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| Fic Wander pour concours. Un combat pour une nuit | |
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Bella Administrateur
Nombre de messages : 4397 Age : 37 Film Pokémon préféré : Le pouvoir est en toi. Pokémon(s) préféré(s) : Dracaufeu (bien d'autres mais principalement lui) Jeu(x) vidéo Pokémon préféré : Soul silver Date d'inscription : 10/05/2009
| Sujet: Fic Wander pour concours. Un combat pour une nuit Dim 07 Fév 2016, 18:40 | |
| Un combat pour une nuit Thème des milles et une nuit (Pour le thème, même si vous trouverez quelques éléments classiques de décor, j’ai préféré prendre aux « mille et une nuit » son fond d’histoire, plutôt que sa forme. Le suivi du thème peut dont paraitre un peu subtil si vous ne connaissez pas l’histoire du lien entre le sultan et Shéhérazade, mais seulement des contes comme Aladin par exemple. Je vous conseille donc d’aller parcourir d’un œil notre maître à tous Wikipédia pour apprécier plus pleinement le récit. Bonne lecture les amis <3)
Chapitre 1 – D’un monde à l’autre Chapitre 2 – Un voleur surprise Chapitre 3 – Des retrouvailles amères Chapitre 4 – Une décision difficile à prendre Chapitre 5 – En route vers le désert Chapitre 6 – Rencontre à Argenta Chapitre 7 – Une nuit difficile Chapitre 8 – L’enlèvement Chapitre 9 – Le Palais de Giovanni Chapitre 10 – Le marché Chapitre 11 – Un Pokémon plein de ressources Chapitre 12 – Dilthara au combat ! Chapitre 13 – Un trésor inutile ou presque Chapitre 14 – Le dernier match ? Chapitre 15 – Une allié inattendu Chapitre 16 – Une liberté qui s’achète Chapitre 17 – De l’espoir Chapitre 18 – Retour au Bourg Palette Chapitre 19 – Le baiser Chapitre 20 – La révolte Chapitre 21 – Les adieux | |
| | | Bella Administrateur
Nombre de messages : 4397 Age : 37 Film Pokémon préféré : Le pouvoir est en toi. Pokémon(s) préféré(s) : Dracaufeu (bien d'autres mais principalement lui) Jeu(x) vidéo Pokémon préféré : Soul silver Date d'inscription : 10/05/2009
| Sujet: Re: Fic Wander pour concours. Un combat pour une nuit Dim 07 Fév 2016, 18:45 | |
| Chapitre 1 – D’un monde à l’autre Il était une fois, une petite fille ravissante qui vivait aux États-Unis, plus précisément dans l’état du Kansas, avec ses trois frères, dans une grande maison. Leurs parents s’absentaient souvent pour le travail et il n’était pas rare que les quatre enfants soient livrés à eux-mêmes durant plusieurs jours.
C’est justement lors d’une de ces matinées bien calmes, où les adultes avaient quitté les lieux depuis l’aube, qu’un vent très fort se mit à souffler sur le terrain qu’occupait la maison, soulevant dans les airs des volutes de poussières impressionnantes. La balançoire virevoltait dans les airs, grinçant joyeusement. Rachel, qui rêvassait sur le balcon, porta vite les mains à ses longs cheveux blonds de peur de voir s’envoler les jolis chouchous rouges qui les maintenaient attachés en couette. Elle jeta un regard inquiet à son frère de dix ans, qui, portant le plus jeune sur ses épaules, courait sur le terrain en riant. Son troisième frère, âgé quant à lui de 5 ans, tentait de les suivre comme il pouvait.
Les garçons ! Vous ne voulez pas rentrer ! J’ai peur ! Il y a trop de vent ! Qu’est-ce que tu racontes Rachel ? Cria le plus grand de ses frères en sa direction, ça ne craint rien du tout !
Une bourrasque plus forte se leva et un long frisson parcourut le dos de la fillette. Elle n’aimait pas cela.
Papa et maman nous ont demandé d’être sages ! Et vous allez salir vos belles chemises blanches ! Arrête d’être si rabat-joie enfin ! Viens avec nous ! Non ! Tu as peur de quoi, de t’envoler ?! Rachel a peur ! Rachel a peur ! Commença à scander l’aîné. Rachel a peur ! Reprit le garçonnet de cinq ans pour imiter son frère.
Vexée et inquiète, la fillette courut se réfugier à l’intérieur tandis que la tempête n’allait qu’en s’intensifiant. À peine eut-elle franchi le seuil de la porte, que la porte se referma derrière elle dans un grand bruit, sous l’impact d’une violente rafale. Apeurée, Rachel courut dans sa chambre, ferma la porte, et se réfugia sous sa couette, attendant une accalmie. Mais rien à faire, le temps ne voulait décidément pas se calmer et bientôt c’est toute la maison qui se mit à trembler. Rachel ferma ses yeux embués de larmes et se plaqua les mains sur les oreilles. Les minutes passèrent, se transformèrent en heures, mais rien ne changeait et bientôt sa voix ne fut plus qu’un soupir dans la tempête. Rachel s’était endormie. BOUMMM ! La fillette ouvrit de grands yeux effrayés. Mais qu’était-ce donc que ce bruit ?! Elle regarda autour d’elle, tout semblait pourtant normal. Quelques poupées étaient tombées d’une étagère, mais c’était tout. Avec prudence, elle se dégagea de l’étreinte rassurante de ses couvertures, posa les pieds à terre et avança en direction de la porte de sa chambre, qu’elle ouvrit dans un geste incertain. Aucune réponse. Seul l’écho de sa demande lui revint. La panique commençant à l’envahir, elle courut jusqu’à la porte d’entrée qu’elle ouvrit à la volée. Le soleil brillait trop fort et Rachel dut mettre sa main au-dessus de ses grands yeux bleus pour s’habituer à la luminosité. Devant elle, à perte de vue, s’étendaient des arbres magnifiques et une prairie verdoyante. Un cheval paissait même au loin, sous un ciel bleu et sans nuage. Rachel sortit de sa maison et s’avança dans le parc. Elle se retourna pour observer sa maison, qui était tout abimée. Le vent m’aurait transporté jusqu’ici ? Se demanda-t-elle. La fillette essaya de ne pas se laisser submerger par la peur et réfléchit. Comment faire pour rentrer chez elle ? Dépitée, elle s’assit par terre, jambes croisées, dans la pelouse moelleuse, et tenta tant bien que mal de se concentrer, mais elle fut rapidement distraite par quelque chose d’étrange. Tentant de persuader que ses yeux devaient lui jouer des tours, elle se leva d’un bond et courut jusqu’à ce que ses doutes soient confirmés. En tombant, la maison avait écrasé quelqu’un. Écrasé jusqu’à la taille par la lourde demeure, le corps ne laissait dépasser qu’un buste en sang et une tête dont le visage invisible était enfoncé dans la terre. La dépouille était vêtue d’un t-shirt sombre à manches longues, dont une lettre rouge à paillettes étincelait dans le dos à la lumière du soleil, un « R ». Rachel savait bien ce qu’était la mort, et elle n’avait besoin de personne pour comprendre que cette personne ne se réveillerait jamais. Elle détourna le regard, essayant de contrôler les tremblements de son menton. Cela devait être un cauchemar… C’était forcément un cauchemar… Remarquant que la pauvre victime tenait quelque chose dans sa main droite, Rachel s’abaissa et prit la petite boule dans le creux de sa paume. La moitié supérieure était rouge, l’autre blanche. Il y avait un bouton qui faisait la jonction entre les deux. Rachel eut très envie d’appuyer dessus, mais se dit qu’elle avait eut assez de problèmes en une matinée. Elle se releva et mit la balle dans sa poche. Ce n’était pas une voleuse, mais pas une menteuse non plus. Si ce n’était pas un mauvais rêve, elle voulait qu’on la croie quand elle raconterait son histoire et cette étrange petite boule bicolore lui servirait de preuve. Elle observa à nouveau l’horizon, son ami le cheval était parti, elle était seule à présent dans ce grand parc désert. Il était tout de même étrange ce cheval, on aurait dit que sa crinière était en feu ! Rachel secoua la tête. Arrête de penser n’importe quoi, se dit-elle. C’était juste un effet de la lumière ! Il faut que tu rentres chez toi ! Un panneau informatif avait été planté quelques mètres devant elle. Rachel s’avança vers lui. « Bourg Palette » avec une flèche, « Azuria » avec une flèche dans la direction opposée. Azuria… Ca sonne mieux, se dit Rachel. Elle jeta un dernier regard à sa maison et, le cœur gros, s’avança sur le chemin de briques bleues qui la mènerait à Azuria, où elle pourrait, peut-être, trouver de l’aide pour rentrer chez elle. Chapitre 2 – Un voleur surprise Un coup de balai à droite ! Un coup de balai à gauche ! La jeune femme aux traits tirés et à la mine sombre continua son ménage de la chambre d’hôtel. Un coup de balai à droite, un coup de balai à gauche ! Ce travail était si répétitif qu’il en devenait étrangement méditatif et elle plongea rapidement dans ses rêveries habituelles. Elle s’appuya sur son balai, face à la fenêtre de la chambre, qui n’avait rien de magique, et regarda le soleil se coucher à l’horizon, soufflant de temps en temps sur sa mèche de cheveux rebelle qui dansait tristement dans son champ de vision. Sa gorge se serra. Ce paysage n’avait plus la même saveur maintenant qu’elle n’était plus sur les routes. Le monde avait changé, il fallait bien gagner sa vie. Plus rien maintenant ne pourrait détrôner la…
Ondine ? Tu as fini la chambre ? Fit une petite voix à travers l’encadrure bas de gamme de la porte. Que ! Quoi ?! Pardon ! J’étais ailleurs ! Répondit Ondine en sursautant. Le patron n’est pas content, il a dit : « Flora ! Va vite prévenir Ondine que si elle n’a pas fini la chambre dans 10 minutes, je me verrais dans l’obligation de réévaluer son salaire ! » Continua la petite brune en chuchotant, de peur qu’on ne l’entende. Mais qu’est-ce qu’il m’énerve celui-là ! Il croit quoi ? Que je dors dans mon Placard peut-être ? Je sais Ondine… Je sais, je suis désolée… Ce n’est pas grave, pardon… Tu n’y es pour rien, soupira Ondine. Je te suis déjà reconnaissante de m’avoir trouvé ce boulot… Je me dépêche, c’est promis ! Ajouta-t-elle avec un clin d’œil.
Flora esquissa un sourire et disparut dans le couloir de l’hôtel. La jeune femme rousse mit alors les bouchées doubles et finit en vitesse de préparer la chambre. Une fois la labeur accomplie, elle rangea toutes ses affaires de ménage dans le lieu prévu à cet effet et descendit rapidement l’escalier qui menait à l’entrée principale de l’hôtel. Son service était enfin terminé ! Elle logeait dans ce qu’elle appelait son « Placard », qui était en fait une minuscule chambre située dans un bâtiment à l’arrière de l’hôtel. Une grande partie du personnel y résidait, ce qui permettait d’être opérationnel plus tôt le matin et de finir plus tard le soir.
Je suis désolée mademoiselle ! Mais si vous n’avez pas d’argent, vous ne pouvez pas passer la nuit ici ! Mais je… Je suis perdue et… Peu importe ! Et quel âge avez-vous ? Où sont vos parents ? Vous n’avez pas fugué j’espère ? Je vais appeler la… C’est bon, ça va Wilfried ! S’exclama Ondine en s’interposant entre le réceptionniste et la fillette aux couettes blondes. Je vais la raccompagner à l’abris-bus !
Ondine attrapa en vitesse la main de la fillette et sortit de l’hôtel.
Désolée pour Wilfried ! Tu sais en fait il est très gentil, mais il est obligé de parler comme ça au cas où notre patron passerait par là et entendrait tout ! Mais qui es-tu au fait ? Rachel, répondit la fillette intimidée en la fixant avec des grands yeux égarés. Rachel, très bien. Moi je suis Ondine. Je travaille ici, pas le hein choix hein ! Ria-t-elle avant de refaire la grimace. Et que fais-tu là ? Où sont tes parents ? Je ne sais pas… Il m’est arrivé quelque chose de bizarre…
Ondine jeta un regard perplexe à la petite fille qui lui serrait la main de plus en plus fort. Trafic d’enfant ? Maltraitance ? Elle s’agenouilla devant elle et lui dit :
Ecoute, ma chambre n’est pas très grande, mais cette nuit, tu vas dormir avec moi d’accord ? Hors de question que tu restes dehors ! Merci Ondine ! Répondit Rachel, un sourire sincère se dessinant sur son visage. Dis-moi, tu as quel âge ? Ajouta Ondine en se relevant et en reprenant sa marche vers son Placard. 12 ans !
12 ans ?! Elle faisait beaucoup plus jeune, se dit Ondine… Mais c’était peut-être le fait qu’elle soit perdue qui renvoyait cette image. À 12 ans Ondine, elle, elle était… Non, il ne fallait pas y penser... Les choses avaient changé. Mais devant le visage sans expression de la petite fille, elle s’avoua vaincue. L’intérieur du Placard était petit, mais propre, bien agencé, avec plein de bibelots d’animaux loufoques et un grand poster de plage sur le mur au-dessus du lit. Rachel avait l’air bien fatiguée et Ondine la mit au lit rapidement. Elle avait beaucoup de questions à lui poser, mais cela pouvait bien attendre le lendemain matin. Après avoir grignoté une salade et s’être lavée, elle enfila une longue chemise de nuit bleue et se glissa dans le lit, au côté de la petite fille qui vint rapidement poser sa tête sur son épaule. Demain, une nouvelle journée de travail commencerait… Une nouvelle journée… De travail… Une nouvelle journée… Ondine sursauta, les yeux grands ouverts dans la pénombre. Elle avait entendu quelque chose. Elle se leva discrètement et se plaqua sur le mur, entre la porte et la fenêtre, à travers de laquelle elle vit un homme masqué, dont on ne voyait que les yeux, qui trafiquait la serrure. Après un petit déclic, la poignée se mit à tourner… Ondine attrapa un bibelot assez lourd et se prépara. Quand le voleur eut réussi à ouvrir la porte, elle se jeta sur lui dans un hurlement sauvage et commença à le frapper avec le bibelot. Le voleur se retrouva vite au sol. Les cheveux complètement en pétard et les yeux exorbités, Ondine se calma. La voix de cet homme lui était étrangement familière. Ondine fixa son interlocuteur, tandis que celui-ci enlevait sa cagoule. Chapitre 3 – Des retrouvailles amères C’était bien elle. Incroyable ! Elle n’avait pas tellement changé depuis toutes ces années où ils ne s’étaient plus vu ni parlé. Mais que pouvait-elle bien faire dans cet endroit perdu ? Sacha se passa la main dans sa tignasse brune et sentie une bosse qui commençait à se former sur son crâne endolori.
Qu’est-ce qu’il se passe ? Marmonna une voix encore endormie depuis le lit défait. Quoi, attends ? T’as une fille ?! S’égosilla Sacha, toujours à terre. Que… Quoi ?! S’exclama Ondine qui avait du mal à réaliser qui se trouvait devant elle. Non ! Ben qui c’est alors ? Ajouta le jeune homme en pointant du doigt Rachel qui s’était relevée. Pas ma fille ! Rachel, recouche-toi, ce n’est rien, c’est un monsieur pour le travail qui vient me dire quelque chose d’important, je reviens !
La jolie rousse saisit la main de Sacha, mais eut du mal à le relever. Il faut dire que le jeune homme avait bien grandi depuis la dernière fois où ils s’étaient vu, qui devait remonter à… Mais il n’eut pas le temps de se plaindre davantage qu’Ondine l’avait déjà trainé de force dehors et avait refermé la porte derrière elle.
