Voila la suite ^^
Je dois dire que j'ai bien rigolé à certains passages
Chapitre 08: La connaissance des anges.Melody resta épouvantée à l'entrée de la cuisine. La scène se déroulait devant ses yeux ne laissant aucun doute qu'il s'agissait d'une réconciliation. Elle sourit en regardant les bras d’Ondine qui était verrouillés autour du cou de Sacha et son visage en contact avec lui.
Après quelques secondes, elle s'éclaircit la voix.
-Hum ! J'ai toujours aimé regarder des scènes comme ça au cinéma...
Les deux jeunes furent interrompus de peur. Ondine se sépara rapidement en le poussant pour l’arrêter. Le grand sourire complice de Melody était trop évident pour ne pas en tenir compte.
-Je... Je suis terriblement désolé... Murmura elle dans un souffle. Elle porta sa main gauche à son front, comme pour s'excuser de ce qu'elle avait fait. Le petit anneau étincela dans ses doigts pâles. -On aurait pas dû… Désolé.
Sacha s’avança vers elle. -Ondine…
La nommée lui lança des yeux suppliants et disparut dans la chambre. Il fit un pas pour la suivre, quand Melody le saisit par le bras.
-Attend… -Dit-elle. -Je crois qu'elle veut être seule maintenant.
Sacha s'appuya contre elle et ferma les yeux. Il gémit. Que diable était il arrivé ? Certes, c’était réciproque, il avait perdu le contrôle, mais... Elle aussi. Ou du moins, elle aurait pu le perdre si Melody n'était pas intervenu. Quand il lui avait donné son premier baiser sur les lèvres elle s'était mis à trembler. Et il ne pouvait pas arrêter ce qu'il avait commencé. Comme si c'était si facile d’éteindre la mèche une fois qu’elle était allumée.
Melody remarqua l'expression confuse sur le visage du jeune homme.
-Vous vous êtes réconciliés ?
Il ouvrit les yeux. Il voulu rire. -Non.
-Mais...
-Je ne sais pas ce qui s'est passé.- Il se défendit en faisant un geste avec son bras. -Je ne sais pas ce qui c’est passé... Mais il n’y a pas de réconciliation.
-Oui mais vous... -Elle parla d’eux au pluriel. -Vous le vouliez. -Sacha ouvrit la bouche pour protester. -Ne dis pas non. Vous le vouliez…
-Ça ne change rien.
-Si ça change tout, vous vous aimez. Fin de la conversation. -Melody avait toujours été ainsi dans la pratique. -Vous devez l'accepter ou vous continuerez à vous prendre la tête tout les deux.
Il porta ses mains à son visage et ferma les yeux.
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Debout devant le miroir des larmes coulaient sur son maquillage. Elle les essuya de son mieux, en essayant également d'apaiser les sanglots qui sortaient de sa poitrine.
-Il sait que je suis vulnérable à son contact... Comment ça a pu se produire ? J’ai du perdre le contrôle de moi même, je suis si stupide...
-Je ne crois pas que se soit une mauvaise chose, tu sais ?
Ondine se tourna en entendant cette voix. Melody lui sourit et lui donna un mouchoir.
-Ça n’aurait jamais du arriver.
-Pour ça ? -Melody lui saisit la main pour indiquer l'alliance.
Ondine regarda sa bague. -Oui, oui et... Pour des raisons diverses, mais elles sont très puissantes... -Elle pensa à Soleil. Elle pouvait perdre son ange, si elle cédait à cette impulsion. Elle prit une profonde inspiration et tout à coup se sentit calme.
-Tu te sens mieux ?
Ondine sourit. -Oui.
- Explique-moi ce qui s'est passé là-bas.
Elle jeta le mouchoir dans une corbeille. -Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, tout était si... Étrange. Pendant un moment j'ai cru que j'avais de nouveau 17 ans... -Elle caressa sa bague. -Évidemment, ce n’était pas le cas. Je n’ai pas compris... Et je pense que Sacha aussi.
-C’est difficile, non ?
Ondine hocha la tête et garda le silence quand elle vit debout derrière son amie Sacha. Pour son geste elle attendit la question et la réponse.
-Melody, tu peux nous laisser ? -Demanda elle solennellement.
Elle acquiesça et partit. -S'il vous plaît ne vous disputez pas... -Supplia elle avant de les quitter.
Ondine prit une grande inspiration.
Sacha marcha vers elle. -Tu chante encore ?
La jeune femme le regarda confuse. -Quoi ? -Ce n'est pas ce qu’elle espérait qu’il dise.
-Je te demande si tu chante encore. Tu as une belle voix. Tu sais ?
Ondine rougit. -De temps en temps.
-Oh...
Il y’eut un grand silence.
-Par la même occasion tu as une odeur différente.
-Comment ça ?
Pour Sacha c’était très naturel de changer de sujet et de passer à un complètement différent du précédent... Sincèrement ça la dérangeait.
-Tu ne sens plus le jasmin.
-Eh bien, tu es très perspicace...
Il se rapprocha. -Alors, c’est quoi ?
-Mon parfum ? -Sacha hocha la tête.
-C'est un parfum plus... Adulte.
-Je sais. -Elle pencha la tête. -Mais je n'ai plus 17 ans, Sacha. Je n'allais pas passer ma vie entière à utiliser le même parfum. Tout change. Y compris moi.
-Je suppose que ton fiancé l’aime beaucoup.
