancrée jusqu'à mi cuisse. Sa texture satinée scintillait sous les lumières pour mettre en valeur les jolies courbes d'un corps de femme, elle était splendide ! Même l'échancrure de son dos nu me plaisait, c'était une touche sexy dans un volupté de grâce.

Quelques mèches bouclées tombaient en cascades de mon chignon pour mettre ma nuque en valeur. Et je dus bien avouer que j'affectionnais particulièrement cette coupe élégante et raffinée . Accompagnée d'un maquillage léger, elle sublimait le reste de la tenue.

Le tout me ravissait. Cette robe avait soigneusement été choisie par Daisy avant mon départ et je dû bien l'admettre, elle avait un goût très sûr. Ma peau claire était mise en valeur dans la couleur de cette étoffe.

Je ne savais pas si j'étais une jolie fille. Personne ne me le disait jamais. Mais au moins ce soir, ma tenue, elle, serait jolie.

Je songeais une fois de plus aux autres femmes présentes ici et me dis que Séréna l'était, elle. Elle était vraiment belle. Bien sûr que Régis devait être séduit. Comment pouvait-il en être autrement ? Elle était jolie, gentille -bien que difficile à concéder- et certainement intéressante, pour qu'il l'écoute tant.

Je n'espérais plus qu'une chose : qu'elle soit sincèrement gentille ! Si il l'aimait bien alors, je souhaitais de tout mon cœur qu'elle soit sincère et douce avec lui. C'était tout ce qui m'importait. Qu'il soit aimé à sa juste valeur. Et dieu qu' il en avait !

Avant de repartir dans mes pensées encore une fois, je décidai de sortir du dressing et me montrai aux filles à mon tour.
Elles interrompirent leur discussion pour me prêter attention, et les expressions qu'elles affichèrent furent difficiles à interpréter. Iris eu un grand sourire aux lèvres, et Flora porta ses mains à sa poitrine en réprimant un petit cri aigu. Je décidai de prendre ces interprétations comme des compliments, même si elles n'exprimaient pas un mot. Séréna quand à elle, avait l'air surprise. Il était difficile de comprendre les mimiques de quelqu'un qu'on connaissait si peu.

J'aurai aimé qu'elles s'expriment clairement sur ce qu'elles pensaient de mon look, mais avant qu'elles aiet eu le temps de le faire, on entendit frapper à la porte.


Le stress monta d'un cran, et l'organe qui me maintenait en vie menaça de ne plus le faire bien longtemps puisqu'il se lança dans un sprint effréné.

Flora souffla bruyamment et se dirigea vers la porte une fois de plus, sans cacher son agacement au visiteur :

_ Quoi ! Râla-t-elle.

_ Désolé, je dérange ? Entendis-je Sacha s'exprimer derrière la porte.

_ Oh wouaw Sacha ! Tu as tout d'un grand comme ça, le complimenta la petite brunette avec humour.

_ Tu es vraiment super Sacha ! Très beau ! S'extasia à son tour Séréna qui l'apercevait de là où elle était.

J'aurai jugé que des petites étoiles s'étaient allumé dans ses yeux à la vue du jeune homme. 
Quant à moi, je ne pouvais ni affirmer ni infirmer leur compliments puisque de là où je me tenais, je ne l'apercevais pas.

_ Vous êtes prêtes, vous aussi, à ce que je vois. Et c'est ce que j'étais venue voir. En bas tout les autres n'attendent plus que vous.

_ Et bien précède-nous dans ce cas ! Et dis-leur que notre arrivée est tout ce qu'il y a d'imminente, rigola Iris.

Il rigola, acquiesca et parti devant.
J'étais morte de trouille. Je savais bien que personne ne me jugerait, mais pour la première fois de ma vie, j'étais inquiète de mon allure puisque je savais qu'elle serait, même involontairement, comparée à celle des autres. Et quelles autres !

Quand on descendit les marches menant à notre salle de bal improvisée, je prenais soin de me fondre entre les trois autres pour passer plus ou moins inaperçu, d'autant que notre arrivée tardive serait forcément remarquée.

Et ce fut le cas ! A peine avions nous entamé la descente de quelques marches que déjà quelques commentaires admiratifs nous parvinrent aux oreilles. Je ne croisai aucun regard pour ne pas être déçue, car je risquai de m'apercevoir que ces paroles pleines d'admirations n'étaient peut-être adressées qu'à mes camarades.

Autant rêver un peu et penser que j'étais tout autant la cible des flatteries que les autres filles.


_ Enfin, vous voilà ! Tonna Pierre. On a failli attendre. Mais bon, ça en valait la peine, vous êtes superbes aussi les filles.

Je compris le mot « aussi » en admirant Aurore et Jessie dans de superbes robes de soirée. Leur féminité scandaleusement mise en valeur. Quelles femmes !

Drew s'avança vers Flora et lui susurra quelque chose à l'oreille. Elle gloussa et le prit dans ses bras. Je les trouvais parfaitement attendrissants tous les deux.

Iris fut rejointe par Rachid qui lui confia qu'elle avait eu bien fait de choisir cette robe, et Sacha s'avança vers Séréna et moi à son tour :

_ Vous êtes magnifique les filles !

Elle accueillit ses paroles avec un sourire indulgent qui laissait supposer que le compliment était mérité. Pour ma part, je le remerciais avec sincère reconnaissance.





