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Chapitre 11 : Rien n'est éternel...
Il sentit des mouvements derrière lui et savait qu'il n'était pas le seul à ne pas pouvoir dormir.
Le toucher doux de sa peau contre la sienne lui causa des frissons le long de la colonne vertébrale. Il secoua la tête en essayant de faire en sorte que ses yeux s'habituent à l'obscurité, quelques secondes plus tard il pouvait distinguer plus clairement.
La pénombre rendait encore plus érotique la silhouette de son corps enveloppé dans le drap. La soie soulignait ses courbes généreuses. La situation semblait digne d'un fantasme dont il avait rêvé plusieurs nuits avant celle-là...
Et maintenant elle était là. A dormir nue dans ses bras.
-Ondine, tu es réveillée ?
Quand elle l’entendit elle tourna son visage vers lui. La lumière encore froide était faible mais assez forte, pour pouvoir distinguer les traits de son visage parfait.
-Oui…-Murmura elle d’une voix somnolente.
-Comment tu te sens ? -Il lui caressa la joue. -Je ne t’ai pas fait mal... ?
-Bien sûr que non. -Elle se déplaça de quelques centimètres et il ressentit les picotements délicieux, grâce à la pression chaude de son corps. -C’était magnifique Sacha…Magnifique…
-Tu étais magnifique. -L’interrompit-il.
Elle rougit. -Sacha…
Il sentit la chaleur de sa joue sous les doigts. -Tu es belle, Ondy.
Elle laissa échapper un rire doux et la rougeur de ses joues montait. -Et toi tu es si tendre et gentil…
Il se pencha et l’embrassa. -Bébé… -Il murmura contre ses lèvres. -Je t'aime.
Ondine commença à approcher tout en répondant passionnément au baiser. Ses mains couvrirent sa taille et glissèrent à ses hanches sous les draps. Ses baisers étaient de plus en plus larges et ardent, et quand Sacha prit conscience de ce qui se passait, il se trouva dans une situation qui ne pouvait pas être plus tortueuse...
-Qu’est-ce que tu fais ? -Demanda-il avec la voix entrecoupée.
La jeune fille se mit à rire et mis ses mains sur sa poitrine. -J'apprends vite... -Sacha retint son souffle quand elle posa ses doigts sur ses lèvre: -Je suis en train de te dire que je t'aime aussi...
A partir de la position dans laquelle ils étaient, il sentait ses jambes douces contre les siennes. Sa peau tiède et douce contre son corps masculin et avide. Les événements de l’après-midi revinrent dans son esprit montrant une partie de son désir et de son anxiété. La sensation nouvelle, encore vaguement familière, s'étendu à tous ses muscles en attente d’une réponse. Il savait qu’il devait s’arrêter pour ne pas perdre le contrôle de lui-même.
-Ondy...
-Shhh ... C’est notre première nuit ensemble, tu te rappelles ? -Le visage d’Ondine était à quelques millimètres du sien. Ses cheveux tombaient sur ses épaules et le chatouillait. -C’est aussi notre lune de miel... -Elle l’embrassa. -Désormais tu es à moi, Mr le maitre Pokémon…
-Comme tu veux. -Dit-il à voix basse, en mettant ses doigts dans son cou pour approfondir le baiser et terminer ce qu'il avait commencé. Il l’attrapa par la taille et rapidement la tourna sur le lit, coincée entre le matelas et son corps. Il rompit le contact entre ses lèvres la regarda longtemps et lui caressa la joue avec ses doigts. -Tu en es sûre ?
Ondine hocha la tête. Le rose de ses joues augmentait encore plus intensément que sa respiration. Apparemment elle avait perdu sa peur...
-Je pense que je peux facilement m’habituer à ce genre de situation... -Chuchota Sacha avant de couvrir sa bouche avec la sienne. Il rit doucement. -Je m’habituerai rapidement…
*****
Les yeux de Sacha s’ouvrirent brusquement. Il se réveilla et s’assit à sa place encore tout étourdi et confus. Il se gratta la tête remarquant être seul dans le grand lit double et gémit. Il retomba sur les oreillers se frottant le front.
À cette époque, ils étaient jeunes et inexpérimentés...
Mais ensemble, ils avaient appris à se connaître et à explorer chaque centimètre de leur sexualité. Ondine était encore une enfant à bien des égards, mais cette nuit-là elle avait dépassé ce stade et était devenu une femme. Et grâce à elle, il était devenu un homme...
Mais maintenant... Les événements de la soirée précédente revinrent dans sa mémoire. Il lui avait fallu de beaucoup de courage pour arrêter ce qui se passait à l'intérieur du petit véhicule. Il n'imaginait pas que dire «non» serait aussi compliqué. Il sentait encore le stress et la frustration de ses muscles, tandis qu’il disait à Ondine qu’ils devaient s’arrêter.