Ondine hocha la tête. -De la même façon que tu as aimé le jasmin.
-Je suppose que Thiago doit être très heureux à ce sujet. -Il ne pouvait pas éviter que sa voix sorte. -Après tout, c’est lui qui en a le plus bénéficié
Elle leva un sourcil. -Thiago ? Que viens faire Thiago dans tout ça ?
-C’est ton petit ami ou pas ? -Il la regarda droit dans les yeux.
Ondine rit. -Où tu vas chercher tout ça ?
Il se raidit. -Peut-être que tu t’envoyais pas en l’air avec lui quand tu étais encore marié avec moi… ? -Quand il termina il regretta ce qu’il venait de dire.
Elle le regarda. Ses yeux étaient deux lacs sombres et impénétrables. Elle leva la main et avant qu’il puisse comprendre ce qu'il se passait, elle claqua violemment sa joue. Le coup retentit pendant quelques secondes dans la chambre Sacha tourna son visage et frotta sa joue. C'était la première fois qu'elle le giflait et ce n’était pas agréable.
-Ne dit plus jamais quelque chose comme ça ! -Les yeux d’Ondine étaient perçant et phosphore. -Et si tu tiens à garder le peu de dignité qu'il te reste ne te retourne pas !
Trop tard, il découvrit qu’il ne se trouvait pas devant l'adolescence inexpérimentée, mais devant une femme bafouée et insultée. Blessée dans son orgueil.
Quand il essaya de s’expliquer, elle se retourna et partit.
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Il continua encore à se frottant la joue quand il retourna auprès des autres quinze minutes plus tard. Il jeta un rapide coup d'œil à ses côtés et trouva cette fille aux cheveux roux qui était encore très en colère. Il pouvait sentir son regard glacé sur lui...
-Qu’est ce qui t’es arrivé ? -Aleesha lui enleva la main du visage pour voir la trace rouge sur sa joue qui était en feu.
Il hésita. -Euh... Je me suis pris la porte, c’est rien. -Melody confia quelque chose à Krishna qu'elle réprima par un éclat rire.
Sacha soupira entre ses dents à cause du mauvais caractère impulsif de la jeune femme. Il était censé éclaircir les choses avec Ondine et avait fini par l'embrasser. Puis était allé la voir pour parler de ce qui c'était passé dans la cuisine et ça c’était fini par une bonne gifle. Rien ne s'était bien passé et les émotions étaient apparemment plus fortes que sa tête. Il dû admettre que sur le coup il avait était jaloux. La jalousie en état pur. Pourquoi ne comprenait il pas qu'Ondine avait les mêmes droits que lui pour reconstruire sa vie ? Il secoua la tête. C’était une question qu’il ne voulait pas se poser.
La sonnette retentit.
-Tu veux de la glace ? -Demanda Jacky.
Il fit une grimace. -Non. Je vais bien, je pense que je vais survivre... -Il fut coupé en entendant une voix aiguë qu'il connaissait très bien.
Une fille aux cheveux verts et aux courbes plus que généreuses fit son apparition. Elle portait un haut noir qui exposait son ventre bombé de 3 ou 4 mois de grossesse et une jupe de satin rouge minuscule.
Derrière elle arriva un homme avec des cheveux bruns et sans expression. Le même geste haineux se refléta lorsque Sacha le vit.
Dupliqua.
Ce qui se passa ensuite fut si rapide que Sacha eut à peine eu le temps de comprendre... La prochaine chose qu'il vit, c'est que les nouveaux venu les avaient rejoint et Ondine avait sautée dans ses bras. Les lèvres d’Ondine se posèrent contre sa joue pour qu'il puisse sentir à nouveau l’arôme chaud qui l'entourait. Ses propres mains effleurèrent sa taille et tout son corps pour assurer délibérément un contact avec le siens.
Il ne savait vraiment pas pourquoi elle faisait ça.
-Mes amis prodigues ! -S’exclama Dupliqua en les serrant tous deux dans ses bras.
Sacha se demanda comment il pouvait supporter la respiration d’Ondine dans son cou et toute sa féminité contre sa masculinité suppliante. C'est alors qu'il se souvint que Dupliqua ne savais pas qu'ils s'étaient séparés.
-Oups...
Ses mains glissèrent lentement sur sa poitrine, rendant sa respiration rapide, mais tout à coup Ondine le poussa et se détacha. Son visage était très serein. En un saut elle jeta ses bras autour de son amie.
-Dupliqua ! Je suis heureuse de te revoir.
La jeune femme recula pour l'examiner attentivement. -Ondine, je ne peux pas croire que c’est toi. Tu as beaucoup changé. -Elle se retourna vers Sacha et lui sourit. Dans un autre geste rapide elle les réunit l’un a coté de l’autre. -Tout les deux vous avez changé ! Le mariage vous à fait beaucoup de bien.
Ils rirent et se regardèrent, se demandant qui lui annoncerait la nouvelle.
-Cinq ans qu’on ne s’est pas vu ! Et pourtant, j'ai entendu dire que vous viviez à l'étranger... Clairement vous continuez votre lune de miel.
Ondine regarda Sacha en le suppliant.
Il marcha à quelques centimètres d'elle. -Hey... Dupliqua… -Il se racla la gorge. -Ondine et moi… -Il fit un geste avec sa main. -Il y a longtemps que nous sommes séparés.
-Quoi ?
