Bonsoir à tous !Je suis sincèrement désolée de poster après minuit, mais j'ai eu quelques ennuis aujourd'hui qui ne m'ont pas permis de poster ma fic dans les horaires imparties.Alors si vous souhaitez ôter mon OS des concours, je le comprendrai et l'accepterai, pas de soucis. On le mettra dans la section OS tout simplement et voilà ^^Titre
Ma Dame de Pique ?
Personnages:
Tous empruntés à l'univers Pokémon
Univers/contexte:
Emprunté à Pokémon mais retranscris dans un contexte réel
Mises en garde :
Contient des allusions à l'alcool, au sexe et à la consommation de tabac.
Une journée de plus à Kanto collège. Les élèves de ce Lycée en général étaient plein de vie.
Nous allions zommer un instant sur un groupe d'adolescents en particuliers.
Tous élèves de dernière année, ils avaient cet air un peu plus blasés que les plus jeunes fréquentant cet établissement et qui étaient encore plein d'utopie.
Leurs yeux rêvaient déjà d'ailleurs, d'études supérieures pour les uns, de liberté de choix pour les autres, de contrées lointaines encore pour d'autres.
Leurs corps étaient certes bien présents dans ces salles de cours dans lesquelles leurs conscience restait aux aguets sur ce qu'ils étudiaient, mais leur subconscient eux, divaguaient du matin au soir, planant au dessus des musées de France lors d'une visite après une bonne semaine de cours dans une université Parisienne. Ou encore au dessus d'un pub anglais, où ils se retrouveraient entre amis après une journée de travail dans un journal réputé de Londres. Ils convolaient au dessus de l'Egypte, s'y voyant déjà, peau bronzée et mordue par les rigueurs des rayons de là bas, tête ombragée par une casquette brodée à l'éfigie de leur centre de recherche qui aurait financées celles qu'ils seraient en train d'effectuer.
Leur perspectives leur faisait aussi rêver aux plus grands podiums des défilés du monde de la mode. Les flashs aveuglants des journalistes les empêchaient de percevoir dans leurs songes les yeux admiratifs d'un public perverti par les grandes œuvres du prêt à porter qu'ils ou elles fantasmaient de présenter sur un corps devenu sculptural, et déambulant grâcieusement sur des musiques rythmiques.
Chaque sonnerie marquant la fin d'une heure de cours les replongeait pour quelques instants dans une réalité encore bien trop tranquilles pour des jeunes rêvant de dévorer le monde à pleines dents. Et pourtant encore si innocents des simples choses de la vie, mêm des sentiments.
Ondine, une belle jeune femme ayant presque atteint sa majorité, arpentait les couloir avec ses amies en direction de leur casiers en papotant du week end en perspective qui s'annonçait festif et qui les sortirait -elles l'espéraient de tout leur coeur- d'une routine bien trop ennuyeuse.
Flora, la brune de ses amies, lui notait l'adresse à laquelle se rendre le samedi sur un texto tandis qu'Aurore, la plus bavarde et toujours à la pointe du bavardage dans les couloirs de cet établissement, leur communiquait le mot de passe à connaître pour cette soirée dite « privée ».
Tandis qu'elles rangeaient les affaires des cours précédents dans leur cases afin d'en prendre de nouvelles dans leur sacs, le regard de la moins discrète des trois fut happée par l'arrivée d'un groupe de beaux garçons qui s'approchaient d'elles.
« Hey les filles, regardez qui arrive ! »
Les deux autres se retournèrent et virent arriver la bande de gars plutôt bruyants, droit vers elles.
« Salut les filles ! » lança à la cantonnade le plus grand d'entre eux, prénommé Pierre, un grand brun aux yeux bridés, toujours souriant.
_ Vous serez de la fête, samedi ? Demanda un des autres.
_ Salut les garçons, minauda Flora. Tu parles qu'on y sera ! Tu as vu qui l'organise ?!
_ Jessie et James ! Ils font toujours des fêtes d'enfer ! S'extasia Aurore. Vous avez été invités ?
_ Evidemment, se vanta le beau brun au milieu du groupe de garçon.
Se tournant vers la jolie rousse qui ne s'était pas encore manifestée, il la lorgna des yeux de haut en bas, lui adressa un sourire taquin et lui lança :
_ Salut Carotella !
Le visage d'Ondine se tordit en une grimaçe d'aggacement et elle lui donna un petit coup de cahier dans les côtes.
_ Arrête de m'appeler comme ça Sacha ! Ca m'énerve !
_ C'est bien pour ça que je le fais !
Croisant les bras sur sa poitrine, furieuse, les autres autours s'amusaient de la scène, apparemment habitués à leur cirque.
_ Dis donc Pierre, toi qui parles souvent avec Paul, tu sais si il sera là, par hasard, Samedi ? Demanda soudain Aurore, toute enjouée à l'idée de voir le garçon cité en particulier.
_ Je crois que oui, mais je ne suis pas sûr.
_ Si, il sera là, intervint un autre des garçon, Jacky, plus discret que les autres. Butch me l'a dit.
_ L'important c'est que vous, vous soyiez là, intervint le dernier des gars affichant un sourire seducteur en prenant appuie sur sa main près du visage d'Ondine.
Bien que sensé s'adresser aux trois filles, il regardait uniquement cette dernière. Droit dans les yeux et avec une grande intensité.
Devenue rouge et incapable de soutenir ce regard, la belle détourna la tête.
La sonnerie retentit, annonciatrice d'un nouveau cours et d'un soulagement pour la petite rousse mal à l'aise.
_ Bon allez on y va ! Coupa froidement Sacha en tirant Regis par le bras.
_ A plus tard les filles, les salua Pierre d'un clin d'oeil.
Ils s'en allèrent et sans la moindre gêne, Aurore et Flora les regardèrent partir en les reluquant impudément.
_ Dis donc Ondine, il a l'air intéressé Régis, n'est-ce pas ? Gazouilla Flora en se retournant vers son interlocutrice.
Confuse, celle-ci hocha les épaules et secoua la tête.
_ Comment savoir ! Il drague toutes les filles celui là de toute façon !
_ Ca, c'est pas faux, appuya Aurore. Il est à tomber mais, question fiabilité c'est pas une référence quand même.
_ Et alors ! Si Ondine voulait seulement s'amuser ! Contra Flora.
_ Tu sais bien que c'est pas mon genre, se défendit la jeune rousse.
C'est en se dirigeant vers leur prochain cours, qu'elles partageaient, qu'elles continuaient à discuter.
_ En même temps, c'est difficile de savoir quel est ton genre, Ondine. Tu ne t'ouvres jamais sur le sujet.
_ Hey, c'est pas vrai ! Se braqua-t-elle, vexée.
