Coucou ! Voici ma participation au concours ! J'espère que cet OS vous plaira !
Disclaimer : Les personnages et l'univers appartiennent à Pokémon, je ne fais que les emprunter.
Comme d’habitude
C’était une douce matinée de printemps. Le feuillage des arbres et la température dans l’air laissaient présager l’arrivé très prochaine de l’été. La petite ville d’Azuria était animée comme toujours. Les gens se baladaient en ville, les enfants jouaient avec les jets d’eau et des Pokémons dans les différents parcs de la ville. Avec l’approche de l’été, on pouvait aussi observer une horde de jeune dresseur prêt à en découdre avec les championnes de l’arène d’Azuria pour s’assurer une place au sein du tournoi de la ligue indigo.
Une jeune femme aux cheveux bruns courrait à toute allure sur le trottoir. Elle était vêtue d’un jean bleu clair, d’un petit débardeur rouge et arborait un bandana rouge sur sa tête qu’elle tentait de tenir en place désespérément avec sa main droite. Elle tenait dans sa main gauche un sac à main ainsi qu’un tablier beige. Les gens se retournaient en regardant cette tornade rouge filer à tout à l’heure. En apercevant le bus de ligne, elle agita ses bras et s’époumona pour se manifester en vain. Le véhicule électrique partit sans lui prêter une seule seconde d’attention.
La jeune brune se stoppa et posa ses mains sur ses hanches. Elle se plia un peu pour tenter de reprendre son souffle. Elle regarda ensuite l’heure sur sa montre.
- Oh zut, je vais vraiment être en retard !
Elle repartit de plus belle comme une dératée. Au bout d’une trentaine de minutes, elle arriva devant un petit café en coin de rue situé en face d’un des plus beaux parcs d’Azuria. Elle poussa la porte du lieu et s’engouffra sans crier gare. Elle failli percuter une des serveuses qui rattrapa son plateau de justesse puis elle s’éclipsa rapidement en cuisine sous l’œil amusé des clients.
C’était un joli petit café à la fois contemporain et simple. Des tables hautes étaient disposées à plusieurs endroit et donnaient place à une très belle vue sur le parc d’en face. Des coins plus cosy étaient également présent pour les lecteurs souhaitant prendre n bon café pendant leur lecture quotidienne.
La jeune femme qui avait failli être percuté se rapprocha du comptoir et déposa son plateau. Elle était habillée d’un haut blanc à volant et d’une jupe noire par-dessus laquelle elle portait un petit tablier beige. Elle regarda la jeune femme qui étaient en train de préparer des cafés et pris une mine renfrognée.
- Non mais quel culot ! Arriver avec deux heures de retard et en plus manquer de me faire tomber ! Heureusement que vous êtes mes amies toutes les deux sinon ma démission sera déjà sur ce comptoir !
La jeune femme se retourna en arborant un grand sourire. Dans le mouvement, ses cheveux roux attachés en queue de cheval semblaient voler. Elle portait un jean bleu foncé, un débardeur blanc avec un chemisier rouge par-dessus. Elle portait également un petit tablier beige, signe distinctif de l’enseigne.
- Allons Aurore ! Ça peut arriver à tout le monde !
- C’est trop souvent à mon goût si tu veux mon avis !
La jeune rousse en avait profité pour disposer les cafés sur le plateau de la jeune femme aux cheveux noir qui semblait visiblement vexé d’avoir failli tomber devant tout le monde.
- Promis je lui parlerais dans la journée. De toute façon ce matin elle va être trop occupé à faire ses pâtisserie pour rattraper son retard.
- J’espère bien !
La jeune femme releva la tête, attrapa son plateau et partit servir les clients en terrasse. La jeune rousse rigola doucement et se tourna pour nettoyer ses machines. Les clients en salle avaient décidé de profiter du soleil radieux et de s’installer en terrasse, elle n’était donc pas dérangée. Elle profita à plusieurs reprises de ce moment de calme pour observer la rue par la fenêtre. C’était tellement paisible ici. Une silhouette familière passa devant la fenêtre. Sans trop savoir pourquoi, un long sourire se dessina sur son visage et elle se prépara à l’arrivée de cette personne et se recoiffant rapidement dans le reflet de la machine à café.