Sacha se tourna vers la jeune femme à côté de lui. -Nous nous sommes séparés il y a 5 ans. Nous pensions que Melody...
-Mais pourquoi ? -Dupliqua croisa les bras près de son corps comme si on avait insulté son bébé. -Elle ne m'a pas dit quoi que ce soit !
-Notre mariage n'a pas fonctionné. -Chuchota Ondine.
Dupliqua les regarda tristement.
-Ne soit pas si triste. -Déclara Sacha. Il passa son bras autour des épaules de la rousse en disant : -Nous avons tout deux une excellente relation et nous sommes de très bon amis.
Ondine le regarda en fronçant un sourcil. Elle sourit et caressa sa joue (celle qu’elle avait giflée). -Bien sûr ! Nous avons une très bonne relation !
L'autre jeune femme se précipita sur eux dans une autre étreinte étouffante. -Oh, les amis ! Peu importe que vous soyez séparé, ça s’arrangera !
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-Elle ne ressemble en rien à toi.
Dupliqua regarda Aleesha avec un œil critique. Elle se retourna vers Ondine. -Tu es bien plus belle qu’elle.
Elle poussa un soupir de frustration. Depuis son arrivée elle avait entendu des centaines de commentaires de ce genre.
-C'est une gentille fille et Sacha doit l’aimer, c’est pour ça qu’il l’a choisit. -Déclara elle en attachant ses cheveux.
Melody secoua la tête, en ouvrant grand les yeux.
-Quoi ? –Demanda Ondine en fronçant les sourcils.
-Rien.
–Tu crois qu'Aleesha sait qui tu es pour lui ou je me trompe ? -Intervenue Krishna.
-Je ne sais pas.
-Non, je ne sais pas non plus. -Dit Dupliqua. -Par contre, la façon dont elle te regarde je ne sais pas... Mais mon intuition me dit qu’elle est très jalouse…
-Comme c'est étrange ! Elle n'a pas de raisons de l’être.
Il y eut un long silence inconfortable.
-Ah, Melody maintenant je comprends mieux ce que tu me disais... -Krishna sourit regardant par-dessus l'épaule d’Ondine.
Elle se pencha et trouva les yeux foncés de Sacha, qui restaient statiques, dirigés sur elle. Une ombre légère apparu sur ses joues. Il alla rapidement présenter des excuses aux filles et le cercle d'amies s’éloigna de son champ de vision.
Ensuite, la soirée se passa tranquillement pour elle. Il est réconfortant de découvrir comment elle avait gardé intact les liens d'amitiés qu'elle avait avec ses amis et que malgré le temps leur amitié n'avait fait que se renforcer.
Ce fut un soulagement de voir qu'au moins un des problèmes qui l’empoisonnait était résolu.
Mais l'autre problème était encore plus important et nuisible. Impossible à résoudre... Surtout s’il continuait de la dévisager ce qui la mettait mal à l'aise et la rendait vivante en même temps.
L’autre problème était de 1,90 mètres, avait des cheveux noirs et soyeux et il était plus beau que dans ses souvenirs…
C'est un autre problème se composait de cinq lettres et... Son nom était Sacha.
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Une semaine plus tard...Carmin-sur-mer : -Eh bien les garçons, à demain.
-Au revoir M. Sacha ! -Plusieurs enfants entre 6 et 8 ans, était suspendu au cou de l’entraîneur.
Le garçon à genoux sur le sol, étreignait les enfants. Ensuite, chacun partait avec une pokeball dans la main à l'endroit où une femme les attendait.
Après avoir salué les derniers, Sacha se leva et alla vers elle. -Bonne soirée, Mme Dobson.
-De même, M. Ketchum.
Il l’observa jusqu'à elle disparaisse dans un long couloir. Dans le même secteur arriva un jeune homme avec un sac à dos.
-Hey Sacha.
-Hey Dylan, tu as fait ton sac, tu dois partir ?
-Oui, Thaïs ne se sent pas tout à fait bien et je suis préoccupé par ça.
-La grossesse sans doute.
-Oui. -Dylan regarda sa montre. -Et toi ?
-J’y vais aussi, je dois d'abord trouver Pikachu. Aujourd'hui, il s'est comporté d'une façon étrange. -Il regarda autour de lui. -Ne sois pas en retard à cause de moi, vas-y.
-Très bien. -Il lui tapota l'épaule. -A plus Sacha.
-A plus, passe mes amitiés à Thaïs.
Dylan disparut rapidement par un couloir.
Sacha tourna au milieu de la salle. Elle était vide et silencieuse.
-Pikachu ?
Il entendit l'écho de sa propre voix et resta sans réponse de son ami jaune.
-Pikachu, on doit partir.
Il traversa la salle de gym.
-Pikachu ?
Il s'arrêta. -
Où est-il ? Il n'est pas perdu...Il traversa la salle de gym pour aller dans un petit patio qui était relié au reste de l'orphelinat. Il vit qu'il était dans les bras d'une enfant.
Il arriva prêt à le gronder.
-Pikachu où diable étais-tu ? -Cria-il.
-Pikapi... Pika !
Pikachu faisait des gestes vers la petite fille. Sacha tourna son attention pour l’observer.
Elle était vêtue de blanc et avait, environ 3 ou 4 ans. Sous une pluie douce de boucles noires sortait un visage doux et rond. Ce qui attira son attention était de grands yeux d’un mythique cristal vert-marin.
Un ange. Un petit ange innocent à qui il ne manquait que des ailes.