_ Non j'en conviens on parle souvent garçons mais, on dirait que aucun ne te plaît, c'est dingue !
_ Peut-être parce que c'est le cas.
_ Moi je n'y crois pas ! Couina Aurore.
_ Ah et pourquoi tu ne me crois pas ?
_ Parce que tu publies des trucs étranges sur les réseaux. Des messages tout juste voilés. Et ça, c'est le portrait type de la fille amoureuse, qui rêve de le crier au monde, mais qui n'ose pas le dévoiler par peur de ne pas voir de réciprocité mais qui dans le fond, espère quand même qu'il y en ait une. J'ai pas raison ?!
_ Sérieux Ondine ? S'excita Flora. Tu serais amoureuse ? De qui ?!
_ Mais enfin n'importe quoi ! Tenta-t-elle de couper en s'asseyant à sa place en cours d'Anglais tandis que ses copines s'asseyaient à ses côtés.
_ Oh allez ! Tu peux nous le dire à nous, tout de même !
Elle furent interrompues dans leur babillages adolescents par leur professeur qui coupa net leur entrain.
_ Mesdemoiselles ! On se tait !
Ondine n'en fut que ravie.
Puis le restant de cette journée là, et les trois autres qui suivirent, les sujets de conversation tournèrent principalement autour de cette fête organisée le week end et qui s'annonçait grandiose. Du moins tous l'espéraient. Elle se tiendrait dans la demeure de James dont les parents étaient plein aux as et dont la maison étaient du coup, immense et chic.
Le samedi, Ondine, qui avait promis de ne pas boire, fut le chauffeur de ses deux copines qu'elle passa prendre chez elles.
En chemin, ses comperses étaient toutes excitée à la perspective de cette soirée, spéculant sur les visages qu'elles y croiseraient, et marmonnant sur ceux qu'elles ne voulaient pas y voir.
D'ordinaire, Ondine était très emballée à la simple idée d'un samedi soir à s'amuser, à danser, mais cette fois elle semblait préoccupée, ce que remarquèrent ses amis, sitôt se turent-elles un instant.
_ Ca ne va pas, Ondine ? Demanda Aurore à sa meilleure amie. Tu as l'air soucieuse.
Secouant la tête, Ondine sortit de sa rêverie et rassura ses copines en leur jurant que tout allait pour le mieux.
Arrivées sur place, la fête battait déjà son plein. Quand elles entrèrent dans cette immense villa après avoir fourni un mot de passe ridicule, elle se frayèrent un chemin parmi les invités déjà présent en regardant tout autour d'elles pour faire une rapide introspection des lieux et des personnes alentours.
« Oh non ! » soupira Flora à l'intention des deux autres.
_ Quoi ? Questionna Ondine sur le qui-vive.
_ Regardez il y a Iris et Séréna, sans déconner !
_ Mais qu'est-ce qu'elles font là, celles-là ?
_ Séréna, elle sort pas avec Sacha ? Demanda Aurore
_ Quoi ?! Réagit Ondine au quart de tour. C'est vrai ?
_ J'ai entedu dire ça moi aussi, répondit Flora, mais aucune certitude. Il y a tellement de ragots...
_ Et tout le monde sait à quel point elle lorgne sur Sacha, pfff. Elle serait capable d'avoir inventé elle-même cette rumeur pour piquer la curiosité de Sacha, se moqua Aurore.
_ Ou prendre ses rêves pour des réalités, rigola Flora en se joignant aux moqueries d'Aurore.
Ondine, qui était déjà tendue, sembla se crisper d'avantages encore.
_ Bon, on s'en fout, allons voir ailleurs, changea-t-elle de sujet en avançant vers la grande table du buffet.
Elles commencèrent à picorer un petit peu de tout parmi les mets proposés dans de grands saladiers.
Puis le groupes de garçons avec qui elles étaient amies arrivèrent à leur tour et en leur direction, sauf un. Ils se saluèrent et commencèrent à discuter ensemble tandis que Ondine cherchait l'absent du groupe des garçons des yeux. Elle l'apperçut un peu plus loin, en compagnie d'une blonde à robe rose et noire. Discrètement, la jolie rousse interpella son amie Aurore du coude et lui fit signe de regarder en direction de Sacha et Séréna.
Aurore en resta bouche bée de voir le beau brun qui avait passé son bras autour des épaules de la blonde qu'elle n'aimait pas. Ondine et elle échangèrent un regard écoeuré.
_ Dites les gars, Sacha sort vraiment avec Séréna, alors ? Demanda Aurore de façon très directe.
Pris au dépourvu, les garçons baffouillèrent une réponse :
_ On ne sait pas trop, en fait. Il ne nous a rien dit à ce sujet, dit Pierre.
_ On les a juste apperçus une ou deux fois ensemble, plus ou moins proches, ajouta Jacky.
_Il ne sait pas choisir les plus intéressantes, tant pis pour lui, ricana Régis. Moi, j'ai meilleur goût, ponctua-t-il d'un clin d'oeil en direction de Ondine en passant un bras autour de sa taille.
Celle-ci se défit de son étreinte.
_ Garde tes mains dans tes poches, Régis.
La musique d'ambiance augmenta en volume.
Beaucoup de personnes s'agitaient, dansaient, riaient, discutaient et plaisantaient.
Plus la soirée passait, plus l'ambiance était à la bonne humeur. Des ado sautaient dans la piscine, certains garçons y entraînait quelques filles réticentes par des plongeons forcés en les entraînant avec eux ou en les poussant dedans par surprise. Ceci dit elles refaisaient systématiquement surface en riant aux éclats, même avec la perspective de passer le reste de la soirée dans des vêtements mouillés.
Certains autres dansaient, d'autres jouaient à des jeux de toutes sortes. Le jeu de la bouteille, bien que passé de mode et dédié normalement à des âges plus enfantins, faisait fureur dans un coin de la grande pièce au rez-de chaussée. Il en provenait des rires de quelques filles émoustillées à l'idée d'être au contact des lèvres de leur fantasmes incarnés.
A l'étage, un cache cache géant comptait pas mal de participants, dont certains riaient de bon cœur quand ils étaient débusqué de leur planque médiocre alors que d'autres, de plus mauvaise foi, faisaient porter le chapeau de leur trouvailles à des soi-disant indiscrets.
Il sembla bien à Ondine, que ses deux amies Aurore et Flora, légèrement alcoolisées, s'étaient jointes à la partie de cache-cache.
Les garçons Pierre et Jacky, quant à eux, et sans réelle surprise, s'étaient incrustée à une partie de strip poker. Il ne fit nul doute qu'ils ne devaient pas être très doués puisqu'ils étaient les plus dévêtis à leur table . Ils n'étaient plus qu'en boxer et chaussettes. Ondine en plaisanta en passant près d'eux mais décida de partir, ne désirant pas en voir d'avantages.