Il avait envie de sentir la chaleur de sa peau nue contre la sienne. Ses jambes entrelacées autour de sa taille après l’avoir couché sur le siège et après avoir enlevé tous les derniers morceaux de vêtement qu'elle portait. Il voulait entendre ses gémissements de plaisir quand il l'embrassait avec plus d'urgence et de voir ses yeux dans l'acte le plus intime les unissant jusqu'à ce qu’ils ne fassent qu’un…
-Mon dieu... -Il gémit en tenant sa tête dans ses mains. -Ou ai-je la tête... ? Je suis censé être suffisamment mature pour m’en remettre...
Il tendit le bras et alluma la lumière. Il était environ cinq heures. Il prit un morceau de papier qui traînait sur la table de chevet. Il y’avait plusieurs numéros inscrits et à la ligne soigné, il ne faisait aucun doute qu’il avait été écrit par une main féminine. Dans un élan rapide il prit le téléphone et le papier. Après avoir marqué les trois premiers chiffres il réalisa ce qu’il était sur le point de le faire. Avec frustration il les reposa sur la table.
-Mais qu’est-ce que tu fais ? -Il se gronda lui-même en se donnant un coup sur le front. -Pense-tu vraiment qu'elle aussi à du mal à dormir? Et qu’elle va te répondre à bras ouverts à cinq heures du matin, juste parce que tu veux mettre fin à un fantasme... ?
Après avoir réfléchi quelques minutes il rit. -Tu es pathétique Ketchum ! -Dit-il à voix haute. -Ondine doit dormir, pas comme toi…
Il poussa un profond soupir et se mit au lit. Dans son esprit il se souvint les nuits ou il la regardait dormir. Son visage serein et enfantin. Le léger sourire qui était toujours sur ses lèvres pour lui. Il passait son temps à la regarder…
Il posa sa tête sur l'oreiller et l'image de sa déesse rousse l’endormit doucement...
******
-Qu’est-ce que tu as sur le cou ? -Demanda Lily, en ouvrant les yeux et se penchant vers sa sœur.
-Rien, laisse-moi... -Ondine poussa la main de la jeune. Mais il était trop tard. Elle avait enlevé une mèche de cheveux de sa gorge.
- Mon dieu… -Lily siffla tranquillement. Elle leva les yeux. –Tu es sûre que tu n’as vraiment rien à me dire ? Et tu ne vas pas me faire croire que tu t’es fait « ça » toute seule ?
Les joues d’Ondine rougirent.
-Tu as un petit ami ?
-Eh bien… -La jeune rousse remit ses cheveux en place, afin de cacher les marques sur sa peau. -Sacha et moi... On s’est réconcilié… -Avant d'avoir pu expliquer quelque chose d'autre, les bras de Lily se fermèrent sur elle lui serrant le cou affectueusement. Elle l’avait vraiment pris par surprise. Elle n’avait jamais montrée de l'affection ou de la préoccupation pour elle…
- C'est génial ! Je suis très heureuse pour toi.
Elle sourit de ce geste confortable. D'autre part, de ses trois sœurs, Lily avait été la seule qui n'avait pas soutenu l'idée du divorce.
- Mais quand ?
- Quelques jours…
-Ondy c’est merveilleux. -Elle souri de nouveau. -Et tu lui as parlé de Soleil ?
-Non, pas encore... -Elle soupira. -Ce soir on doit se voir, et je vais tout lui dire…
-Tout ira bien, ma belle. Pour l’instant ne t’inquiète pas.
-Je sais Lily. Mais j'ai tellement peur.
-Calme-toi. -Elle posa tendrement ses mains sur ses épaules: -Tu as toujours été une fille forte et intelligente. Tu trouveras la façon de leur dire à tous les deux…
-Avec la petite je sais que je n'aurai pas de problèmes. Soleil va adorer l'idée d'avoir son père. Quant à Sacha... -Elle soupira inquiète. -Je ne sais pas comment il va réagir...
-Calme-toi Ondine. -Répéta Lily fermement. Elle essaya d'exprimer son soutien et sa sécurité. -Il est impossible de ne pas à aimer Soleil. C’est un ange... Tu crois qu’il va la rejeter après l’avoir connu ? Vous avez créé ce petit être ensemble et Sacha sera fier du travail que tu as fait.
- Je l'espère, Lily. Je l'espère...
*******
Appuyé contre le mur, Soleil regardait sa mère alors qu’elle se brossait les cheveux. Il était midi et l'air frais de l'automne commençait à se sentir dans l'air.
- Maman ?
Ondine posa la brosse à cheveux sur la commode et se tourna souriante. -Oui ?
La petite fille fit quelques pas vers elle. -Pourquoi tu es tellement heureuse ? Tu es comme ça depuis des jours et tu n’arrêtes pas de fredonner.
-Princesse vient ici. -Elle sourit et lui tendit les bras. -Ca n’a rien d'étrange, seulement aujourd'hui je voulais chanter. -Dit-elle en riant. -Tu ne veux pas que je chante ?
