Voila la suite !
Bonne lecture
Amandine se sentait étrangement bien. Elle était là, collée contre Régis à danser un slow, sa tête posée contre la poitrine du jeune homme, ses bras autours de son cou. Le jeune champion la tenait par la taille, et la guidait au rythme de la musique,
Patience des Gun’s N Roses. La jeune femme ferma les yeux, profitant au maximum de cette proximité si réconfortante.
Aurore était assise dans un coin, regardant les couples danser sur la piste. Elle ne se sentait ni triste, ni même heureuse. Elle était juste là, elle, la meilleure coordinatrice de la saison, assise seule à regarder les gens danser. Elle repensa rapidement aux paroles de Marie. Étaient-ce les paroles d’une frustrée ou des paroles réfléchies ? Elle ne savait pas quoi penser. Pourtant lorsqu’elle avait entendu le musicien au téléphone il semblait tenir à elle, alors pourquoi Marie lui avait dit tant de mal de lui ?
Elle but une gorgée, reportant son regard sur la piste, elle arqua un sourcil lorsqu’elle remarqua la proximité entre Régis et Amandine, étrange. Elle fixa Ondine et Sacha, ils semblaient si heureux, si sereins, tous les deux sur la piste, comme si le monde n’existait pas autour d’eux. Benoît parlait avec Peter dans un coin, Serena écoutant attentivement la conversation. Mine de rien il s’en était passé des choses en trois mois. Elle avait remporté ses cinq rubans et Sacha ses huit badges. Il s’était mis en couple avec Ondine et elle, elle avait rencontré Gabin. Tellement de choses avait découlé de cette rencontre, ils avaient tous découvert un nouveau monde, plus froid, bien plus réel.
Serena n’écoutait que vaguement la discussion entre Peter et Benoît, elle ne se sentait pas concernée. Elle observait Sacha et Ondine qui dansaient, l’un contre l’autre. Et lorsque la chanson se termina, et que
Nothing else matters de Metallica commença, elle se dirigea vers eux. Arrivée à leur hauteur, Ondine comprit ce que voulait l’artiste et elle ne s’opposa pas. La championne lui offrit un sourire timide avant de rejoindre Aurore. Serena passa ses mains autour du cou du jeune homme qui par reflexe, passa les sienne autour de sa taille. Plus la musique passait, plus Sacha sentait une boule se former au fond de sa gorge.
--Rassures moi, Serena, cette danse n’est pas un adieu ?
--Je ne sais pas
--On va se revoir ? On va rester amis ?
--Je ne sais pas Sacha, les choses changent, on vieillit, je ne sais pas ce qui va se passer par la suite, personne ne le sait…
Le jeune homme déglutit, il n’aimait pas cette sensation, celle de perdre quelqu’un sans ne rien pouvoir faire pour la retenir. Il serra un peu plus Serena contre lui, pensant aux paroles de Gabin, qui lui disait souvent qu’il ne construirait rien de stable avec Ondine. Et si ce connard avait raison ? Que ferait-il s’il les perdait toute les deux ? Il ferma les yeux, comme pour faire partir ses doutes, l’heure n’était pas à ça.
Régis souriait, il avait laissé tomber Alice pour rester avec Amandine et il ne regrettait pas son choix. Bien sûr il rentrerait probablement seul à l’hôtel, lui et la journaliste n’ayant jamais eu de liaison par le passé, il n’y avait pas de raison que cela commence maintenant. Mais il avait senti qu’il devait être là pour la jeune femme, sans vraiment savoir pourquoi. Bien sûr il n’était pas indifférent à ses charmes, mais il n’avait jamais osé la séduire. Il sortit de ses pensées lorsque la journaliste lui adressa la parole, sa tête toujours collée contre sa poitrine.
--Je suis bien avec toi
--Moi aussi, ton livre ça avance ?
--Oui, il est bientôt fini
--Hâte de le lire dans ce cas
--Merci
La jeune femme releva la tête, plantant son regard dans celui du champion. Ils restèrent là, à se regarder, avant que la jeune femme ne rompe la distance et posa ses lèvres sur celles de Régis. Il ne réfléchit pas et prolongea le baiser. Cependant, lorsque leurs lèvres se séparèrent, il ne put s’empêcher d’exprimer ses doutes.