Qu’est-ce que tu fais là ? S’écria-t-elle en levant les bras au ciel, tout en gardant ses distances. Moi ? Et bien je… Et toi qu’est-ce que tu fais là toi ? Je travaille ici ! S’offusqua la jolie rousse en pointant l’hôtel du doigt. Sérieusement ?! Ca te pose un problème peut-être ? Tu veux vraiment me juger après des années de silence ?! Ah non, mais je… Et toi, alors… Je suis sûre que tu m’as mentie ! Tu venais pour voler les chambres, c’est ça ? Et bien, voler est un bien grand mot, mais… Commença Sacha en se passant la main derrière la tête. J’en étais certaine ! Alors c’est ça que devient le grand Sacha Ketchum ! Tu voles les endroits qui te semblent isolés ! Et bien bravo ! S’énerva Ondine, les poings sur les hanches. Ondine, calme-toi… Ce n’est pas évident de trouver du travail, je ne dévalise pas les gens quand même… Je prends juste quelques trucs, la plupart ne s’en rendent même pas compte… Pardon ?! Rugit Ondine qui avait beaucoup de mal à se maîtriser. Donc, c’est ça ! Tu comptais me voler ? Moi ?! Qui travaille comme une folle pour joindre les deux bouts ?! Je n’avais pas vraiment prévu de tomber sur toi, grommela Sacha en baissant la tête. Tu n’es plus à Azuria ? Tu le fais exprès ? Tu sais très bien qu’il n’y a plus d’Arène ! Il n’y a presque plus de Pokémons sauvages ! Je sais… Mais tu aurais pu rester là-bas… Je ne sais pas moi, pour la nostalgie… La nostalgie de quoi ? De voir tout ce que j’ai aimé disparaitre ? D’attendre un appel, une visite ? Tu étais passé où Sacha ? Je suis désolée Ondine, laisse-moi t’expliquer… Il n’y a rien à expliquer ! Je… J’espérais te revoir en fait tu sais, mais maintenant que je t’ai devant moi, voir ce que tu es devenu… Tu me dégoutes ! Bafouilla Ondine en s’essuyant les yeux du revers de sa main. On fait ce qu’on peut pour survivre… On ? Tu as toujours tes Pokémons ? J’en ai six sur moi. Et Pikachu ? Je… Commença Sacha, la voix tremblante. Il…
Ondine soupira longuement. Elle rentra dans son Placard et verrouilla la porte derrière elle. Puis, Sacha vit la lumière s’éteindre à travers la fenêtre et se retrouva seul dehors dans la nuit noire. Heureusement qu’il ne faisait pas très froid. Le choc passé, il se blottit contre le mur de l’établissement et enfouit sa tête dans ses bras. Les mots d’Ondine résonnaient en lui. Malgré le fait qu’il pense encore à elle tous les jours, il aurait souhaité ne jamais la revoir, car il savait que cela ne se passerait pas bien. Il avait honte de ce qu’il était devenu. Mais si… Et si les choses étaient sensés se passer ainsi ? Après tout, Ondine avait raison, il était devenu comme eux. De son côté, Ondine ne parvenait pas à trouver le sommeil. Une partie d’elle avait envie d’aller ouvrir la porte du Placard et de courir après cet homme en lui disant : « Attends ! ». Une autre avait envie de tout oublier. Il n’avait été qu’un mirage. Demain, elle retournerait travailler. Mais quand même… Les horreurs qu’elle lui avait crachées à la figure ? Ondine se mordilla la lèvre inférieure et s’enfonça un peu plus sous son drap azur. Pardon Sacha… On se vaut bien tous les deux, pensa-t-elle une dernière fois avant de tomber dans un sommeil sans rêve. Le lendemain matin, après un réveil difficile, Ondine, qui n’avait pas très faim, regarda Rachel manger sereinement son petit déjeuner. La petite fille venait de lui raconter son aventure, mais ne semblait plus si inquiète que cela. J’aimerais être une enfant à nouveau… Pensa la jolie rousse. Elle avait décidé de prendre une journée de congé sans solde et d’accompagner Rachel à Azuria, ou à défaut à Argenta, voir si quelqu’un pourrait l’aider. Elle avait du mal à croire la fillette, mais ne voyait pas pour quelle raison elle lui mentirait. Et puis, il se passait des choses tellement étranges dans leur monde qu’une de plus… Les deux filles sortirent de la maison et le cœur d’Ondine sauta dans sa poitrine quand elle vit que Sacha n’avait pas bougé depuis la veille et regardait droit devant lui comme un fantôme. Lentement, le jeune homme tourna les yeux vers elle et les deux anciens amis se regardèrent un instant, sans trop savoir quoi se dire. Ondine finit par esquisser un demi-sourire gêné à peine perceptible et Sacha hocha lentement la tête.
Vous allez où ? Demanda Sacha d’une voix timide. A Azuria, il faut que Rachel trouve de l’aide pour rentrer chez elle, répondit Ondine, sans demander à Sacha ce qu’il faisait toujours là, de peur de le voir repartir pour de bon. Ah bon ? Qu’est-ce qu’il t’arrive Rachel ?
La petite fille blonde raconta son histoire à cet homme un peu bizarre qu’Ondine semblait connaitre. Elle avait d’ailleurs très bien compris qu’ils ne travaillaient pas ensemble. Le front de Sacha se plissa et il soupira.
Ecoute, je ne vois pas comment tu aurais pu atterrir chez nous si ce n’est à cause d’un Pokémon. D’un Pokémon ? Qu’est-ce que c’est ? L’interrogea Rachel.
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| Sujet: Re: Fic Wander pour concours. Un combat pour une nuit Dim 07 Fév 2016, 18:46 | |
| Chapitre 4 – Une décision difficile à prendre
Donc si j’ai bien compris, ce sont des animaux qui font de la magie en fait, résuma Rachel. Des animaux ? Demanda Ondine, perplexe. Qu’est-ce que c’est ? Ajouta Sacha en se relevant difficilement, sa cuisse le faisant toujours souffrir. Nos Pokémons à nous, répondit Rachel. Mais ils ne savent pas faire tout ça : Cracher du feu, de l’eau… Qu’est-ce qu’ils font alors ? Continua de l’interroger Ondine. Et bien, rien en fait. Comment dire… Ils sont eux voilà tout ! Mmm c’est bizarre… Répondit Sacha en échangeant avec Ondine un regard méfiant. Bizarre ? C’est vous qui êtes bizarres ! Rigola Rachel. Ce monde est vraiment amusant… D’ailleurs, je pense avoir vu un Pokémon quand je suis arrivée. Un grand cheval avec la crinière en feu, j’ai cru rêver, mais maintenant je me dis que peut-être s’en était un, non ? Tu as vu un Galopa ?! S’exclamèrent Sacha et Ondine en même temps. Un Galopa, ça s’appelle comme ça ? Oui ! Oui ! C’est super ! S’écria la jolie rousse, les mains jointes et les yeux brillants. Ça fait des années que je n’en ai pas vu un sauvage !
Sacha jeta un coup d’œil en coin discret à Ondine. En une fraction de seconde, les soucis semblaient avoir disparus de ses yeux et elle retrouvait presque son visage d’enfant. Cette image l’émeut et il détourna le regard, comme s’il avait vu quelque chose qu’il n’était pas sensé voir.
Ah bon ? Demanda Rachel. Sacha… Soupira Ondine qui reprenait déjà son masque désabusé, réponds-lui s’il te plait. Je n’aime pas parler de ça. Sacha ?! Tu m’écoutes ? Euh oui pardon… En fait, quand nous étions plus jeunes, Ondine et moi… Tu ne vas pas raconter tout ça ! Viens-en aux faits ! S’exclama Ondine. Oh ça va ! Ca va !
Il n’y avait pas que ses cheveux roux et sa manière de s’habiller qui n’avait pas changés, même s’il fallait reconnaitre que son short en jean, son débardeur blanc et sa chemise à carreaux blanche et bleue lui allait terriblement bien, son caractère aussi avait su résister aux assauts du temps.
D’accord, d’accord. En très rapide alors. Il y a ici une organisation de malfaiteurs qui se fait appeler la Team Rocket. Nous les avons toujours sous-estimés, car les agents que nous rencontrions étaient beaucoup plus ridicules que dangereux. Ridicules… Ça tu peux le dire, pouffa nerveusement Ondine. Bref. Malheureusement, il y a longtemps maintenant, leur chef s’est emparé du pouvoir sur notre région de Kanto. Il a capturé presque tous les Pokémons sauvages qui existaient ici, car il refusait que d’autres que lui en aient. Maintenant les Pokémons se vendent et coutent cher. Ceux qui ont résisté aux vagues de capture se cachent. On ne les voit plus. Plus de Pokémons, plus de dresseurs, donc plus de match, donc plus d’arènes. Et le reste du pays ne vous aide pas ? Demanda Rachel. Pffff… Giovanni verse des pots de vins à tout le monde. Il est incroyablement riche et les gens ont peur de lui. Personne n’ose rien faire, maugréa Sacha. On s’est bien fait avoir.
Ondine s’approcha de son vieil ami et lui posa la main sur l’épaule. Puis, réalisant son geste qui la mettait mal à l’aise, elle la retira vite. Sacha était un inconnu pour elle maintenant, à quoi jouait-elle ?
D’accord… Je vois, répondit Rachel. C’est triste. Et donc vous pensez tous les deux que c’est un Pokémon qui m’a amenée ici ? C’est très possible, marmonna Sacha, dont le contact de la main d’Ondine sur son épaule l’avait particulièrement troublé, sans qu’il ne comprenne vraiment pourquoi. Et lequel alors ? Aucune idée… Répondit-il en se tapotant les lèvres avec son doigt. Comme ça, je dirai un Zarbi. La Team Rocket n’en possède encore aucun, à leur grand désespoir d’ailleurs ! Mais ils sont si rares que… Comment faire pour rentrer chez moi alors ? Il aurait fallu demander au Professeur Chen, il a dirigé des études incroyables ont été faites sur ces Pokémons mystérieux… Mais le Professeur Chen, continua Ondine, a été capturé par la Team Rocket. Ils l’obligent désormais à travailler pour eux dans l’immense palais que Giovanni s’est fait construire dans le désert de Kanto. Personne n’ose intervenir, c’est ridicule… Ce type est complètement mégalo, maugréa Sacha. Il a rasé une ville pour construire son truc… Mais… Mais… Je veux rentrer chez moi… Bafouilla Rachel, les larmes aux yeux.
Ondine et Sacha se regardèrent à nouveaux désespérés. Bien qu’étant à présent des étrangers l’un pour l’autre, un lien fragile restait encore perceptible entre eux et ils n’avaient pas forcément besoin de parler pour ce comprendre.
Ondine… Tu as encore des Pokémons ? Et bien, quand mon arène a été prise, j’ai pu en sauver quelques-uns oui. Pourquoi ?
Sacha gonfla le torse et se tourna vers Rachel, se donnant l’air le plus confiant possible.
Rachel ! On va t’aider ! On va aller jusqu’au palais de Giovanni et libérer le Professeur Chen. Il nous dira où trouver les Pokémons qui t’ont amenée ici ! Quoi ?! Faillit s’étouffer Ondine. Mais tu es complètement fou ? T’inquiètes, je n’ai pas dit qu’on allait les renverser ou quoi que ce soit. J’ai mûri quand même tu sais ! Je sais bien que ce n’est pas possible. On va juste libérer le Professeur. J’aurais du le faire depuis longtemps, mais seul… Je n’avais pas le courage je crois… S’il te plait Ondine… Murmura la petite fille aux couettes blondes. Tout seul, ce serait vraiment stupide de le faire, renchérit Sacha en faisant la grimace. Et on ne va pas la laisser tomber… Ça te plairait à toi, d’être parachuté dans un monde que tu ne connais pas ? Et bien je… Je te promets que je sortirai de ta vie dès que cette histoire sera terminée. Bon bon… Très bien… Répondit Ondine, vaincue. Merci Ondine ! C’est normal Rachel…
Le cœur de la jolie rousse commençait à battre la chamade. Cela faisait bien longtemps qu’une telle excitation mêlée de peur ne l’avait pas envahie. Elle tourna la tête vers Sacha et vit dans ses yeux cette lueur de détermination qu’elle avait tant aimée. L’espace d’un instant, lui aussi avait retrouvé son visage d’enfant.
Chapitre 5 – En route vers le désert
Oui, j’ai pris ma journée de congé… Hum… Je vois… Non, je ne sais pas combien de temps cela prendra… Oui je sais, je ferai attention c’est promis ! Oui, bisous bye ! C’est ton mec ? Demanda Sacha, les mains dans les poches de son jean, tandis qu’Ondine remettait son téléphone portable dans sa poche. Quoi ? Non pas du tout ! C’est un gars avec qui je travaille, pas la peine d’être aussi agressif. Et en quoi ça te regarde d’abord ? Ben pour savoir c’est tout. Pour discuter. La route jusqu’au désert de Carmin-sur-Mer est encore longue donc bon… Je n’ai pas grand-chose à te dire, répondit Ondine sur la défensive. Je vois ca... Du coup, tu as quelqu’un ? J’ai dit que ça ne te regardait pas ! Vous vous disputiez souvent comme ça avant ? Les coupa la voix de Rachel, dépitée, qui marchait à côté d’eux.
Les deux adultes ne répondirent pas et baissèrent les yeux. La petite fille aux couettes blondes trouva cela touchant. Elle les aimait beaucoup, autant l’un que l’autre, bien qu’elle n’ait pas compris tous les détails de leur ancienne relation. Elle savait simplement qu’ils avaient été amis, puis ne s’étaient plus adressés la parole jusqu’à ce jour. Elle n’osait pas demander pourquoi.
Je n’ai personne, finit par grommeler Ondine, car elle détestait aborder le sujet délicat de son célibat. Hahaha ça te m’étonne pas ! Tu ne donnes pas envie quand tu fais cette tête ! S’exclama Sacha, hilare. Ce n’est pas drôle, et je n’en dirai pas plus, conclut Ondine, vexée.
Les trois jeunes gens continuèrent leur chemin leurs pas claquant sur la route qui se déroulait jusqu’à Azuria. Ils la quitteraient à Argenta pour traverser la cave Taupiqueur. La matinée était belle, mais pourtant un silence lourd s’abattit bientôt sur le petit groupe.
Et toi ? Finit par demander Ondine pour briser ce silence pesant. Bah je suis sorti quelques temps avec une fille qui m’a accompagné à la fin de mon voyage, mais ça n’a pas marché… Oh…
Ondine ne savait pas quoi répondre. Son sang venait de faire un tour complet. Sacha avait vraiment eu une relation sérieuse avec une fille ? Qui avait voyagé avec lui qui plus est ?! Sans le réaliser, elle fronça les sourcils. Elle avait un goût amer dans la bouche. Sacha remarqua la gêne ambiante, s’arrêta et fit mine d’avoir un caillou coincé dans sa chaussure. Le soleil commençait à se faire insistant. Quand il se releva, il porta la main au-dessus de son front pour regarder devant lui.
Tu n’as plus ta casquette fétiche ? Demanda Ondine. Ah… Tu t’en souviens ? Répondit Sacha en souriant. Ben oui quand même… Bien sûr que je me souviens… Marmonna Ondine. Même si j’aurais préféré oublier… Murmura-t-elle ensuite dans un souffle inaudible. Non, je ne l’ai plus. Je l’ai laissée avec Pikachu quand il… Enfin je l’ai laissé avec lui et… J’ai compris, le coupa Ondine d’une voix étrangement douce. Qu’est-ce qu’il s’est passé d’ailleurs ? Si tu ne veux pas en parler… Non, non… Ça me fait du bien d’en parler… Il a eu une pneumonie. Une pneumonie ?! S’exclama Ondine. Mais comment ? La vie c’est ironique quand même… Je gagne ma dernière ligue, je deviens Maître Pokémon… Je ne sais pas ce qu’il s’est passé ensuite, cette période est vraiment floue, mais je me suis mis à penser n’importe comment. J’étais comme un super-héros tu comprends. J’aurais du écouter les recommandations météo et ne pas sortir dans la montagne ce jour là… Mais on parlait de ce Pokémon légendaire et… Pikachu ne voulait pas rentrer dans sa Pokéball… Je l’ai supplié, mais il voulait rester dans mes bras… Quand je suis arrivé au centre Pokémon, c’était trop tard... Sacha… Murmura Ondine en faisant un pas discret dans sa direction.
Des larmes innocentes coulaient sur les jours de Rachel qui n’avait pourtant pas connu ce fameux Pikachu, qui devait être un Pokémon que Sacha avait beaucoup aimé.
Après ça, je suis devenu fou. J’ai regardé en arrière et je me suis rendue compte de toutes les erreurs que j’avais faites. C’était comme si Pikachu m’avait donné un dernier électrochoc… On fait tous des erreurs Sacha… Répondit Ondine, juste pour lui dire quelque chose. Je sais, mais je n’étais pas dans mon état normal. Même la présence de Serena à mes côtés m’est devenue insupportable. Quand j’étais un champion, je crois qu’elle était ma plus grande fan. Mais dès l’instant où Pikachu est parti, c’est comme si je l’avais brisée. Elle ne m’a jamais soutenue et notre relation s’est détériorée. J’ai préféré me réveiller et recommencer à zéro, mais le temps que j’ouvre les yeux, tout avait changé et la Team Rocket commençait à monter au pouvoir. Tu connais la suite. Sacha… C’était mon meilleur ami… Commença le jeune homme, la voix brisée, mais il ne put terminer sa phrase, bloqué par les sanglots qui commençait à entrecouper sa voix.