Ceux qui se prenaient le plus au sérieux s'étaient attablés autour d'un jeu d'échecs et mesuraient leur esprit stratagèmes les uns aux autres, bien que ceux-ci furent parfaitement embrouillés par les brumes de téquilas, punch et autres cocktails de la soirée. Ce qui faussait indiscutablement leur marche de manœuvre.
Les moins timides des invités s'adonnaient à un karaoké endiablé qui faisait défiler des sons rock, pop et de variété. Les voix, plus ou moins harmonieuses, raisonnaient dans la grande véranda malheureusement non insonorisée.
Certains couples, fraîchement amourachés ou plus anciens, s'embrassaient ou discutaient en toute intimité de ci et là, de part et d'autres de l'intérieur et des extérieurs de la demeure.
Ondine déambulait entre tous, se joignant quelques fois à quelques camarades de sa promo qu'elle reconnaissait pour discuter avec eux.
Alors que la fête battait son plein, James, l'investigateur de cette soirée, prit soudain le micro du karaoké, tandis qu'une fille était en pleine chanson. Il se fit incendier par celle-ci qui n'avait pas eu le temps de terminer sa prestation.
IL monta sur une table et demanda l'attention d'un maximum de personnes.
« Votre ttention à tous ! Brailla-t-il, légèrement émêché par l'alcool lui aussi. Ce matin, huit invités parmi vous et choisis au hasard d'un tirage au sort, ont reçu une carte dans leur courrier ! Une dame de cœur ! Une dame de trèfle ! Une dame de carreau ! Et une dame de pique ! Pour certaines d'entre vous» hoqueta-t-il en titubant un peu.
Ondine, proche de la table où il s'exprimait, se précipita vers lui en vitesse et lui évita de chuter.
_ Merci jolie fille, dit-il sans prêter attention à qui c'était.
_ De rien, soupira-t-elle en levant les yeux au ciel.
_ ET donc, poursuivit-il dans son micro, quatre mecs ont reçu une carte aussi, un roi de pique, et cœur et trèfle et carreau... Voilà, abrégea-t-il.
Il tentait tant bien que mal de garder un équilibre, tendant ses bras de part et d'autres de son corps comme un funambule pour se stabiliser. Ondine ricana. Il était hilarant de voir ce mec transpirer en regardant le sol comme s'il en était à des centaines de mètres alors qu'elle ne faisait même pas un mètre de haut. L'alcool ne réussissait pas à tout le monde.
_ Alors, pour ceux qui ne savent pas, on fait ce jeu tous les ans à nos soirées, et c'est trop top ! Rigola lourdement James en continuant son semblant d'explications.
Oui, c'était bien joli tout ça, sauf que n'ayant encore jamais été invitée à une fête donnée par James, Ondine, ni même ses amis d'ailleurs, ne savait de quoi il retournait et donc elle écoutait attentivement la suite des « consignes » de ce jeu que le maître de cérémonie trouvait si émoustillant.
_Et donc, la suite, c'est heu... c'est Jessie qui va vous la dire car c'est elle qui a fait les règles de cette année, pouffa-t-il en descendant de son perchoir comme un bébé essaierait de descendre d'une chaise haute.
Son acolyte -femme superbe- grande, élancée, aux grands yeux bleus et à la chevelure flamboyante, arriva à son tour sur la table, pas alcoolisée pour un sou, contrairement à son ridicule ami. Cela rendait un peu de crédibilité à la suite des évènements.
_ Alors les amis ! Lança-t-elle à la cantonnade. En participant à notre soirée, vous vous êtes engagés à vous y amuser et devrez donc respecter les règles à suivre ! Pour les sélectionnés, évidemment !
Ondine blêmit à vue d'oeil, portant la main dans sa poche, elle en ressortit une carte qu'elle avait effectivement reçu le matin-même avec cette inscription « A garder sur soi toute la soirée » et commençait à entrevoir avec désespoir à quoi cela allait rimait.
_ Le principe est simple ! Poursuivit la belle jeune femme sur son estrade improvisée. Chaque partie commencera pas une Dame qui devra trouver son roi ! Une fois fait, ils devront faire l'action demandée, requise par leur carte ! Simple comme bonbon, non ?
Ondine soupira, découragée de faire partie des joueurs. La place de spectatrice lui allait tellement des fois. Bras croisés, la mine basse, ses yeux fouillaient le vide à la recherche d'un échapatoire qui ne lui aurait pas collé une réputation de lâcheuse pour les six mois à venir.
D'autant que d'après ses premières compréhensions, une autre personne était impliqué dans sa partie. Coup dur !
_ Ce soir, poursuivit Jessie en sortant une petite fiche de sa poche, nous commencerons par la Dame de cœur ! Réjouis-toi dame de coeur ! Cette année tu n'auras pas la part la plus dure de ce jeu, contrairement à l'an passé ! Miss Heart devra trouver son roi de cœur et leur action à tous les deux, sera de danser une samba endiablée devant tout le monde ici, dans la grande pièce !
Tout le monde applaudit. La jeune rousse, entendant le genre de gages proposés, souffla de soulagement, se disant qu'on ne leur demanderait rien de catastrophique ou de déshonorant. Ou au moins, espérait qu'il en serait ainsi pour les autres possesseurs de cartes.
Ceci dit, elle pensa avec amusement que si elle se devait d'exécuter quelque danse que ce soit, ça ne serait pas très beau à regarder, et les pieds de son cavalier s'en souviendraient longtemps.
_ Ensuite ! Tonna Jessie dans le porteur de voix. La dame de trèfle! Elle, comme la première, devra trouver son roi de trèfle, et tous les deux devront....
Elle agita ses doigts pour immiter les baguettes d'un tambour qui donnerait le tempo du suspens...
_.. s'embrasser devant tout le monde ! Et pas un baiser de maternelle, hein ! Un baiser sur les lèvres et passionné ! C'est clair !?
Cette fois, Ondine devint pâle comme un linge. Ce genre de chose par contre l'écoeurait parfaitement. Et le niveau ne volait franchement pas très haut. Pas de doutes possibles, elle était bel et bien plongée au coeur d'une soirée typiquement adolescente. En ressortaient tous les indicateurs.
_ Encore ensuite, vient la dame de carreau ! Nous allons crescendo dans l'embarras imposé à nos joueurs et à son tour, elle devra elle aussi trouver son roi de carreau et devra....
Elle laissa planer un silence lourd d'impatience...
_ lui faire un strip tease !
Tout le monde cria de joie et sauta en l'air à cette perspective. Tous sauf Ondine qui se décomposait à vue d'oeil.
_.. Pas intégral hein, on n'est pas des bêtes. Puisque tout le monde y assistera, nous garderons un minimum de dignité... couina celle qui devenait une affreuse mégère aux yeux d'Ondine.