A peine avait-elle eu le temps de replacer quelques mèches de cheveux qu’un grand jeune homme aux cheveux ébène fit son entrée. Il était vêtu d’un jean foncé et d’un t-shirt noir délavé. Il leva les lunettes de soleil qu’il portait sur son nez et les accrocha sur son t-shirt.
- Mademoiselle Williams…
- Inspecteur Ketchum…
Il rigola parcouru les dernier mètres restant pour venir s’accouder au comptoir. Il arborait un sourire tellement charmeur.
- Non, non, non, quand je suis ici je ne fais plus partit de la police ! Je suis juste la pour prendre mon petit moment de pause à moi.
La jeune femme s’accouda elle aussi face à lui.
- Plutôt longue la pause, tu ne trouves pas ?
- C’est le métier qui veut ça !
La jeune femme lâcha un rire cristallin et se retourna pour prendre une tasse.
- Qu’est-ce que je te sers ?
- Comme d’habitude !
La jeune femme s’exécuta et prépara un café noir pour le jeune homme. Elle le déposa ensuite devant lui et ils commencèrent à discuter pendant plusieurs minutes.
C’était devenu un rendez-vous quotidien. Le jeune homme travaillait au commissariat qui se trouvait à une centaines de mètre du café de la jeune rousse. Depuis plus d’un an et demi, il venait tous les jours pour prendre son café et il aidait parfois même la jeune femme le soir pour ranger l’établissement. Ils avaient passés à plusieurs reprises des matinées entière à discuter, se racontant ici et là leur exploit au travail, les moments drôle et au fur et à mesure, ils avaient aussi commencé à se dévoiler l’un à l’autre sans jamais franchir une certaine limite.
A ce moment même, Aurore rentra dans le café pour rapporter son plateau en cuisine. Quand elle remarqua le jeune homme de dos, elle afficha un grand sourire malicieux, bien déterminée à embêter sa copine. Elle se stoppa et la fixa pour tenter de capter son attention. En se sentant observé, la jeune rousse qui avait pourtant du mal à décrocher les yeux de son beau policier, daigna enfin tourner sa tête. Lorsqu’elle croisa enfin son regard, la jeune femme aux cheveux noirs s’amusa à hausser des sourcils en jetant des regards subjectifs sur Sacha. Elle s’amusa ensuite à faire un cœur avec ses doigts et à tourner sur elle-même puis elle franchit à la vitesse de l’éclair la porte de la cuisine.
La jeune rousse leva les yeux au ciel et se reconcentra dans sa conversation avec le jeune homme.
Quelques secondes plus tard, elle détourna de nouveau le regard en apercevant le visage de ses deux amies dans l’encadrement de la porte de la cuisine. Ces deux dernières faisaient pleins de gestes de cœurs avec leur mains et envoyait des bisous en direction du jeune homme. La jeune rousse afficha un air blasé.
- Sacha je t’abandonne deux minutes, je dois aller voir ce que font les filles en cuisine…
- Pas de soucis, je t’attends !
En voyant leur amie arriver à pas de géant, les deux filles filèrent à toute vitesse dans la cuisine faire comme si de rien n’était. Flora retourna préparer ses gâteaux et Aurore fit semblant de faire la vaisselle. La porte s’ouvrit rapidement et laissa place à une tornade rousse.
- Non mais à quoi vous jouez toutes les deux ?! Vous voulez me mettre la honte c’est ça ?
La jeune femme aux cheveux noirs se retourna en défiant son amie pendant que la jeune brune avait les mains dans le sucre glace.
- Pas du tout ! On ne fait que mettre en évidence ce que toi et lui ne voyez pas !
- Exactement ! Vous êtes là tous les matins à discuter et à parader l’un devant l’autre et en plus de ça vous vous dévorez du regard tout le temps ! Il serait temps de se lancer !
La jeune rousse ouvrit la bouche pour répondre mais fut stoppée dans son élan par son autre amie.
- Flora à raison ! Alors tu retournes en salle, tu vas passer derrière le comptoir, tu vas l’attraper par le t-shirt et lui rouler la plus grosse pelle de sa vie !
- J’approuve cette idée !
La jeune rousse ouvrit grand les yeux.
- Non mais vous êtes complètement folle toutes les deux !
- Vous en avez envie tous les deux !