- Bien sûr que non, maman, tu chantes très bien ! -Dit Soleil : -Et tu es très jolie.
-Princesse… -Ondine l’entoura de ses bras: -Je t’aime beaucoup.
-Je t'aime aussi, maman.
Elle l’embrassa sur le front et les joues. -Mais je t'aime beaucoup plus, Soleil.
L’enfant rigola des chatouilles et cacha son visage dans son cou. Après quelques secondes, elle se releva alarmé. -Maman! Tu as des bleus sur le cou…
Ondine s’éloigna. Elle mit sa main à sa gorge pour tenter de les cacher. -C’est rien chérie… -Elle était gênée.
-Tu t’es cogné ? -Soleil semblait vraiment inquiète.
-E-hem... -La nervosité était immense. La rougeur sur ses joues aussi. -C’est une longue histoire…
-Mais...
Le son de la sonnette coupa la phrase de la petite fille. Ondine essaya de ne pas pousser un soupir de soulagement tandis qu’elle la posa sur le sol et se leva pour aller à la porte. Elle rehaussa son jean sur ses hanches, et remit des mèches de cheveux sur ses épaules de sorte que les petites marques meurtries dans son sou soient cachées et se dirigea d'un pas ferme vers la porte. Pensant qu'il s'agissait d'une de ses sœurs, elle ouvrit.
Un grand jeune homme blond la regarda attentivement.
-Salut, j'aurais dû te prévenir avant de venir mais j’ai pensé que tu aimerais aller déjeuner. Même si après je me suis dit que ce serait mieux de manger à la maison... -Il rigola en montrant ce qu'il avait dans sa main. Deux petites boîtes minces qui sentaient bon. -J'espère que vous aimez la pizza.
Ondine rigola, en secouant la tête. -Thiago...
- Ne me dis pas que vous avez mangés toutes les deux.
- Non, pas encore en fait.
-Vous n’aimez pas la pizza ? -Demanda-il avec incrédulité. -Nous pouvons aller au McDonald's, j'ai entendu dire que les enfants adoraient leurs hamburgers.
Ondine rit: -On aime la pizza. -Elle le fit rentrer. -Mais tu n’aurais pas dû dépenser de l’argent pour nous…
-Qui c’est maman ? -Dit la voix Soleil qui provenait du couloir accompagné de quelques pas rapides. Avant que la jeune femme ait pu répondre, l'enfant était déjà en face d'eux.
- Thiago est venu manger avec nous. Regarde, il a des pizzas.
-Salut ma belle.
- Salut Mr Thiago. –Répondit Soleil le plus naturellement possible. Sachant qu’il avait rencontré son père, il serait préférable d'adopter une attitude amicale si elle voulait avoir des renseignements.
Bien qu’en vérité elle se méfiait de lui.
*****
Ils avaient déjà fini de manger et parlaient de choses insignifiantes.
Thiago ne manquait aucun détail de la jeune femme devant lui. Il regardait attentivement chaque geste qu’elle faisait. Le rose vif de ses joues chaque fois qu’elle souriait ou l’étincelle de ses yeux quand involontairement, ils s’arrêtaient sur lui. Ce jour-là, sans doute elle avait l'air différente. Plus vivante, plus proche et réelle. Plus sexy... Même sa beauté semblait différente.
-Tu es différente.
Ondine leva un sourcil. Elle réprima un rire. -Quoi ?
-Tu es étrange…
-Définit le mot «étrange».
-Il y a quelque chose de nouveau en toi... Je ne sais pas… -Il sourit. -Je ne suis pas très explicite, non ?
-Plus ou moins, mais je pense savoir où tu veux en venir.
-Qu'est-ce qui est tellement différent en toi ?
Ondine regarda vers le bas, puis chercha la petite fille. Soleil jouait avec ses poupées plus loin. Il était impossible qu’elle entende la conversation.
-Sacha et moi nous nous somme réconcilié… -Dit-elle d’une voix presque inaudible.
C'était comme un seau d'eau glacée. -C-comment ?
-Tu as bien entendu.
-Mais… -Thiago réfléchi un peu avant de continuer. -Tu avais dit que c’était pire qu'avant. Qu’il te détestait et toi aussi…
Une douce rougeur arriva sur ses joues. -C'est ce que je pensais... Mais il a pris soin de me démontrer le contraire... -Elle soupira. -Je ne peux pas expliquer exactement, Thiago. Tout a été si soudain…
-Je vois.
Il y’eu un court silence.
-Tu lui as parlé de Soleil ?
-Non, pas encore. -La vieille douleur d’angoisse reprit dans le fond de son estomac. -Je vais lui dire aujourd’hui…
Il s’approcha et lui prit les mains. -Je te souhaite bonne chance Ondy.
-Merci Thiago.