--Ecoute ‘Dine, je ne veux pas d’une aventure d’un soir, pas avec toi
La journaliste ne put cacher sa tristesse, et baissa la tête, ne voulant pas affronter le regard triste du jeune homme.
--Je ne te plais pas ?
--Si justement, mais je ne voudrais pas que ça ne dure qu’un soir
Elle sourit, et releva la tête, sa confiance retrouvée
--Alors ça n’a qu’à pas durer qu’un soir
--Je ne suis pas partageur
--Moi non plus Régis
Le jeune homme écarquilla les yeux. Envisageait-elle de mettre en couple avec lui ? Il ne voulait pas y croire, Amandine c’était la liberté, c’était l’indépendance, pas une fille qui voulait se caser. Cependant le regard timide de la journaliste trahissait qu’elle ne mentait pas, qu’elle ne jouait pas.
--Tu, tu penses sérieusement que toi et moi…?
--J’ai envie d’y croire, oui
Le champion sourit et l’embrassa, il avait sans aucun doute pris la meilleure décision en décidant de rester avec elle ce soir.
Benoît soupira en passant une main sur son visage, Amandine et Régis. Et vu les regards échangés, il y avait des sentiments. Si Gabin revenait il se suiciderait, que lui restait-il aujourd’hui ? Rien, il n’avait plus rien. Bien sûr il était content car d’un côté ça éloignerait probablement la journaliste de son ami mais, pas comme ça. Maintenant il en était plus que persuadé, il ne fallait pas que Gab revienne à Kantô. Il soupira une deuxième fois, la fatigue commençait à lui tirer les traits, et il devait faire la route pour rentrer.
--Aurore tu vois ce que je vois ?
--Oui Ondine, je vois et… Je comprends rien
Les deux jeunes femmes regardaient la scène, Amandine et Régis. Etait-ce pour un soir ou pour plus longtemps ? Aucune des deux ne savaient comment analyser la scène, le doute ne faisait que renforcer la surprise. Cette soirée avait été très étrange.
Arrivé devant la porte de l’hôtel dans lequel la jeune femme avait réservé sa chambre, les deux jeunes ne savaient trop quoi faire. Ondine, Aurore, Serena, et Sacha observaient la scène, n’osant pas briser le silence qui venait de s’installer.
--Euh, je t’appelle demain
--Ça marche, tu m’envoies un message quand vous êtes arrivés ?
--Oui pas de soucis, bonne nuit princesse
--Merci, toi aussi
La journaliste embrassa le champion avant de saluer une dernière fois les autres et rentra dans l’hôtel, non sans envoyer un bisou de la main à Régis qui rigola, reproduisant le geste. Lorsque le groupe fut assez éloigné, Sacha prit la parole le premier, car tous avaient des questions.
--Euh vieux frère, toi et Amandine ? C’est quoi ce délire-là ?
--Je ne sais pas, c’est la vie, on verra ce que ça donne, mais, j’ai envie de croire à cette histoire
Ondine était plus mitigée sur la question. Elle voyait Amandine comme une femme à hommes et ne voulait pas que Régis s’attache inutilement.
--Régis, je suis désolée mais, tu penses vraiment que c’est une bonne idée ? Je ne voudrais pas qu’elle te blesse ou quoi fin, elle est cool comme fille, mais bon… Elle sort beaucoup, on va dire.
--Je sais mais pourtant je la crois quand elle me dit qu’elle veut quelque chose différent avec moi
--Elle n’a eu personne depuis deux ans, à part moi et Winston
Tout le monde se retourna vers Sacha, surpris par ce qu’il venait de dire.
--Oui, elle a eu beaucoup de mec quand elle était plus jeune mais depuis deux ans, elle n’a eu que Winston et moi, elle a changé, vraiment. Alors, si tu veux essayer, vas-y. C’est une fille super, vraiment.
--Merci de me soutenir, on verra ce que ça donne.
Sur ces paroles, le petit groupe reprit la route de l’hôtel. Arrivé là-bas, chacun monta à sa chambre, se couchant pour une nuit, la dernière de leur aventure sur les routes. Après ça, chacun rentrera chez soi, la fin d’une aventure, et le début d’une nouvelle, ainsi va la vie.