Jacky, apparemment désigné pour se charger de la bande son de la soirée, changea la musique de fond tranquille qui défilait jusqu'à maintenant, et lança quelque chose de plus festif et plus dansant, changeant immédiatement l'atmosphère d'ambiance.
 Il fallut à peine un instant pour qu'on se plonge dans ce climat festif et qu'on se mette tous à danser sur les notes rythmées. 

Puis les lumières s'éteignirent et furent remplacé par un éclairage coloré, clignotant et dansant au rythme des notes qui fusaient des hauts parleurs.

J'accueillis cette atmosphère légère avec tellement de joie ! J'avais très envie de m'amuser, et ne plus penser à rien qu'à danser, j'adorais ça ! C'était tellement désinhibant ! Tellement déstressant !

Et en peu de temps, tout le monde était sur la piste de danse improvisée à se dandiner joyeusement sur les notes soutenues de musiques entraînantes...
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MessageSujet: Re: Remember   Remember - Page 8 Icon_minitimeDim 23 Mai 2021, 23:07

C est de plus en plus dur d attendre la suite !!! J adore !
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Kitty
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MessageSujet: Re: Remember   Remember - Page 8 Icon_minitimeLun 24 Mai 2021, 13:59

Quelle suite !

J'ai adoré ! On en apprends beaucoup sur pourquoi Ondine a laissé "tomber" Régis, et quelle tristesse !

Ca m'a fait tellement de peine, au final elle fait ça pour ne pas blesser son meilleur ami et elle oubli avant tout de penser à elle et à Régis aussi Sad D'une certaines manière Sacha est un gros égoïste ! En gros ses amis ne peuvent pas être proche de Régis sous prétexte que c'est son rival ? Non mais n'importe quoi !

J'ai hâte de voir la réaction de Régis quand il verra Ondine !

Vivement la suite ! Very Happy
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MessageSujet: Re: Remember   Remember - Page 8 Icon_minitimeVen 28 Mai 2021, 13:32

Chapitre 5 (partie 2) 


La soirée était une parfaite réussite. La décoration était, certes, approximative, et l'animation était un peu improvisée, pourtant, la fête battait son plein !
Et quand certains parmi nous se lâchaient aux excentricités bon enfant de ce genre de soirée, les éclats de rire venaient vêtir d'une note encore plus joyeuse cette fiesta.


Par exemple, James entreprit, dans un élan ridicule, de faire place sur la piste pour nous donner une démonstation particulière de sa soi disant spécialité : la danse du lac des cygnes, au grand malheur de Jessie qui n'avait pas l'air d'assumer tout à fait cette facette de son époux. Pourtant, ce fut hilarant ! Tout le monde se bidonna devant son spectacle, puisqu'il l'avait improvisée sur une danse pop.




Un peu plus tard, Paul et Sacha, perchés sur les bords de la cheminée, accompagnèrent les paroles d'une chanson qui passait en chantant à plein poumons. Une tragédie pour les auteurs originaux, qui leur aurait proscrit tous futur droit d'écoute sur leurs œuvre s'ils les avait entendu. Un cataclisme musical !


Mais ces petites démonstrations sans gêne ajoutaient du contenu aux futurs soirées, celles pendant lesquelles on se remémorait ces évènements du passé en se moquant lourdement.


Quant à Pierre et Régis, ils se distinguèrent en se jetant l'un vers l'autre au moment où Jacky lança volontairement les notes d'un tango. Les voilà qui s'accrochèrent en se regardant dans le blanc des yeux, réinterprètant une scène de danse culte d'un film assez torride, Pierre se laissant cambrer par son cavalier, tournoyants tous deux en feignant un désir tellement intense qu'il était impossible de ne pas être plié en deux devant leur interpretation. L'apothéose de leur danse endiablée fut la feinte d'un baiser langoureux, tandis que Régis avait penché Pierre en arrière presque à en toucher le sol.


Nous étions tellement hilares que quelques larmes pointaient au coin des yeux de certains.


Régis qui était toujours d'un naturel très contenu, ravissait les foules et les surprenait quand il se lâchait un peu. Et, encore une fois, il avait la prestance de ceux qu'on aime suivre, qu'on aime écouter. Le voir avec Pierre avait été un vrai délice pour les yeux et pour la bonne humeur. Bien que jouant la comédie, il bougeait son corps avec une telle sensualité que c'était déroutant. Je m'étais laissée allé à rêver quelques secondes...


Je cru même entendre Flora murmurer discrètement à Aurore, bien à l'abri des oreilles de son mari, qu'il était sexy, comme ça. Preuve que je ne manquais pas d'objectivité. Il était.. ohlala. A tomber !


J'évitai soigneusement de croiser le regard de Séréna, en revanche. Je ne souhaitais pas me gâcher la soirée en risquant de constater qu'elle pouvait le regarder avec les mêmes yeux que moi.


Cela dit, jusqu'à présent,je n'avais pas remarqué la moindre tentative de rapprochement de sa part vers le beau jeune homme, elle avait juste proposé une danse à Sacha, qui le lui avait acceptée, pour un peu plus tard dans la soirée.
Et apparemment, ce moment était venu puisqu'elle se rapprocha timidement de lui -je le vis du coin de l'oeil- pour lui reproposer, et il accepta, cette fois.