Elle sourit chaleureusement.
Soleil se joint immédiatement pour voir ce qui se passait sous ses yeux. L'expression pacifique fut immédiatement remplacée par un geste menaçant et furieux.
-Maman ! -S’écria elle.
La jeune femme se leva. –Qu’est ce qui ne va pas princesse ?
Au lieu de répondre à la petite courue dans le couloir vers sa chambre. -Viens vite !
Ondine se tourna vers Thiago. -Une seconde. -Elle suivit la petite fille et en même temps entendit le téléphone sonner.
-Tu attends un appel ?
La jeune femme marchait sans prêter attention au son. -Non, tu peux répondre pour moi ?
- Bien sûr, je prendrai le message.
*****
Il tambourinait des doigts sur la table pendant qu’il écoutait le téléphone, mais personne ne répondait.
-Peut-être qu’elle est sortie... Elle-même a dit qu’elle étudiait beaucoup…
Il était sur le point de raccrocher quand quelqu'un de l'autre côté décrocha le téléphone.
-Allo. -Dit une voix masculine.
Sacha hésita quelques secondes et raccrocha, convaincu que dans sa hâte il avait composé le mauvais numéro. Avec de la patience il essaya de nouveau, en essayant de mettre de côté son anxiété.
-Allo ? -Dit le même ton viril que précédemment.
Peut-être qu’Ondine s’était trompée de quelques chiffres... Ou peut-être...
-Qui c’est Thiago ?
Il retint son souffle en reconnaissant la voix douce de la jeune femme qui été sans équivoque.
-Je ne sais pas, Ondine. Personne ne répond...
C’était suffisant. Abasourdi il raccrocha. Il resta immobile pendant quelques secondes les yeux dans le vide. Un frisson dans le dos le fit frémir et réagir à cause de la stupeur dans laquelle il était.
Avec énergie il se dit à maintes reprises qu’il ne devait pas tirer des conclusions si vite... Mais il était impossible d'arrêter les milliers de pensées contradictoires qui couraient dans son esprit criant des milliers de choses différentes.
Les mêmes doutes et les craintes de la semaine dernière furent rallumés comme de la poudre à canon, attisant sa propre jalousie. Il serra les poings et frappa un coup terrible à la table, il le fit avec une telle fureur que le téléphone se déplaça brusquement de son emplacement.
-Calme-toi, calme-toi. -Reprit la voix cohérente dans sa tête. -Je suis sûr qu’il y a une explication...
Il fouilla dans sa poche de pantalon et en tira le petit anneau. Le beau diamant bleu-vert étincela dans les rayons du soleil, reflétant ses yeux bruns. Il étouffa un soupir de tristesse et leva les yeux.
-S'il vous plaît aidez-moi…
******
-Ca a coupé. -Thiago raccrocha et laissa le téléphone tel qu'il était et se tourna vers Ondine. -Personne n’a parlé, mais je sais qu'il y avait quelqu'un de l'autre côté.
Elle haussa les épaules et embrassa les cheveux de Soleil qui était dans ses bras. La petite fille était accroché à son cou et ne semblaient pas disposée à changer de position.
-Je vais mener ça à la cuisine. -Thiago observa les boîtes vides et les ramassa. -En attendant que je me débarrasse de ça, pourquoi ne penserais tu pas à ce qu’on pourrait faire après ?
Soleil leva la tête.
-Princesse si tu veux on peut rester ici.
La petite fit un signe de tête et la serra encore plus fort.
-C’est comme je te l'ai dit, chérie. Maman et papa seront à nouveau ensemble. Je te le promets.
Soleil hocha à nouveau la tête avec enthousiasme. Fermant fermement les yeux, elle était reconnaissante que son vœu soit exaucé.
-Maman et papa à nouveau ensemble... Comme une vraie famille... -Elle ne cessait de répéter encore et encore.
-Eh bien ? -Thiago retourna dans le salon et les regarda. -Et si on allait manger une glace ?
-Hey...
-Maman ? -Intervenant Soleil brusquement en s’écartant légèrement d’elle. -Tu m’emmène à la maison d’Avril ?
-Encore une fois ? Princesse, Avril est restée à la maison la nuit dernière et je ne crois pas…
-S'il te plaît, maman.
- Mais ça ne semble pas raisonnable, ma chérie.
-S’il te plaaaiiiit…
Ondine soupira. La petite fille pouvait être très convaincante quand elle le voulait... -D'accord, mais seulement pour un petit moment.
-Merci maman ! -Soleil l’étreint avec une vraie adoration. -Je m’amuse beaucoup avec Avril.
- Je peux t’emmener ? -Dit Thiago qui n’avait pas perdu un détail de la conversation.
Toute deux se regardèrent plusieurs secondes puis Ondine hocha la tête: -Bien sûr. -Elle posa la petite fille sur le sol et elle courut chercher son sac à dos.