Tout le monde se mit à applaudir encore plus fort et à siffler bruyamment. La jeune rousse, elle, se serait bien échapper de là s'il n'y avait pas eu autant de témoins autour d'elle.
_ ET nous vous avons gardé le meilleur pour la fin ! La dame de pique ! Elle devra bien évidemment trouver son roi de pique! Et ensuite.... héhéhé... ce roi et cette reine devront exécuter l'intégralité des actions des cœurs, des carreaux et des trèfles ! Dans l'ordre qui leur plaira, évidemment, nous ne sommes pas exigeants ! S'esclaffa Jessie dans le micro.
Tout le monde rigola avec elle. Beaucoup avaient l'air de s'amuser énormément de la situation. Tous ceux qui n'étaient pas inclus dans la partie, bien sûr.
_ Consigne aux filles qui possèdent les cartes de Dame, vous aurez un quart d'heure, chacune quand viendra votre tour, pour trouver votre roi qui doit aller se cacher quelque part. Quand vous le trouverez, vous le ramènerez ici et ferez votre action ! Si vous ne le trouvez pas dans les temps, un gage supplémentaire vous sera donné ! Et si vous refusez votre ou vos gages, alors votre roi et vous ne sortirez pas d'ici ! Et on vous enfermera dans une chambre au premier étage !
Elle rigola de plus belle, suivi par tout un tas de personnes. Ondine avait le cœur au bord des lèvres et fut vite rejointe par ses copines titubantes.
_ Bordel, les filles, hoqueta Flora, j'ai reçu une dame ce matin. Je ne vous l'avais pas dit mais j'en ai reçu une ! leur dit-elle avec des yeux grands comme des soucoupes.
_ Quoi ?! Lui cria Aurore hystérique. C'est vrai ?! Ohlala tu as quelle dame ?
Elle la sortit de son sac à main et montra à ses copines la dame de cœur.
Aurore et Ondine éclatèrent de rire.
_ J'ai trop envie de te voir danser une samba endiablée dans l'état où tu es, rigola Ondine en se tordant en deux de rire.
_ Pareil ! Riait honteusement Aurore. Je vais filmer ça ! Et je balance sur snap !
_ Oh noon ! Fais pas ça Aurore ! Se fâcha Flora avec une moue drôle malgré sa colère.
_ Les rois ! Allez vous cacher ! Lança Jessie dans le micro. Quant aux autres, restez ici ! Nous compterons le compte à rebours ensemble !
Jacky et Pierre, toujours en chaussettes et en boxer, arrivèrent près des filles.
_ Vous étiez au courant de ce délire ?
_ Non ! Répondit Aurore. Cela dit je trouve ça vachement marrant !
_ Reine de cœur ! Entendit-on siffler dans le micro. Montre toi, et vas chercher ton roi !
Piteusement, Flora sortit sa carte de son sac et la brandit au dessus de sa tête.
Les plus proches la repérèrent en premier, les autres avec le bouche à oreilles. Quand les garçons virent que Flora avait une carte, et quand ils se souvinrent de son gage, ils ne purent s'empêcher de rire à leur tour.
C'est d'un pas mal assuré qu'elle partit à la recherche de son roi, tandis que le décompte des minutes se faisait au rez de chaussée, à voix fortes.
Bien que Ondine n'en menait pas large du tout, elle tentait tout de même de jouer le jeu afin de ne pas laisser paraître ce qui l'attendait. Car pire encore que ce à quoi elle devait s'adonner, sans même savoir avec qui elle devrait le faire, ça aurait été d'entendre ses amis s'esclaffer comme des baleines et comme elle venait de le faire vis à vis de cette pauvre Flora.
D'ailleurs, cette dernière ne trouva évidemment pas son roi dans les temps. Pourtant, celui-ci n'avait pas été très imaginatif et s'était caché dans les toilettes, assis sagement sur le trône en attendant d'être trouvé.
Le gage supplémentaire dont ils écopèrent fut de devoir boire un shot cul sec ensemble. Ce qui n'aurait pas été si terrible comme gage si ils n'avaient pas dû le boire 'avant' d'entamer leur danse.
Eux qui étaient déjà bien éméchés ! Ils se ramassèrent une gamelle pas possible au moment où ils voulurent tourner. Leur danse se termina dans la salle de bain afin que leur estomacs malmenés puissent leur faire savoir ce qu'il pensait de leur attitudes alcooliques.
Vint le tour de la dame de trèfle, qui n'était autre que Séréna, en fait. Les filles et les garçons se regardèrent étonnés et impatients de savoir qui pouvait bien être son roi. Elle ne le trouva pas non plus dans le quart d'heure imparti et quand il se dévoila, lui qui s'était caché sous l'escalier, il s'agissait de Sacha.
_ Aie Ondine ! Pourquoi tu serres mon bras si fort, râla Aurore à l'intéressée.
La jeune fille qui ne s'en était pas rendu compte, s'excusa de son geste, mais n'en déssera pas moins les poings et la machoire. Crispée comme jamais.
La dame et le roi de trèfle durent, avant de s'employer à leur baiser fougueux en public, se dire un compliment sincère l'un à l'autre, en guise de gage supplémentaire.
James, en bon hôte de jeu, leur passa le micro pour que tous les entende.
_ Et bien heum, Sacha, je trouve que tu es vraiment beau, rougit Séréna en le regardant droit dans les yeux.
Cela parut plaire au concerné qui lui rendit un sourire jusqu'aux oreilles.
_ Je te trouve aussi vraiment belle, Séréna, lui répondit-il.
Puis c'est dans un élan naturel qu'il se pencha vers elle pour l'embrasser avec une fougue incroyable, tandis qu'elle fourrait ses mains dans ses cheveux pour approfondir leur baiser.
_ Je vais gerber, cracha Ondine en se retournant pour ne plus assister au spectacle.
Aurore rigola.
_ C'est vrai que c'est une sale chipie que je ne peux pas voir mais bon, ils embrassent bien tu exagères.
_ Super ! Bah vas les rejoindre si ça te chante, pesta la jeune rousse.
_ Ca a vraiment l'air de te contrarier Ondine, tenta Pierre qui frissonnait en caleçon.
_ Mêles-toi de tes fesses presques à poil, Pierre ! Râla-t-elle sur un ton qui ne laissait place à aucune répartie.
Quand leur tour fut passé, on demanda à la fille possédant la dame de carreau de se montrer, c'était une fille que le groupe d'amis ne connaissait que de vue, et dont le garçon était avec Jacky en cours de biologie.