Quand à moi, j'acceptais celle que me proposais Jacky, et dansais avec lui. Il en profitai pour me glisser quelques blagues aux oreilles sur Sacha et son éternelle maladresse en dansant, et je ne pouvais m'empêcher de rire en constatant qu'il avait raison. Car même si Séréna n'était pas une de mes grandes copines, elle ne méritait pas pour autant de se faire écrabouiller les pieds comme c'était le cas en cet instant.
En tout cas pour Jacky et moi, l'instant était agréable, le temps d'une danse on retrouvait notre complicité d'enfants telle qu'on l'avait laissée quelques années en arrière.Et on y allait chacun de notre petit commentaire discret sur quelques personnes présentes autour de nous :


_ James a des super grands pieds, j'avais jamais remarqué ! Mais pire, Jessie a les pieds aussi grands que les siens ! chuchottait-il.


Discrètement, je regardais vers leur pieds et constatai qu'il avait raison et lui adressait une moue parfaitement étonnée. Je mordillais ma lèvre pour ne pas rire, car je ne voulais pas me montrer moqueuse.


_ Et tu ne trouves pas que Drew et Paul ont l'air un peu... heum... coincés.. sur une piste de danse ? Chuchottais-je à mon tour.


Il acquiesca d'un discret signe de tête et s'inclina vers mon oreille pour chuchotter à mon oreille que pendant les préparatifs, il avait entendu Drew dire à Paul qu'il avait mit des talonnettes pour être aussi grand que Flora avec ses talons pendant la soirée.


Je pouffai et portai une main à ma bouche pour stopper mon rire, confuse.


_ Arrête de me faire rire ! Le grondais-je en chuchottant.


_ Ce n'est pas ma faute, c'est vrai, répondit-il sur le même ton.


_ Je vais vouloir regarder, maintenant, grondais-je en contenant mon rire.


Il rit aussi et nous continuâmes à danser sans plus trop parler de rien. Son œil d'observateur remarquait bien quand j'essayais de capter les talonnettes de Drew, et alors il me le faisait remarquer et on riait sous cape.
Quand la musique s'acheva, il me fit un baise-main tel un gentlemen des époques passées et me sortit cette phrase énigmatique :


_ Je laisse la belle avant de me faire mitrailler par les preux qui n'ont que ce seul désir à mon propos.


Il me fit un grand sourire pour ponctuer sa phrase et repartit vers son matériel de musique, me laissant muette d'incompréhension. Qu'avait-il baragouiné ?






Je laissai tomber et décidai de prendre une pause en partant vers la salle à manger, où se tenait notre buffet en libre service.
De temps à autre, il ressugissait dans nos mémoires tel un oasis dans le désert tant les danses nous donnaient soif.


Sacha m'y rejoignit un instant après que j'y sois arrivé pour prendre un verre lui aussi. Et tandis que je prenais appui sur le bord de la table pour me reposer, je continuais à regarder les autres danser dans le salon, par la porte communiquante qui restait ouverte, tout en sirotant un jus de fruit frais.


Grâce à une vision périphérique relativement bien développée, je remarquai que Sacha entamait son deuxième verre d'eau, qu'il enfila d'une traite comme le premier.


_ Tout va bien, Sacha ? Tu as l'air... carrément déshydraté, blaguais-je.


_ Oui oui, tout va bien, répondit-il nerveusement.


_ Pikachu s'amuse ?


Il se détendit pour répondre, en regardant l'intéressé de loin :


_ Oui beaucoup. Il est triste d'être le seul Pokémon présent ce soir, mais il a trouvé une occupation. Regarde ! Il pose pour Jacky en ce moment-même et crois-moi, il est particulièrement fier.


Il se rapprocha de moi pour murmurer à mon oreille :
_ Tout à fait entre nous, je crois que Pikachu prend la grosse tête. 


Malgré les frissons que ses chuchottements à mon oreille provoquèrent, je partis en éclat de rire et je jetai un coup d'oeil dans le coin du salon où effectivement, Pikachu prenait la pose devant notre observateur avec un réel serieux, balançant par moment son popotin au rythme de la musique.


_ Il est génial ! Hoquetais-je de rire.


Un silence s'installa suite à ce bref échange, néammoins, je ne cherchais pas à le rompre.
Mais, toujours du coin de l'oeil, je voyais Sacha m'observer, ça avait le chic pour me mettre dans l'embarras. Pas moins, cela dit, que quand il lâcha tout à coup :


_ Tu sais, tu es vraiment belle, Ondine.


Ce fut tellement innatendu que j'en lâchai le toast que j'avais à la main.
Horrifiée par ma maladresse, je me baissai et ramassai rapidement mes dégats, profitant de cette malheureuse diversion pour masquer le feu dans mes joues.


Quand je lui fis face à nouveau, j'étais sûre d'être encore rouge tomate. A cause de son compliment mais de mes deux mains gauches, aussi. J'étais tellement peu sûre de moi que ça en devenait presque pathétique, alors je me remuais pour répondre à ses gentilles paroles :




_ Merci, Sacha. C'est adorable de me dire ça, souris-je timidement.


_ Je le pense... Et pas seulement ce soir, baffouilla-t-il après un court silence.