-Allez Pikachu...
-Pika! Pikachu !
-Ok, ok. -Sacha sourit en se tournant vers la petite. -Salut.
Elle le regarda douteuse et amusée. -Salut...
-Je vois que tu aimes mon Pikachu. Tu aimes les Pokémon électrique ?
-Oui, mais je ne peux pas en avoir un à la maison.
-Pourquoi ?
-Mes préférés sont aquatiques.
-Oh... -Il fut surpris.- Et tu en a beaucoup ?
La petite fille déploya ses bras. -Énormément, c’est pourquoi je dis qu'il est impossible d'avoir un Pikachu à l'Aquarium de mes tantes.
Le rongeur électrique fit un bond de ses bras et monta sur les épaules du jeune. Ses petites lèvres, se recourbèrent en un beau sourire.
Il lui rendit.
-Comment tu t'appelles ?
La petite fille sillonna un sourcil gracieusement et détourna les yeux chuchotant : -Maman dit que je ne dois pas parler aux étrangers...
Sacha rit et s’agenouilla devant elle. -On va résoudre ce problème. Je te dis mon nom, tu me dis le tiens et nous ne serons pas des étrangers, qu’en penses tu ? -Elle hocha la tête en souriant : -Je suis Sacha.
Il tendit la main et la petite aussi d’une façon drôle. -Mon nom est Soleil.
-Soleil. -Rajouta Sacha. -Tu es très jolie, tu le sais ?
-Oui. Maman me le dit toujours. -Répondit elle le plus naturellement possible. -Et mes tantes et mon oncle aussi, tout le temps !
Il rit de façon honnête. -Ils ont raison, tu es vraiment jolie.
-Je te remercie. -Elle ferma ses yeux montrant ses cils aussi sombre que ses cheveux.
-Quel âge as tu ?
Après avoir réfléchi un peu elle leva la main avec 3 doigts ouverts.
-Et qu'est-ce qu'une petite fille comme toi fait dans ce lieu ? Tu n'es pas d'ici ?
-Tu veux dire que je suis pas orpheline ? Eh bien, en partie. Je n'ai pas de papa. -Elle s'arrêta : -Je vis avec ma maman.
Sacha remarqua son expression et choisit de ne pas plonger dans le sujet. -Je ne t’ai jamais vu à l'orphelinat.
-Et moi non plus.
Il y’eut un court silence.
-Je viens jouer avec les enfants quand ma maman travaille. -Elle se mit en équilibre sur un pied : - Maman est biologiste marine.
-C'est pourquoi tu aimes les Pokémon eau...
-Hi, hi…
-Je suis un entraîneur de Pokémon et j’aide les plus petits dans leur formation.
Ses yeux s’éclairèrent. -Tu es un entraîneur Pokémon ? Je serais aussi une dresseuse de Pokémon ! Comme maman.
-Ta maman est... ?
-Une des meilleurs ! -S’écria elle avec enthousiasme : -Maman est la meilleure et la plus jolie.
Il rit. -Ça ne fait aucun doute.
A ce moment, une autre petite fille accourut. Elle avait 8 ou 9 ans. Des cheveux vert foncés et les yeux bleus. Elle portait une grande robe rouge.
-Soleil on doit y aller. -Cria elle très fatigué : -Ma mère va nous gronder.
La petite fille se tourna vers lui avec des yeux tristes. -Je dois y aller. -Elle l'embrassa : Tu es mon ami, hein Sacha ?
-Bien sûr, ma belle. -Il l’embrassa tendrement. -Chaque fois que tu veux parler ici avec moi, je serais là, à attendre.
-Soly !
-J'arrive Avril.
-Fais attention à toi.
Soleil embrassa Pikachu et après avoir dit au revoir au deux, courut vers son amie. Elle se tourna avant de disparaître.
-Si un jour tu rencontre ma maman ne lui dit pas que tu m’as vu ! -Cria elle.- Elle ne sait pas que je viens jouer ici et elle se mettra très en colère !
Sacha rit à haute voix. -Ne t’inquiète pas, je ne dirais rien, ça sera notre petit secret !
Soleil continua de courir jusqu'à ce qu'elle soit dans l'autre allée.
Il souriait. Ses doigts étaient chaud et picotaient.
–
Melody avait raison, j'adore les enfants... -Il regarda ses mains. –
Mais je ne suis pas encore prêt pour eux. Du moins pas avec... Aleesha.
-Pikapi ?
-Oui, nous partons. -Il accrocha son sac sur son épaule.
-Pika, Pikachu...
-C'est vrai. -Il sourit à son Pokémon. -C'est une très jolie petite fille.
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-Maman, je suis revenu ! -Soleil passa la porte et entra.
Ondine se leva. -Je suis ici princesse. -Puis elle se tourna vers une jeune femme aux cheveux verts et sourit à tout le monde. -Merci d'avoir prit soin de Soleil, Erika. (La championne de Céladopole).
-Ce n'était rien, Ondine.
-Maman ? -La petite intervint. -Demain, je peux aller jouer avec Avril ? -Elle fit un geste vers une petite fille en rouge qui étreignait Erika.
Celle-ci la supplia : -Oui, Ondine. S'il te plaît.
Les deux femmes se regardèrent, puis hochèrent la tête, en souriant.
-Oui !-Crièrent les petites filles en même temps.