Elle, elle parvint à trouver son roi dans le quart d'heure imparti, ayant usé de ruse pour trouver son roi en envoyant des copines en repérage avant que son tour n'arrive. Ondine aurait pu jouer de la même tactique pour son tour qui serait malheureusement le suivant. Cela lui aurait épargné un gage supplémentaire. Mais elle souhaitait réellement garder le secret le plus longtemps possible afin de ne pas subir de sarcasmes ou rires gras à son propos, d'autant qu'ils venaient d'être rejoints par un Sacha et une Séréna tout sourire, main dans la main.
Et tandis qu'un strip tease des plus gênants et maladroit se déroulait devant tout le monde au sein du salon, Sacha lança à Ondine :
_ Ah Carotella ! T'es là.
Elle haussa un sourcil à son intention.
_ Oui. Et cesse de m'appeler comme ça, Ketchum !
_ Oh voyons c'est pour rire !
_ Et bien rigoles avec ta meuf.
_ Aucun sens de l'humour hein !
_ Très peu à mes dépens, j'avoue.
_ Dommage, car y'a de quoi faire !
_ Autant que sur toi ? Ca m'étonnerait !
Soudain, la voix de Jessie retentit une nouvelle fois dans le micro, et Sacha fut surpris quand il vit Ondine se taire et se tétaniser.
_ Allez, dame de pique ! Montre toi ! Rigola la maîtresse de cérémonie.
Tête baissée, Ondine plongea sa main dans sa poche une nouvelle fois puis, résignée, la brandit en l'air à son tour.
Autour d'elle, ses amis eurent du mal à réaliser que c'était bien leur copine qui écopait de la dame la plus pénible à assumer de la soirée. Mais quand ils en prirent réellement conscience, certains rigolèrent de bon cœur. Aurore, elle, bien que dans un état second, prit soin de lui demander si ça allait aller. Et Sacha lui, lança un regard mauvais, haussa les épaules et lui tourna le dos pour s'en retourner vers Séréna et la prendre dans ses bras.
Ce geste tendre propulsa une décharge d'adrénaline à la reine de pique qui se gonfla d'orgueil et partit à grandes enjambées quand la voix stridente du micro lui ordonna d'aller chercher son roi.
Elle se précipita à l'étage où elle ouvrit frénétiquement toutes les portes, tira tous les rideaux, et regarda sous tous les lits.
Elle entendait le compte à rebours résonner de toutes les voix à l'unisson au rez-de-chaussée et elle paniqua lorsqu'elle entendit « 14 minutes ! ».
Elle en aurait pleurer de ce qui l'attendait, sans même savoir avec qui elle devrait partager ces foutus moments d'intimités qui, quels qu'ils soient, seraient pour elle les premiers.
Elle apperçut au loin une porte qu'elle avait oublié d'ouvrir, minuscule. C'était certainement un cellier, ou un placard à balai. Elle s'y précipita alors qu'il ne devait rester que quelques secondes. Essouflée, elle se rua sur la porte et l'ouvrit, pleine d'espoir. Malheureusement, il était vide, et elle entendit ce « 15 minutes » comme un grondement de tonnerre.
Penaude, elle redescendit, tandis qu'on ordonnait au roi de se dévoiler. Quelle ne fut pas son étonnement quand il émergea de la piscine, trempé, et qu'elle découvrit que c'était Régis, qui brandissait une carte aussi trempée que lui.
Il s'approcha d'elle et lui murmura :
_ J'ai été trop c** de me foutre là dedans...
Le premier réflexe de la jeune femme fut de rire aux éclats. Ses nerfs qui craquaient mêlés à l'amusement de voir Régis si penaud, la faisait lâcher prise.
_ Votre gage sera de devoir pratiquer aussi les gages des autres ! S'amusait Jessie au micro. Ne vous inquiétez pas de vos mémoires de poisson rouge, l'administration à tout en tête ! Persiffla-t-elle de sa voix de hyène.
_ Tu sais danser la samba, demanda Ondine à Régis en rigolant toujours.
Il partit dans un fou rire lui aussi en faisant signe que 'non' de la tête.
Un shot d'un alcool fort d'une traite les aiderait certainement à improviser une danse endiablée.
La musique résonna, Régis enserra Ondine avec force, puis il l'entraîna dans des pas précis pour un homme qui disait ne pas s'y connaître. Et ce fut sans grande difficulté que Ondine se lâcha et suivit son partenaire dans son rythme en maintenant une cadence soutenue. Leurs corps se cherchaient, se léchaient, se frottaient, s'enlaçaient même par moment, tandis qu'il la penchait en arrière dans une souplesse impressionnante ou que ses jambes à elle venaient enserrer sa taille dans un tourbillon pendant lequel il la portait.
Ils terminèrent leur danse sulfureuse, comme le voulait la consigne, après en avoir mit plein la vue aux spectateurs autour d'eux. Collés serrés.
_ Vous semblez si bien partis pour la suite, allez-y ! intima Jessie en adaptant sa voix pour qu'elle colle à la promiscuité du moment.
_ Tu es magnifique, lâcha Régis qui tenait toujours Ondine contre lui.
En effet, leur second gage consistant à se complimenter avec une réelle sincérité avant un baiser passionné, il profita de l'instant parfait pour le faire, fondant ce gage dans la beauté du moment.
Ondine paraissait émue. Sans doute par la danse sportive qu'elle venait d'accomplir ou par l'intimité de l'instant, et son teint s'empourpra sous cette gentillesse. Intimidée, elle bafouilla à son tour :
_ Et toi tu as beaucoup de charme Régis.
Il accueillit ce compliment avec un immense plaisir, en témoigna son sourire épanoui. Il s'en mordit les lèvres et se jeta à ses lèvres pour l'embrasser avec passion.
Il ne semblait pas jouer. N'importe qui parmi ceux qui assistaient à la scène auraient pu jurer que Régis était d'une immense sincérité.
Il était impossible de savoir ce qu'Ondine, quand à elle, pensait de ce jeu. Elle qui y semblait si réticente au départ, avait l'air d'y trouver bon compte finalement. Tout du moins, c'est ce qu'il aurait été facile d'imaginer en la voyant glisser ses mains tendrement sur la nuque de son compagnon de jeu, et caresser son visage pendant leur échange langoureux.
Le peu d'alcool qu'elle avait consommé, réussissait-il à lui seul à la déshiniber au point de lui faire prendre plaisir à quelque chose qu'elle n'aimerait réellement pas ?
Ses amis, Pierre, Jacky et Aurore en coulisses qui se posaient la question, en déduirent que non, eux.
Quand aux autres spectateurs, ils semblaient prendre un malin plaisir au spectacle. Sauf peut-être Sacha, dont les poigs serrés et les yeux humides laissait imaginer qu'il était sans doute perturbé par le spectacle.
Vint ce moment parfaitement gênant. Ou qui aurait dû l'être, du moins. Celui de se dévêtir, jusqu'aux limites de l'indécence, et ce l'un pour l'autre mais devant tout le monde.