Je savais que son embarras n'enlevait rien à sa sincérité, c'était au contraire ce qui la rendait authentique. Par ailleurs, ça lui ajoutait tellement de charme ce manque d'assurance qui ne lui ressemblait pas. J'en étais très émue, et flattée, même.
Sacha, mon beau Sacha, un des plus bel homme que je connaisse, qui me disait à moi qu'il me trouvait belle. Même si je manquais cruellement de confiance en moi sur ce plan, quand lui me disait cela, j'avais envie de le croire.


_ Oh je... je ne sais pas quoi dire, balbutiais-je. Ca me touche beaucoup, ce que tu me dis. Et je ne peux que te renvoyer le compliment, tu es très classe, comme ça, dis-je en le désignant de haut en bas. Tu es un très bel homme et, habillé ainsi, ça ne fait que te sublimer, je t'assure.


_ Merci, Ondine, répondit-il encore plus embarrassé que moi en me regardant par dessous ses longs cils bruns.


Il avait beaucoup de charme à cet instant. Je retrouvais, avec une certaine familiarité, quelques émois autrefois éprouvés. Ces émois, pour être honnête, n'avaient jamais entièrement disparue, et ils ne partiraient jamais vraiment. Je m'en rendais compte surtout dans ce genre de situation pendant lesquelles j'étais complètement sous le charme.


Au fil des années écoulées, j'avais fini par comprendre qu'aucun espoir n'était permis avec Sacha. Je m'y étais résignée, et je n'espérais plus, mais il était certain qu'il y aurait toujours ce petit battement de cœur particulier pour lui. Cette tendresse, aussi, qu'on éprouve toujours pour son premier amour -même si celui-ci n'avait jamais été partagé.


Je n'aurai pas su dire si ce fut à cause des effets du champagne bu un peu plus tôt, mais il me sembla bien qu'il se rapprocha imperceptiblement de moi en fixant mes lèvres.


Hors, ce fut à cet instant même que Pierre nous rejoignit, brisant cette ambiance inédite.


_ Vous faites une pause ? Nous lança-t-il, inconscient d'interrompre un moment de grâce.


Sacha baissa la tête et soupira. Assurément, je n'avais pas rêvé ce qui venait de se passer, et il s'était bel et bien senti interrompu lui aussi. Il releva les yeux vers notre ami pour afficher un sourire contrit :


_ Oui... mais elle est finie, maintenant. J'y retourne, dit-il résigné en reposant son verre sur la table et en retournant au salon.


Sa mine contrariée donna suffisamment matière à Pierre pour me demander :


_ J'ai.. interrompu quelque chose ?


Je haussai les épaules. Que pouvais-je bien dire à cela, puisque je n'en étais par certaine ? Il me sembla approprié de lui dire simplement ce que je pensais :


_ Bien sûr que non.


Il opina sans grande foi à ma réponse, puis se servit un verre à son tour.


_ Ok.. Alors, tu aimes la soirée ?


_ J'adore ! C'est très réussi ! On s'amuse tellement !


_ Oui j'avoue qu'on ne s'est pas trop mal débrouillé, répondit-il l'air satisfait.


_ On est de vrai pros !


_ Oui. Et permet-moi de te complimenter, tu es rayonnante. Encore plus que d'habitude.


Deux compliments dans le même quart d'heure? Et bien dis donc. Que de louanges ! Il faudrait que je songe à gratifier Daisy de ses bons conseils. En attendant, ce fut Pierre que je remerciai.




Il s'assit sur une chaise pour se reposer un instant, et je fis pareil. Même si le son, puisqu'il provenait de la pièce juste à côté, était bien présent, l'atmosphère était quand même un peu plus tranquille, ici, et plus respirable.
Je regardais évasiment mon ami, dont l'attention était portée sur les danseurs dans la pièce à côté, comme moi quelques minutes avant lui, et je songeai à notre amitié. Je pensais aussi à son amitié avec Sacha et à sa nouvelle amitié avec Régis.
Comment se faisait-il que cette amitié entre Régis et Pierre n'aggaça pas Sacha ? Après tout, la haine de ce dernier envers Régis n'avait permis aucun traitement de faveur à Ritchie. Il l'avait rayé de sa vie, purement et simplement.


_ Tu rêves à quoi, Ondine ? me sortit Pierre de mes pensées.


_ A toi, en fait, avouais-je.


_ A moi ? Demanda-t-il inquiet. Tu as l'air soucieuse, pourtant.


_ Soucieuse non, mais curieuse, oui.


Il haussa les sourcils, aussi curieux que moi à présent.


_ Curieuse de quoi ?


_ D'une chose en particulier. J'aimerais te poser une question, chuchottais-je en me penchant vers lui sur le ton de la confidence.


_ Bien sûr, tout ce que tu veux, répondit-il comme le parfait ami dévoué qu'il était.


_ Ca pourra rester entre nous ?


_ Evidemment, sourit-t-il en posant une main sur son cœur.


Je me concentrai en me demandant rapidement quelle était la meilleure façon de formuler ma question, puis me lançai :


_ Comment es-tu devenu si ami avec Régis ? Et comment se fait-il que, le sachant, Sacha ne soit pas complètement dingue à cette idée ? 


