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Merci pour vos commentaires !! =D
Voici la suite. J'espère que ce chapitre vous plaira. Personnellement, c'est l'une des parties que j'ai adoré écrire.
Bonne lecture !
Chapitre 3: Dans l'ascenseur
On prend l'ascenseur. Il est grand ! innombrable dresseurs, éleveurs et visiteurs de passages, qui prennent le même ascenseur que nous.
ça pue. Constatation qui ne sert à rien et qui ne changera pas le monde.
Il y a un mélange de déodorant, de parfums trop fort et de transpiration. On est serré comme dans une boîte à sardine. Pierre ne peut même plus bouger. Il est au milieu de deux hommes, assez baraqués. Ils ont des airs américains. Flippant.
Ondine est contre un mur. Elle soupire. Je la comprends. Elle en a marre, et ça se voit.
L'ascenseur s'arrête à toutes les étages. Des gens rentrent. Des gens sortent. On est encore de plus en plus serrer.
Troisième étage. Personne sort. Cinq personnes rentrent.
Sans me rendre compte je m'enfonce dans le coin où il y a Ondine. On me bouscule. Je tombe presque. Je me retiens au mur.
Je rougis. Je le sais, je sens la chaleur qui monte à mes joues. Je suis devant elle.
Elle est au milieu, dos au mur, entre mes deux mains collées au murs.
Elle redresse sa tête vers moi. Je vois des rougeurs sur son visage. Je la fixe.
Elle est gêné. Je n'y peux rien, je n'arrive pas à détaché du regard.
Je baisse un peu ma tête. Je prends conscience que je suis plus grande qu'elle, presque d'une tête. Ma croissance à beaucoup évolué depuis ces derniers mois.
Quatrième étage. Quelques personnes sortent. L'air devient irrespirable. Il fait trop chaud. J'ai trop chaud.
Je la regarde toujours. Elle baisse les yeux. Je pince ma lèvre inférieure.
Je me perds dans mes pensées, dans la confusion.
Est-ce le désir? Question illégitime, qui semble n'avoir vraiment de réponse ni correcte, ni valable. Question, où la réponse est forcément positif. Question pour se forcé à avoir tort, et s'embrouiller encore plus. Question pour savoir ce qu'on reconnais. Ici le désir.
L'envie. Quelle est la différence entre le désir et l'envie? Question trop complexe pour être répondu par une personne comme moi.
Cinquième étage. On me pousse. Je me décale encore plus vers elle. A peine quelques centimètres nous sépare.
Respiration qui me saccade. Le temps passe lentement. Très lentement. Je me sens de plus en plus gêné.
Est-ce que je la désir vraiment ? Foutu question qui s'incruste dans la tête juste pour embêter les neurones. Je réfléchis trop, ce n'est pas bon pour moi.
Je la regarde encore.
Obsession. Vérité pure.
Je la regarde comme si j'avais peur qu'elle s'en aille.
Elle mordille sa lèvre. Joliment. Gracieusement. Sensuellement.
Le pire dans tout cela, c'est qu'elle ne se rend même pas compte le désastre qu'elle peut me faire, rien qu'en faisant ce simple geste.
Focalisé de nouveau mon regard sur elle, puis sur ses lèvres. Puis sur son visage. Ses lèvres, et encore ses lèvres.
Merde ! Foutu hormones ! Foutu imagination...pervers.
Sixième étage. Le quart des personnes sortent. Une dizaine de personnes rentrent. Bon sang, il y a cinq ascenseurs dans cet établissement, il faut en rajouter cinq encore. Trop de monde !!
Je me plains mentalement. j'en ai envie. Je me plains encore. Je ne bouge pas un seul millimètre. Pourtant je pourrais me décalé un peu. Mais non. Je ne veux pas. Je n'arrive pas.
Je l'observe toujours. Elle ne dit rien. Elle pourrait me demander de me décaler, mais elle ne le fait pas. Je vois Pierre qui est à l'opposé. Cette fois-ci entre deux jeunes femmes. Il est au paradis là.
Je la regarde encore, tout en me plaignant des foules trop nombreuses, de ces questions qui me tourmente, et de ce maudit ascenseur.
Septième étage. La moitié des personnes sortent. J'enlève mes mains du mur. Je baisse mes yeux. je rougis. Je me décale enfin.
Encore un étage et on peut sortir.
Je ne vois pas son visage. Je vois juste ma casquette, qu'elle porte encore sur sa tête. Je souris. Je ne sais pas pourquoi je souris, mais je le fais quand même.
La situation m'a l'air comique. Dramatique peut-être. Étrange, sans doute.
Huitième étage. Les portes s'ouvrent. Nous sortons. Enfin. On s' arrête nette. Il y a un long couloir où les murs sont rempli de portes. Notre clé indique la chambre numéro 4O9. Je regarde le numéro de la porte à coté de moi. Numéro 386.On marche. J'ai mal aux jambes. J'ai mal aux pieds. On marche encore. On regarde à gauche, puis à droite, les portes numérotés. Pierre est devant. Ondine juste derrière. Et moi, je la regarde. sa queue de cheval se balance légèrement de gauche à droite. Je vois légèrement sa nuque. Je la vois traîner des pieds. Elle marche doucement. Elle est fatigué. Elle tiens son sac par son bras. Elle n'en peux plus, ça se voit.