~Quelques mois plus tard~
Le soleil se couchait, couvrant l’océan calme de ses couleurs orangées. Winston était assis par terre, sa moto à côté de lui. Il avait laissé son casque sur la selle et il caressait doucement son Feunard. Ses cheveux, dont la blondeur refaisait peu à peu surface lui arrivaient presque aux épaules. Sa barbe, bien plus longue qu’avant, masquait la moitié de son cou. Ses yeux gris étaient cachés par une paire de solaires Ray-Ban. Il sorti son paquet de cigarette d’une poche intérieur de son cuir afin de l’allumer et de profiter à sa manière de ce paysage.
Il sourit en recrachant la fumée, les yeux fixés sur l’horizon. Il savait que par de là l’océan se trouvait les terres de son passé, Sinnoh et Kantô. Il ne regrettait rien, ni les bons ni les mauvais souvenirs. Il avait grandi pendant son exil. Même si personne ne pouvait le savoir, il se l’était montré à lui-même. Faisant repeindre sa moto couleur crème pour remplacer le noir, profitant de l’occasion pour assortir le casque. Changeant son manteau de cuir noir pour un autre mais marron cependant. Il avait également troqué ses jeans foncés pour des gris et des bleus clairs. Ses bottes noires avaient elles aussi étaient changées pour d’autres marrons, afin de se coordonner au blouson.
Il rigola intérieurement, ses changements de couleurs semblaient si anodins et pourtant. Il continua de fixer l’horizon. Cela faisait maintenant plus de six mois qu’il était parti. Au départ il avait juste prévu de traverser les Etats Unis et de peut-être rentrer, mais il avait changé d’avis.
Il s’était senti si bien, seul sur les routes, ses trajets accompagnés par ses morceaux préférés qu’il pouvait écouter sans soucis grâce au casque audio qu’il avait intégré à son casque de moto avec Benoît.
Un sourire nostalgique s’empara de son visage en repensant à cette histoire. Lui et son ami s’étaient lancé ce projet après une soirée bien arrosée. L’ingénieur avait donc configuré une antenne Bluetooth et créé un lecteur audio adapté. Winston quant à lui avait usé de ses faibles connaissances en électronique pour intégrer les haut-parleurs d’un casque audio Marshall à son casque de moto. Par la suite ils avaient conçu un petit boitier qui lisait et gérait la musique stockée sur une carte SD et qui envoyait le signal dans le casque.
Ses amis lui manquaient peut être plus qu’il ne saurait l’admettre. Mais ils faisaient partie d’un passé qu’il préférait garder loin de lui.
Il repensa à Amandine, sachant très bien qu’il avait dû la blesser en prenant ainsi la fuite. Mais il la connaissait et savait qu’elle s’en remettrait rapidement. Il passerait peut-être la voir s’il repassait par là.
Il repensa aux paroles de Régis, lui demandant de revenir pour ses amis, pour Aurore. Ils avaient été plusieurs à lui dire qu’elle l’aimait, qu’il lui manquait, mais il n’avait rien voulu entendre, n’y croyant pas, ou ne voulant pas y croire plutôt.
Il soupira en recrachant à nouveau sa fumée, si ça se trouve elle était passée à autre chose et l’avait oublié, au final. Après tout ils ne s’étaient côtoyés que quelques semaines à peine. Mais lui ne l’avait pas oublié, pensant souvent à elle. Il n’avait jamais ressenti cela depuis Morgane. Cependant il n’avait pas cédé, c’était mieux ainsi. Il savait qu’il faisait souffrir les gens, par son comportement, par ses paroles, il était un poison. Il était fort probable qu’il manquait à ses amis les plus proches, mais ils finiraient par l’oublier. C’était mieux ainsi, qu’il reste seul loin de tout le monde afin que ce monde puisse être heureux.
A ce moment-là il posa son regard sur son Pokémon. C’était le seul qui avait toujours voulu le suivre, il ne l’avait jamais quitté depuis que c’était un petit Goupix. À chacune de ses décisions il lui avait demandé s’il voulait le suivre ou non, il avait toujours dit oui. Ses anciens Pokémons avaient fini par l’abandonner, préférant rester avec le professeur Chen ou le professeur Sorbier pour certains, et les autres qui avaient voulu rester avec Morgane ou Benoît.
Le jeune homme se leva, et souleva la selle de sa moto pour sortir une petite sacoche qui était cachée en dessous afin de d’en retirer un vieux téléphone à clapet. Il répondit, sachant très bien qui l’appelait puisqu’une seule personne connaissait ce numéro.