- Non c’est faux ! Laissez-moi tranquille maintenant ! Aurore, retourne en terrasse et Flora continue de faire tes pâtisseries, j’ai plus rien à vendre en vitrine. Je ne veux plus vous entendre toutes les deux et vous rappelle que c’est encore moi la patronne ici, c’est moi qui décide de ce que je dois faire ! Et si j’ai décidé que je ne sortirais pas avec un client, ce n’est pas vous qui allez m’y forcer !
- Pff ! Un client tu dis ? J’appelle ça un ami moi ! Et tu ne sais pas ce que tu rate, j’en suis convaincu…
- Aurore ! Ça suffit !
Aurore partit en terrasse en trainant des pieds et Flora qui était restée muette suite à l’intervention d’Aurore tendit une panière remplis à la jeune rousse.
- Tiens, tu peux déjà mettre ça.
- Qu’est-ce que c’est ?
- Quoi tu ne connais pas les rousquilles ?
- Non… Et ça n’a pas l’air fameux.
- N’importe quoi ! C’est seulement en y goutant que tu verras ce que c’est que le vrai bonheur…
La jeune rousse ne releva pas cette allusion et retourna en salle. Elle déposa sur le comptoir la petite panière et retourna à sa discussion avec le jeune homme. Ce dernier pouvait clairement lire la contrariété qui s’affichait sur le visage de la jeune femme.
- Tout va bien ? Tu as l’air contrariée.
- Oui, c’est juste les filles qui ont décidées d’être embêtante aujourd’hui…
- Je vois… C’est quoi dans ce petit panier ?
- Des rousquilles… Je ne connais pas et ça ne me tente pas vraiment…
- Je t’avoue que l’aspect ne me tente pas non plus ! Sur ce, je vais devoir te laisser, le devoir m’attends !
La jeune femme pris un faux air de tristesse.
- Oh non, pas déjà ! Le temps va être long jusqu’à demain !
Le jeune homme lui fit un clin d’œil avant de remettre ses lunettes de soleil sur son nez.
- Qui sait, peut-être qu’à l’occasion que pourrais passer rapidement pour venir t’aider ce soir…
La jeune femme lui rendit son clin d’œil, puis elle attrapa la tasse du jeune homme pour la nettoyer.
- File, tu vas être en retard !
Il lui fit un rapide geste de la main avant de sortir de l’établissement. La jeune femme entrepris de nettoyer quelques tasses, puis quand elle se retourna, elle trouva ses deux amies affalée sur le comptoir avec un grand sourire aux lèvres.
- Ouuuh ce soir !!!
La jeune rousse attrapa son torchon et donna un rapide coup sur le bras d’Aurore, ce qui ne manqua pas de faire rire les deux jeunes femmes. Elles ne pouvaient s’empêcher d’embêter la jeune rousse avec ça, sachant très bien que ça la mettait dans l’embarra. Elles retournèrent ensuite chacune vaquer à leurs occupations.
La journée passa à une vitesse folle. Les clients défilaient, notamment à l’heure du déjeuner. Ce fut ensuite plus calme dans l’après-midi. Un gros orage ayant été annoncé par la météo locale, les gens ne prenaient pas le risque de sortir pour flâner tranquillement et encore moins pour aller boire un café.
L’atmosphère douce du matin avait laissé place à l’humidité et à une forte pression extérieure. On entendait au loin les grondements du tonnerre. Le ciel était noir et au loin on pouvait apercevoir les éclairs se dessiner dans le ciel. Une petite pluie fine commença à tomber accompagnée de bourrasque de vents, laissant présager l’arrivée de la tempête.
La jeune rousse autorisa Flora à partir plus tôt pour qu’elle puisse arriver à temps chez elle sans être trempée. Aurore habitant à quelques pâtés de maison, elle, n’était pas embêté plus que ça. Avec Ondine, elles avaient commencées à rentrer tout l’équipement à l’intérieur pour fermer plus tôt. Il était seulement 18h10, mais avec l’orage, personne ne se pressait pour venir prendre un café accompagné de petite douceur. Une fois fini, Ondine autorisa Aurore à rentrer chez elle également.
- Tu es sûre que tu ne veux pas rentrer maintenant toi aussi ? C’est vraiment un gros orage qui arrive Ondine…
- Non, ne t’en fais pas, il faut que je fasse encore les comptes, ça ne devrait pas trop me prendre de temps.
- Si tu y tiens… Si jamais il y a quoi que ce soit, tu viens chez moi ! Promis ?
- Promis ! Allez rentres vite !