Mais quand Régis mit lentement fin à leur baiser, il colla son front à celui de la belle en lui murmurant :
_ Je vais te faire halluciner.
Promesse que ce moment ne serait pas gênant mais extatique. Personne n'entendit ses propos, à part Ondine elle-même, qui eut l'air de s'en délecter. Le jeune homme poussa doucement sa partenaire de jeu jusqu'au canapé où elle tomba assise en riant aux éclats, le visage rouge et caché entre ses mains. Elle avait ses vêtements tout mouillés d'avoir été collée serrée à son ami, mais elle ne semblait pas s'en formaliser.
Régis claqua des doigts en criant le titre de la musique qu'il avait envie qu'on lui lance. Il fut exaucé en un instant puis résonna un vieux tube parfaitemant approprié à la circonstance « I like it » de Moby.
Ondine en ouvrit grands ses yeux et sa bouche de stupéfaction en voyant à quel point il jouait le jeu. Pourtant elle n'était pas au bout de ses surprises. Il poussa vraiment le jeu jusqu'au bout. Déboutonnant sa chemise bouton après bouton dans des mouvements volontairement lents et langoureux, sans jamais la quitter des yeux.
Il était impossible de savoir ce qu'elle pensait du spectacle. Elle avait cette posture toujours sur la réserve et pourtant elle maintenait son regard avec ténacité, ne le lâchant que pour regarder avidement les parties de son corps qu'il dévoilait, comme son torse, parfaitement sculpté.
Elle dévora des yeux ses mains débouclant sa ceinture. Il tira dessus avec force pour la retirer dans un geste bref. Il déposa l'accessoire dans les mains de la jeune femme.
Personne ne s'attendit à ce qu'elle s'en serve pour entourer la taille du jeune homme et le rapprocher d'elle un peu plus, toujours avec rire.
Ravi de voir qu'elle jouait le jeu, il retira avec grâce son pantalon mouillé et le laissa gire au sol.
Quand il décréta que la limite à ne pas franchir était arrivée, il n'en montra pas d'avantages et prit les mains de la belle entre les siennes afin de l'attirer jusqu'à lui pour la faire se relever.
Il chuchotta, son visage contre le sien :
_ A ton tour ma belle ! Fais-moi rêver.
ET à nouveau, ils rirent tous les deux. Elle acquiesca d'un mouvement de tête, amusée et demanda à son tour une musique langoureuse pour coller à l'ambiance. Encore une fois, c'est un vieux titre qui passa. Mais personne ne critiqua pourtant leur choix si bien appropriés alors que « I'm not in Love » de 10cc retentissait dans les hauts parleurs.
Elle lui fit à peu près le même cinéma, avec des gestes plus féminins, plus aguicheurs. C'est en caressant la peau de ses bra, par exemple, qu'elle faisait glisser les bretelles de son débardeur, puis ensuite la peau de son ventre, de ses côtes, de sa poitrine, qu'elle fit passer le vêtement par dessus sa tête. Elle aussi sans jamais le quitter des yeux.
Inutile de préciser à quel point il la dévorait du regard. Si autant de monde n'avait pas été témoins de cette scène, il était presque certain qu'il aurait stoppé son spectacle pour la prendre dans ses bras et l'embrasser là, sur ce canapé où il était assis.
Mordillant ses lèvres, jouant avec ses mains, elle jouait avec son regard puis, déboutonna son short . Glissant seulement un doigt de chaque côté de son bassin, entre les coutures du short et sa peau, elle écarta lègèrement le vêtement de son corps pour qu'il puisse glisser et tomber à terre.
Régis lui adressa un grand sourire auquel elle répondit. La jeune femme était là devant lui, en simples sous-vêtements, vulnérable devant tout ce monde qui regardait et pourtant elle ne se départissait pas de sa bonne humeur. Il pensa qu'elle en avait fini de son show quand il fut étonné, tout comme l'assistance, du geste qu'elle amorça pour une suite au spectacle. Ses mains remontèrent en caresses le long de ses hanches jusqu'à son dos. Elle se tourna, dévoilant son dos à Régis pour qu'il profite du spectacle qu'elle lui offrait.
Ses doigts habiles trouvèrent les agraffes de la fine lingerie qui cachait sa poitrine, et dans un mouvement aussi furtif que précis, celles-ci sautèrent, laissant retomber les pans du tissus de chaque côtés de son dos tandis qu'elle croisait les bras sur ses seins en maintenant les bretelles et le sous-vêtement à leur places.
De nouveau elle fit face à son partenaire, le défiant du regard. Il n'en menait plus aussi large le petit Régis face à elle. Elle était là devant lui, belle, fragile, à moitié dénudée et la tension qu'il ressentait était déjà à son quasi paroxisme. Alors, maintenant qu'elle envisageait ce geste non anodin de dévoiler ce qu'il n'était pas prêt à voir sans craquer complètement, il respirait très irrégulièrement. Avalant difficilement sa salive. Quand elle joua avec sa bretelle gauche à l'aide de sa main droite, il inspira brusquement. Elle commença à la faire glisser le long de son épaule et alors Régis agrippa ses mains au tissu du canapé pour garder une contenance qu'il ne pouvait se permettre de perdre là, devant tout le monde.
Dans l'assistance, Flora était endormie sur un des fauteuils et loupait tout le cirque qui se déroulait sous ses yeux. Aurore se cramponnait au bras de Jacky, ne croyant pas à ce qui se passait sous son nez.
Personne ne commentait. Pierre se regarda de haut en bas, en sous-vêtements lui aussi et se demanda tout à coup de quoi il avait l'air.
Un peu en retrait derrière eux, Jessie et James se délectait de leur jeu et de leur joueurs qui feraient grimper la quote de leur soirée. Soirée qu'ils envisageaient payantes à l'entrée pour la prochaine. De ce fait, plus les gens s'amuseraient, se lâcheraient, se plairaient, plus ils auraient envie d'y revenir, en parler autour d'eux et faire venir encore plus de monde.
Un seul personnage dans le groupe de gens n'avait vraiment pas l'air d'apprécier ce qui se passait. Lui qui un instant plus tot avait les larmes au bord des yeux, les avait laissé échapper sans que personne, dans cette lumière sombre où dansaient d'autres lumières colorées au rythme de la musique, ne les ai remarqué. Et c'était tant mieux. Dépité par le spectacle, il faussa compagnie à Séréna à ses côtés et quitta la pièce pour se réfugier dehors.
Quand à Ondine, toujours en plein show et au summum du suspens, elle finit par sourire à son camarade de jeu, rigola aux éclats de nouveaux et remit sa bretelle en place, ainsi que les agraffes dans son dos.
_ Je plaisante, je ne vais pas enlever le haut, rit-elle.