Sans réfléchir, Ondine s’avança et le prit dans ses bras. Elle fut bientôt rejointe par Rachel pour un câlin de groupe improvisé. La jolie rousse ne disait rien, elle avait tellement de choses à reprocher à Sacha, mais à quoi bon ? Sacha, gêné, se décolla lentement de l’étreinte douce d’Ondine et de Rachel. Le groupe reprit sa marche tranquillement vers Argenta, tentant d’aborder des sujets plus légers que le passé ou même que la situation actuelle de Kanto. En fait, ils parlèrent surtout à Rachel des Pokémons et la petite fille leur raconta beaucoup de choses sur le monde d’où elle venait. Par exemple, Sacha et Ondine furent surpris d’apprendre que de là où venait la fillette, les enfants de son âge avaient beaucoup moins d’autonomie que dans le monde des Pokémons, ce qui expliquait d’ailleurs peut être son apparence fragile.
C’est vrai, mais comment faites-vous pour l’école quand vous êtes dresseurs de Pokémons en voyage sur les routes ? Tous les enfants ne veulent pas forcément un métier en rapport avec les Pokémons. Ceux qui ne souhaitent pas être dresseurs vont à l’école, répondit Ondine. Oui, mais vous, vous étiez des dresseurs non ? Ben c’est une sorte d’école tu sais, répondit à son tour Sacha en levant les épaules d’un air nonchalant. Oui, mais bon, quand il n’y a plus de Pokémons, vous n’avez aucun diplôme et vous vous retrouvez dans de drôles de situations, grimaça Rachel. Il n’était pas sensé ne plus y avoir de Pokémons… Soufflèrent Ondine et Sacha en même temps.
Chapitre 6 – Rencontre à Argenta Après une grosse heure de marche, le petit groupe vit les premiers bâtiments d’Argenta se dessiner à l’horizon. Ils eurent à peine fait quelques pas dans la ville qu’une inconnue se jeta sur eux, armée de prospectus qu’elle brandit devant elle. Ses longs cheveux noirs tombaient devant ses grands yeux sombres et elle parlait si vite que les trois jeunes gens eurent bien du mal à comprendre ce qu’elle disait et qui ressemblait à :
Sauvons les Pokémons ! Sauvons Kanto ! Il ne faut pas se laisser abattre ! Il faut se battre ! Sauvons les Pokémons ! Sauvons Kan… Oui ! C’est bon ! Calme-toi ! On a compris ! S’exclama Sacha en se mettant instinctivement devant les deux filles. Ne dis pas des trucs comme ça si fort, on va t’entendre et tu vas te faire arrêter !
La jeune fille, qui devait avoir un peu moins de vingt ans, rabattit son épaisse chevelure derrière ses oreilles, reprit sa respiration et sortit son plus beau sourire.
Bonjour voyageurs ! Excusez-moi, ça fait tellement longtemps que je n’ai pas vu quelqu’un à pieds sur les routes, enfin cette route surtout ! Mais vous ne pouvez pas être des dresseurs… Nous sommes des anciens dresseurs, répondit Sacha, et nous n’avions tout simplement pas de voiture pour nous rendre là où nous voulions aller. Je m’appelle Sacha et voici mon… Ondine, et Rachel, qui s’est perdue et que nous ramenons chez elle. Enchantée, je m’appelle Dilthara ! Je distribue des prospectus pour que le peuple ne se laisse pas abattre ! Car… Il vaut mieux se battre ! Continua la jeune femme en brandissant le poing en l’air. Et ça marche ? Demanda Ondine, gênée. Pas vraiment non, soupira Dilthara, ses bras retombant le long de son corps. Les gens sont mous, se plaignent, mais ne font rien pour changer les choses. Ils auraient besoin d’un bon électrochoc ! Où allez-vous, si ce n’est pas indiscret ? Au désert de Carmin-sur-Mer, répondit Sacha sans sourciller. Quoi ?! Mais c’est là que ! Oui, nous savons, renchérit Ondine. Nous allons délivrer un vieil ami qui pourra aider Rachel à rentrer chez elle.
Dilthara regarda Sacha et Ondine avec de grands yeux plein d’admiration.
Vous allez libérer le Professeur Chen ?! Je peux venir avec vous ? Finit-elle par demander. Oh ce serait super ! S’exclama Rachel. Je suis sûre qu’on devenir copine ! J’en ai assez des vieux qui se disputent, ajouta-t-elle, moqueuse, en tirant la langue. Pourquoi vieux ? Vous avez quel âge ? Interrogea Dilthara. Vous avez l’air jeune pourtant. La trentaine, répondit Sacha dépité. Bref. Pourquoi veux-tu venir avec nous ? Ca risque d’être dangereux ! S’il-vous-plait ! Je n’en peux plus de distribuer des prospectus ! Il faut que j’agisse ! En plus, j’ai des Pokémons, dit-elle en sortant, victorieuse, une Pokéball de sa poche. Ils n’ont pas réussi à me les prendre ceux-là !
Rachel observa attentivement la boule bicolore que tenait Dilthara et caressa l’objet rond dans sa poche. Une Pokéball… Il y avait donc un Pokémon dedans ? Est-ce qu’il y en avait aussi un dans la sienne ? Elle n’osa pas la sortir et retira sa main de sa poche. C’était son secret, personne n’avait besoin de savoir.
Comme tu veux, finit par dire Sacha. Ondine, Rachel, qu’est-ce que vous en dites ? Plus on est de fous plus on rit, non ? Allez Ondine, ce sera comme au bon vieux temps, ajouta-t-il en faisant un clin d’œil à la jolie rousse. Pas de soucis pour moi ! Super ! S’extasia Dilthara. Vous allez prendre le raccourci par la cave Taupiqueur ? Oui, répondit Sacha. Parfait, comme ça vous allez m’expliquer votre plan sur le trajet. Euh… Répondit Sacha en passant son bras derrière sa tête, on n’en a pas encore ! Vraiment ? Et bien nous allons en élaborer un alors ! Je suis contente que l’on me prenne enfin au sérieux !
Le petit groupe reprit donc sa marche. Ondine passa rapidement près de Sacha et lui murmura à l’oreille :
Celle-là est un peu jeune pour que tu sortes avec hein. Quoi ? Pourquoi tu dis ça ? Lui répondit Sacha, perplexe. Comme ça, puisque maintenant je sais que tu sors avec les filles qui t’accompagnent… Non, mais quand même je suis pas un pervers ! Tu me prends pour qui ?
Ondine, amère, haussa les épaules et prit les devant de la marche, laissant Sacha derrière elle, puis derrière encore, Dilthara et Rachel qui faisaient connaissance. Qu’est-ce qui lui avait prit de dire cela à Sacha ? Il semblerait que son cœur n’arriverait jamais à pardonner le jeune homme pour son absence passée. Ondine soupira longuement et se força à faire le vide dans ses pensées. Sacha regardait la jeune femme marcher en tête, ses cheveux roux coupés au carré, sa silhouette… Il avait l’impression de faire un bond des années en arrière. Ondine lui en voulait, c’était certain. Il fallait qu’ils en parlent, ils ne pouvaient pas rester ainsi. Les heures défilèrent et le groupe sortit de la cave Taupiqueur juste avant que le soleil ne se couche.
Waw… C’est magnifique… Murmura Rachel, tandis que les rayons du soleil descendant caressaient les dunes de sable du désert de Carmin-sur-Mer. Bof… Souffla Sacha. Je préférais la ville.
Rachel se rappela que le désert était artificiel, et que les tours du palais qu’elle apercevait plus loin à l’horizon étaient celles du palais de Giovanni, leur ennemi. Elle se rendit compte de son erreur et se renfrogna.
Bon et bien je propose que l’on dorme ici ! Dit Sacha. On ira sauver le Professeur Chen en milieu de nuit. Nous serons reposés et plus discrets qu’en plein jour. Je suis d’accord, acquiesça Ondine. Mais on n’a pas de quoi dormir… Commença à articuler Rachel, penaude. De quoi tu parles ? Demanda Sacha en sortant des sandwichs de son sac. Le sable sous nos pieds est confortable et nous sommes protégés de l’extérieur par le toit de la cave. Ne t’inquiètes pas Rachel, c’est comme du camping, lui sourit Ondine. Pour moi, c’est parfait ! Renchérit Dilthara.
Après avoir mangé, les quatre jeunes gens s’allongèrent dans le sable.
Ondine, on fait des tours de garde ? Je commence si tu veux. Ok Sacha… Répondit Ondine, les paupières lourdes.
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| | | Bella Administrateur
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| Sujet: Re: Fic Wander pour concours. Un combat pour une nuit Dim 07 Fév 2016, 18:48 | |
| Chapitre 7 – Une nuit difficile Rachel apprécia vivement le contact du sable frais sous son corps et s’endormit rapidement. Dilthara regarda les étoiles quelques minutes, mais ne tarda pas à sombrer dans le sommeil. Bien que fatiguée par cette longue journée, seule Ondine gardait les yeux grands ouverts dans la pénombre qui s’était abattue dans la cave. Puis, n’y tenant plus, elle se leva et alla rejoindre Sacha qui montait la garde à la sortie. Elle croisa les pans de sa chemise à carreaux devant elle, car il faisait un peu frais, et s’assit à côté du jeune homme sans prononcer un mot. Sacha la vit prendre place à côté de lui, ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais se ravisa et continua à regarder devant lui dans le silence. Les minutes passèrent dans une ambiance douce, mais étrange.
Pourquoi tu ne vas pas dormir ? Finit par demander Sacha en s’essuyant les mains pleines de sable sur son T-shirt noir. Je ne sais pas, répondit Ondine. Je suis bien là. Tu devrais. Tu vas être fatiguée pour ton tour de garde. C’est gentil de t’inquiéter, mais ça ira. C’est surtout que si tu t’endors, tu vas nous mettre tous en danger, marmonna Sacha. Ah. D’accord. Je vois. Je ne vais pas rester longtemps alors. Je ne voudrais pas nous mettre tous en danger, comme tu dis, ajouta sèchement Ondine en appuyant bien sur ses dernières syllabes. Arrête, tu sais que je m’inquiète aussi pour toi. Ne me fais pas passer pour un gars insensible. Je n’ai jamais dit que tu étais insensible. Tu as toujours été exemplaire avec tes Pokémons. Avec les êtres humains en revanche… Ondine, s’il te plait, arrête. Je vois très bien où tu veux en venir. Tu veux parler ce qu’il s’est passé ? Je ne sais pas… Et bien, tu ne sais pas grand-chose ce soir, railla Sacha. Tu ne me facilites pas vraiment les choses. J’étais bien dans ma vie, j’étais passée à autre chose et boum ! Tu réapparais ! Et alors ? Tu me détestes tant que ça ? Et puis je n’avais pas prévu de tomber sur toi ! Moi aussi j’aurais préféré que l’on ne se revoit plus ! J’étais persuadé qu’au fond de toi, tu m’en voulais… Sacha… Dit Ondine en se tournant vers le jeune homme d’un air outré. Nous étions meilleurs amis et tu m’as laissée tomber ! Bien sûr que je t’en voulais et je t’en veux encore ! Tu t’attendais à quoi ? Je ne t’ai pas laissée tomber, je… Chut ! Parle moins fort, tu vas réveiller les filles, lui souffla Ondine en fronçant les sourcils. Et je suis désolée de t’apprendre que pour moi, ne plus donner de nouvelles, ne plus venir voir ses amis, c’est les laisser tomber ! Oui je sais, j’ai été stupide, voilà ! J’étais jeune et stupide ! C’est ça que tu veux entendre ? Mais si tu m’aimais tant que ça, tu l’aurais compris, tu aurais compris que ce n’est pas parce que j’étais stupide que je t’avais oubliée ! Mais tu n’es jamais revenue ! Jamais ! Sacha ! Ne retourne pas la situation contre moi ! Serena au moins, avec elle, c’était facile. Elle était avec moi et moi, je n’avais qu’à suivre mon rêve. Alors oui, j’étais stupide de croire que c’était ça une relation ! Mais au moins, elle ne me prenait pas la tête comme toi ! Sacha ! Tu te rends compte de… Chuuut, parle moins fort ! Lui dit Sacha en lui plaquant le doigt sur la bouche. Tu te rends compte de ce que tu dis, recommença Ondine en chuchotant, les larmes aux yeux et en repoussant la main de Sacha. Tu n’as aucun droit de me comparer avec cette fille ! Je ne la connais même pas ! Et je me fiche de ce qu’il s’est passé entre vous ! Ah bon ? Tu étais pourtant amoureuse de moi toi aussi à l’époque.
Cette dernière phrase s’abattit comme une bombe sur Ondine qui ne s’y attendait pas. Sa bouche était restée ouverte, mais aucun son n’en sortait.
Pas besoin de faire cette tête, continua Sacha, tournant son regard à nouveau vers les colonnes du palais à peine visibles dans la nuit noire. J’ai fini par comprendre ce que ton mouchoir voulait dire. Mais bon, quand je l’ai compris, c’était trop tard. Oui, je suis long à la détente ! Qu’est-ce que tu voulais que je fasse ? On ne s’était plus adressé la parole depuis des années ! Tu aurais du me dire les choses clairement au lieu de me donner un vieux bout de chiffon ! Quand bien même, répondit Ondine à voix basse, qui essayait de reprendre le contrôle de la situation, ça n’aurait rien changé que tu le comprennes plus tôt, j’étais invisible pour toi. Donc tu reconnais bien que tu étais amoureuse de moi. C’est ce que je disais.
Ondine ne répondit pas. Tous les muscles de son visage étaient crispés, elle était aux bords des larmes. Comment pouvait-il être si arrogant ?
Je vais me coucher, dit-elle. Tu sais, je suis gentille avec toi parce que je n’ai pas envie de t’infliger encore plus de souffrances que tu en as déjà subies et que Dilthara et Rachel ne méritent pas de nous voir nous disputer tout le temps, mais je te préviens, dès que cette histoire est réglée, toi et moi, c’est terminé. Tu ne représentes plus rien pour moi. Je retournerai à mon travail et toi à ta vie. Et je te préviens, si je te revois roder autour des chambres, cette fois-ci, j’appellerai la police…
Ondine se leva, mais avant qu’elle ne fasse demi-tour, Sacha l’interpella :
Ondine, ce n’est pas vrai ce que as dit. Quoi donc ? Qu’est-ce qu’il y a encore ?! Que ça n’aurait fait aucune différence si je m’en étais rendu compte plus tôt.
Le visage sévère de la jolie rousse sembla exprimer un instant de la surprise, puis se durcit à nouveau.
Bonne garde Sacha. Bonne nuit Ondine…
Sacha observa, le cœur serré, Ondine s’éloigner et se recoucher avec les autres. Ondine, quant-à-elle, réussit à retenir ses larmes jusqu’au moment où elle se trouva allongée, le visage vers la paroi de la grotte, où elle les laissa couler silencieusement. Elle n’avait pas compris ce que Sacha voulait dire, enfin si, mais ne voulait pas y croire. Il disait cela pour se faire pardonner. De toute façon, c’était fini. Demain ce serait samedi et elle espérait bien reprendre le travail lundi ou mardi. Elle n’avait pas les moyens de s’absenter plus longtemps.
Hey… Psttt… Rachel ? Tu as entendu ça ? Chuchota Dilthara à sa voisine. C’est quoi leur problème ? Ils ne peuvent pas s’embrasser et on n’en parle plus ? Si, ils sont trop bêtes… Murmura la fillette blonde à sa voisine. Mais j’y crois encore… Mouais, moi je ne sais pas, c’est mal parti… Bonne nuit Rachel ! Merci, bonne nuit à toi aussi !
Sacha frissonna, replia ses jambes contre son torse autour desquelles il passa ses bras et y enfouit sa tête. Chapitre 8 – L’enlèvement
Pikachu… Je suis désolé… Pika… Pi… Chut, ne dis rien… Garde tes forces mon ami… Pi… Je te promets que je vais changer, mais s’il te plait, guéris vite d’accord ? Pikachu ? Pikachu ?!
Sacha sursauta et leva la tête précipitamment. Mince, il s’était endormi. Il se frotta les paupières du revers de sa main et regarda sa montre. Son tour de garde allait bientôt toucher à sa fin. Sa main était humide, il avait encore du rêver de Pikachu. Une Pokéball se mit à vibrer sur sa ceinture et un éclair lumineux en jaillit laissant apparaitre un Pokémon vert avec un bulbe sur le dos.