Il me regarda longuement, cogita, puis finit par me répondre en empruntant une intonation aussi discrète que la mienne :


_ Question intéressante. Je me doutais qu'elle viendrait sur le tapis à un moment ou à un autre. Pour dire toute la vérité, hier soir, Sacha en apparté m'a carrément demandé ce que Régis faisait là. Mais sur un ton furieux ! Ca m'a étonné de lui, d'ailleurs.


_ Et qu'est-ce que tu lui as répondu ? Demandais-je toujours aussi avide.


_ Je lui ai dit, pour résumer hein, que c'était parce qu'il avait changé, et que j'espérais un rapprochement entre eux deux parce que je trouvais dommage leur rivalité.


_ Oh. Et c'est la vraie raison ?


Il se pinça les lèvres et baissa les yeux, confus.


_ En partie. C'est vrai que j'avais espoir d'un rapprochement entre eux. Mais pour être franc, avec Régis on est devenus assez proches ces derniers mois, et l'inviter m'a semblé tout naturel. D'autant qu'il n'est plus le petit garçon prétentieux de l'époque que j'avais gardé en tête, il a changé et il est devenu quelqu'un de très bien.


Je souris largement, sans pouvoir m'en empêcher. Ca me réchauffait tant le cœur quand j'entendais parler de lui en des termes si élogieux et si justes.


_ Tu as raison. Mais... que t'as répondu Sacha ?


_ Et bien il m'a dit qu'il ne fallait certainement pas compter sur une réconciliation, qu'il le détestait. Et il m'a demandé si lui et moi étions amis.


Mon cœur rata un battement. Nous y étions. Pierre allait sans doute pouvoir m'éclairer sur les réactions de Sacha que je redoutais tant.


_ Ah. Et, alors ? Tu as dit quoi à ça ? Questionnais-je prudemment.


Pierre baissa la tête, la culpabilité se lisait sur ses traits, et j'eu peur d'être allée trop loin dans mes questions. Cependant, avant que je prenne le temps de lui témoigner ma culpabilité, il me répondit, misérable :


_ J'ai honte. Je lui ai dit que non, que nous n'étions que des connaissances, que nous n'étions pas amis.


Il m'adressa un furtif coup d'oeil, sans vraiment oser affronter ma réaction. Mais comment pouvais-je le blâmer ? J'avais fait exactement la même chose, cet après-midi. J'avais tellement honte, moi aussi.


_ Ne t'inquiètes pas, Pierre, m'empressais-je de le rassurer en prenant sa main entre les miennes. Je comprends. Je sais la haine de Sacha envers lui. Je ne prétends pas du tout la comprendre mais, je la connais. Je sais que tu as eu peur de sa réaction. Tu tiens aux deux et c'est difficile pour toi.


Disais-je ces mots à l'intention de Pierre, ou à moi-même ? J'aurai tant aimé être convaincue par mes propres paroles, moi aussi.


_ Tu as raison. Et tu as l'air de connaître ton sujet, me dit-il avec une fois de plus son air mystérieux. Ca n'en reste pas moins malhonnête, envers deux de mes amis, soupira-t-il tristement. Et je fais tout mon possible depuis hier pour ne pas trop montrer cette amitié avec Régis et je crois qu'il l'a compris... c'est moche.


Je ne m'attardai toujours pas sur ses intonations énigmatiques, mais plutôt sur le contenu de la fin de sa phrase. La culpabilité me rongeait également. Et tant d'autres sentiments !


_ Ne t'inquiètes pas, tu auras sûrement une occasion de t'expliquer à un moment donné, essayais-je encore de le réconforter.


Mon hypocrisie me giffla à m'en donner la nausée. J'étais, à quelques détails près, dans une situation similaire et savais pertinament que c'était une situation bien plus complexe que je le prétendais.


_ Au moins, ils ne se battent pas, c'est déjà ça, soupira-t-il encore. Il n'y a pas de réconciliation en vue, mais au moins, on n'aura pas eu d'histoires.


_ Tu as raison, admis-je en tentant de voir moi aussi un aspect positif à la situation.


Et pourtant, une réconciliation serait tellement chouette entre ces deux-là.


_ Oh tiens, regarde, heureux les ignorants. Séréna n'a aucune gêne pour aller vers Régis, elle.


_ Pardon ?


Je suivis son regard et vit la petite blonde, déambulant grâcieusement dans sa robe rose, tenter de persuader Régis d'être son binôme pour se livrer à une sorte de jeu de ''couple''.
Je devenais folle, intérieurement. Je bouillais et avait énormément de mal à ne pas crier ma frustration.


Fichue jalousie qui me rongeait, et fichue situation aussi ! Je n'aimais pas cet état émotionnel, c'était trop destabilisant. La jalousie était un sentiment violent et difficilement contrôlable.
Et la perspective que Séréna mettait -inconsciemment- son amitié avec Sacha en danger en souhaitant se rapprocher ainsi de Régis, ne me consolait pas du tout. Au contraire, même. Je ne souhaitais à personne de perdre un ami.


Tout cela me dépassait. L'ambiance de ma soirée était un peu plombée avec toutes ces reflexions et cette jalousie.


_ Desserres tes poings, petite rousse, il n'a pas l'air emballé, commenta Pierre comme une vieille pipelette en affichant un sourire espiègle.