Si Ondine avait fait un peu plus attention aux petites, elle aurait remarqué après la joie de départ qu’elles se firent toutes les deux un clin d'œil en connaissance de cause.
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-Tu vas passer tout ton temps avec cette tête ?
-Hein... ? -Confus, Sacha se tourna vers sa cousine. -Tu m’as parlé ?
Melody réprima un geste d'impatience. -Jusqu'à quand tu vas garder cette tête d’enterrement ?
Sachant ce qu'elle voulait dire, il leva les mains, exaspéré : -Arrête.
-Je n’ai même pas commencé à parler.
-Je sais ce que tu vas me dire.
-Mais tu m’ignore. -Melody le regarda. Il détourna les yeux. -Pourquoi tu ne fais pas face une bonne fois pour toute à la confusion que tu garde à l’intérieur de toi ?
Sacha tourna la tête une seconde lui permettant de voir son visage.
-Tout serait plus facile si tu reconnaissais ce que tu ressens. -A-t-elle poursuivit doucement. -Arrête de tourner autour de tes sentiments et dis lui.
-J'ai hésité... -Dit il avec un effort évident. Son visage était tout rouge. -Mais c’est très difficile...
-Non, il te suffit de l'admettre.
-Mais je...
La sonnette le coupa (ou le sauva, comme vous préférez). Il soupira de soulagement et regarda sa cousine se lever, la mine renfrognée, ennuyée de l'intrusion. Mais le calme ne dura pas longtemps quand il entendit la voix familière d’une femme... Ondine.
-Je suis heureuse que tu sois venu me voir, Ondy. -Déclara Melody. -Entre.
Elle eut un sourire espiègle en le voyant : -Salut Sacha. -Elle embrassa sa joue.
-Salut.
Melody lui offrit un verre de limonade alors qu'elle était assise. -Alors, tu as vraiment fais des études Ondy ?
-Ouais. Des études pour un travail.
-Tu as étudié quoi ? -Demanda Sacha concerné.
-L’océanographie.
-Oh. C'est... Génial.
-Merci ! -Ondine se mit à rire.
-Et tu travailles ?
-C'est une longue histoire... -Ondine soupira en essayant d'expliquer. -Mais je suis dans la branche marine de Greenpeace.
-Waw. -Chuchota intimidé Melody. -Je suis très heureuse pour toi que tu travaille sur ce que tu aimes.
-Eh bien, c’est pour cela que j'ai habité à l'étranger. J’ai passé mes étés à étudier les fonds marins avec des poissons et des Pokémon jusqu'à ce qu’il fasse nuit... -Elle sourit. -En tant que dresseuse de Pokémon eau j'ai été très utile, avec l'immense amour que j'ai toujours ressentit à leur égard.
Sacha la regarda attentivement. C'était très différent de la vie qu'il avait imaginé pour elle.
-Et que fais-tu ici, nous sommes encore en été ?
-La vérité c’est... Que j’ai demandé des vacances. Je voulais voir ma famille et m'installer ici.
Des gazouillements faibles interrompirent la conversation Melody se leva : -Je m'excuse, mais je pense que mon bébé s'est réveillé de sa sieste... Restez ici. -Elle marcha rapidement dans un couloir quand ils entendirent les gazouillements se convertir en larmes.
Ondine posa le verre sur la table et regarda sa montre furtivement. Elle avait quitté Soleil au jardin d'enfants il y a un peu plus d'une heure. Elle s'installa sur le canapé, et entendit plus loin les larmes se calmer jusqu'à ce qu'elles s'arrêtent complètement.
-Qu'en est-il de ta petite amie Sacha ? -Demanda-elle dans une tentative de sympathie.
-Elle a une séance photo pour un magazine.
-Ah !
-Tu as des nouvelles de Pierre ?
Ondine hocha la tête. -Il va très bien avec son chenil pour Pokémon tu sais...
Il y eut de nouveau un silence gênant. Il était si intense qu’on pouvait entendre le bruit de leur respiration.
-Tu remarqueras que Melody nous a laissés seuls... -Chuchota la jeune femme, en regardant autour.
-Pourquoi elle ferait ça ?
Ondine haussa les épaules et se leva. Elle se dirigea vers une fenêtre.
-Tu sais ? Je me suis demandé si je devais te présenter des excuses ou non pour la gifle.
Comme réflexe, il toucha sa joue. -Et qu’est ce que tu en as conclu ? -Dit-il.
-Je n’aurai pas dû le faire.
-Et comment tu as pris une décision aussi sage ? -Il se tenait derrière elle et était sur le point de tendre la main pour toucher son épaule.
-A cause de l'idiotie, que tu as dit ce jour-là. -Ondine se retourna et se retrouva fatalement à proximité de lui.
Sacha sentit son désarroi. -Ce qui était peut-être vrai ?
La fureur retrouva un nouvel élan dans les yeux de la jeune femme. Très irritée elle leva la main pour le gifler à nouveau quand il saisit son poignet. C’était le gauche. Et il trouva quelque chose d'intéressant dans ses doigts. Il n’y avait plus l'alliance. Il la regarda dans les yeux.
-J'ai parlé à Dylan, il m'a mit au courant.
-Au courant de quoi ?
-De ce qui c’est passé entre Thiago et toi.
Ondine se débattit pour qu’il la lâche. -Il ne c’est jamais rien passé entre moi et Thiago.
-Mais il...
-Oui, il s’intéressait à moi. –Elle l’interrompit. -Il m'a pourchassé pendant toute une année pour attirer mon attention. Il me harcelait tout le temps.