Bulbizarre ! Je t’ai dit qu’il ne fallait pas sortir de ta Pokéball ! Il ne faut pas que l’on te trouve ! Bulbi ! Bulbi ! Fit le Pokémon plante en se frottant sur les genoux de son dresseur. Tu as senti que j’allais mal c’est ça ? Murmura Sacha ému. Mon ami…
Soudain, un bruit lointain attira l’attention du jeune homme qui plissa les yeux vers l’horizon. Il lui semblait voir des lumières se rapprocher et il avait aussi une sorte de grondement. Sacha se retourna vers son ami : Les bruits se rapprochaient dangereusement et Sacha finit par reconnaitre celui de moteurs de voitures. Paniquée, il se rua sur Ondine qui avait réussit à s’endormir tant bien que mal et la secoua comme un prunier :
Ondine ! Debout ! Réveille-toi ! Je ne sais pas comment, mais on a été repérés ! Mmmm ? Sacha ? Quoi ? Repérés… ? Lève-toi je te dis ! Qu’est-ce qu’il se passe ? Demanda Rachel en baillant. Il est arrivé quelque chose ? Continua Dilthara, la bouche pâteuse. Vite ! Il faut partir ! C’est la Team Rocket ! Il faut…
Mais il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’une fumée âpre se répandit dans la caverne et Sacha et ses amis se retrouvèrent ligotés par d’imposants soldats silencieux. Le produit dans sa gorge l’empêchait de crier et il se sentait atrocement faible. Mais il ne put parler davantage et le groupe fut trainé à l’extérieur. Bulbizarre, qui s’était caché en retrait dans la grotte, vit Rachel et Sacha se faire jeter dans le coffre d’une grosse Jeep noire. Ondine et Dilthara, furent, quant-à-elles, jetées dans une voiture séparée. Le moteur des Jeeps se remit en marche et le groupe de voitures repartit en direction du grand palais ténébreux, laissant dans le sable d’importantes traces de pneus que Bulbizarre suivit des yeux jusqu’à ce que les engins disparaissent de son champ de vision.
Ondine ? Où sommes-nous ? Demande Dilthara d’une voix tremblante dans le noir. Je ne sais pas, répondit la jolie rousse d’une voix faible.
Elle donna des coups de pieds devant elle.
Dans le coffre d’une voiture je crois… J’ai peur… Souffla Dilthara. Ne t’inquiètes pas, tout ira bien, j’ai connu pire. Où est Sacha ? Sacha ?
Pas de réponse, il n’y avait qu’elles deux dans cet immense coffre et Ondine se sentit tout à coup bien seule. De son côté, c’est Sacha qui donna des petits coups d’épaules virulents sur Rachel pour la réveiller. Etant dune morphologie plus petite, le gaz l’avait mise complètement ko.
Rachel ! Réveille-toi s’il te plait ! Implora-t-il. Mmmm… Sacha ? Ouf… Tu m’as fait peur… Tout va bien ? Je crois. Est-ce qu’on va mourir ? Murmura la fillette en pleurs. Mais non arrête, ne dis pas ça ! Je vais nous sortir de là !
Le jeune homme se tordit dans tous les sens et réussit à atteindre sa ceinture. Plus de Pokéball.
Oh non c’est pas vrai… Souffla-t-il. Que se passe-t-il ? Rien Rachel, ne t’en fais pas, tout va bien, je vais trouver une solution…
Après de longues minutes de route, les moteurs s’arrêtèrent et une lumière vive pénétra dans les deux coffres. Lumière éphémère, car bientôt la tête des quatre jeunes gens fut recouverte d’un sac en toile à l’odeur infâme, et ils furent à nouveau trainés vers un endroit inconnu.
Où nous amenez- vous ? Hurla Sacha, qui ne pouvait pas se débattre entre les mains du géant musclé qui le tenait fermement prisonnier. Sacha ? C’est toi ? Cria une voix brisée à quelques centimètres. Ondine ! Je suis là ! Dilthara est avec toi ? Oui je suis là ! Arrêtez de parler ! Gronda une voix grave et autoritaire dont le propriétaire asséna à Sacha un violent coup de poing derrière la tête qui le fit défaillir. Relève-toi et marche ! Ajouta la voix, sans pitié.
Sacha se releva tant bien que mal et dans un silence absolu le petit groupe continua sa marche dans le sable. Puis leurs pieds tapèrent sur quelque chose de plus dur, de plus doux aussi. Ils montèrent ensuite ce qui ressemblait à des marches. Marchèrent, marchèrent, tournèrent à droite, à gauche, encore à droite. Bientôt, Sacha arrêta de réfléchir et se laissa simplement guider par ses kidnappeurs. Une fois les quatre amis agenouillés, on leur enleva les sacs qu’ils avaient sur la tête. Il faisait encore nuit à l’extérieur, mais le palais était richement éclairé et la lumière bien trop aveuglante pour les jeunes gens qui venait de passer un long moment dans le noir. Sacha réussit néanmoins à lever la tête au-delà de l’escalier de marbre devant lui et vit à son sommet, un trône où siégeait quelqu’un qu’il ne connaissait que trop bien. Chapitre 9 – Le palais de Giovanni
C’est donc ainsi que nous nous retrouvons… Railla le patron de la Team Rocket. Giovanni ! Grinça Sacha. Relâche-nous tout de suite ! Et pourquoi donc ? Vous saviez très bien que cette zone était interdite ! Vous avez désobéi et remis en cause mon autorité ! Vous m’en voyez désolé, sales petits morveux, mais je vais devoir vous éliminer maintenant, continua-t-il d’une voix profonde qui ne trahissait aucune émotion.
Tandis que Rachel commençait à trembler dans les bras d’Ondine, un adolescent en tenue noire vint chuchoter quelque chose à l’oreille du patron de la Team Rocket, qui esquissa alors un sourire carnassier. Le garçon s’inclina respectueusement et repartit d’où il était venu.
Il semblerait que l’on vous ait confisqué des Pokémons illégaux, commença Giovanni. Les Pokémons ne sont pas illégaux ! S’exclama Sacha. Ils sont libres ! Vous n’avez pas le droit… Tais-toi petit impertinent ! Rugit Giovanni.
Un silence pesant écrasa le groupe d’amis et tous les gardes reculèrent d’un pas. Giovanni huma cette ambiance glaciale, visiblement satisfait de son effet et étira les bras sur les accoudoirs jusqu’à en saisir les extrémités fermement. Il s’enfonça un peu plus dans son trône et continua d’une voix mielleuse :
Quoi qu’il en soit… Tous les Pokémons présents sur MON territoire m’appartiennent, que ce soit bien clair ! Je ne sais pas comment vous avez réussi à cacher ceux-ci à mes patrouilles, mais je dois avouer que je suis impressionné. En réalité, moi qui est toujours rêvé de dominer ce monde, voila que je m’ennuie. Pouvez-vous le croire ahaha ! Vous n’êtes qu’un… Commença Ondine, le visage crispé. Tais-toi la rouquine ! Je vais garder vos Pokémons pour la nuit et nous verrons demain soir de quoi vous êtes capables. Distrayez-moi et je vous garderai une nuit de plus. Sinon…
Giovanni fit glisser très lentement son doigt autour de son coup tout en gardant ses yeux froids verrouillés dans les pupilles dilatées de Sacha. Sacha et ses amis furent de nouveaux escortés dans le dédale de couloirs que renfermait ce palais grandiose, mais terrifiant. Finalement, les gardes les firent s’arrêter devant une haute porte rouge qu’ils ouvrirent sans aucune délicatesse. Ondine rentra la première, main dans la main avec Rachel, et Dilthara juste derrière elles. Sacha resta un instant face à face avec son geôlier, mais réalisant qu’il ne pouvait malheureusement rien faire, il pivota sur lui-même et rentra à son tour, écœuré, dans les appartements mis à leurs dispositions. La porte claque derrière lui. Dilthara s’était assise sur un lit à baldaquin immense orné d’une couette rouge brodée d’or. Le matelas était si épais qu’elle s’y était enfoncée de plusieurs centimètres. Elle fut rejointe par Rachel qui s’allongea en posant sa petite tête sur ses genoux. Sacha, quant-à lui, s’était précipité vers Ondine et lui avait pris les mains.
Tu vas bien ? Demanda-t-il, en la regardant droit dans les yeux. Oui… Murmura Ondine, en retirant délicatement ses mains de celles de Sacha. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Je ne sais pas. Je ne sais pas à quel moment ça a mal tourné, il devait y avoir des espions près de la grotte. On a été stupides de penser que l’on pouvait s’approcher d’ici impunément, continua Ondine en soupirant, lasse. Je suis fatiguée d’être si stupide si souvent…
Elle se dirigea à son tour sur le grand lit et s’assit aux côtés de Dilthara et Rachel. Sacha s’assit, quant-à lui, sur le lit d’à côté, exactement le même. Il se sentait terriblement coupable.
Et maintenant ? Finit par demander Dilthara. Nous ne pouvons rien faire sans nos Pokémons et la porte est fermée à double tour, répondit Sacha. Et les fenêtres qui donnent à l’extérieur ont toutes des barreaux… Ajouta Ondine en se prenant la tête dans les mains. Attendons demain le combat Pokémon avec les sbires de Giovanni, continua Sacha. A ce moment là, nous trouverons sûrement une ouverture pour nous échapper et libérer le Professeur Chen. Je suis épuisée, murmura Rachel. Dormons, proposa Sacha, la nuit nous portera conseil et demain, nous partirons d’ici. Tu es bien confiant, lui répondit Ondine, en le fixant d’un air accusateur.
Sacha la regarda tristement et fit un signe de tête en direction de Rachel et Dilthara qu’Ondine compris immédiatement.
Mais tu as raison, continua-t-elle alors, un faux sourire sur le visage, la nuit prochaine à la même heure, nous serons déjà loin d’ici ! Tu dors avec nous Ondine ? Demanda Dilthara. Et bien merci, je sens le Grotadmorv c’est ça ?! S’exclama Sacha, vexé.
La remarque de Sacha détendit l’atmosphère et Dilthara pouffa de rire.
Mais non, mais on ne va pas dormir avec un garçon quand même. Ok, j’ai compris… Répondit Sacha dépité, en se glissant sous la grosse couette, tandis que les filles faisaient de même dans leur lit. Bonne nuit Sacha ! Dit Rachel. Bonne nuit les filles…
Ondine, au milieu du lit entre Dilthara et Rachel, déglutit lentement et fixa le plafond orné de gravures au dessus d’elle. Il était bien loin son Placard. Comment avait-il pu se passer autant de choses en si peu de temps ? Sacha se retourna et regarda en direction du lit des filles. Le lourd rideau de velours pourpre qui tombait sur le côté du lit l’empêchait de voir leurs visages. Dans quoi avait-il encore entrainé Ondine ? | |
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| Sujet: Re: Fic Wander pour concours. Un combat pour une nuit Dim 07 Fév 2016, 18:49 | |
| Chapitre 10 – Le marché Aux alentours de midi, des coups répétés retentirent sur la porte et Sacha ouvrit difficilement les yeux. Il se leva, constata que les filles dormaient toujours et se dirigea vers l’entrée à pas feutrés. Il reconnut tout de suite le garçon de la veille qui poussait un chariot avec des plateaux repas. Sûrement une nouvelle recrue. Le garçon en uniforme noir avança jusqu’à Sacha, qui se dit que son ouverture se présentait peut-être, mais qui changea rapidement d’avis après avoir remarqué les gardes hors de la chambre qui avaient escorté le sbire.
Geoffrey, c’est ça ? Demanda Sacha, d’un ton qu’il espérait assez poli. Excusez-moi, mais je n’ai pas le droit de vous parler, chuchota Geoffrey, en déposant nerveusement les plateaux sur une table de l’entrée. Geoffrey ! Dis-moi seulement quand est-ce qu’on va nous sortir de cette chambre ! Qu’est-ce qu’elle a cette chambre ? Maugréa le jeune sbire en finissant de décharger le chariot. Vous devriez être content, elle est déjà beaucoup mieux que celle du Professeur. Du professeur ? S’exclama Sacha, surpris. Tout va bien ? S’écria alors un garde à l’extérieur. Oui tout va bien ! Répondit le sbire. Désolé monsieur, il n’y a pas de Professeur. Vous avez mal compris. Mais tu viens de dire que la chambre du Professeur était moins bien que la notre ! Je n’ai jamais dit ça, répondit Geoffrey en repartant, poussant son chariot vide devant lui. Attends !
Mais la porte se referma dans un grand claquement sec. Sacha fut bientôt rejoint par les trois filles que tout ce bruit avait réveillées.
Bonne nuit ? S’hasarda Sacha, tentant d’agir normalement. C’est une blague ? Lui répondant Ondine en haussant un sourcil. Désolé, c’était bête de demander… Moi j’ai bien dormi, dit Rachel en lissant les plis sur sa petite robe rouge. Et toi Dilthara ? Mouais ça va. Oh chouette ! Ils nous ont apporté le repas ! Ça pourrait être pire… Mais si nous perdons le match de ce soir, ce sera le dernier… Murmura la jolie rousse. Ondine ! S’offusqua Sacha. Désolée… S’excusa la jeune femme, penaude. Bon ! Mangeons ! Continua Sacha.
Après qu’ils aient tous grignoté sans trop d’entrain le contenu des plateaux, Sacha demanda à Dilthara de tenir compagnie à Rachel. Il se rapprocha d’Ondine et lui proposa une discussion privée pour mettre au point une stratégie pour le combat du soir. Malheureusement, Ondine, qui avait l’air complètement déprimée, lui jeta seulement un regard fantomatique, soupira et retourna se coucher sans prononcer un mot. L’après-midi se déroula dans une atmosphère stressante et le soir arriva bien plus rapidement que d’habitude.
- C’est l’heure ! Retentit une voix grave à l’entrée de la chambre alors que les derniers rayons du soleil venaient à peine de disparaitre.
Le petit groupe fut de nouveau escorté dans le labyrinthe du palais et descendirent un long escalier qui semblait s’enfoncer profondément sous terre. Des gardes à l’avant, des gardes sur les côtés, des gardes à l’arrière. Les quatre amis étaient encerclés. Dilthara avançait en tête en tenant la main de Rachel. Derrière eux, marchait Sacha, et loin derrière, trainait Ondine, qui avait une mise affreuse. Sacha ralentit le pas jusqu’à se retrouver à son niveau.
Je ne veux pas mourir, souffla-t-elle, les larmes aux yeux. Ce n’est pas juste… Ce n’est pas juste… Donne-moi ta main, dit Sacha, en glissant ses doigts sur son poignet froid. Non… Laisse-moi tranquille… C’est de ta faute tout ça… Tu le penses vraiment ? Répondit Sacha, peiné. Ondine ? Non pardon… Je dis n’importe quoi, je ne voulais pas… C’est aussi de la mienne… Je… On va le gagner ce match, continua Sacha, en lui prenant la main de force. Je te le promets !
Ondine ne tenta pas de se dégager, mais au contraire serra la main de Sacha plus fort dans la sienne, tout en se mordillant la lèvre inférieure. Sacha avait raison, ils ne se laisseraient pas faire. Il était temps de montrer que même si les années avaient passé, ils n’avaient rien oublié. Après quelques minutes de marche, les gardes les firent rentrer dans une immense salle. Le cœur d’Ondine se serra dans sa poitrine. C’était une arène Pokémon. Elle pensa à la sienne qui n’était plus et sentit la rage commencer à monter à elle. Sacha s’en rendit compte et tourna son regard dans sa direction. Ses yeux lançaient des éclairs, elle était terriblement belle.
Très bien, choisissez un dresseur, indiqua l’arbitre sur le milieu du côté du terrain. Il combattra un de nos agents. Deux Pokémons contre deux. Cela vous convient-il Maître ? Très bien… Répondit Giovanni, tranquillement assis sur un grand fauteuil de cuir marron en face de l’arbitre, de l’autre côté de l’arène, en sirotant ce qui semblait être un whisky. J’ai eu une dure journée, amusez-moi ! Qui choisissez-vous ? Demanda l’arbitre. J’y vais ! Cria Ondine, sans demander aux autres leur avis. Nous avons donc notre challenger, envoyez un agent ! Tu es sûre ? Lui demanda Sacha en essayant de lui attraper le bras.