--Allo ? ça va bien ?
--Moi oui, par contre ici c’est le bordel, faut que tu rentres --Tu te fous de moi ? Qu’est ce qu’il se passe Maggie ?
--Ecoute, c’est une putain de longue histoire, surtout si je dois détailler pourquoi tu dois rentrer--Sacha ?
--Entre autre oui, écoute je veux que tu rentres, pour eux. Et aussi que tu reparles à Papa et Maman.Le jeune homme rigola, elle se foutait de lui. Ça allait bientôt faire six ans qu’il n’avait pas parler à ses parents et il ne comptait pas changer d’avis.
--Décidément faut que tu arrêtes de boire. Je suis très bien ou je suis, laisses-moi en paix
Cependant la réponse de sa sœur le troubla, il resta la bouche ouverte, avant d’entendre sa sœur parler à nouveaux à travers le hautparleur du téléphone.
Le jeune homme sentit son cœur se serrer en l’entendant sangloter. Ainsi va la vie il devait revenir. Il cracha sa fumé et pris la parole une dernière fois avant de raccrocher.
--Pleures pas ma grande, je suis là dans quatre jours. Prend soin de toi, j’arrive.
Il rangea le téléphone dans son blouson, renfila son casque, chevaucha son Harley et rappela Feunard. Il pris la route tout de suite après, il fallait qu’il rentre au plus vite.
Il n’en revenait pas, et beaucoup de calcul était en route dans sa tête. Déjà qu’allait-il faire en rentrant ? Il n’avait aucune envie de confronter ses parents, cependant sa sœur le lui demandait. Devait il reprendre la succession de son père à la tête de la Marshall Corp ? Son père n’avait que quarante-trois ans, il avait encore le temps de voir venir, au moins dix-sept ans.
Il soupira, devait-il accepter l’offre de Peter et aller s’exiler sur les Cramois’îles ? Car clairement accepter d’y devenir champion revenait à un exil, littéralement. Il soupira encore, regardant les panneaux pour voir combien de temps il lui restait jusqu’à Los Angeles. Dans deux jours il devrait être rentré à Kantô, la fin des vacances. Il laisserait derrière lui six mois de solitude, d’aventures et franchement, presque de bonheur. Il devait avouer que ça lui casser le moral, il se sentait bien sur les routes, bien mieux qu’à Kantô.
Il posa son casque sur l’étagère prévue pour, et posa son blouson sur le porte manteau à côté. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas mis les pieds dans sa maison. Pourtant tout était parfaitement propre, signe que la femme de ménage avait bien fait son travail. Il maudit un instant sa chance, il avait réussi à avoir un vol de nuit avec une place en soute pour sa moto, un véritable miracle, qui pourtant ne le réjouissait pas du tout.
Il parcourut sa maison, vérifiant que tout était en ordre avant de rentrer dans son bureau. Il mit un vinyle des Red Hot, plaçant directement l’aiguille là où il savait trouver
Dark Necessities avant de s’affaler dans son fauteuil. Il prit un cigare qui était rangé dans le tiroir et s’attela à lire six mois de courriers. La plupart étaient des relevés de ses bars, il s’en fichait pas mal car tout était numérisé. Cependant, une enveloppe l’intrigua. Il reconnut instantanément l’écriture d’Amandine, curieux, il l’ouvrit et se mit à lire.