Sacha relâcha la pression et elle se libéra.
-Pourquoi tu ne me l’a pas dit ?
-Est ce que tu m’aurais cru ? A cette époque, tu étais si inquiet pour ton avenir en tant qu'entraîneur que tu n’as pas compris les choses qui se passaient autour de toi.
-Mais… -Il sentait ce vieux sentiment d’impuissance qui venait de temps en temps. -Tu aurais dû me le dire de toute façon.
-Ça veut dire que tu ne l’as jamais soupçonné.
Il serra les poings. -Comment j'aurai du le savoir ? Je confiais tout à Thiago, comment je pouvais le soupçonner… ? -Il s’arrêta.
Ondine rougit terriblement et se retourna.
Il vu le changement sur son visage et se rapprocha d’elle. Sa voix était très émouvante.
-Est ce qu’il... ? -Il lui tourna le visage pour la voir. -Il a osé mettre les mains sur toi... ?
Les joues de la jeune femme brûlèrent. D'un mouvement rapide elle le poussa.
-Ne joue pas à ça, et puis ça n’a pas d’importance pour toi.
Sacha la maudit entre ses dents et la regarda lui tourner le dos.
-C'est impossible de parler avec toi.
Elle le regarda sourciller. -Le jour de l'anniversaire de Melody, ce n'est pas comme ça que je voulais que ça se passe...
-Ondine est ironique ! Mais je ne t'ai pas entendu te plaindre de ça, à aucun moment…
-Hein ! Tu es un... -L’embarras de la jeune fille était évident.
Il rit : -Je suis juste honnête.
-Tu es un insolent.
-Je vois que tu n’as vraiment pas changé du tout.
Elle explosa. -Eh bien toi non plus tu n’as pas changé, Sacha Ketchum ! Tu es toujours l'enfant têtu, maladroit et plus immature que jamais ! Tu es arrivé à la ligue Pokémon, juste pour prouver que tu es un bon à rien. -Elle couvrit ses joues dans un geste de stupeur. -A moins qu’être un super abruti ne soit pas très gênant pour toi...
Il rougit et serra la mâchoire. Il parcouru de façon sinistre la distance qui les séparait. Ondine le regarda venir sans crainte, et leva le menton dans son geste hautain habituel.
Sacha l'attrapa par les épaules comme un autre défaut d’adolescent qu’il avait gardé.
-Répète…
-Quoi ? Immature… Abruti… -Dit elle lentement, en sachant que ça ferait doubler son irritation.
-Au moins je n'ai pas un caractère de cochon comme toi.
Ondine souffla. -Tu devrais renouveler ton répertoire, tu ne connais pas une autre insulte ?
-Je pourrais mourir pour t’offenser, mais je suis chez ma cousine.
-L’endroit ou on s’engueule n’a jamais été un problème pour toi.
A ce moment la, Sacha ne voulait pas poursuivre la discussion. Il y avait là quelque chose qui ne fonctionnait pas comme il se devait, car il se retrouvait à regarder les mouvements de ses tendre lèvres rose.
La querelle avait conduit leurs visages très proche, et faisait des yeux d’Ondine un spectacle plus que dangereux. Et le magnétisme causé par sa bouche était trop fort. Peut-être qu'elle était consciente de l'immense pouvoir qu’elle avait sur lui ? Il laissa sa bouche descendre sur la sienne instinctivement, sans une maîtrise de la situation ou de ce qu'il faisait. Il succomba à son charme et il le savait très bien…
Ses mains étaient à la base de sa gorge et sous ses doigts il pouvait sentir la douceur de sa peau.
Toutefois, Ondine n'avait pas remarquée ce changement soudain d’émotions. En attendant, elle espérait que la lutte continue, ses yeux verts étaient fixés sur le jeune homme avec une expression béate. Alors que Sacha se débattait avec lui-même et les conséquences possibles de son acte dans le cas où la tentation du baiser revienne.
-Pourquoi tu as fait ça ?
-Parce que j’ai gagné cette fois. -Avec un grand effort il lui fit un signe de tête.
-Ce n'est pas bien d’insulter une dame... -Murmura elle avec le peu de souffle qui lui restait. Elle avait toujours peur de ses actes et pensées.
-Bon début. Je dois dire que tu m’as surprit cette fois ! -Il regarda sa montre avec une grimace. -Il est tard. -Il saisi son portefeuille et disparut dans le couloir à la recherche de Melody. Il la trouva debout derrière le mur.
-Je t’aurai, Melody. -S'écria il.
Cette allusion fut faite entre ses dents.
-Je savais déjà, que tu l’avais fait exprès.
-J'ai eu un vague sentiment qu'il avait besoin de parler. J'espère que vous avez clarifié certaines choses.
-Certaines choses ? -Ondine fronça les sourcils. -Retire-toi ces idées absurdes de ta tête.
-Euh, je sais très bien ce que je vois. -Déclara Melody. -Mon œil que ce n'était pas quelque chose de prémédité ce qui s'est passé dans la cuisine.
Une légère rougeur couvrit les joues d’Ondine. Elle parla d’une voix rauque. -Eh... Je dois y aller.
-C'est ce que tout le monde fait quand ils ne veulent pas affronter la vérité...
L'autre fille sourit : -Je t’appellerai. -Elle l’embrassa.