La jeune femme aux cheveux noirs salua son amie et se dirigea vers la cuisine ou se trouvait la porte de sortie pour les employés. Avant de franchir la porte elle se retourna.
- Au fait ! Il reste encore pleins de rousquilles, ça serait dommage de les jeter, ramène les chez toi !
La jeune rousse acquiesça d’un signe de la tête et replongea dans ses comptes. Sur les coups de dix-neuf heures, elle termina enfin son travail. Elle était tellement absorbée par ses calculs qu’elle n’avait même pas fait attention au chao qui régnait dehors.
La pluie était battante et le vent soufflait avec une force inégalée. Elle soupira en s’imaginant dans son esprit le trajet qu’elle devait faire à pied pour rentrer chez elle. Elle se leva, attrapa la panière de rousquilles et la versa dans une petite boite en plastique. Puis elle se dirigea vers la cuisine pour partir à son tour. Toujours avec sa boite, elle récupéra sa veste et son sac à main dans un petit casier puis sortit par la porte arrière.
Elle fut immédiatement frappée par la force du vent à tel point qu’elle eut du mal à insérer la clé dans la serrure de la porte pour verrouiller le café. Une fois chose faite, elle sortit de la petite ruelle et commença à marcher à toute vitesse pour rentrer chez elle.
Il pleuvait tellement à torrent que la visibilité en était réduite et le tonnerre et les éclairs faisaient rage au-dessus de sa tête. Elle devait surement être la seule personne assez folle de cette ville pour s’aventurer dehors par un temps comme ça.
Après quelques mètres, elle sentit l’eau glaciale s’infiltrer dans ses vêtements. C’était trop tard. Non seulement elle allait rentrer trempée, mais en plus, elle allait attraper la mort comme ça. Elle se souvint alors de la proposition d’Aurore, mais c’était trop tard, elle avait déjà passé son pâté de maison et de toute façon, ça n’allait rien arranger à sa situation.
Elle continua donc sa route à toute vitesse en espérant que le temps se calme. Après quelques mètres, elle entreprit de traverser la route. Elle fut stoppée par une voiture de couleur foncée qui s’arrêta devant elle. La vitre se baissa rapidement et laissa apparaitre le visage inquiet de Sacha.
- Ondine ? Mais qu’est-ce que tu fais dehors ? Tu es complètement folle !
- Je…
- Monte, je te ramène chez toi !
La jeune femme ne se fit pas prier. Elle fit le tour de la voiture et ouvrit la portière, puis elle s’installa sur le siège passager. Elle sentit la chaleur de l’habitacle l’envahir. En temps normal, elle ne serait jamais montée dans la voiture d’un de ses clients, mais là, c’était différent, et puis, que risquait-elle avec un membre de la police ?
- Je suis désolée, je vais tremper ton siège…
- Ce n’est pas grave du tout, je préfère ça plutôt que de te savoir sous cette pluie.
Voyant la jeune femme trembler, Sacha augmenta le chauffage dans la voiture. Elle lui indiqua ensuite son adresse pour qu’il puisse la ramener à bon port. Après quelques minutes à rouler, la voiture du jeune homme fut stoppée dans un bouchon sans précédent.
Avec cet orage, plusieurs rues du centre de la ville étaient inondées. Ne sachant pas ce qu’il se passait, Sacha appela un des amis encore présent au poste qui lui indiqua d’où venait le problème. Ils devaient donc attendre sagement que la tempête se calme un peu pour que l’eau ait le temps de s’évacuer et que la circulation puisse reprendre. Ils en avaient donc pour deux bonnes heures avant de pouvoir sortir de cette circulation bouchée.
- Bon, on en a pour un petit moment…
- Mhh génial, moi qui rêvait de me changer le plus tôt possible…
- Tu n’as pas trop froid ? Je peux monter le chauffage encore un peu si tu veux ?
- Non ça va aller merci, je commence déjà à me réchauffer.
Elle lui offrit un grand sourire qu’il lui rendit également. Puis elle plongea les mains dans son sac et sortit une petite boite en plastique.
- La bonne nouvelle c’est qu’on ne mourra pas de faim ! La mauvaise, c’est que ça ne m’inspire pas trop !
Elle ouvrit la boite pour montrer le contenu à Sacha. Le jeune homme grimaça.
- Mhh, ça ne m’inspire toujours pas tu sais ?