-Ensuite, nous pourrons prendre un café si tu le souhaite. -Lui chuchota-il.
-Désolé, mais j’ai rendez-vous après.
-Oh. -Il pinça ces lèvres. -Sacha ?
Elle hocha la tête.
Thiago allait ajouter quelque chose quand la petite arriva. -On y va ? -Demanda-elle anxieuse.
Les deux adultes hochèrent la tête.
Soleil courue alors dans le couloir, Thiago freina légèrement Ondine en le saisissant par le bras. Elle le regarda d’un air interrogateur.
-Si les choses ne se passent pas comme tu le voulais... -Il toucha accidentellement sa joue. -Tu sais que je... Je t’attendrais toujours.
Ondine se déplaça de quelques centimètres en brisant le contact. -C’est très gentil, mais…
-Ce n’est rien. -Il sourit et dit. -Tu devrais dire à Sacha de faire attention à ce qu'il fait... Ces bleus dans ton cou ne te vont pas bien…
Affligée et avec les joues rouges elle mit la main à sa gorge et commença à marcher, laissant le garçon derrière elle...
*******
Après avoir laissé Soleil à la maison d’Erika et de convaincre Thiago qu’elle pouvait rentrer toute seule, Ondine était dans sa chambre debout devant le placard. Elle fronça les sourcils regardant attentivement chaque vêtement. Elle semblait chercher quelque chose pour cette nuit-là, mais rien de convaincant.
Elle revint vers le lit où il y’avait le plus de vêtements et choisit une robe noire. Elle avait des bretelles et laissait voir ses belles et longues jambes. Elle s'approcha du miroir, le vêtement s’adaptait parfaitement à son corps. Elle sourit.
Elle nota sa propre image et il était inévitable que son esprit voyagea dans le temps, il y a cinq ans.
Une nuit d'été limpide... Le chant des cigales et des grillons dans l'air... La façon dont Sacha la regardait pendant qu’ils rentraient chez eux. Il n'avait pas levé ses yeux d’elle depuis qu'il l'avait vue dans les escaliers, dans cette robe... Il lui chuchota à l'oreille pour la millième fois qu’elle était belle et qu’il l’a désirait... Chose qu’il fit bientôt.
Ondine pouvait maintenant voir la soie noir exquise éparpillée sur le sol à côté de ses vêtements, tandis que les gémissements se mêlaient aux baisers et aux sons de plaisir.
Deux mois plus tard, ils se séparèrent et, quelques temps après elle avait apprise qu'elle était enceinte.
Oui, cette nuit-là ils avaient conçu Soleil. Ondine le savait avec certitude et ne laissait aucune place au doute. C’était quelque chose qu’elle ne pouvait pas expliquer, quelque chose qui était en elle.
Après cette nuit, elle portait rarement cette robe à nouveau. Elle était extrêmement mal à l'aise et l’avait juste mise pour des occasions spéciales pour son travail comme un cocktail ou une réunion importante.
Elle secoua la tête loin de toutes les pensées tristes et se retourna vers son reflet dans le miroir. Elle sourit, en voyant comment la soie délicate épousait son corps. Elle était d’une vanité et dû l'admettre, elle savait que sa robe lui allait bien. Aucun homme ne pouvait s’empêcher de la regarder...
La rougeur monta à ses joues. Même si elle n’avait pas l’air, elle était de nature timide et ne savait pas comment réagir aux compliments qu’elle recevait. Sacha ayant été son seul petit ami et ensuite mari elle n'était pas habitué à ce que d’autre la regarde.
Elle soupira se souvenant de la nuit dernière. La façon dont il avait répondu à ses baisers et caresses... Elle avait perdu la raison et la stabilité quand elle était dans ses bras. Maintenant, elle se sentait un peu honteuse de se comporter ainsi. Cependant Sacha semblait très confiant, comme toujours... Elle ria se rappelant l'expression qu'il avait avant de la quitter...
Elle cligna de l'œil devant le miroir et se retourna. Doucement régla le vêtement et espérait une seconde, que Sacha la regarde aussi intensément que la première fois…
Plus tranquille elle réprima un soupir en regardant l’heure et réalisant, qu’elle devait aller chercher Soleil.
********
-Avril je suis si heureuse !
-Alors c’est vrai ce que tu dis Soly ? -La petite fille aux cheveux verts s'appuya contre le mur. -Ta mère t’a parlée au sujet de ton papa ?
-Pas que ça ! Elle m’a aussi dit que papa reviendrait avec nous et nous serions ensemble tous les trois... Comme une vraie famille.
-C’est génial ! -Elle lui donna une chaleureuse accolade et elles riaient toutes les deux pendant plusieurs secondes. Puis elles s’éloignèrent. -Tu as dit à tante Ondine que tu as vu les photos ?
Soleil secoua la tête sans cesser de sourire.
-Alors ?