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Sacha attendait près de la porte. -Dépêche toi. -Dit-il. -Je dois aussi partir.
Ondine le regarda avec surprise : -D'accord.
Ils marchaient lentement dans l'allée.
-Tu vas chercher Aleesha ?
Sacha la regarda de travers. -Non. Je vais dans un orphelinat, je contribue à former les enfants qui ne peuvent pas se payer le voyage initiatique Pokémon.
-C'est très gentil de ta part. -Déclara Ondine affectée. -Je vois que sous ce masque tu préserve toujours ton grand cœur.
-Oh, merci. Je suppose que c'est un énorme compliment. -Il ouvrit la porte de l'immeuble poliment pour qu’elle passe.
-Eh bien, j’ai été contente de te voir mais c’est le moment de se dire au revoir.
-Attends. -Sacha attrapa doucement son bras : - J'ai ma voiture ici et je peux t’amener où tu veux.
-Non, merci quand même. Ça ne plairait pas à Aleesha et... Je préfère marcher.
Le garçon pencha la tête. -Comme tu veux.
–A plus. -Elle lui donna un rapide baisé sur la joue.
-A plus.
La jeune femme pressa le pas et regarda sur le côté alors qu'il montait dans sa voiture. Elle avait l'air plus détendu et marcha en toute hâte. La vérité était que Soleil sortait dans 5 minutes et elle était presque à 40 km. Elle regarda l'horloge et maudit entre ses dents d'avoir prêté la voiture à sa sœur Daisy. Elle s'approcha du bord du trottoir pour voir un taxi et fit des signe de repérage.
Le véhicule l’ignora.
Elle se déplaça de quelques centimètres quand elle entendit une voiture freiner derrière elle. A ce moment, elle se rendit compte qu'elle était debout au milieu d'une rue assez fréquentée.
-Vous devriez faire attention où vous allez, Mademoiselle. -S'écria la voix d'un homme.
Ondine se tourna et constata qu'elle était tout prêt d’une décapotable rouge. Un homme blond lui sourit.
-Hey Ondine.
-Thiago. -La jeune femme cligna des yeux choquée. -Je suis heureuse que ta voiture ait de bons freins.
Il se mit à rire, enlevant ses lunettes de soleil. -Je peux t’emmener quelque part ? -A il ajouté : J'ai vu le taxi…
Elle regarda sa montre et soupira. -S'il te plaît...
Thiago ouvrit la porte passagère et fit entrer Ondine. Elle mit sa ceinture de sécurité consciente qu’il la regardait.
-Quoi ? -Demanda-elle.
-Comment dois-je appeler cette rencontre ? Coïncidence ou destin ?
Elle remarqua immédiatement le double sens de sa question. -Coïncidence.
-T’en est sûre ? Je dirais destin...
Elle soupira. -Thiago...
-D'accord, j’ai compris, c’est trop tôt. -Il sourit : -Alors, ou tu dois aller ?
-Le jardin d’enfants de Blue Sea.
-C'est à Carmin-Sur-Mer si je me trompe pas. -Il appuya sur l’accélérateur en se dispersa parmi les voiture.
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Il serra ses doigts sur le volant avec colère.
Après avoir vu la décapotable rouge partir, Sacha avança avec sa propre voiture. Il avait suivit Ondine dans le but de la convaincre qu’il pouvait l’emmené partout où elle voulait, mais apparemment, il c’était fait piquer la place.
Il sentait le poison de la jalousie ancienne et familière enflammer ses nerfs.
-Il n'y a jamais eu quoi que ce soit entre eux... ? -Pensa t’il avec amertume.
Il frappa sur le volant et avança pour prendre une autre rue, puis disparut.
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-Je ne savais pas que tu avais une fille... -Thiago pouvait à peine croire ce qu’il avait entendu. C’était impossible pour lui de relier Ondine au mot maternité. -Ça c’est, une surprise.
-Eh bien... -Elle rougit. -Il y a des choses qui...
-Ne t’inquiète pas. Je ne suis pas un juge, encore moins un policier. -Dit il en souriant : Tu n’as pas à m’expliquer quoi que ce soit.
-S'il te plaît, promets moi que tu ne le diras pas à...
-Calme-toi Ondine. -Il posa sa main sur son épaule. -Crois-moi, je ne dirai rien à personne.
-C’est difficile à comprendre Thiago. -Elle détourna les yeux, vers la rivière d'enfants qui défilaient de la porte à la recherche de leurs parents. Elle le regarda à nouveau, avant et avec une profonde tristesse. -Ma plus grande crainte est qu’il me l’enlève.
-Tu crois que Sacha pourrait... ?
Ondine lui dit de se taire, tout en hochant la tête en réponse à sa question. Soleil accourut vers eux avec un grand sourire en voyant sa mère qui la prit dans ses bras.
-Maman, maman ! -Elle la serra. -J'ai beaucoup de choses à te raconter !
-Bonjour Princesse. -Ondine l'embrassa.
Soleil levant la tête des bras de la jeune femme et trouva le grand étranger qui était avec elle. Son expression changea instantanément. -Qui c'est cet homme, maman ?
-C'est un ami. -Ondine se redressa. -Son nom est Thiago.
-Bonjour ma chérie.
La petite fille le regarda froidement avec ses yeux plissés, puis se tourna vers sa mère qui nerveusement attendait qu’elle lui retourne ses salutations.
-Bonjour monsieur.
-Appelle-moi Thiago, ma belle. Et toi comment tu t’appelles ?