Mais Ondine s’était déjà avancée sur le terrain. Un sbire de la Team Rocket ne tarda pas à lui faire face. L’agent de la Team Rocket envoya un Reptincel, ce qui fit sourire Ondine. Le sbire Geoffrey vint s’incliner devant elle, lui présentant un plateau avec ses Pokéballs. Elle n’hésita pas et fit appel à son fidèle Stari, qu’elle avait réussit à sauver lors de la prise de son arène. La manche fut relativement courte, car bien que Reptincel soit très fort, il était clairement désavantagé face au Pokémon Eau d’Ondine. Une fois son Reptincel ko, le sbire rappela son Pokémon à lui et envoya un Electek. Stari réussit en tournoyant à esquiver les attaques électriques répétées du Pokémon à rayures, mais la fatigue finit par avoir raison du Pokémon Aquatique, qui fut assommé par Fatal Foudre. C’est finalement avec Corayon, à l’usure, en utilisant Soin en alternance avec Picanon qu’Ondine finit par remporter le match. Chapitre 11 – Un Pokémon plein de ressources Le chef de la Team Rocket se leva et applaudit, visiblement satisfait, tandis qu’Ondine rejoignait les autres. La fièvre du combat venait de retomber, elle tremblait comme une feuille. A peine fut-elle devant ses amis que Rachel, qui n’avait encore jamais vu un match Pokémon par le passé, se jeta dans ses bras :
Bravo Ondine ! Tu as été super ! Merci Rachel, répondit doucement la jolie rousse en serrant la petite fille contre elle. Bravo Ondine, dit Dilthara. Tu n’as pas perdu la main à ce que je vois, ajouta Sacha, impressionné. Je m’entraine toujours discrètement dans le terrain vague derrière l’hôtel pendant mes jours de congé, confia Ondine. De toute façon, ce sbire n’était pas très fort, chuchota-t-elle à l’oreille du jeune homme. Il avait un niveau correct, mais sans plus. Je ne pense pas que Giovanni veule que nous perdions absolument, je suppose qu’il veut juste qu’on le divertisse. Tu penses que nous pouvons tenir alors ? Lui demande Sacha, les yeux plein d’espoir. Oui, jusqu’à ce qu’on trouve un moyen de sortir d’ici, en tout cas, je l’espère.
Le sbire Geoffrey s’approcha alors du groupe et demanda à Ondine de lui rendre ses Pokéballs. Elle n’eut pas d’autre choix que d’accepter.
Ramenez-les à leur chambre ! Ordonna Giovanni qui sortait de la grande pièce par la porte arrière, un Persian sur ses talons. Je les veux ici, demain, à la même heure.
Sa dernière phrase résonna dans les lieux : De retour dans leur chambre avec les plateaux repas du soir, Ondine s’écroula sur le lit.
J’aurais voulu faire un câlin à Stari et Corayon… Les féliciter… Je n’ai même pas pu, se lamenta-t-elle. Demain, ce sera à mon tour ! Dit alors Dilthara. Je vais leur montrer de quoi je suis capable ! Si tu veux, lui répondit Ondine d’un ton neutre. Sacha ? Tout va bien ? Demanda-t-elle au jeune homme qui observait d’un air étrange la fenêtre à barreaux qui donnait sur le désert. Sacha ?
Ondine se leva du lit et alla rejoindre le jeune homme qui fixait quelque chose au niveau du sol à l’extérieur.
Bulbizarre ! S’écria-t-elle, en plaquant sa main sur sa bouche. Qu’est-ce qu’il fait là ? Il était avec moi après que tu sois retournée te coucher hier, il s’est caché pendant notre enlèvement et il a du suivre les traces de pneus que les voitures ont laissées dans le sable. Mais qu’est-ce qu’il faisait hors de sa Pokéball ? Il me remontait le moral, avoua Sacha.
Bulbizarre fit un petit saut de joie en voyant son dresseur à la fenêtre et lança ses fouets lianes en direction des barreaux de la fenêtre, qui était bien assez grande pour qu’un adulte passe au travers. Le Pokémon plante tira de toutes ses forces sur les barreaux pendant plusieurs minutes, fit une pause, recommença, et ainsi de suite. Au bout d’une heure, les barreaux étaient légèrement tordus. Bulbizarre ramena à lui ses lianes, exténué. Il prit de la nourriture dans un plateau et la jeta à travers les barreaux pour que Bulbizarre ait quelque chose à manger. Il lui fit également couler de l’eau depuis une carafe richement travaillée, puis lui demanda de se cacher pour ne pas se faire prendre. Bulbizarre trouva rapidement une faille dans l’épais mur incrusté de pierres précieuses du palais et recouvrit l’entrée de sable. Il était devenu indétectable. Sacha tira alors vite le rideau de velours sur la fenêtre pour que personne ne remarque la pliure des barreaux.
C’est ton Pokémon ? Demanda Rachel. Il est fort ! Oui ! Lui répondit Sacha, tout sourire. Je savais qu’il nous retrouverait ! Quand on aura libéré le Professeur Chen, on pourra sortir par là.
Comme la veille, le petit groupe se mit au lit rapidement pour arrêter de réfléchir, de penser au fait que la journée suivante serait peut-être la dernière. Ondine avait reprit confiance en elle, pour l’instant Giovanni voulait s’amuser, le problème allait se poser quand il se lasserait.
Tu ne dors pas Ondine ? Chuchota Dilthara. Ne t’inquiète pas pour demain, je vais gagner ! Je n’en doute pas... Lui répondit Ondine à voix basse. Dis-moi… Oui ? Qu’est-ce qu’il y en a entre Sacha et toi ? Vous vous connaissez depuis longtemps ? Nous étions meilleurs amis avant, puis nous nous sommes perdus de vue. Peu importe ce c’était, il n’y a plus rien entre nous. On s’est juste retrouvés par hasard et on aide Rachel à rentrer chez elle. Ah… C’est dommage… Pourquoi ? Rachel me dit toujours que vous allez finir ensemble ! Ah bon ? Ca m’étonnerait ! Je pense que Sacha est encore amoureux de toi tu sais, il te regarde avec des drôles de yeux parfois… Ecoute Dilthara, Sacha n’a jamais été amoureux de moi. Il est même sorti avec une autre. Ensuite, la façon dont il me regarde, sérieusement ? Tu n’es pas plutôt angoissée par ce qu’il nous arrive ? Si, justement, penser à de belles histoires d’amour, ça me fait du bien… Et bien je suis désolée de te le dire, mais là tu trompes complètement, murmura Ondine à la jolie brune. Il n’y a pas de belle histoire d’amour ici. Il n’y en avait pas, et il n’y aura pas. Jamais. Mais, et toi ? Moi quoi ? Et ben tu l’aimes ? Quoi ?! Répondit Ondine, tout doucement, avant de pouffer de rire. Pourquoi tu ris ? Pour rien, haha, c’est nerveux, pardon ! Mais je suis désolée de ne pas avoir d’histoires d’amour croustillantes à te raconter pour que tu dormes bien. Tu n’as pas répondu à ma question… Bonne nuit Dilthara, il faut vraiment que l’on se repose pour demain, surtout toi si tu veux combattre.
Sacha qui retenait sa respiration, attendit de longues minutes et quand il estima qu’Ondine avait du s’endormir, il se retourna vers le mur. Pikachu ? Qu’est-ce que je dois lui dire ? Qu’est-ce que je dois faire ? Pensa-t-il. Chapitre 12 – Dilthara au combat ! Bien que Sacha ce soit réveillé en même temps que les autres avant le repas du midi, il ne sortit vraiment de sa léthargie que lorsque la voix du sbire de la Team Rocket, à l’autre bout du terrain, retentit dans l’arène. Sa vision était saccadée. Il avait passé une nuit affreuse, il était épuisé. Son regard glissa sur Giovanni qui arborait toujours son sourire criminel, les lèvres trempées dans une liqueur inconnue. Ses yeux perfides fixaient Dilthara qui faisait face à son agent. La demoiselle aux longs cheveux bruns avait les mains moites et les essuya sur son T-shirt en dentelle beige tandis que Geoffrey lui présentait ses Pokémons. Elle n’en pouvait plus de porter les même vêtements, elle ne rêvait que de prendre une bonne douche fraiche et de revenir à ses prospectus. Qu’est-ce qu’il lui avait pris de s’embarquer dans une telle histoire ? Mais il fallait qu’elle arrête d’y penser, de penser à quoi que ce soit, car ce soir, le sort de ses nouveaux amis dépendait d’elle. A peine ces quelques mots prononcés, comme une sentence non méritée, un grand Pokémon tortue avec deux canons sur les épaules apparut devant Dilthara. C’était parfait, elle avait exactement le Pokémon qu’il fallait ! Pikachu ?! Sacha sentit ses jambes vaciller. Sur tous les différents Pokémons qu’il existait, pourquoi fallait-elle qu’elle ait un Pikachu ? Une nausée lui secoua l’estomac tandis que le petit Pokémon jaune faisait son apparition sur le terrain. Ondine lui lança un regard en coin affolé et s’accrocha au bras du jeune homme.
Ondine… Je ne me sens pas bien… Je suis là Sacha, ne t’en fais pas, ça va aller… Le match sera vite terminé, tenta de le réconforter la jolie rousse, dont les cernes traçaient des routes sans fin sous ses grands yeux clairs. Tortank ! Hydrocanon ! Lança l’agent de la Team Rocket. Pikachu ! Esquive et attaque hâte ! Super ! Maintenant, attaque Tonnerre !
Le Pikachu de Dilthara sauta dans les airs et envoya une impressionnante décharge électrique sur le Pokémon ennemi qui se replia instantanément dans sa carapace, et malgré la puissance de l’attaque, il en sortit complètement indemne une fois celle-ci terminée. La jeune fille écarquilla les yeux de stupeur, car elle pensait que même si elle ne l’avait pas mis ko, elle lui aurait au moins infligé plus de dégâts que cela. Paralysée, elle ne sut plus quoi faire et son Pikachu se prit une violente attaque Charge qui l’envoya au tapis.
Oh ! Non ! Pikachu ! Cria-t-elle en courant vers son Pokémon. Arrêtez-vous tout de suite ! Cria l’arbitre. Il vous est interdit de toucher vos Pokémons ! Renvoyez-le immédiatement dans sa Pokéball ! Pikachu, reviens ! Murmura Dilthara la voix tremblante avant de rendre la Pokéball à Geoffrey. Gardevoir à toi ! Attaque Prescience ! Tortank, Hydrocanon ! Commanda à nouveau le sbire de la Team Rocket. Gardevoir ! Reflet ! L’attaque du Pokémon Aquatique passa au travers de l’un des reflets de Gardevoir et vint s’écraser violemment contre le mur. Ondine se colla contre Sacha, imitée par Rachel.
Je n’aime pas ça… Murmura-t-elle. Elle va gagner, affirma Rachel, ses sourcils froncés, j’en suis certaine !
Tortank, dont on aurait dit qu’il ne savait faire que cela, relança des attaques Hydrocanon encore et encore, et bientôt ce fut le vrai Gardevoir qui fut touché de plein fouet. A nouveau, le Tortank sortit indemne de sa carapace une fois l’attaque de Gardevoir terminée.
Tout à coup, un vent étrange se leva sur le terrain et la jeune fille sentit tout son corps frémir. Tortank ne réalisa même pas ce qu’il lui arrivait et se prit l’attaque Prescience de plein fouet. N’ayant pas eu le temps de se replier dans sa carapace indestructible, il fut directement mis hors combat. La mâchoire de Dilthara était contractée, tous ses muscles faciaux la faisait souffrir, elle n’osait pas se réjouir. Elle savait que Gardevoir serait trop fatigué pour relancer une autre attaque prescience. Elle se demandait encore quelle stratégie adapter quand un Ursaring fit bientôt face à son Pokémon Psy. Les attaques plurent dans les deux sens, les deux Pokémons étant de niveau égal, mais l’Ursaring de la Team Rocket étant beaucoup plus résistant. Quand Dilthara commença enfin à le voir manifester des signes de faiblesse, son dresseur lança d’un ton jubilatoire, en pensant que la jeune fille serait bien ennuyée de devoir tout recommencer à zéro :
Ursaring, Repos ! Parfait ! Parfait ! S’exclama Dilthara en sautillant sur place, les yeux brillants et fiévreux, Gardevoir, lance-nous ta plus belle attaque Dévorêve !
Il devait s’agir de l’attaque que le Pokémon de Dilthara maitrisait le mieux. Le teint du sbire de la Team Rocket devint livide et son Ursaring s’écroula sous ses yeux. Sacha soupira de soulagement et sentit que contre lui, Ondine faisait de même. Ce match avait été plus dur celui de la veille. Il jeta un coup d’œil à Giovanni qui avait l’air embêté et fronçait les sourcils. Le patron de la Team Rocket finit par se lever et quitter la salle. Après avoir félicité Dilthara et être retournés dans leur chambre, les quatre amis se précipitèrent à la fenêtre où Sacha appela doucement Bulbizarre. Après quelques minutes qui furent bien longues pour tout le monde, car ils pensaient tous que quelque chose était arrivé au Pokémon Plante, Bulbizarre arriva sous leur fenêtre, entre deux tours de garde des sbires de la Team Rocket. | |
| | | Bella Administrateur
Nombre de messages : 4397 Age : 37 Film Pokémon préféré : Le pouvoir est en toi. Pokémon(s) préféré(s) : Dracaufeu (bien d'autres mais principalement lui) Jeu(x) vidéo Pokémon préféré : Soul silver Date d'inscription : 10/05/2009
| Sujet: Re: Fic Wander pour concours. Un combat pour une nuit Dim 07 Fév 2016, 18:51 | |
| Chapitre 13 – Un trésor inutile ou presque Bulbizarre fit monter ses lianes jusqu’à la fenêtre et Sacha, en passant son bras à travers les barreaux, récupéra ce que son Pokémon lui tendait.
Waw… Souffla Dilthara, qu’est-ce que c’est ? Ça brille… Ajouta Rachel, hypnotisée. Tu crois que c’est de l’or ? Demanda Ondine, méfiante, tandis que les pépites scintillaient de mille feux dans les mains du jeune homme. Je crois bien… Les murs ici sont incrustés de pierres précieuses, peut-être qu’en se cachant, Bulbizarre est tombé sur des pseudos restes enfouis dans le sable. C’est magnifique… Balbutia Rachel, je n’avais jamais vu des pépites d’or… C’est superbe, mais complètement inutile malheureusement, ce n’est pas ça qui va casser ces barreaux ! Ajouta Ondine, désespérée, en agrippant les barreaux à pleine main. Mmmm… Marmonna Sacha en mettant les pépites dans sa poche. J’ai peut-être une idée. Quelle idée ? Demanda la jolie rousse. Je préfère ne rien te dire, au cas où ça ne marcherait pas, pour ne pas vous faire de faux espoirs…
Comme la veille, Bulbizarre passa une petite heure à tirer vers lui les barreaux de la fenêtre qui plièrent davantage. Puis, le Pokémon Plante retourna se cacher tandis que Sacha et les autres allaient se mettre au lit. Seule Ondine regardait les étoiles par la fenêtre qui ne voulait pas céder. Sacha, qui de toute façon ne parvenait pas à trouver le sommeil, finit par la rejoindre discrètement. Ondine soupira et se mordilla la lèvre.
Je ne sais pas… Avoua-t-elle. J’espère que tu gagneras demain, pour que l’on ait un peu plus de temps pour savoir quoi faire, mais j’ai peur que le combat soit encore plus difficile que celui de ce soir… J’en ai bien peur aussi… Mais tout ira bien… Tu as confiance en moi ? Honnêtement, non, plus vraiment… Je suis désolée Sacha, ça fait tellement longtemps…
Le jeune homme releva la tête vers le ciel, blessé par les mots de cette fille qui le troublait toujours autant. Le temps était passé, mais malgré les fines ridules qui s’étaient cachées aux coins de ses yeux et sa façon parfois acide de poser son regard ce qui l’entourait, il la trouvait toujours aussi jolie. Il espérait seulement pouvoir lever le voile de soucis qui obstruait sa vision et dont il ne pouvait s’empêcher d’en éprouver la responsabilité.
Je suis désolé, murmura-t-il. Pour quoi donc ? Pour tout ! Tout ce qui s’est passé avant, maintenant… Tu n’es pas le seul responsable… Ahaha ! Regarde-nous ! Si on t’avait dit il y a 20 ans que l’on aurait ce genre de conversation sérieuse sur le passé, captifs dans le palais d’un fou mégalomane… Quel coup de vieux… Je vais me coucher, il faut vraiment que je dorme, je n’ai quasiment pas fermé l’œil la nuit dernière… Ok… Hey, bon courage pour demain ! Tu vas y arriver ! Lui dit Ondine, le sourire aux lèvres. Ahaha ! Il faudrait savoir ! Je croyais que tu ne me faisais pas confiance ! Comme quoi, les femmes, quelques excuses et tout est pardonné, plaisanta Sacha en faisant la moue. Quoi ?! Idiot ! Attention, si tu me traites d’idiot, je vais devoir ressortir mon attirail d’insultes à base de « peste » et de « chipie » !
Ondine pouffa de rire, ce qui fit sourire Sacha. Il se sentait étrangement bien, malgré les circonstances. Puis il repartit en direction de son lit et disparut sous sa couette, le sourire toujours accroché aux lèvres. Ondine fit glisser ses doigts sur sa joue. C’était stupide, elle était une adulte maintenant et pourtant ce simple baiser avait emballé son cœur. Elle se faufila à son tour dans son lit aux côtés de Rachel et Dilthara. Sacha lui tournait le dos dans celui d’à côté. Finalement, elle était contente de l’avoir retrouvé… Son idiot préféré… Et c’est sur cette pensée que la jeune femme s’endormit. Le lendemain midi, le sbire Geoffrey vint comme d’habitude apporter le déjeuner au petit groupe qui se réveillait à peine. Juste avant qu’il ne parte, tandis que les filles avaient le regard tourné vers ailleurs, Sacha s’approcha discrètement de l’agent de la Team Rocket et lui glissa les pépites d’or dans la main.