Je sursautai quand ses paroles me sortirent de mes pensées, et je constatai en effet que mes mains étaient furieusement contractées. J'avais honte de savoir si peu cacher mes émotions.
Cependant, je finissais vraiment par me demander si Pierre avait des soupçons sur quoi que ce soit, et quelle pouvait être la nature de ceux-ci. Il avait été équivoque à plusieurs reprises, tout de même.


_ Tu tiens un journal à potins ou quoi ? Tentais-je de plaisanter pour donner le change.


Sans m'écouter, il ajouta :


_ Tu devrais lui demander, toi, à Régis. Sûr qu'il accepterait !


Sa phrase et son petit sourire étranges ne faisait qu'accroître mes doutes.


_ Qu'est-ce que tu raconte ? rétorquais-je sur une note plus paniquée que je ne l'aurai souhaité.


Il se contenta de me regarder et me sourire, puis il se leva de sa chaise.


_ Non rien, ma belle. Allez, j'y retourne.


Puis il me laissa comme ça derrière lui, pleine d'interrogations.






Je posai mon verre et décidai d'aller faire un petit tour dehors pour me rafraîchir un peu et rafraîchir aussi mes idées.


Je longeai le grand salon jusqu'à la porte, prit mon manteau et mon écharpe sur la paterre puis sortit sur la terrasse toute enneigée.
L'air frais qui s'engouffra dans mes narines et fouetta mon visage me fit un bien fou.


Je profitai de cette fraîcheur salvatrice un bon moment, savourant l'odeur toute particulière de la neige, regardant les sillons laissés par les empreintes de notre bataille le matin-même, et qui avaient déjà été pas mal recouvertes par de nouveaux flocons.


J'avais espéré me changer les idées en venant prendre une bouffée d'air et pourtant, j'observais de loin l'angle de la maison, me souvenant que derrière le pan de cette façade, Régis s'était montré si proche de moi ce matin... Je me laissais aller à rêvasser cet instant pas si lointain et retrouver dans mon songe la chaleur de son corps qui avait très brièvement frôlé le mien.


Je marchais le long de la terrasse en traînant les pieds dans la neige qui l'avait envahie, et en rêvassant à la nuit passée, quand j'avais entendu sa voix si proche de la mienne et au sentiment que ça avait engendré. Je m'étais sentie heureuse. Tout simplement, heureuse.


Je revoyais ses prunelles tendres du petit matin qui m'avait regardé avec cette infinie douceur, prolongeant ce même sentiment que celui que j'avais ressenti la nuit. Encore une fois, il m'avait happée dans sa bulle et j'avais tout oublié alentours. C'était à la fois grisant mais effrayant d'être à ce point à la mercie de quelqu'un.


Soudain, je sentis deux mains se poser sur mes épaules et je poussai un petit cri de stupeur. Je me retournai à la volée et vit Sacha, que je n'avais pas entendu arriver.


_ Pardon, pouffa-t-il.


_ Idiot, tu m'as fait peur, ronchonnais-je en lui donnait une minuscule tape sur l'épaule.


_ Qui voulais-tu que ce soit ? Un Ursaring ? Se moqua-t-il de moi.


_ Il aurait été moins effrayant que toi, le taquinais-je.


_ Et c'est mademoiselle ''tempéramment de Dracaufeu'' qui me dit ça, me renvoya-t-il.


Je ris, parce que c'était familier, ces chamailleries. Et ce retour aux sources me réconfortait un peu.


Il avança jusqu'au petit banc, contre le mur de bois du chalet, et le dépoussiéra de sa pellicule de neige. Il s'assit et m'invita à faire de même à ses côtés.
Bien que je n'escomptai pas passer un long moment au froid, j'acceptai quand même son invitation puisqu'il m'informa avoir quelque chose d'important à me dire.
Ma curiosité était titillé, et son visage inquiet ne faisait qu'augmenter mon intrigue.


Je m'assis à côté de lui et j'attendis, tout en l'observant, qu'il me parle.
Il jouait nerveusement avec le bout de son écharpe noire et n'osait lever la tête vers moi. Il avait l'air de chercher ses mots, et c'était bizarre de voir cet homme si nerveux, parce que ça ne lui ressemblait pas du tout.


_ Ca ne va pas, Sacha ? m'inquiétais-je au bout d'une bonne minute de silence.


C'était pourtant lui qui disait vouloir me parler, et lui qui était muet.


_ Heum si. Ca va, mais je suis inquiet.


_ Inquiet pour quoi ?


_ De ce que j'ai à te dire, osa-t-il avec difficulté. Surtout qu'en plus, je ne sais pas... comment le dire.


J'étais au paroxisme de la curiosité. Que pouvait-il donc avoir à me dire qui soit si difficile ?


Je tentais de me concentrer sur la musique à l'intérieur pour ne pas craquer et le secouer afin de lui faire cracher le morceau. Je devais faire preuve d'auto-discipline et apprendre à aiguiser ma patience.


_ Comment pourrais-je te le dire de façon... délicate ? Réfléchissait-il à haute voix en regardant tantôt en l'air, tantôt ses doigts.


C'était pour le moins tendu, cette ambiance, et plus les secondes passaient, plus j'étais inconfortable.


_ Je... je pense très souvent à toi, Ondine.