Régis relâcha alors la pression, déçu et soulagé tout à la fois. Il soupira et desserra ses poignes.
A leur tour et comme les candidats précédents, ils levèrent les bras en signe de travail accompli, et tout le monde les applaudit, ravis qu'ils se soit prêté à la farce également, bien que leur gages à eux ne furent pas des plus simples. Hors ce fut avec brio qu'ils l'avaient fait.
En bons joueurs et bons hôtes, et pour la bonne réputation de la soirée, Jessie et James remirent à chaque participant un bon pour un repas offert dans un super resto de la ville. Plus un bouquet de fleurs à la dame de pique qui n'avait pas eu la part la plus facile du jeu.
Au final, ce jeu absurde s'était bien passé.
Ondine et Régis accueillirent leur gains avec plaisir et rirent ensemble, rejoints par leurs amis qui y allaient tous de leur commentaires, n'en revenant pas de ce qui venait de se passer, et gratifiant Ondine pour son petit coup de bluff amusant de la fin. Ils auraient volontiers plaisanté avec Flora de sa prestation mais celle-ci semblait partie pour passer une nuit entière sur le fauteuil où elle ronflait.
Son compagnon de jeu avait dû quitter les lieux, raccompagné par un ami car trop malade suite à sa consommation d'alcool et sa danse tournoyante.
Cet incident mis à part, tous étaient très festifs et s'amusaient de bons cœurs.
Le brouhaha ne s'estompait pas, et au milieu des paroles bruyantes, de la musique et des lumières qui dansaient, Régis se tourna vers Ondine pour demander à lui parler en privé.
Elle voulut lui répondre, mais son regard fut happé au loin, à l'extérieur de la maison, à travers les grandes baies vitrées. Elle y apperçut Sacha balançant son téléphone portable au sol, celui-ci volant en éclat.
Interloquée par ce geste brutal et ce comportement qui ne lui ressemblait pas, Ondine s'excusa auprès de Régis et voulut rejoindre son ami.
_ Pardon Régis, plus tard peut-être. Excuse moi.
Profitant de cet incident qui l'avait interpellé, elle fuyait en même temps une discussion avec ce garçon qui lui avait fait ressentir quelque chose d'étonnant durant leur « jeu ». Elle ne savait comment interpréter ce ressenti. De ce fait, il lui faisait peur car innatendu et très perturbant. Remettre une discussion à plus tard avec l'auteur de ce trouble n'était pas plus mal.
Elle franchit les portes coulissantes menant au jardin. Dehors, il y avait moins de monde à présent que l'heure tardive avait rafraîchi l'atmosphère. Il y avait seulement quelques couples, dans des endroits tranquilles à l'abri de regards indiscrets, plaids sur les épaules, batiffolant gentiment, ou bien encore quelques personnes discutant en fumant une cigarette. Mais c'était tout. La fête n'était plus à l'extérieur à présent.
Sacha qui s'était encore éloigné, se trouvait à présent à l'abri des lumières des projecteurs de la façade et était parfaitement dans l'obscurité.
Ondine arriva derrière lui, sans bruit. Elle se râcla la gorge pour signaler sa présence, il se retourna vivement, surpris de ne plus être seul. La noirceur alentour ne permit pas à la jeune fille de voir les joues mouillées du garçon en colère.
_ Ondine, demanda-t-il incertain à cause de l'obscurité.
_ Oui, murmura-t-elle ,comme semblait y inciter le calme et la nuit ambiante.
Elle remarqua sa voix chagrinne mais n'en fit pas la remarque. Son cœur se serra juste un peu à ce son.
_ Qu'est-ce que tu fais là ? Claqua Sacha d'un ton dur.
Ce ton la surprit. Elle lui fit se demander si son agressivité obsrevée quelques minutes plus tôt lui était du coup destinée.
C'est d'une toute petite voix hésitante qu'elle répondit :
_ J'ai... cru te voir aller mal et... j'ai voulu venir voir si tu avais besoin de quelque chose.
IL resta silencieux un moment, sans bouger. Elle avait du mal à le distinguer, même si ses yeux s'habituaient progressivement à l'obscurité.
_ Non. Je n'ai besoin de rien, lâcha-t-il enfin.
_OK, répondit-elle toujours aussi sur ses gardes. Et, tu vas bien ?
Il ricana et marqua un nouveau silence.
_ Non, ça ne va pas, dit-il toujours aussi durement.
Elle ne su pourquoi mais, elle se sentit coupable de son mal-être. Peut-être parce qu'il lui parlait avec ce ton qu'emploierait un père pour gronder son enfant qui aurait fait une bêtise.
_ Un problème avec Séréna ? Demanda-t-elle hésitante, sans avoir réellement envie de connaître la réponse.
_ Non, souffla-t-il enfin moins agressif.
Elle tenta un pas en sa direction, il ne bougea pas.
_ Tu as envie de parler ? Osa-t-elle encore.
Elle ne savait pas pourquoi elle insistait, au risque de se faire jeter, mais c'était plus fort qu'elle. Le voir aller mal lui était insupportable.
_ Pas vraiment, confessa-t-il. Pas de ça.
Déçue, elle lui répondit tout de même
_ Bien. Mais saches que si tu as besoin, je suis ton amie Sacha, tu peux me parler...
Une fois de plus il ne répondit rien et fit peser un silence sur eux.
Elle commença à reculer doucement dans le but de s'en aller, se sentant manifestement de trop, à son grand désarroi.
_ Pourquoi dis-tu que nous sommes amis ? Se décida-t-il à lui lâcher avant qu'elle ne lui tourne le dos.
_ Comment ça ?
_ Tu dis que nous sommes amis mais, on n'arrête pas de s'en mettre plein la figure tous les deux. Tous les jours. Chaque fois qu'on se croise.
Elle resta sans un mot elle aussi pendant un moment. Puis elle finit par répondre.
_ J'ai.. j'ai toujours essayé de ne pas mal le prendre. Je pense que... on est comme ça, c'est tout.
_ Pourquoi ? Répondit-il du tac o tac.
_ Quoi ?
_ Pourquoi on est comme ça ? Pourquoi tu es comme ça, toi ?
_ C'est à dire ? Demanda-t-elle réellement ahurie.
_ Pourquoi quand je te cherches, tu me réponds, sur le même ton que moi ? Pourquoi souvent c'est toi aussi qui me provoques ? Pourquoi tu es comme ça avec moi ? Je te connais, Ondine. Je te connais depuis qu'on a six ans. Je sais comment tu es avec les gens, dit-il en se rapprochant d'un pas vers elle. Tu es gentille, tu es douce. Tu es aimante et très attentionnée. Mais avec moi tu es agressive, ronchonne, sur la défensive quelques fois. Pourquoi ? Pourquoi tu n'es comme ça qu'avec moi ? Demanda-t-il.