- Où est le Professeur Chen ? Chuchota-t-il pour que les gardes ne l’entendent pas.
Geoffrey fit rouler discrètement les pépites entre ses doigts et les mit dans sa poche.
- Je ne sais pas de quoi vous parlez, répondit-il sans une once d’émotion dans la voix.
Et il sortit de la pièce avec son charriot à repas.
Tu lui as donné tes pépites ?! Mais tu es fou ? S’exclama Ondine. On aurait pu faire tellement de choses en les revendant ! J’aurais pu chercher un autre travail et toi arrêter de voler pour un temps ! Oui, mais si on ne sort pas d’ici, ça ne sert à rien… Articula doucement Sacha. Oui, tu as sans doute raison, avoua Ondine, lasse. Tu crois que ca va marcher ? Je ne sais pas, j’espère, car je t’avoue que j’ai un peu peur pour ce soir. Sans Pikachu, ce n’est pas… Je sais, le coupa Ondine. Mais oh ! Tu n’es pas devenu Maître Pokémon pour rien ! C’est l’occasion de me montrer ce que tu sais faire ! Parce que pour moi, tu es toujours un pauvre dresseur un peu trop ambitieux hein ! Plaisanta-t-elle, pour tenter de détendre l’atmosphère. Je vais faire plus que cela ! Je vais te montrer que même maintenant, je suis encore meilleur que toi ! Lui répondit Sacha, le pouce en l’air. - Hey ! Tu n’es pas meilleur que moi !
Tout à coup, la porte s’ouvrit à la volée :
- C’est l’heure, signala froidement un agent.
Chapitre 14 – Le dernier match ?
- Arbok en avant ! S’exclama l’agent de la Team Rocket en lançant sa Pokéball dans les airs.
Arbok ? Un sourire mélancolique se dessina sur le visage fatigué de Sacha, tandis qu’un grand Pokémon Dragon se matérialisait devant le Pokémon Serpent. Sacha jeta un regard inquiet sur le terrain. Son Dracaufeu ne pouvait quand même pas se faire avoir par une attaque aussi basique. Avec une rapidité incroyable, le Pokémon Poison apparut derrière Dracaufeu et tenta de s’enrouler autour de ses ailes pour le faire tomber. Le Pokémon Dragon poussa un rugissement tonitruant et cracha une gerbe d’étincelles sur son ennemi qui, par vengeance, planta ses crocs dans la chair de Dracaufeu. Le Pokémon Feu hurla de douleur tandis que le poison commençait à s’infiltrer dans son sang. Dans un élan de force, Dracaufeu réussit à saisir la queue d’Arbok et l’arracher de son corps. Le Pokémon de Sacha s’élança vers le haut plafond de l’arène, Arbok fermement maintenu entre ses pattes musclées. Dracaufeu se reçut l’attaque dans les yeux, ce qui le surprit, et Arbok profitant de cet instant, se faufila d’entre les pattes de son adversaire pour replonger sous terre. Dracaufeu se posa alors sur le sol de l’arène, le poison dans ses veines l’empêchant de voler droit. Les mains de Sacha étaient trempées de sueur et son souffle court. Ondine regardait la scène avec des grands yeux effarés. Dracaufeu ne pouvait pas perdre… Surtout pas contre Arbok… Il devait être le Pokémon le plus puissant de Sacha… Le jeune homme secoua la tête et serra les poings.
Tandis qu’Arbok était toujours enfoui sous le sol de l’arène, Dracaufeu lança son attaque. Une atmosphère écrasante s’abattît sur le terrain. Le T-shirt noir de Sacha lui collait littéralement à la peau et il avait du mal à respirer. Le sol de l’arène se mit à brûler et bientôt, la tête d’Arbok sortit de l’un des trous qu’il avait creusé. Le Pokémon Dragon gonfla le torse et prit son envol. Il vola au ras du sol enflammé et vint percuter Arbok, déjà bien sonné, de plein fouet. Le Pokémon Serpent vint s’écraser contre un des murs de la salle, tandis que Dracaufeu lançait des flammes de victoire dans les airs. En quelques secondes, le sol de l’arène avait retrouvé une apparence presque normale. Dracaufeu, vexé et énervé, avait fait un pas en avant vers le Pokémon ennemi. De la fumée noire s’échappait de ses naseaux.
Dracaufeu ! Attaque Lance-Flamme ! Crustabri, Replis ! Attaque Onde-Boréale ! Dracaufeu, esquive en t’envolant !
Le Pokémon Dragon fit une grimace et s’éleva dans les airs. Malheureusement, le poison d’Arbok ne s’était pas entièrement dissipé et il n’arrivait pas à prendre de l’altitude. Vaincu et hors de lui, il se reposa sur le sol et lança à nouveau une attaque Lance-Flamme sur Crustabri. Dracaufeu courut tant bien que mal vers son adversaire, mais la carapace du Pokémon glace était trop épaisse et il ne put lui infliger aucun dégât. Mais il est stupide… Se dit Sacha, une attaque glace n’aura aucun effet contre un Pokémon Feu. Malheureusement, Dracaufeu, affaibli par le poison et exténué par son combat précédent ne réussit pas à repousser l’attaque ennemie, et s’effondra, ko, sur le sol de l’arène. Il porta la Pokéball de son ami devant ses yeux humides.
Merci Dracaufeu, tu t’es bien battu, je suis fier de… Rendez-nous la Pokéball, ordonna Geoffrey en arrivant devant Sacha.
Sans le moindre signe de compassion, il arracha la Pokéball des mains du jeune homme et lui demanda de choisir son prochain Pokémon. Les yeux perdus de Sacha allait d’une Pokéball à l’autre. Quel Pokémon choisir ? Il lança un regard terrifié à Ondine, qui tenta de lui sourire, déglutit lentement et lança sa seconde et dernière Pokéball du match dans les airs. Chapitre 15 – Un allié inattendu Sacha serra les dents. Si Crustabri se repliait tout le temps, cela allait être difficile de le battre. Mais il n’avait pas le choix, il ne pouvait pas laisser tomber ses amis qui comptaient sur lui.
Attaque Feu Follet ! Hydrocanon ! Esquive !
L’attaque Hydrocanon éteignit instantanément le Feu Follet et se dirigea dangereusement vers le Pokémon de Sacha, avant de passer au travers. Crustabri pivota sur lui-même et regarda autour de lui, perplexe. Son adversaire avait disparu. Crustabri ne vit même pas le Pokémon ennemi réapparaitre derrière lui et se retrouva brûlé instantanément. Quelques secondes plus tard, Crustabri gisait inconscient sur le sol de l’arène. L’arbitre annonça Sacha vainqueur et celui-ci retourna vers ses amis.
Je ne savais pas que tu avais Spectrum avec toi ! Dit-elle. Bravo en tout cas ! C’était un beau match ! Il m’a rejoint après la prise de Kanto par la Team Rocket. Ses amis n’ont pas eu autant de chance que lui… Murmura Sacha. Je crois que Giovanni n’ai pas très content de m’avoir vu gagner ce match… Tu as raison, il a l’air d’une humeur terrible, lui répondit Ondine, en jetant un coup d’œil au chef de l’organisation qui se levait de son fauteuil et s’apprêtait à quitter les lieux. Monsieur Giovanni ? Voulez-vous que je fasse amener l’agent Haiden à votre chambre pour vous compter vos poèmes préférés ? Lui demanda l’arbitre, la tête baissée respectueusement. Faites donc cela ! J’ai besoin de me détendre ! Répondit d’un ton froid le patron de la Team Rocket. Et vous ! Ajouta-t-il, en se tournant vers le petit groupe et les pointa du doigt. Vous m’avez bien diverti, mais la fête touche à sa fin !
Sur ces mots, il sortit de la pièce. On reprit à Sacha Spectrum et on l’enferma à nouveau avec les autres dans leur prison dorée. Le soir venu, l’agent Geoffrey vint apporter les plateaux repas sans changement. Bulbizarre parvint presque à rompre les barreaux de la fenêtre, mais s’écroula, épuisé et retourna se cacher. Les choses s’annonçaient mal. L’ambiance de la fin de soirée fut pesante et un mal être planait au-dessus du groupe. Ils savaient tous que le match du lendemain serait sûrement impossible à gagner, Giovanni s’étant lassé. Cette nuit serait peut-être la dernière. Rachel déjà couchée, fut bientôt rejointe par Dilthara et Ondine, dépitées. Sacha fixait le plafond délicatement travaillé au-dessus de sa tête, les images de son match défilant à nouveau devant ses yeux. Les choses allaient-elles vraiment s’arrêter ici ? Tout à coup, le jeune homme sentit un souffle chaud contre sa joue et une pression sur poitrine où Ondine venait de poser sa tête. La jeune femme n’osait pas respirer trop fort et espérait ne pas avoir éveillé les filles dans le lit d’à côté. Appuyée contre le torse de Sacha, elle sentit tout de suite le cœur du jeune homme s’accélérer. Sacha passa les bras autour d’elle sans dire un mot et elle se laissa faire tandis qu’il la serra contre lui. Son étreinte était chaude, triste et douce. Ondine avait bien du mal à réaliser qu’elle se trouvait dans les bras de celui qu’elle avait aimé il y a si longtemps, et malgré tout ses efforts pour s’en empêcher, qu’elle aimait toujours. La main de Sacha glissa dans ses cheveux et caressa doucement sa joue. Ondine soupira de soulagement, car elle avait eut peur que Sacha ne la repousse. Ondine ne répondit pas et passa son bras autour du torse du jeune homme.
Ondine ? Réitéra Sacha en relevant du bout des doigts le visage de la jolie rousse vers le sien. Je… Je suppose que… Que… Oui, bégaya-t-elle, essayant de détourner son regard des grands yeux sombres et intimidants de Sacha. Il t’aura quand même fallu une promesse de fin quasi imminente pour le faire… Dit Sacha en souriant d’un air mélancolique et fataliste.
Le visage d’Ondine se renfrogna et elle se tourna sur le côté pour regarder dans la direction du lit des filles. Qu’était-elle en train de faire ? La peur de mourir lui faisait-elle vraiment faire n’importe quoi ? Elle sentit Sacha se presser contre son dos et lui passer un bras autour de la taille. Le contact de la main du jeune homme, entre son débardeur et sa peau, la fit frissonner.
Je plaisantais… Lui murmura Sacha, moqueur, à l’oreille. Et puis je vais encore gagner demain, alors ne t’en fais pas ok ? Ajouta-t-il, d’une voix qu’il espérait rassurante. J’espère… Je… Regarde ! J’ai toujours mon porte bonheur sur moi ! Renchérit-il.
Il retira sa main de la taille d’Ondine, qui le regretta immédiatement, et sortit un objet de la poche arrière de son jean qu’il agita devant les yeux de la jolie rousse.
Tu le reconnais ? Demanda-t-il à voix basse. Mais ! C’est mon mouchoir ! Tu la gardé ?! Chuchota Ondine avec stupeur, se tournant légèrement vers le jeune homme. Tu as dit que c’était juste un vieux bout de chiffon ! Bien sûr, répondit Sacha d’une voix douce. Tu étais toujours avec moi. Espèce de beau parleur, railla Ondine, pour masquer sa gêne.
Sacha pouffa de rire et plaqua son front contre celui d’Ondine. Il hésita à l’embrasser, mais aillant trop peur de tout gâcher, il resserra simplement son étreinte autour de la jeune femme.
Je peux rester dormir avec toi ? Chuchota Ondine. C’est un peu tard pour demander non ? Lui répondit Sacha, sa tête dans le creux de l’épaule de son amie. C’est vrai, mais je suis bien là… Moi aussi…
Et c’est dans les bras l’un de l’autre qu’ils s’endormirent. | |
| | | Bella Administrateur
Nombre de messages : 4397 Age : 37 Film Pokémon préféré : Le pouvoir est en toi. Pokémon(s) préféré(s) : Dracaufeu (bien d'autres mais principalement lui) Jeu(x) vidéo Pokémon préféré : Soul silver Date d'inscription : 10/05/2009
| Sujet: Re: Fic Wander pour concours. Un combat pour une nuit Dim 07 Fév 2016, 18:53 | |
| Chapitre 16 – Une liberté qui s’achète Rachel fit des cauchemars toute la nuit, rêvant principalement que le matin arrivait et que Sacha perdait son combat du soir, puis elle se voyait, en sang, tandis que… Elle se réveillait alors en sursaut et se rendormait à peine quelques secondes plus tard. Malheureusement, les premiers rayons du soleil finirent par éclairer la grande chambre et elle se réveilla pour de bon. Son regard tomba rapidement sur le lit d’à côté, où Sacha et Ondine dormait toujours entrelacés, et la petite blonde sourit. Il faudra que je le raconte à Dilthara… Pensa-t-elle. Puis, devant elle, la jolie rousse commença à s’étirer. Rachel ferma vite les yeux pour faire semblant de dormir. Tout à coup, un claquement important se fit entendre et une minute plus tard, la lourde porte de leur prison s’ouvrit à la volée :
C’était ici le bruit ? Demanda l’un des gardes à son acolyte en parcourant la chambre d’un regard froid. Pas l’impression. Sont encore tous en train de dormir. Allons voir à côté, répondit le second.
La porte se referma dans un grand bruit et Rachel sentit bientôt quelqu’un qui la secouait doucement. Rachel, qui ne dormait pas, se leva immédiatement, tandis que Dilthara se frottait les yeux. Sacha, quant-à-lui, était déjà debout. Il avait tiré le rideau de la fenêtre à barreau qui n’en possédait plus. C’était sûrement le bruit qui avait alerté les gardes.
Partons d’ici ! S’exclama Ondine, en se dirigeant vers Sacha. Sans le Professeur Chen ? Sans nos Pokémons ? Répondit-il, perplexe. Je veux rentrer… Balbutia la petite fille aux couettes blondes.
Sacha retira violemment les rideaux de velours sur la fenêtre pour la cacher et s’assit sur la couette de l’un des lits. Il se prit la tête entre les mains.
Bon, qu’est-ce qu’on fait ? Demanda-t-il aux autres, d’un ton amer. Attendons après le repas pour reprendre des forces, proposa Dilthara. Cela ne sert à rien de prendre une mauvaise décision en se précipitant. Je pense que Dilthara a raison, approuva Ondine d’un hochement de tête.
Quelques heures plus tard, durant lesquelles le groupe d’amis n’était d’ailleurs arrivé à aucun consensus, la porte s’ouvrit pour la seconde fois de la matinée. Geoffrey déposa les plateaux repas sur la table basse et se dirigea sans un mot vers la sortie, mais juste avant de franchir le seuil de la porte, il lança un regard insistant à Sacha. Une fois le sbire de la Team Rocket sorti, Sacha se leva d’un bond du lit, où il avait réfléchi toute la matinée, et souleva son assiette. Il y trouva un papier avec pour inscription : « Sous-sol, Salle 2, 151PO » Fébrile, Sacha poussa alors toute la vaisselle, souleva toutes les assiettes. Sacha lui tendit le papier et Ondine ouvrit de grands yeux stupéfaits.
Et là tu cherches quoi ? Il a du me laisser un genre de clé ! Comme ça par exemple ? Demanda Dilthara qui avait vu un bout de métal scintiller dans sa purée. Super Dilthara ! Merci ! S’exclama le jeune homme en brandissant victorieusement la clé devant lui ! On y va ? Demanda Ondine, les yeux brillants. Toi, tu sais me parler, répondit Sacha, en lui faisant un clin d’œil. Dilthara, est-ce que tu peux rester ici pour veiller sur Rachel ? On va faire au plus vite ! Vous partez tout de suite ? Demanda Dilthara, un peu perdue. Oui, il faut que l’on profite de la pause déjeuner. Il y aura moins de monde dans les couloirs du palais. En plus, on connait déjà le chemin du sous-sol, renchérit Ondine. C’est le même que pour se rendre à l’arène. Tu te rappelles comment on y va ? Demanda Sacha, étonné. Bien sûr. Je serais incapable d’y retourner, avoua le jeune homme. C’est parce que tu as toujours un sens de l’orientation affreux, soupira Ondine. Hein ?! Et bien merci ! Oh les amoureux se disputent ! Dit Rachel en riant. Qu’est-ce qui lui prend ? Demanda Ondine, les joues rosies, à Dilthara. Aucune idée, répondit la jolie brune en haussant les épaules. Bon et bien bonne chance alors ! Comment reconnaitre tes Pokéballs ? Demanda Sacha. Un groupe de 3. Elles ont des autocollants de fleurs dessous… Murmura Dilthara, un peu gêné. Ca marche ! S’exclama Sacha. Allons-y !