-Tu te rappelle de l’ami de maman dont je t’ai parlé ? -Elle espéra que la mémoire revienne à Avril puis dit. -Je pensais qu'ils sortaient ensemble, parce que Thiago aime ma mère. Mais elle m'a dit de ne pas s'inquiéter à ce sujet. Elle aime beaucoup mon papa et elle serait seulement avec lui.
-Mais...
-Laisse-moi finir ! -Soleil rigola. -Maman m'a promis que papa reviendra avec nous et restera ici pour toujours.
Avril écouta stupéfaite. Il n’y avait aucune doute, par l'heureuse expression de la petite fille arborait qu’elle était très convaincu de ce qu'elle disait: -Je suis tellement heureuse pour toi, Soly.
Elle hocha la tête et se leva. -Viens, on va le dire à Sacha.
Les deux petites filles coururent dans le couloir jusqu'à la grande cour jaune où plusieurs enfants venaient de les reconnaître. Après avoir salué ses amis, à sa manière Soleil se dirigea vers l'adulte, qui ne semblait pas savoir qu'elles étaient là.
Elle reprit son souffle après sa longue course et remis les plis de sa robe blanche.
-Salut Sacha.
Celui-ci ne répondit pas. Il regarda vers le bas, mais ne semblait pas être à la recherche de quelque chose. Il avait une expression triste.
Soleil tira son bras. -Sacha ?
-Ma belle. -Il essaya de sourire. -Je ne t’avais pas vu arrivé.
-Nous sommes arrivé il y a longtemps, mais nous étions dans l’autre cour.
Sacha lui caressa la tête. -Tu es très jolie aujourd’hui.
-Oui. -Elle hocha la tête, avec un large sourire. -C'est la robe préférée de maman.
Elle le regarda fixement. Il lui avait rendu son sourire, mais ne pouvait dire que c'était sincère. Ses yeux étaient tristes et sombres. Le petit esprit de Soleil ne pouvait pas comprendre les problèmes des adultes. Le bonheur et la joie étaient si répandus dans son monde qu'il n'y avait pas de place pour la tristesse et la douleur qui entourait celui des plus grand. Sa mère avait toujours eu des sourires et des mots doux pour elle. Il était aussi naturel que le soleil et le ciel bleu.
-Sacha, tu es triste encore...
-Ce n'est pas ta faute Soly.
-Tu t’es disputé avec ta petite amie ? Elle n’a pas aimé la bague ?
Il sourit avec le premier sourire réel à partir de midi. -Pas du tout, mais tu es très heureuse ou je me trompe ?
La petite fille fit un saut et lui sauta dessus en se collant à lui :-Sacha, j’ai trouvé mon papa !
Pendant seconde il partagea sa joie, puis dit. -Mais comment ? Tu m’avais dit que ta maman…
-Maman m’a parlé de lui ! -Elle l'interrompit en riant. -Et il va venir vivre avec nous comme une vraie famille !
Les yeux de la petite brillaient pendant qu’elle racontait tout en détail. Cependant, bien qu'il était heureux il ne pouvait s'empêcher de ressentir une étrange douleur dans la poitrine au sujet d’Ondine, une petite douleur et imperceptibles. Comme un point.
-La prochaine fois que je viendrai, ce sera avec mon papa et ma maman.
-Alors, tu n’as plus besoin de mon aide ?
Soleil secoua la tête et se tourna en lui faisant un câlin. -Merci quand même.
Sacha la serra contre lui-même. C'était incroyable la façon dont il c’était attendri de cet enfant, au point de sentir quelque chose qui s'apparente à la jalousie envers celui qui pourrait être son père.
-Tu as parlé à ta mère ? -Demanda-il. - Ou Erika l’a fait pour toi ?
-Non, pas encore. Avec toutes les nouvelles de maman sur mon papa j’ai oublié... -Il rigola. - Mais je vais lui dire, je te le promets. Je veux que tu la rencontre. Maman est très belle, tu sais. Et elle chante très, très bien.
Sacha lui donna un baiser sur le front. Mais il remarqua la préoccupation chez la petite fille.
-Soleil... ?
Une troisième voix arriva sur la scène. Bien qu’elle soit douce il remarqua le ton préoccupé. Une femme.
-Soleil ... ?
La petite fille resta immobile pendant quelques secondes, puis réussit à esquisser un sourire. -M-ma maman. - Murmura-elle par surprise. -Tu vas rencontrer ma maman Sacha. -D’un mouvement brusque elle lui échappa et courut vers la nouvelle venu avec bras ouverts: -Maman, maman !
Et maintenant le visage de Sacha était indescriptible. En la regardant, il la vit marcher vers le centre de la cour complètement étrangère à lui. Il retint son souffle en voyant comment la lumière filtrée à travers les hautes fenêtres usées l’éclairait comme la plus belle des statues.