A Jadielle, le 20 février Mon cher Winston, Si je t’écris c’est tout simplement car je ne sais pas comment te dire ça autrement. Je ne sais pas où tu es, et si tu lis cette lettre, c’est que tu es rentré. Au fond j’espère que tu ne la liras jamais, que tu aies trouvé la paix ailleurs et que tu sois heureux. Cependant tu es peut être en train de la lire, alors voilà, je suis en couple avec Régis Chen. Qui l’aurait cru n’est-ce pas ? Peut-être toi, tu vois souvent ce que peu peuvent voir. J’espère ne pas te peiner avec ça, mais je voulais te le dire. Ça fait deux mois que nous sommes ensemble. Pourquoi ne pas avoir écrit avant ? Je voulais être sûre, je ne savais pas si ça marcherait entre lui et moi, et lui non plus. Mais ça marche, je suis si heureuse. J’ai arrêté de bosser au Kantô People et je travaille maintenant au Matin de Kantô. Je suis rédactrice pour la rubrique musicale, je ne sais pas pourquoi je te le dis, mais tu disais que je gâchais mon talent, j’espère que tu seras fier de moi. J’ai fini mon livre aussi, j’attends ton retour pour te le faire lire et le sortir, j’espère que tu me soutiendras malgré tout. Tu me manques Winston, et tu manques à bien plus de gens que tu ne le crois. En tous cas j’espère que mon bonheur avec Régis ne te dérangera pas, je ne veux pas te faire de mal. Cependant je comprendrai que tu ne veuilles plus me parler. Mais si tu as besoin de moi, sache que je serai présente, en tant qu’amie.J’espère sincèrement que tu te portes bienJe t’embrasse, Amandine Le jeune homme reposa la lettre avant de lever la tête, fixant le plafond, une larme roula sur sa joue mais il n’y prêta pas attention. Seul, dans l’obscurité, le silence avait pris place lorsque la musique s’était finie. Il ne faisait pas attention aux larmes qui coulaient, tirant une grande bouffée sur son cigare. Morgane, Marie, Amandine, Aurore, qui serait la prochaine à le pousser en enfer ? À cet instant il détesta sa sœur de l’avoir fait revenir. Il détesta ses parents de l’avoir mis au monde, il se détesta lui-même de ne pas les avoir écoutés et d’être resté à Kantô après la ligue. Tous, il avait voulu tous les oublier, maintenant il les détestait tous.
Il se leva, ne faisant pas attention au regard triste que lui lançait Feunard. Le Pokémon avait senti la détresse de son dresseur, et voulut le suivre pour le réconforter. Cependant le musicien n’avait pas besoin de réconfort, seulement d’exprimer sa rage. Il ouvrit la porte de sa salle de musique, et arrivé devant ses guitares, il hésita. Il finit cependant par en saisir une, une Gibson Les Paul Custom noire et dorée dont les micros d’origines avaient été remplacés par des EMG. Il passa la sangle sur son épaule et brancha la guitare dans son JCM 900, dont il mit le gain au maximum. Il choisit un backing-track sur son PC,
The Unforgiven III de Metallica. Il se mit devant le micro, attendant que ses enceintes de monitoring jouent la musique.
https://www.youtube.com/watch?v=2BK3vpD2fuALe volume était indécent, si la pièce n’était pas prévue pour, tout Safrannia aurait pu écouter le jeune homme hurler son désespoir, et pourtant la ville se trouvait à au moins cinq kilomètres de là. Il jouait habilement chaque note, chantant dans le micro avec une voix précise, malgré les sanglots qui parfois se laissaient entendre. Il avait besoin d’évacuer, évacuer cette rage sourde en lui. Il avait été heureux seul sur les routes, et à peine avait-il remis les pieds à Kantô que la vie lui foutait une claque en pleine face.
How could he know this new dawn's light
Would change his life forever?
Set sail to sea but pulled off course
By the light of golden treasureWas he the one causing pain
With his careless dreaming?
Been afraid
Always afraid
Of the things he's feeling
He could just be gone He would just sail on
He would just sail on How can I be lost?
If I've got nowhere to go?
Searched the seas of gold
How come it's got so cold?
How can I be lost
In remembrance I relive
How can I blame you
When it's me I can't forgive? These days drift on inside a fog
It's thick and suffocating
This seeking life outside its hell
Inside intoxicating
He's run aground
Like his life
Water's much too shallow
Slipping fast
Down with the ship
Fading in the shadows nowA castaway Blame
All gone
Away Blame gone awayHow can I be lost
If I've got nowhere to go?
Search for seas of gold
How come it's got so cold?
How can I be lost
In remembrance I relive
And how can I blame you
When it's me I can't forgive? Forgive me
Forgive me not
Forgive me
Forgive me not
Forgive me
Forgive me not
Forgive me
Forgive me, why can't I forgive me? Set sail to sea but pulled off course
By the light of golden treasure
How could he know this new dawn's light
Would change his life foreverHow can I be lost
If I've got nowhere to go?
Search for seas of gold
How come it's got so cold?
How can I be lost
In remembrance I relive
So how can I blame you
When it's me I can't forgive? Il essuya rageusement une larme qui coulait, attendant que le lecteur change de musique, il sourit en reconnaissant l’intro de
Damage inc de Metallica encore une fois. Il avait la haine, il avait besoin de jouer, et il avait toute la nuit devant lui.