Le jeune homme colla l’oreille à la porte et après être certain de n’y avoir entendu aucun bruit, y inséra la clé et l’ouvrit de peu. Le couloir devant eux était vide, mais il fallait faire vite avant que la prochaine ronde ne passe. Ondine passa en tête et ils refermèrent la porte derrière eux. Furtivement, les deux amis coururent d’un pas léger sur les superbes tapis persans, puis glissèrent le long des murs ornées de tapisseries sublimes, se cachant de temps en temps derrière de lourdes statues en marbre richement sculptées. Finalement, il y avait plus de gardes autour du palais et en patrouille dans le désert qu’à l’intérieur. Après quelques minutes de stress et de concentration, ils se retrouvèrent dans le sous-sol du palais. Ils passèrent devant une porte d’où s’élevaient de grands éclats de voix ainsi qu’une odeur exquise. Il devait s’agir de la cafétéria où le personnel se restaurait. Quelques mètres plus loin, ils arrivèrent devant la Porte 2. Sacha fit la grimace. Il se souvenait de cette porte, ils étaient passés devant de nombreuses fois. Il avait toujours cru qu’il s’agissait d’un placard de stockage quelconque. Ondine pressa son oreille contre la porte. Il tapa rapidement le code inscrit sur le papier, poussa la porte, attrapa la main d’Ondine et la fit rentrer avec lui dans la pièce inconnue. Puis il referma la porte derrière lui et regarda devant lui. La salle où ils se trouvaient était immense, mais froide et sans vie. Sur la droite, il y avait simplement une table basse avec un vieux canapé. Une peau de bête trouée, qui devait faire office de couverture, y était roulée en boule. Sur la gauche, était installé un bureau sommaire, jonché d’une multitude de feuilles gribouillées. Le seul élément récent de la pièce était une immense machine qui se trouvait en face des deux amis. Elle possédait une multitude d’écrans et de boutons en tout genre. Face à cette merveille de technologie, dos à eux, une silhouette voutée s’afférait à taper des codes étranges sur un clavier immense. Chapitre 17 – De l’espoir Celui-ci ne broncha pas et continua ses calculs d’un air concentré. Quand il vit la silhouette de Sacha à ses côtés, il poussa ses lunettes devant ses yeux et leva lentement la tête, s’attendant à voir un membre de la Team Rocket. Sacha se jeta le Professeur et le serra dans ses bras. Le Professeur avait bien vieilli, et même si ses oreilles ne fonctionnaient plus aussi bien qu’avant, il restait alerte et vigoureux. Ses yeux ne s’ouvrirent que d’avantage quand il vit Ondine s’approcher à son tour.
Ondine ? Mais qu’est-ce que… Nous venons vous sortir de là ! S’écria Sacha en posant les mains sur les épaules de son vieil ami. Sacha ! C’est donc toi ! Je ne m’attendais pas à… Mais… Comment êtes-vous rentrés ici ? C’est une longue histoire, répondit Sacha. Pour l’instant, il faut que l’on récupère nos Pokémons et que l’on sorte vite d’ici au plus vite, avant que la pause déjeuner ne se termine. Mais pour aller où ? Dans notre chambre ! Répondit Ondine. Votre chambre ?! Mais… Nous vous expliquerons tout cela plus tard, mais votre travail pour la Team Rocket est terminé ! Nous sommes désolés d’avoir pris autant de temps… Murmura Ondine. De ne pas avoir eu le courage de le faire plus tôt… Tout le monde a peur de ce tyran… Dit Le Professeur Chen. Mais je savais que vous finiriez par venir ! Bon mon petit Sacha… Ah soit dit-en passant tu es devenu un très beau jeune homme ! Professeur… Ce n’est pas le moment… Marmonna Sacha. Oui c’est vrai, les Pokémons !
Le Professeur les accompagna dans une salle annexe, immense en superficie et incroyablement haute de plafond, remplie d’étagères pleines de Pokéballs. Celles de Sacha, Ondine et Dilthara était posées sur un plateau, juste à l’entrée de la salle, bien accessible pour les sbires de la Team Rocket puissent leur apporter pour les combats du soir.
Je suis content de constater, Sacha, que malgré ce qu’il s’est passé avec Pikachu, tu as su garder et t’occuper de tes Pokémons… Professeur… Je suis tellement désolé de ce qu’il est arrivé au Bourg Palette, ils les ont tous pris… Ajouta le vieil homme, la voix tremblante.
Sacha chercha du réconfort dans les yeux d’Ondine, qui fixait le sol d’un air gêné. Finalement, le petit groupe sortit de la salle et refit le trajet en sens inverse. Ils faillirent se faire attraper dans le long couloir qui les menait jusqu’à la chambre, mais heureusement, réussirent à se cacher au dernier moment. Quand Sacha referma la porte de leur prison derrière eux, Rachel se jeta dans ses bras.
Vous êtes revenus ! Oui et regardez qui est avec nous ! Professeur Chen ! S’exclama Dilthara. Je suis une grande admiratrice ! C’est un honneur d’enfin vous rencontrer ! Vos travaux sur les Pokémons nous ont permis tellement d’avancées ! Ma petite, enfin calmez-vous, articula le Professeur, un peu gêné. Tiens, tes Pokéballs, dit Sacha, en rendant à Dilthara son bien. Merci Sacha ! Dites-moi les enfants, comment comptez vous sortir d’ici ? Demanda le Professeur. Comme ça ! Répondit Sacha tout sourire, en tirant le rideau qui masquait la grande fenêtre ouverte. Incroyable ! Balbutia le Professeur en s’avançant vers l’horizon. Cela faisait tellement longtemps que je n’avais pas vu le ciel… Ajouta-t-il, une larme coulant sur sa joue. Les gardes pour le combat de ce soir n’arriveront pas avant quelques heures, nous avons le temps de nous enfuir avant qu’ils ne remarquent notre absence, réfléchit Sacha à haute voix. Il suffit de partir juste après que la ronde sous la fenêtre ne soit passée. Heureusement que nous avons nos Pokémons ! Nos Pokémons ? Demanda Rachel. Oui, comment crois-tu que nous allons sortir d’ici ? Lui répondit le jeune homme en souriant. Mais où allons-nous aller ? Demanda Ondine, qui se voyait mal accueillir tout le monde dans son Placard. Chez moi, répondit Sacha. Je n’ai pas vu ma mère depuis une éternité, je pense qu’elle sera contente…
Ils attendirent que la ronde soit passée sous leur fenêtre, puis Sacha décrocha la Pokéball de Dracaufeu et la porta à son visage.
Je veux que tu sois très silencieux, d’accord ? Toi aussi, murmura Dilthara à sa propre Pokéball. En avant !
Le Pokémon feu, ainsi qu’un magnifique Roucarnage se matérialisèrent à l’extérieur. Sacha fit aussi sortir Spectrum.
Spectrum… Je veux que tu amènes Rachel jusqu’à la maison d’accord. Elle est assez petite, tu devrais pouvoir y arriver sans soucis. Comment va-t-il faire ? Demanda la petite fille, naïvement. Tu vas voir, lui sourit à nouveau Sacha, tandis que Spectrum tirait la langue et roulait sur lui-même.
Le Pokémon spectre prit Rachel dans ses bras. Mais elle n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’ils disparurent. Une fois dehors, sur leur majestueux Pokémons, après avoir bien sûr récupéré Bulbizarre, le petit groupe s’envola rapidement au loin et ne fut bientôt plus qu’un petit point à l’horizon, laissant derrière eux ce sordide palais et ses règles cruelles. Chapitre 18 – Retour au Bourg Palette Rachel ouvrit les yeux sur l’entrée de la grotte. Elle fit quelques pas jusqu’à une lourde pierre et creusa un trou dans le sol. Quand ses petits doigts fins frôlèrent l’objet de sa convoitise, elle l’extirpa du sable. La sphère bicolore qu’ils appelaient tous Pokéball était intacte. Spectrum s’approcha à nouveau d’elle et la petite fille blonde ressentit un grand vide dans sa poitrine, c’est comme si son corps entier était en train de tomber dans un gouffre qui n’existait pas. Elle ferma les paupières par réflexe et quand elle ouvrit à nouveau les yeux, un cri aigu lui parvient :
Aaaaaaah ! Qu’est-ce qu’il se passe ? S’écriait devant elle une dame d’un certain âge avec un foulard rouge, serrant contre elle les pans de son tablier bleu ciel. Madame ! Madame ! Calmez-vous ! S’écria Rachel en se relevant le plus rapidement possible. Qui es-tu ? Souffla la dame, la voix tremblante et le teint livide. Comment es-tu… Apparu ici ?
Rachel ne savait pas quoi répondre, cette dame élégante avait l’air pétrifié. Et il y avait de quoi la comprendre.
Je… Je connais Sacha… Répondit Rachel. Il arrive, avec ses amis… Sacha ? S’exclama la femme en ouvrant de grands yeux. Mon… Mon Sacha ? Continua-t-elle, comme s’il avait du mal à y croire.
La dame s’approcha alors fébrilement de la petite fille, comme si elle lui faisait encore un peu peur. Son regard tomba sur Spectrum qui virevoltait dans le salon et un frisson la parcourut. Arrivée au niveau de Rachel, elle vit ses petits yeux bleus briller. La petite fille se colla contre la belle dame et se mit à sangloter tandis que toute la pression accumulée retombait. Cette dame lui rappelait sa grand-mère. Délia posa timidement ses mains sur les épaules de la petite fille. Elle fit asseoir Rachel sur un canapé très douillet et un Pokémon étrange qui boitait un peu de la jambe droite vint lui servir un chocolat chaud. Il devait être vieux lui aussi, se dit Rachel.
Merci Mr. Mim, lui dit la mère de Sacha, avec un charmant sourire, dévoilant quelques rides dans le coin de ses yeux aimants.
Rachel, qui se sentait étrangement en confiance avec cette dame, lui raconta toute son histoire. L’après-midi passa. Depuis combien de temps avait-ils quitté cet affreux palais ? Elle ne saurait le dire. Etaient-ils partis à leur recherche ? Les heures passèrent et bientôt on frappa à la porte de la maison. La gentille dame se leva d’un bond et se précipita devant le miroir. Elle lissa ses cheveux grisonnant, ajusta sa robe et prit une grande respiration avant de se diriger vers l’entrée d’un pas irréel.
Cela fait combien de temps que tu n’as pas revu ta mère Sacha ? Demanda Ondine, devant la porte d’entrée. Je ne sais pas, avoua le jeune homme. Je ne me souviens pas de la dernière fois…
Les choses se passèrent très vite. Tout à coup, elle était là. Dans l’encadrure. Le visage figé, les mains légèrement tendues vers son fils. Ses doigts tremblaient et sa bouche était légèrement entrouverte. Le jeune homme prit sa mère dans ses bras. Leur étreinte dura de longues minutes durant lesquelles personne n’osa parler. Quand Délia réussit à s’éloigner de son fils et qu’elle réalisa qu’il était accompagné d’Ondine, du Professeur Chen et d’une jeune fille qu’elle ne connaissait pas, sa vision s’obscurcit et elle défaillit. Sacha et ses amis durent la porter jusqu’au salon et l’allonger.
Professeur Chen ? Chuchota la mère de Sacha, les yeux toujours clos. C’est moi Délia, répondit doucement le Professeur en s’asseyant à côté de son amie de longue date et en prenant sa main dans la sienne. Je croyais que vous étiez mort… Je pensais que la Team Rocket vous avez tué… Quand la petite fille… Rachel… M’a dit que vous étiez vivant, je n’y ai pas cru… Et pourtant je suis là Délia… Je reste avec vous à présent. Je vais appeler l’Agent Jenny pour la prévenir de la situation, je reviens.
Ondine souriait de ces retrouvailles timides, mais si intenses. Son regard balaya les lieux, elle se sentait intimidée d’être ici. La maison de Sacha n’avait pas changé, tout était resté exactement comme avant, c’est comme si le temps ici c’était arrêté. Un passé dont elle s’efforcait de se dire qu’il n’avait jamais eu lieu lui éclata en pleine figure. Elle avait vraiment était adolescente un jour. Elle était vraiment partie sur les routes avec ses amis et ce garçon aventureux, mais un peu bête, qu’elle avait tant aimé. Elle avait vraiment vécu des années incroyables. Une époque sans le règne de Giovanni avait existé. Sacha et elle, ça avait existé aussi. Revoir Spectrum dans la pièce lui rappela la fois, dans la tour des fantômes, où elle avait cru que Sacha était mort. La jolie rousse baissa les yeux, troublée.
Alors, qu’est-ce que tu en penses ? Dit Sacha en s’approchant d’elle. Qu’est-ce que tu veux dire ? Demanda Ondine, surprise. Je sais pas, on dirait que rien n’a changé ici, c’est fou ! S’exclama le jeune homme, les bras croisés. Je me disais la même chose. Sacha ? Les interrompit le Professeur Chen. L’Agent Jenny va être là d’une minute à l’autre. Ok ! Ca va aller maman ? Demanda Sacha en retournant près de sa mère. Oui mon chéri… Murmura Délia. Je suis si heureuse de te revoir… Je suis tellement déso… Oh Sacha, non chut… Je comprends…
Quelques minutes plus tard, l’Agent Jenny était elle aussi devant la maison de Sacha. Le Professeur Chen eut du mal à maintenir la horde de photographes et journalistes à l’extérieur.
Professeur Chen ! S’exclama l’Agent Jenny. C’est donc bien vous ! Je suis désolée, quand la nouvelle s’est sue au bureau, l’information a du fuiter ! Je n’ai pas pu contenir les journalistes ! Je comprends, ne vous en faites donc pas, déclara le Professeur, d’un ton très posé. Je me doute que la nouvelle de ma libération va faire du bruit, c’est un peu ce que j’espère d’ailleurs.
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| | | Bella Administrateur
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| Sujet: Re: Fic Wander pour concours. Un combat pour une nuit Dim 07 Fév 2016, 18:55 | |
| Chapitre 19 – Le baiser L’Agent Jenny passa la soirée chez eux, posant de nombreuses questions à Sacha et ses amis sur la Team Rocket, leur palais et sa défense, Giovanni… Quand la grosse pendule du salon sonna minuit, elle s’interrompit et rangea son calepin. Elle se leva, les remercia pour leur aide et sortit de la maison où la foule de journalistes n’avait pas bougé.
Je répondrai à toutes vos questions demain matin à 8h devant le poste de police ! S’écria-t-elle. Le Professeur Chen est bien vivant ? Demanda une dame en tailleur en lui tendant un micro. Dîtes-nous au moins si le Professeur Chen est toujours vivant ! Le Professeur Chen va bien, répondit posément l’Agent Jenny.
Un murmure parcouru la foule. Tout le monde se regardait et se répétait l’information : Le Professeur Chen est en vie… Le Professeur Chen est en vie… L’Agent Jenny monta sur sa moto et ses phares disparurent au loin, bientôt suivit par ceux des voitures des journalistes. Seuls quelques courageux restèrent devant la maison de Sacha. A l’intérieur de celle-ci, l’atmosphère était beaucoup plus calme. Chacun se remettait de ses émotions. Délia, qui était monté à l’étage, apparut alors dans la pièce : Ondine s’allongea par terre, sur le matelas et dans les couvertures confortables que la mère de Sacha luit avait mis à côté du lit de son fil. Quand elle lui avait demandé si ça la déranger de partager sa chambre comme autrefois, elle lui avait répondu que non. Quelques minutes après que Sacha eut éteint la lumière, comme la nuit précédente, elle vint le rejoindre dans son lit.
Hey… Fait attention que ça ne devienne pas une habitude… S’amusa Sacha en la prenant dans ses bras avec une joie qu’il avait du mal à retenir. Oh ça va ! Je ne t’ai rien demandé ! J’aime bien quand tu t’énerves pour rien, répondit le jeune homme, un brin ironique. J’avoue que ça m’avait manqué… Pourtant tu sais que tu as adulte maintenant ? Faut que t’apprennes à te contrôler ! Tu es désespérant… Murmura Ondine. Pourquoi tu dis ça ? Demanda le jeune homme, soudain sérieux. Parce que tu prends toujours tout à la rigolade… Chuchota Ondine. Avant c’était pareil. Tu ne réalisais pas ce que je ressentais pour toi, et encore aujourd’hui c’est la même chose. C’est faux, répondit Sacha d’un ton très calme, en enfouissant sa tête dans le cou d’Ondine. C’est juste un air que je me donne. Tu le sais en plus. Tu sais que je suis sérieux. C’est ça qui te fait peur.