Ses cheveux roux, son t-shirt blanc clair, son jeans moulant qu'elle portait... Cela semblait hors du temps. Comme ce matin lointain où elle était partie. Comme si il avait de nouveau 17 ans…
Elle se pencha et tendit les bras pour recevoir la petite qui souriait. Toute les deux s’enlacèrent et il put voir alors ce qu’il n’avait jamais osé penser par crainte. Cette idée l’avait agressé en le laissant sans défense pendant des années et maintenant elle se recréait sous ses yeux.
Il l’avait perdue à jamais...
***********
Elle serra sa fille contre sa poitrine et poussa un soupir de soulagement. Elle était désespérée de ne pas la trouver.
-Princesse. - Chuchota-elle en s’écartant d’elle. -Tu ne pars plus jamais. Je me suis fait du souci pour toi.
-Mais, maman! -Soleil ri. -Avril et moi venons souvent jouer ici.
-Je ne me serais pas inquiété si Erika m’avait dit la vérité. -Ondine caressa ses cheveux noir avant de l’embrassé. -Tu n’es pas d’accord ?
-Oui.
-Alors, on ferait mieux de rentrer à la maison…
-Attend. -L’interrompit la petite fille. -Je veux d'abord que tu rencontres un ami.
-Un autre ? -La jeune femme rigola. -Comme Dawlish ?
-Non. -Elle secoua la tête tout en lui tenant la main. -Il est presque comme toi et tonton Pierre.
-Oh. - Murmura-elle en laissant la petite la guider. Le soleil de l'après-midi, tombait et lui arrivait en plein sur le visage ne la laissant pas beaucoup voir. A quelques pas elle fut prévenue qu'il y avait une personne devant, mais ne pouvait pas voir son visage.
Soleil s’arrêta enfin, et sans la lâcher, rejoint la main de sa mère à l'étranger en question.
-Maman, je te présente mon meilleur ami...
Ondine se couvrit les yeux de sa main libre comme un écran et pu le voir. A peine elle l’eu reconnu que son corps se raidit.
-…Monsieur S…
-Sacha... -Le mot sortit de sa bouche avec inertie. Elle ne savait pas comment réagir, elle l’avait vraiment prise par surprise.
Soleil les regardaient en espérant qu’ils se saluent.
-Ondine… -Pour lui, le puzzle de cette histoire était enfin terminé et armé.
Lorsqu’il vit l’expression alarmé de la jeune femme il afficha un charmant sourire.
-Vous vous connaissait déjà ? -Demanda Soleil quand elle vit sa mère s'approché de lui avec une expression qu'elle n'avait jamais vu dans ses yeux.
Pour Ondine, la situation était complètement différente de la façon dont il pensait. Pour elle, c’était le prologue avant une étape heureuse...
-Bien sûr princesse. -Dit-elle en le surveillant. -Sacha et moi sommes des amis depuis l’enfance.
La nouvelle garda Soleil avec les yeux grand ouvert, expression qui changea quand elle vit la façon dont Sacha surveillait sa mère...
-Je ne m’attendais pas à te trouver ici.
-Moi non plus. La vérité t’a prise par surprise ? -Dit la voix de Sacha sur un ton sarcastique.
Ondine arqua un sourcil. Elle se tourna vers la petite fille. -Princesse, tu peux nous laisser ?
Elle fronça les sourcils. -Oui maman. -Elle regarda Sacha d’un regard perçant et ajouta. -Je vais aller jouer avec d'autres enfants.
La jeune femme attendit un peu qu'elle disparaisse avant de passer à l'homme devant elle.
-Salut... -Elle sourit doucement.
Ce dernier la regarda froidement. Avec un visage impassible et imperturbable.
Ondine mit sa main à sa bouche et cacha un fou rire. -Quel sérieux !
-C'est donc ça le grand secret ? La chose si importante que tu avais à me dire ? -Il commença sur un ton de voix plus haut que d’habitude.
Ondine effaça son sourire. -Quoi ?
Sacha continua croisant les bras sur sa poitrine.- C'était amusant de jouer avec moi, non ? J’étais à la disposition de tes besoins, ou tu as encore besoin de mes services... ? -Elle garda le silence, comme si elle ne comprenait pas ce qu'il disait. -Et tu viens maintenant ? Pour montrer le bonheur que tu vis avec ton mari et ta…
-Arrête… -Chuchota Ondine. Elle jeta un coup d’œil à Soleil qui jouait avec Avril et les autres enfants. -Tu ne sais pas ce que tu dis…
-Quoi ? Mais si, c’est plus clair que l'eau ! -Avec détermination il s’approcha et lui souleva la main gauche de sorte qu’ils puissent la voir tous les deux. Le petit anneau d’or brillait dans ses doigts pâles. -Qu'est-ce que c’est que cette alliance alors ? Tu l’utilise et tu l'enlève le plus naturellement possible ? Tu ne penses pas à ta fille et à son père ?