Sa phrase était tombée d'un coup, pile dans le silence d'un interlude musicale.
Ses mots résonnèrent quelques secondes dans l'air, et je les matérialisais dans mon imaginantion comme une douce caresse sur mon coeur.
''Il pensait à moi.'' ''Souvent.'' ''Sacha pensait à moi.'' Je me répétai cette phrase plusieurs fois et en découpais chaque mot, chaque syllabe, pour l'analyser. J'en étais toute retournée. N'était-ce pas la réalisation parfaite d'une des scènes de mes nombreux fantasmes ?


Mais je ne pu m'empêcher de me demander pourquoi il avait été si angoissé à me dire cela, c'était des mots si gentils, si agréables. Avait-il pensé que j'aurai pu les prendre mal ? Je me concentrai sur lui et allai lui répondre que c'était le cas pour moi aussi, quand je constatai que ses traits témoignaient toujours autant d'inquiétude. Que lui arrivait-il ? Me demandais-je soucieuse.


Je n'eus pas le temps de lui poser la question, il poursuivit, tout aussi coincé :


_ Je voulais te contacter tu sais, ces dernières semaines, mais je ne savais pas quoi te dire, ni comment. Un peu comme maintenant en fait, admit-il tout penaud. Et quand Pierre m'a parlé de son envie de réunir tout le monde, alors je l'ai incité, appuyé. Je l'ai aidé à trouver l'emplacement, j'avais d'assez bonnes relations avec les propriétaires du domaines des Ponytas... bref. Je me suis dit que ce serait l'occasion idéale de... te voir... pour te le dire.


Me voir pour me dire qu'il pensait souvent à moi ? C'était pourtant le genre de mot qu'on pouvait laisser sur une lettre, ou un message, ou même au téléphone, et qui faisait tout autant plaisir...
A moins que... ce qu'il avait à me dire ne se résumait pas qu'à cela ? Un petit vertige commençait à s'emparer de moi.


_ Sacha je.. quand tu dis que tu voulais me voir pour me le dire, ça veut dire quoi, au juste ? Osais-je pour tenter d'éclaircir mes idées.


Je voyais bien qu'il m'observait pour tenter de lire une réaction sur mon visage qui l'inciterai à poursuivre, mais j'étais tellement déconcertée que je n'avais pas de réaction adéquate à lui proposer.


_ Et bien ça veut dire que... je crois que... non en fait je suis certain, cafouillait-il, et encore plus alors que je te vois, que mes sentiments ne sont plus uniquement ceux que j'éprouvais pour toi quand j'étais enfant... dit-il en me regardant dans les yeux.


Un ange passa.


_ Mes sentiments ont évolué, Ondine. Ils vont au delà de l'amitié, à présent...


J'en restai sans voix et le regardais béatement.


_ Tu sais, poursuivit-il, ma mère m'a demandé, il n'y a pas si longtemps « Si tu ne devais choisir qu'une personne pour t'accompagner tout le reste de ton existence, quelqu'un que tu respectes, que tu aimes, à qui tu aurais envie de tout confier et qui te comprendrais mieux que personne, qui ce serait ? »


Cette fois je me sentais carrément mal, la tête me tournait et je dû m'agripper au bois du banc sous mes cuisses.


_ … tu m'es apparu comme une évidence, Ondine.




Mes yeux fuyaient dans toutes les directions sous le poids de cette déclaration, et mes mains tremblaient. J'étais stupéfaite par sa révélation. Je cherchais des mots à lui répondre mais ne les trouvais pas.
Je ne savais même pas ce que je ressentais face à cette déclaration, d'ailleurs. Tout était flou.
Il s'agissait pourtant de paroles que j'avais rêvé entendre pendant des années, mais à présent qu'elles étaient prononcées, elles avaient une saveur différente, une ampleur différente, de ce que j'avais imaginé. Différemment troublantes de ce que j'avais fantasmé.


_ Oh... fut la seule syllabe que je parvins à prononcer sous l'effet du choc.


Il posa sa main sur la mienne alors que je tentai encore de réaliser ce qu'il venait de me dire.
Je ne retirai pas ma main, mais je ne savais pas non plus si je devais la laisser entre la sienne. Je n'avais aucune idée d'une quelconque attitude à adopter, puisque tout m'échappait.
Bien sûr je devais réagir, au moins par politesse, mais j'étais statufiée, presque inerte sur ce banc, ma main cachée sous la sienne et les yeux dans le vide, on aurait dit une figurine inexpressive grandeur nature. La machine sensée fonctionner sous mon crâne s'était mise en pause et je n'avais pas la moindre télécommande pour la redémarrer.


_ J'ai enfin compris pourquoi j'avais été si souvent jaloux, plus jeune, quand je voyais d'autres garçons te trouver jolie. Quand je te voyais admirer d'autres garçons que moi. Pourquoi je m'inquiétais toujours autant pour toi, pourquoi tu m'as tant manqué. Pourquoi aucune autre présence à mes côtés n'a jamais eu la même saveur que la tienne... C'est juste parce que tu n'avais la même importance pour moi que n'importe qui d'autre, Ondine. Tu étais bien au dessus.


Le souffle me manquait, je respirais mal. J'avais besoin d'air, et il continua, semblant ne pas remarquer mon mal-être :


_ Tu es le petit bout d'âme qui manque à la mienne pour être entière. Le petit bout de cœur qui manque au mien pour être entier... tu es celle dont j'ai besoin pour me sentir vivant et entier, Ondine.