Un couple d'adolescents, sûrement de mon âge, vient de sortir de leur chambre. Ils s'embrassent à perdre haleine. Savent-ils, qu'il y a encore des gens dans le couloir? Et puis quoi, ils font leur vie.
-Je t'aime.
Je me suis arrêté peut-être une demi-seconde. En passant devant eux, j'entends lui dire à sa copine qu'il l'aime. cela m'a rendu nerveux bizarrement.
Est-ce que je la désir ou suis-je amoureux ? La question à deux milliards d'euros. La question est en fait en deux parties. Est-ce que je la désir ? Suis-je amoureux? J'en ai marre des questions. J'en ai marre de cette migraine qui fait des aller retour entre ma tête et nulle part. J'en ai marre de marcher.
Je la vois se stopper. Pierre ouvre une porte. On est enfin arrivé dans la chambre. Je regarde l'heure sur ma montre: dix-huit heures vingt.
Je ne m'attarde pas à la décoration de la chambre. Je rentre. Je m'affale dans le premier lit venu. Pierre s'asseois sur le lit du fond, tout en soupirant. Je le vois retiré ses chaussures et son sac. Je fais de même. J'entends une porte claqué. Ondine est dans la salle de bain. Quelques minutes plus tard, j'entends l'eau de la douche coulé.
Je me lève. Pierre m'interroge du regard. J'humecte mes lèvres. Je lui dis ou je ne lui dis pas ? ....je lui dis.
-Comment on différencie entre désirer une personne et être amoureux ?
Il me regarde, son visage trahisse la surprise. Il voit que je suis sérieux. C'est rare les moments où je suis sérieux à ce point-là.
Il soupir. Je crois qu'il ne pourra pas me répondre.
-Laisse tombé Pierre, oublie ma question.
Je m'allonge sur mon lit provisoire. Je fixe le plafond. Je sens le regard de Pierre sur moi. Je ne fais rien.
Là, il me pose une autre question, difficile, énervante.
-c'est à propos d' Ondine ?
Bon d'accord, la question est très simple. Simple et idiote. Il le sait très bien.
Et si je te dis non ? -Non.
Mensonge pure. Je serre les dents. Je l'entends rigoler. Il ne me croit pas. Alors pourquoi pose-t-il cette question ridicule ? Question idiote vaut une réponse idiote.
-Tu le sauras en temps voulu si ce n'est que du désir ou pas.
Il a quand même répondu à ma question. Je ne dis rien. Je le remercie mentalement.
Je me redresse. Je vois ma casquette posé sur la commode. Je me lève. Je prends la casquette et sens son odeur. Pierre m'observe. Il doit me prendre pour un dingue. Je ferme les yeux et je respire de nouveau. L'odeur des fruits boisés. Son odeur. Son shampooing. Son parfum aussi. je fais un sourire niais sans me rendre compte. Pierre me fais la remarque. La porte de la salle de bain s'ouvre. Je repose ma casquette à sa place rapidement. Comme un enfant qui à peur de se prendre en flagrant délit. Je la détaille de la tête au pieds. Elle a mis un pantacourt en jean avec un un haut en soie. Ses cheveux sont mouillés, puisqu'elle à une serviette sur sa tête.
Toujours aussi sublime.Maintenant, à qui le tour ?Je me retourne vers Pierre. Il fait un petit geste avec sa main pour me dire que je peux y aller. Je prends quelques affaires et je rentre dans la salle de bain.
J'ai une mine épouvantable. J'ai failli avoir une crise cardiaque en croisant mon reflet. A force de trop réfléchir aussi...
Sous la douche, je pense.
Amoureux? Un seul mot. Une interrogation, un souffle. L'estomac qui se noue.
Je ferme les yeux sous le jet d'eau.
Désir? Un verbe. Une interrogation aussi, un soupir, un pincement de lèvre.
Je me savonne.
Désir amoureux? Un constat. Une vérité. Un mensonge. Un tout. Un rien. Une interrogation irritante.
Je me rince. Je mouille mes cheveux. Je ferme le robinet.
Ondine. Un prénom. Une personne. Un coeur à battre.
Je m'essuie tout en pensant. Je fais un combat avec ma conscience. Je crois qu'elle a gagné la bataille. A-t-elle gagné la guerre?
Je la désir, et je suis amoureux. Un constat. Une révélation. Des sentiments.
Je mets du déodorant. Je m'habille. J'essaie de dompter un peu mes cheveux en bataille, en vain. J'ai perdu la guerre face à ma conscience.
Rectification: Je la désir et suis amoureux d'elle. Pure vérité à se prendre une gifle émotionnelle.
Je soupire. Je souris. Je fais une grimace non voulu. Je me regarde dans le reflet. Je soupire de nouveau. Maintenant faut que j'assume.
Je sors de la salle de bain. Pierre y rentre.