Des larmes montèrent entre ses cils. Elle combattu en vain pour les arrêter. -Soleil n’a rien à faire dans tout cela. Elle n’est pas à blâmer…
-Bien sûr, qu’elle ne l’es pas ! -Sacha cessa de la regarder afin de ne pas céder face à la douleur de la jeune femme. -Ce n'est pas sa faute si tu es sa mère, mais heureusement Soleil n'est pas comme toi, tu le sais ? -Il éleva la voix encore plus et tenait sa main gauche. -Elle est pure, c’est un ange...
Enfin, les larmes lui vinrent aux yeux. Elle baissa les paupières, mais il était impossible que les larmes ne coulent pas sur ses joues. -Laisse-moi t’expliquer...
-Je ne veux pas de tes excuses et de tes mensonges ! -Il la lâcha brusquement et se pinça les lèvres. -J’ai appelé chez toi aujourd'hui et devine qui m'a répondu ? Tu préfères que je te le dise ou tu devines ?
Ondine pâlit. -Entre moi et Thiago il n’y a rien !
Il secoua la tête. -Je t’ai déjà dit que ça m’importait ce que tu disais.
-Sacha…
-Je ne veux plus te voir.
Elle mit sa main sur ses lèvres. Elle le regarda tristement à travers ses yeux cristallins. -Tu vas regretter ce que tu dis…
-NON. Je ne regretterai jamais. Avec mon voyage à l'étranger que j'ai fait il y a quatre ans, c'est la chose la plus sensée que j'ai faite dans ma vie.
C’était la goutte qui faisait déborder le vase.
Les lèvres d’Ondine tremblaient et ses yeux pétillaient, en essayant de conserver leur contenu aqueux. Sacha ne l’avait jamais vu ainsi. Même quand elle l’avait quitté il y a longtemps.
-Et tu veux en savoir plus ? -Demanda-il en souriant ironiquement. -Aleesha et moi ne sommes pas séparés, elle est allée à l'étranger pour couvrir une campagne... Et au contraire… -Il baissa la voix pour qu’elle porte une attention particulière à ses mots suivant. -Nous allons avoir un bébé...
Il n'avait pas réfléchis à ce qu'il venait de dire, mais c’était trop tard. Il suffisait de regarder l'expression douloureuse d’Ondine. L'amertume dans ses beaux yeux... Elle était touchée. Il venait de sentir une partie de sa souffrance. Il voulait la blesser, mais pas à cet extrême... Il voulait fermer la bouche et faire taire sa stupidité. Inconsciemment, il s’avança en espérant effacer les larmes avec ses baisers.
Ondine recula dans la peur. Incertaine de son action et de ce qu'il pouvait faire. Elle leva les deux mains pour se protéger.
-Ondine…
-C’est rien Sacha. -Chuchota elle à perdre haleine. Elle s'essuya les yeux avec la manche de son t-shirt. -J’ai parfaitement compris... -Elle prit une profonde inspiration en essayant de se calmer. -C’est très clair… Je suis désolé que Soleil soit venu te déranger, mais elle ne savait pas qu’elle n’avait pas le droit de venir ici.
-Soleil ne me dérange pas je...
-Ne t’inquiète pas, je ferai en sorte qu’elle ne vienne plus jamais à l’orphelinat. -Elle observa l’enfant pendant quelque seconde, puis se tourna vers lui. -Félicitations à toi et Aleesha.
Maintenant, c’était les yeux de Sacha, qui étaient devenu brillant. Ils étaient séparés de quelques pas, mais ils semblaient à des kilomètres l’un de l’autre. Elle poussa un soupir et il savait qu'il n’oublierait jamais l'expression étrange dans ses yeux pâles.
Elle fit quelques pas, avant de se retourner lentement. Elle pencha la tête et parla doucement. -Le jour de la tempête dans le parc tu as dit que certaines choses ne changent jamais... -Elle baissa les yeux. -Tu t’es trompé. Tout à changer…
Sacha resta silencieux.
Ondine alla à l'endroit où les enfants étaient. -Soleil, ma princesse, on y va.
-Déjà ? -Elle la regarda. -Je peux dire au revoir à Sacha ?
Elle donna un rapide coup d’œil ou il se trouvait. -M. Ketchum est occupé en ce moment, ma chérie et il ne peut pas s’occuper de toi. -Elle la souleva et la serra contre elle-même. Elle ferma les yeux en faisant un effort évident pour ne pas se briser devant elle. -On rentre à la maison.
Il se tenait raide en place, observant la scène. La main de Soleil secoua tristement au-dessus de l'épaule d’Ondine, en signe d'adieu. Il se hâta de faire la même chose en essayant de sourire.
Lorsque les deux disparurent de sa vue, il se pencha en arrière contre le mur et tomba à terre. Comme un petit garçon il enfouit sa tête entre ses genoux, incapable de supporter le poids des larmes. Il pleura.