La jeune femme rigola et repensa à ce que lui avait dit Flora. C’est seulement en goutant qu’elle verra ce qu’est le vrai bonheur. Peut-être qu’elle n’avait pas tort ? Du moins, pour les pâtisseries ! Elle tendit la boite à Sacha qui hésita quelques secondes avant de plonger la main dedans. Elle plongea ensuite sa main également pour choisir un des petits gâteaux. Avant de croquer dedans, ils se regardèrent tous les deux à la fois hésitant et amusé.
- Bon appétit alors…
La jeune femme fut la première à mordre dans son gâteau. Ce fut alors une explosion de saveur, à la fois douce et acidulée. Ce petit gout de citron venait rajouter une petite touche d’amertume qui était vite rattrapée par le gout sucré du sucre glace. A la fois tendre et moelleux, la jeune femme savoura son gâteau. Elle regarda le jeune homme qui avait lui aussi l’air d’apprécier ce qu’il était en train de gouter.
- Mhh, c’est super bon en fait ! Heureusement que j’ai écouté Flora au final !
- C’est vrai ! C’est très surprenant même ! J’ai bien envie d’en prendre un deuxième !
Ondine lui tendit la boite et le jeune homme ne se fit pas prier pour se resservir. Ils profitèrent de leur petit « repas » pour continuer leur discussion du matin. Comme d’habitude, ils parlaient de tout et de rien. Mais c’était un moment tellement essentiel pour Ondine. Elle ressentait le besoin de se livrer à lui quotidiennement. Et visiblement, lui aussi.
Soudain, elle repensa aux mots de Flora. Il faut y gouter pour connaitre le bonheur. Elle avait raison pour les gâteaux, mais si elle avait raison pour autre chose aussi ? Et si ces amies avaient raison ? Elle se voilait peut être la face. Il était vrai que Sacha lui plaisait énormément, mais de là à prendre le risque de tenter quoi que ce soit avec lui ? Vraiment ?
Après une longue heure à parler, la fatigue se fit ressentir. Il commençait à être tard et la voie publique n’était pas encore dégagée. L’orage fessait toujours des siennes dehors également. Un long silence s’installa dans la voiture. Depuis qu’ils c’étaient rencontré il y a de ça un an auparavant, il n’y avait jamais eu un tel silence entre eux.
La jeune femme semblait perdue dans ses pensées depuis de longues minutes, ce qui n’avait pas échappé au jeune homme. Ne voulant pas la déranger, il concentra de nouveau son regard sur l’extérieur.
Sans savoir comment, ni pourquoi, il sentit la jeune femme basculer sur lui, puis sans qu’il s’y attende, elle glissa ses mains sur son visage et déposa ses lèvres sur les siennes.
Son esprit fut complètement chamboulé, tiraillé par l’étonnement, mais aussi le plaisir de ce baiser inattendu. Il mit quelques secondes avant de se ressaisir. La jeune femme se recula et le regarda avec un regard apeurée. Elle essaya d’articuler quelques mots, mais fut coupé par le jeune homme.
- Ca aussi c’était très surprenant…
Sans qu’elle s’y attende, il glissa doucement une main dans son dos pour la rapprocher de lui et lui rendit son baiser.
Ce fut comme une explosion de feux d’artifices dans le ventre de la jeune femme. Pourquoi avait-elle attendu aussi longtemps alors que c’était sous son nez depuis le début.
Finalement, Flora avait raison dans tous les sens du terme, c’est seulement en y goutant qu’on connait le vrai bonheur et c’est grâce à des rousquilles qu’elle l’avait enfin compris.
Les baisers des deux jeunes gens devenaient de plus en plus pressés, comme pour rattraper le temps perdu. La jeune rousse se recula un instant pour reprendre son souffle. Elle afficha un sourire timide au jeune homme qui lui répondit avec une douce caresse sur la joue.
- Je crois que je n’ai plus vraiment envie de passer la soirée seule chez moi…
Le jeune homme rigola doucement et attrapa une de ses mèches rousse pour jouer avec.
- Je te proposerais bien de venir chez moi, mais mon colocataire Pierre risque de ne pas nous lâcher d’une semelle…
- Mhh, alors ramène-moi chez moi, et on avisera à ce moment-là…
La jeune femme lui fit un clin d’œil et déposa de nouveau un baiser sur ses lèvres.
Ce fut le début d’une longue histoire d’amour grâce à de simples pâtisseries.