Elle était prise au dépourvu, mise à nue. Et rien à voir avec un strip tease qui dévoilait sa peau cette fois. Une réelle mise à nue. C'était ses sentiments qui faisaient surface. Alors il avait remarqué cette attitude d'auto défense qu'elle avait adopté face à lui au fil du temps.
Elle avait du mal à répondre. Elle savait parfaitement pourquoi elle était comme ça. Hors, elle ne pouvait décemment pas le lui dire.
_ Je.. ne sais pas quoi te dire. Et toi, pourquoi tu es comme ça avec moi ?
_ Parce que j'ai la même attitude, c'est ça ?
_ ET bien... oui.
IL se tut un instant, sembla réfléchir, ou bien alors se donner du courage et répondit, difficilement.
_ Desfois, j'espère... que tes raisons soient les mêmes que les miennes.
Le cœur de la jeune femme s'emballa. Elle souhaitait tellement, elle aussi, que ses raisons soient identiques. Hors, l'un comme l'autre ignorant les réelles raisons défensives et agressives de l'autre. Il lui était difficile de se réjouir de cette confession ou de s'en lamenter.
_ Je ne sais pas ce que tu veux dire par là Sacha. Et moi non plus je ne sais pas quoi te dire, gémit-elle comme si cette tournure que prenait la conversation lui faisait mal. Et comme je n'ai pas envie d'espérer pour rien encore une fois avant de te voir foncer pour embrasser avec une passion dévorante ta chère et tendre, je préfère en rester là et... et m'en aller, lâcha-t-elle subitement, lasse de contenir ses émotions et de tourner en rond.
Elle tourna les talons, presque les larmes aux yeux et commença à partir quand il l'interpella avec ces mots :
_ Tu veux dire, comme toi avec Régis, tout à l'heure ?
Elle stoppa sa marche sans répondre. Que dire à ça ? C'était déplacé mais, ce n'était pas faux, non plus.
_ Séréna... n'était pas sensé avoir la dame de trèfle ce soir, avoua-t-il.
_ Pardon, ?!cria-t-elle presque, curiositée piquée. Comment ça ? … Attends tu veux dire que, c'était truqué tout ça ?!
_ Oui et non... répondit Sacha. Les rois sont tirées au hasard en effet. Et une fois qu'on sait qu'on fait parti du jeu, nous devons piocher le nom de notre dame au hasard.
_ Et … tu n'avais pas pioché le nom de Séréna ?
_ Non, admit-il, tête baissée. J'avais eu le nom d'une autre fille que je n'appréciais pas... bref... mais tu dois savoir que, le roi de pique n'était pas non plus sensé être Régis. Je ne sais pas comment ça s'est goupillé mais je sais que celui qui avait été tiré au sort pour ce rôle n'était pas lui. J'ai entendu murmurer tout à l'heure qu'il avait su que tu avais cette carte et qu'il avait voulu prendre la place du roi.
Elle ne savait pas quoi répondre face à ces révélations. Un tas de question se bousculaient dans sa tête, dont une qui primait sur les autres.
_ Pourquoi ?
_ Je peux répondre avec certitude pour moi. Je ne peux que supposer, pour Régis, termina-t-il sa phrase avec amertume dans la voix.
_ Alors explique moi pour toi, lui demanda Ondine en se rapprochant à nouveau.
_ J'ai été bête, confessa-t-il sans fierté. Je me suis servi de Séréna pour t'atteindre, voir si tu avais une réaction, si tu étais jalouse...
Ondine n'en revenait pas de cette révélation. Elle hésitait entre plaisir et déception. Deux sentiments puissants qui bataillaient en elle à cet instant. L'un prit le pas sur l'autre cependant.
_ Tu t'es servi de Séréna ? Mais c'est monstrueux ! Même si je ne l'apprécie pas, je trouve ça horrible ! Je ne t'aurai pas cru capable de ça et..
_ Non non ! La coupa-t-il. Enfin oui je me suis servi d'elle mais, elle était au courant ! Enfin je veux dire... ça l'arrangeait elle aussi. Elle aussi avait le même délire de rendre jaloux quelqu'un d'autre. Je ne sais pas qui exactement mais c'était un... accord passé entre nous, qu'elle s'attribue la dame de trèfle ce sooir, pas une vile manipulation.. enfin heu... pas d'elle, reconnut-il honteux. Je suis désolé Ondine.
A présent, le puzzle se mettait en place et les sentiments de Sacha se dévoilaient peu à peu au grand jour malgré la nuit entourante. Et maintenant, c'était une vague de plaisir et de bonheur qui envahissait le cœur de la jeune femme. Elle n'en revenait pas de ce qu'elle était en train de comprendre.
_ Alors est-ce que tu veux dire que... que...
_ Que je t'Aime, oui, avoua-t-il sans plus aucune retenue, comme mue par une espèce d'urgence à dévoiler ses vrais émois. Et que cette scène avec Régis, poursuivit-il dans on élan de sincérité, ça a été insupportable à regarder pour moi.
Elle entendit des trémolos dans sa voix, témoignage d'une réelle souffrance. Mon dieu oui ! Repensa-t-elle soudain. Cette scène avec Régis ! Il fut vrai que tout ce moment partagé avec lui plus tôt avait été particulier et qu'il lui avait fait ressentir quelque chose de nouveau. Pas quelque chose d'aussi fort que ce qu'elle avait toujours ressenti pour sacha, mais néammoins difficile à ignorer.
Et Sacha, ému devant elle, parce qu'il l'aimait ! Il venait de l'avouer ! N'était-ce pas ce qu'elle avait toujours souhaité ?
Elle avança d'un pas encore en sa direction, poussée par un sentiment réciproque et une joie profonde qui la submergeait petit à petit
_ Sacha je...
Il ne la laissa pas prononcer un mot de plus et lui intima de se taire en faisant disparaître le peu d'espace qu'il restait entre eux,puis posa un doigt sur ses lèvres.
_ Chut... lui souffla-t-il.
Ce doigt sur ses lèvres glissa et sa main caressa sa joue, glissant jusque dans ses cheveux. Il attira son visage à lui dans un mouvement lent délibéré afin de lui laisser comprendre son intention et une possibilité d'échapatoire.
La jeune femme laissa tomber sa bataille intérieure qui la forcait à penser au moment passé avec Régis et allait se laisser embrasser -enfin ! Et comme elle l'avait toujours rêvé- par son Sacha.
Le jeune homme effleura ses lèvres, puis une voix retentir derrière eux
_ Ma dame de pique ?
La jeune femme sursauta et s'écarta de Sacha, comme prise en faute, puis elle se retourna :
_ Régis ?
FIN...
Lun 30 Nov 2020, 00:41
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