-Soleil. -Dit la petite. -On y va maintenant, maman ?
-Chérie ne commence pas... -Dit Ondine honteuse du comportement de sa fille face à l’étranger de sexe opposé.
-Laisse-là, Ondine. -Il sourit : -Si vous voulez, je peux vous emmener.
-Non merci. -Déclara Soleil rapidement. Elle prit la main de sa mère : -Ma maman et moi n’avons pas besoin de vous…
-Nous te remercions, Thiago. -L’interrompit Ondine : -Mais nous préférons marcher.
-Comme tu veux. -Il observa l'expression gracieuse de la petite. Ses yeux étaient comme deux blocs de glace sur le point de l'écraser. Il tendit la main à la jeune femme. -On s’appelle un de ces jours pour manger ensemble ?
-Bien sûr.
Il tendit ensuite sa main à la petite fille. -Au-revoir.
Soleil regarda sa main avec dégoût. Elle s’accrocha aux jambes d’Ondine. -Au-revoir.
Thiago sourit et cligna de l'œil avant de se tourner et monter dans sa voiture. Il les salua et partit.
-Est-ce que c’est ton petit ami ?
Elle entendit la voix triste de Soleil et se pencha. -Quoi ?
Son visage était grave. -Ce garçon est ton petit ami ?
Ondine rit. -Où tu vas chercher ça ?
-Je ne l'ai jamais vu.
–C’était un ami que j'avais avant ta naissance, princesse. -Elle la souleva.
Tout à coup l'expression froide Soleil partit. -Il connait mon père... ? -Sa voix était claire et pleine d’espoir. -Si c’était ton ami avant ma naissance, il connaît mon papa.
-Eh bien...
-Il le connait maman, pas vrai ?
Ondine n'était pas capable d’éteindre la lueur dans ses yeux. -Oui, princesse. Thiago connait ton papa. -Elle embrassa son front. - Il le connait…
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Sacha tenta de minimiser ses pensés pour mettre toute son attention sur les enfants qui venaient de terminer leur entrainement. Lui et Pikachu étaient encore très bien pour le travail en équipe, mais ce jour-là il ne pouvait pas se concentrer. Le souvenir de ce baiser était toujours présent dans ses veines, même si ça c’était passé plus de 1 semaine. Le sentiment exquis qu'elle avait dans ses bras, la chaleur de son corps contre le siens, ses lèvres tremblantes en réponse. Son odeur unique et enivrante...
La façon dont Ondine c'était abandonnée à lui constituait un mince rayon d'espoir. Parce que ce baiser n'était pas comme celui dans la librairie, où il n'y avait pas de sentiments, pas d'amour, ni un jeu malsain et pervers. Sacha regarda vers le bas. Il sentait encore la force chaleureuse qui le traversait, un sentiment qui était si doux et si amer en même temps, aussi vieux et nouveau comme l'oxygène...
Il se frotta le front essayant de penser à autre chose pour garder sa santé mentale en équilibre.
Les images d’Ondine réalisant ses fantasme apparurent de nouveau dans sa tête, jetant de l'huile sur le feu sur la jalousie des ses sentiment.
-Tout serait plus facile si tu reconnaissais ce que tu ressens... -Lui avait dit Melody. -Arrête de tourner autour de tes sentiments et dit lui.
La jeune femme énergique avait raison Mais c'était une tâche difficile à faire. 5 ans qu’il avait gardé tout cela et ne voulait toujours pas le dire. Ne s’y sentant pas... Préparé.
-Je l’aime... Dit il d'une voix à peine audible. Il s’appuya contre le mur épais, comme si ces deux mots avaient absorbés toutes ses forces. -Je l’aime...
-Sacha ?
Il ouvrit les yeux. -Soly. -Il sourit et se pencha à son encontre.
-Je suis contente de te voir ! –Dit-elle en lui faisant un câlin.
Il ferma les yeux pour sentir les bras chaud à son cou. Miraculeusement toute l'anxiété et l'agitation qui le sévissait avaient disparus comme par enchantement. Il sourit. C'était la douce chaleur réconfortante d'un enfant.
-Moi aussi, je suis heureux de te voir. -Murmura-t’il à Soleil, puis ils se séparèrent.
-Tu es triste ? -Demanda-elle en posant sa petite main sur sa joue.
-Ce n'est rien… -Il lui sourit. -Tu es venu seule ?
-Non, je suis venu avec Avril. Maman travaille.
-Et que dira elle si un jour elle apprend que tu viens ici ? -Voulu il savoir en montrant la gravité de sa voix.
Soleil pensa pendant quelques secondes. -Je ne pense pas qu’elle soit contente et sera en colère contre moi...
-Tu le dis très tranquillement Soly. -Il se leva. -On peut avoir de gros problème tout les deux.
La petite fille acquiesça docilement. Puis elle sourit comme si elle avait eu une nouvelle idée.
-Et si je demandais à maman de venir un jour pour te rencontrer ?
-Hmm...
-Je l'aime beaucoup ! -S’écria Soleil avec enthousiasme à l'idée que sa mère rencontre son nouvel ami. -Maman est très belle et gentille.
Il se mit à rire. Ce type de commentaire sur sa mère était très fréquent chez Soleil. Il ne faisait aucun doute qu'elle l’adorait.
-Je serais enchanté de rencontrer ta maman Soleil…
Mar 05 Oct 2010, 12:29