Ondine tourna sa tête vers Sacha, blotti contre elle, les rayons de la pleine lune à travers les rideaux tirés éclairait très légèrement son visage fatigué. Son estomac était complètement noué, elle se sentait ridicule, grossière, de trop. Elle eut soudain envie de partir très loin de lui. Il avait raison, elle avait peur. Si elle n’avait pas eu peur, elle aurait été plus claire dès le début.
Sacha ? Commença-t-elle à articuler. Je t’aime Ondine. Que… Quoi ? Balbutia la jeune femme. Ça te choque tant que ça de me l’entendre dire ? Demanda Sacha, perplexe, toujours lové contre elle. Euh… Oui… Répondit Ondine, totalement figée, se sentant vraiment idiote.
Heureusement que Sacha ne pouvait pas bien la voir, car vu comment elle sentait ses joues brûler, elle devait être rouge comme une pivoine. Elle ferma les yeux, essaya de ralentir le battement de son cœur et commença à se parler à elle-même. Allez ma vieille qu’est-ce qu’il te prend là ? Dis quelque chose. Tu ne peux pas rester comme ça, immobile comme un Flagadoss. Sacha vient de te dire qu’il t’aimait ! Sacha ! Ton Sacha ! Qu’est-ce que tu fabriques ! Réponds-lui ! Dis lui que toi aussi ! Ondine sentit tout à coup une vague de chaleur la parcourir de la tête aux pieds, tandis que les lèvres de Sacha venaient de se poser sur les siennes. Elle succomba immédiatement et lui rendit son baiser sans se poser davantage de questions. Dans une étreinte douce et chaude, Sacha se retrouva bientôt au dessus d’elle. Les coudes appuyés sur le matelas, il décolla doucement son visage de celui d’Ondine et lui remis ses cheveux ébouriffés derrière les oreilles. Son cœur bâtait la chamade et il avait du mal à s’exprimer.
Ondine ? Souffla-t-il. Oui ? Murmura la jeune femme, ses mains toujours accrochées aux épaules de son ami. J’ai besoin de te l’entendre dire. … Tu m’aimes encore ?
Ondine sourit dans le noir, le cœur gonflé de joie et attira à nouveau Sacha contre elle, emmêlant ses jambes avec les siennes. Sacha sentit un fardeau dont il ne soupçonnait même pas l’existence le quitter et s’élever bien haut dans les airs. Il se sentit léger et heureux. Ondine dans ses bras. Ondine dans ses bras…
Yesssss ! Chuchota Rachel dans le couloir, l’oreille collée à la porte de la chambre de Sacha. Allez viens on retourne se coucher, on n’est pas sensées entendre ça, murmura Dilthara. Je sais ! Je sais ! Mais je suis si contente ! Moi aussi, répondit Dilthara avec un grand sourire. Mais c’est l’heure de dormir ! On a rien vu, rien entendu, ok ? Ok ! Promis ! Répondit Rachel, la main sur le cœur.
Dilthara prit le poignet de Rachel, l’aida à se relever et elles retournèrent toutes les deux se coucher. Le lendemain matin, après une longue nuit, réparatrice pour certains, plus mouvementée pour d’autres, le petit groupe se trouva à nouveau réunit dans la cuisine pour un bon petit déjeuner préparé avec amour par la mère de Sacha.
J’ai sommeil… J’ai faim… Maugréait Sacha la tête contre la table, une main sur son ventre gargouillant. Mais tu vas arrêter de te plaindre, soupira gentiment Ondine, tes tartines sont bientôt grillées… Mais j’ai faim… Les enfants, vous devriez venir voir ça, dit tout à coup le Professeur Chen, qui s’était absenté quelques secondes, en faisant irruption dans la pièce.
Chapitre 20 – La révolte Il devait être environ 10h30 du matin et le petit groupe était dans le salon, à quelques centimètres du poste de télévision où apparaissait de larges volutes de fumées, des gens qui criaient, ainsi que plus de Pokémons qu’on en avait vus depuis longtemps. Un reporter prit tout à coup la parole :
Ici en direct d’Azuria, depuis que la nouvelle de la libération du Professeur Chen s’est ébruitée, c’est la folie ici ! Comme si un regain d’énergie avait envahi la population et les Pokémons cachés dans les sous-bois ! Tous se dirigent en ce moment même vers le palais de Giovanni ! Restez avec nous pour plus…
Toujours sans un mot, le Professeur Chen changea de chaine.
Incroyable ! Ici en direct de Doublonville ! Comme un nouvel espoir, la libération du Professeur Chen à donné ici un véritable nouveau coup de fouet à la population ! Jeune homme, demanda-t-il à un étudiant d’une vingtaine d’année et son Pokémon Glace, qu’allez vous faire ? Je vais me battre ! Répondit-il. Si quelques personnes ont pu délivrer le Professeur, alors, à nous tous, nous ferons tomber Giovanni et sa Team Rocket ! Je n’ai plus peur de sortir mes Pokémons !
Le Professeur Chen changea à nouveau de chaine : Le Professeur Chen éteignit la télévision.
Les enfants, réalisez-vous ce que vous fait, leur dit-il, les yeux brillants. Vous ne m’avez pas seulement libéré, vous les avait réveillés, tous ! C’est pour ça que vous avez appelé l’Agent Jenny hier soir… Murmura Dilthara. Vous saviez que c’était ce qui allait se passer… Professeur ! Il faut qu’on aille se battre avec eux ! S’exclama Sacha. Je suis d’accord, répondit Ondine. Je ne doute pas de votre motivation, mais ils n’ont pas besoin de vous tout de suite, déclara le Professeur Chen d’un ton étrange. Nous avons autre chose à régler.
Les deux jeunes gens suivirent le regard du Professeur Chen jusqu’à Rachel.
Il faut qu’elle rentre chez elle, cette guerre n’est pas la sienne, déclara le Professeur. Rentrer chez moi ? Demanda Rachel. C’est vrai ? Je peux ? Comment ? Oh oui s’il vous plait ! Je vous adore, mais je veux tellement revoir ma famille ! Insista la petite fille, les mains jointes.
Le Professeur s’agenouilla devant elle.
Mon enfant, hier tu m’as dit que ta maison s’était écrasée dans mon ancienne propriété. Effectivement, je suis allée vérifier ce matin avant que vous ne vous réveilliez. Mais l’endroit n’était pas désert, j’ai vu… Hum… Ce qu’il restait d’un… Ce n’est pas ma faute ! S’exclama Rachel en interrompant le Professeur. Je n’ai pas fait exprès d’écraser quelqu’un ! Continua-t-elle, les larmes aux yeux. Je sais mon enfant… Je sais… Sourit gentiment le Professeur. Mais sais-tu qui était cette personne et ce qu’elle faisait ?
Le Professeur Chen les fit tous se réunir sur le canapé autour de lui. Il leur expliqua que la question de la présence de la Team Rocket sur les lieux du drame était très facilement résolvable. Ils étaient là pour chercher un Pokémon.
Comment le savez-vous ? Demanda Sacha. Parce que c’est moi qui ai fait les recherches qui les ont conduites à cet endroit, ce jour précis. Ce qu’il s’est passé, le Pokémon qu’ils ont essayé de capturer et la lutte qui a du s’en suivre ; c’est sûrement cela qui a fait basculer Rachel ici. Mais… Comment est-ce possible ? Demanda Ondine. Aucun Pokémon ne peut faire passer des gens d’un monde à l’autre. J’en étais sûr… Des Zarbis… Murmura Sacha. Mais si Ondine ! Souviens-toi ! On en a vu plusieurs fois ! Tu n’as rien perdu de tes connaissances en termes de Pokémon à ce que je vois, lui dit le Professeur Chen, accompagnant ses propos d’un sourire fier.
Sacha, un peu gêné, passa le bras derrière sa tête. Plus pragmatique, Ondine demanda :
Mais Professeur, nous n’avons pas de Zarbi… Non, effectivement. Mais elle, si, répondit le Professeur Chen en fixant Rachel dans les yeux. Quoi ?! S’exclamèrent Sacha et Ondine en même temps. C’est parce que l’un de leur congénère a été capturé qu’une faille s’est crée et t’as permis d’entrer ici. Pourtant sur les lieux, je n’ai trouvé aucune Pokéball, absolument rien. Qu’est-ce que tu tripotes dans ta poche chaque fois que je te vois ?
Rachel rougit et baissa les yeux.
Je ne voulais pas voler… Je ne sais pas ce qu’il y a dedans. Attendez Professeur, vous dites que Rachel a un Zarbi, mais c’est impossible ! La Team Rocket lui aurait pris au palais ! Je l’avais cachée dans la grotte… Qu’est-ce que tu dis ? Demanda à son tour Ondine en s’agenouillant, elle-aussi, devant la petite fille, qui était un peu gênée d’être le centre de l’attention. Je l’avais cachée dans la grotte… Spectrum m’a aidé à la récupérer avant d’arriver ici… Murmura Rachel en sortant timidement la Pokéball de sa poche. Incroyable ! S’exclama Sacha. Professeur Chen ! Vous êtes génial ! Ajouta Ondine, en se tournant vers le savant, nous étions sûr que vous trouveriez une solution ! Il n’y a que vous qui s’y connaisse aussi bien en Pokémon ! Enfin les enfants ! Vous me gênez ! Répondit le Professeur Chen, qui commençait à rosir. Alors Rachel, que dirais-tu de rentrer chez toi ? Tout le monde se dirige vers le palais de Giovanni, c’est le moment parfait pour aller à mon domaine sans être dérangé. Je vais revoir ma famille alors ?
Une larme de soulagement coula sur la joue de Rachel. Chapitre 21 – Les adieux Une fois de plus, le Professeur Chen avait eu raison. La route vers son ancien parc fut très tranquille et ils ne croisèrent personne, humains comme Pokémons. La nature semblait en état de pause, retenant son souffle, tandis que ses soldats étaient partis pour tenter de faire chuter l’ennemi. C’est dans cette atmosphère surréaliste, devant une maison délabrée qui n’avait rien à faire là, qu’eurent lieu les adieux. La petite fille blonde fixa la Pokéball dans le creux de sa main et se retourna vers les autres.
Les amis… Murmura-t-elle. Merci, je ne vous oublierai pas. J’espère que vous allez gagner et que tout va redevenir aussi bien qu’avant. Ne t’en fais pas pour nous Rachel, répondit Dilthara. Et puis, ce qui est en train de se produire, c’est un peu grâce à toi… Elle a raison, lui répondit Ondine. C’est toi qui nous as redonné la volonté d’aller secourir le Professeur. Je ne sais pas comment nous avions fait pour devenir de pareils fantômes… Mais ça ne se reproduira pas, continua Sacha, confiant, sa main dans celle d’Ondine. Maintenant nous allons aller de l’avant. Nous allons gagner et plus personne de nous contiendra comme ça ! Les Pokémons seront à nouveau libre pour toujours, renchérit Délia les yeux brillants. Mais les amis… Vous… Vous allez me manquer…
Chacun à leur tour, ils prirent Rachel dans leurs bras en lui souhaitant le meilleur. La petite fille regarda au loin. Elle espérait revoir ce cheval à la crinière de feu qu’elle avait aperçu au premier jour. Mais il avait du partir au combat lui aussi. Elle prit une grande respiration et lança la Pokéball dans les airs. Alors, un lourd grondement retentit et d’obscurs nuages inondèrent le ciel. Un éclair métallique jaillit de la Pokémon et s’engouffra dans une brèche entre les plus larges nuages. Puis, des dizaines, des centaines de points lumineux se mirent à tourner dans le ciel. Rachel plissa les yeux. Est-ce que c’était des étoiles ? Des Pokémons ? Pensa-t-elle. Elle voulut se tourner vers ses amis pour leur poser la question, mais elle ne les vit plus. Elle était au centre d’un univers magnifique et effrayant à la fois. Au loin, il lui semblait apercevoir sa maison qui voltigeait dans les airs. Elle n’avait plus aucune séquelle de sa chute, elle semblait en parfait état. Rachel regarda alors sous ses pieds où une grosse tempête de sable faisait rage. Elle voyait ses frères qui couraient vers la remise et s’y mettaient à l’abri. Elle se voyait elle-même dans sa chambre, sous sa couverture, tremblante de peur. Comment pouvait-elle être ici et là-bas en même temps ? La vision de la fillette devint floue et elle eut l’impression de tomber, de chuter, vite, de plus en plus vite… Rachel sortit la tête de sous ses couvertures tandis que sa mère la prenait dans ses bras. Rachel demeurait immobile dans les bras de sa mère. Que s’était-il passé ? Ou était l’univers magique ? Et les étoiles ? Les Pokémons ? Sacha ? Ondine ? Elle courut en vitesse jusqu’à la fenêtre et vit dehors le grand terrain que sa famille possédait depuis des générations. A part quelques pots de fleurs dispersés ici et là, tout avait l’air normal. La petite fille fit asseoir sa mère à ses côtés sur le lit et lui raconta tout ce qu’elle avait vécu.
Vraiment ?! Et si jamais vous arriviez à le distraire, vous viviez une nuit de plus ? S’amusa sa mère. Exactement ! Je peux le prouver !
Rachel mis la main dans la poche de sa robe rouge. Heureusement qu’elle avait pensé à récupérer la Pokéball à son arrivée dans le monde des Pokémons.
Oh… Non… Que se passe-t-il ma puce ? S’inquiéta la mère de Rachel. La Pokéball… Je ne l’ai plus… C’est quand j’ai libéré le Zarbi… Ce n’est pas grave ma chérie. Mais tu sais, je pense que tu devrais arrêter de lire des livres si compliqués, ajouta-t-elle en pointant du doigt la bibliothèque lourdement chargée de la petite fille. Qu’est-ce que tu veux dire ? Je veux dire que ma petite Shéhérazade à beaucoup d’imagination ! Mais maman… Je dis la vérité… Allez viens, on va attendre ton père dans le salon avec tes frères, il ne va plus tarder. Il s’inquiétait beaucoup pour toi tu sais…
Rachel baissa les yeux, mais ne put s’empêcher de sourire. Elle s’avait que ce qu’elle disait était vrai. Le monde des Pokémons, ses nouveaux amis, le palais de Giovanni dans son désert de sable immense, les combats…
Tu viens Rachel ? Demanda sa mère, déjà dans le couloir de la maison. J’arrive maman ! S’exclama la petite fille.
A 15h, tandis que Rachel prenait son goûter avec sa famille réunie, dans le monde des Pokémons, le palais de Giovanni était assailli. Ondine, Sacha et Dilthara furent présents quand, le lendemain matin à l’aube, les habitants de Kanto eurent, après une bataille acharné, récupéré leur liberté. Giovanni ne fut jamais arrêté, car jamais retrouvé. On dit que quelqu’un l’aurait vu s’échapper à bord d’un imposant hélicoptère noir. Cette révolte resta gravée dans l’histoire de la région pour les siècles à venir. Rachel, levée inconsciemment à la même heure, était en train de croquer une tartine de confiture dans sa cuisine quand la fenêtre s’ouvrit à la volée. Un vent de liberté souffla dans son cou et elle entendit un des chevaux de la famille hennir dans le terrain. Elle fut alors intimement persuadée que, que dans leur monde, ses amis avaient réussi, même si elle n’en eu jamais la certitude. FIN | |
| | | Bella Administrateur
Nombre de messages : 4397 Age : 37 Film Pokémon préféré : Le pouvoir est en toi. Pokémon(s) préféré(s) : Dracaufeu (bien d'autres mais principalement lui) Jeu(x) vidéo Pokémon préféré : Soul silver Date d'inscription : 10/05/2009
| Sujet: Re: Fic Wander pour concours. Un combat pour une nuit Dim 07 Fév 2016, 18:57 | |
| Comme je lui ai promis, je poste la fic concours de Wander en son absence, que je découvre en même temps que vous. La mise en page est la sienne | |
| | | TerraRafa
Nombre de messages : 10646 Age : 26 Film Pokémon préféré : Mew vs Mewtwo; Le Pouvoir est en toi, Lucario et le mysère de Mew Pokémon(s) préféré(s) : Le GOAT: Satoshi-Gekkouga ! Massko, Vipélierre, Simiabraz, Croâporal, Brutalibré Jeu(x) vidéo Pokémon préféré : Vert feuille, Platine, Pokémon Go, Let's Go Date d'inscription : 14/07/2015
| Sujet: Re: Fic Wander pour concours. Un combat pour une nuit Lun 08 Fév 2016, 21:48 | |
| C'est franchement bien ! J'avoue que j'ai pas accroché au 1er chapitre et que je me demandais si j'allais continuer ou pas mais j'ai bien fait ... En revanche, la fin n'est pas très claire et j'ai pas tout compris, enfin pas grand chose .... :/ | |
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| Sujet: Re: Fic Wander pour concours. Un combat pour une nuit | |
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| | | | Fic Wander pour concours. Un combat pour une nuit | |
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