Avais-je jamais rêvé une aussi magnifique déclaration ? Une larme que je n'avais même pas sentie arriver, coula sur ma joue. J'étais émue plus que je ne pouvais l'exprimer et je ne trouvais aucun mot à dire. C'était si joli ce qu'il venait de me déclarer que j'avais peur que le moindre de mes mots gache ce moment. Et surtout, au delà de l'émotion qu'elle me provoquait, je n'avais aucune idée, par contre, de ce que je devais ressentir d'autre devant cette mise à nue de ses sentiments.


Pourtant je l'avais fantsamé de nombreuses fois pendant des années sa déclaration. Mais jamais je n'aurai pensé qu'elle arriverait un jour !
Et beaucoup de choses avaient changé ma vie, ma façon de voir les choses. Et une chose en particulier avait tout changé...


J'avais envie de répondre quelque chose mais vraiment, je ne savais pas quoi dire. Et avant même que je ne trouve quoi que ce soit à prononcer, j'entendis derrière moi un bruit de vêtement froissé qui distraya mespensées .
Surprise, je me retournai précipitamment pour voir de qui, ou de quoi, il s'agissait. Je n'apperçus qu'une silhouette imposante et de dos, se précipiter en direction opposée, vers l'intérieur de la maison.
Aussitôt, mon rythme cardiaque s'accéléra et une boule remonta jusque dans ma gorge. Même de dos je reconnus cette carure et cette couleur de cheveux cuivrée. De plus, la senteur boisée que la brise d'hiver promena jusqu'à mon nez n'était comparable à aucune autre. La nausée me monta aux lèvres quand en une fraction de seconde, je compris ce qui venait de se passer.


Je retirai brusquement ma main de celle de Sacha et me levai, prise de panique. Je me retournai vers lui et lui demandai, affolée :


_ Depuis quand il était là ? Demandais-je des sanglots dans ma voix paniquée.


_ Quoi ? Demanda-t-il abassourdi par ma réaction.


_ Tu l'avais vu, derrière moi ? Il t'a entendu ?


_ Et bien.. oui, mais... peu importe, non ?


_ Oh non.. . Pardon mais...soufflais-je en partant précipitamment à la suite de Régis sans finir ma phrase.




Je vivais mon pire cauchemar toute éveillée. En l'espace d'une seconde, je faisais ce que j'avais toujours redouté, je blessais deux personnes. Trois, si je m'incluais. Et j'étais horrifiée...
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Méga Rayquaza

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MessageSujet: Re: Remember   Remember - Page 8 Icon_minitimeSam 29 Mai 2021, 08:50

Wow 
Je viens de rattraper TOUT mon retard x)
Incroyable que Paul, LE Paul chante avec Sacha Razz
La déclaration de Sacha était magnifique, dommage que Régis soit arrivé..
En plus, il y a une phrase que je sens super mal Suspect
"Et beaucoup de choses avaient changé ma vie, ma façon de voir les choses. Et une chose en particulier avait tout changé... "
Arf, j'espère que mon petit Sacha va s'en sortir study


Vivement la suite !
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Elodie2001

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MessageSujet: Re: Remember   Remember - Page 8 Icon_minitimeSam 29 Mai 2021, 09:14

Moi pareil j espère ppur Sacha 
Mais c est sadique de nous laisser comme ça !!!😛😝
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Kitty
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MessageSujet: Re: Remember   Remember - Page 8 Icon_minitimeDim 30 Mai 2021, 20:18

J'ai adoré le moment de complicité entre Jacky et Ondine ! Je n'ai pas pu m'empecher de rigoler en les imaginants parler de leurs amis autour ! x)

Pareil pour Pierre et Ondine ! Pierre est une vrai petite commère ! 

Ca m'a brisé le coeur pour Régis le fait que devant Sacha Pierre "n'assume pas" son amitié avec lui tout ça pour faire plaisir à Sacha ! C'est vraiment pas cool pour lui ! Surtout que Sacha a été absent pendant un moment et les gens ont le droit de changer !

Par contre la déclaration de Sacha est super mignonne. Dans d'autres fics j'aurais vraiment kiffer, je suis pourtant une pro AAML, mais la mon coeur balance du coté de Régis !

J'ai hâte de lire la suite ! Very Happy
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Bella
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MessageSujet: Re: Remember   Remember - Page 8 Icon_minitimeDim 30 Mai 2021, 20:55

Oui oui Pierre est une vraie commère, hein 😅

J'aime tellement m'amuser avec les personnages ! Les dénaturer, ou ne garder que les aspects de leur personnalité qui me plaît... 😁

Ce moment de complicité entre Jacky et Ondine je l'ai ajouté récemment, en me relisant avant de poster, en fait xD... 
Je trouvais que ça manquait d'un petit quelque chose... et bon ma foi si ça te plaît, alors j'ai eu raison xD 

Ton coeur penche pour Regis ? 

Et les autres lecteurs, votre boumboum il penche pour qui ? Régis ou Sacha ? Ou un autre ... ? 

On arrive vers la fin et vous allez vite être fixés mais j'aimerai bien savoir, quand même Razz
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MessageSujet: Re: Remember   Remember - Page 8 Icon_minitime

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