Et bah tu es très attentif, je vais corriger ça après, en tous cas voici la suite, bonne lecture !
Le jeune homme posa son verre sur le haut du piano, releva ses manches et posa ses mains sur le clavier. Il parcouru habilement celui-ci, chauffant ses doigts sur une gamme basique, avant de s’arrêter pour prendre une grande inspiration. Il sentait les regards attentifs du public, mais aussi les regards surpris et interrogateurs de ses compagnons. Il ferma les yeux et commença sa mélodie.
Avril Lavigne, Head Above Water https://www.youtube.com/watch?v=v686vG5PSacLa voix du jeune homme était aiguë et légèrement brisée, ressemblant à celle du chanteur de U2, Bono. Il variait l’intensité de chaque note suivant l’émotion qu’il ressentait dans les mots qu’il chantait. Il se laissait aller dans son interprétation, variant son chant, son jeu au piano, totalement absorbé. Il ne se souciait peu de l’image qu’il aurait après, il avait besoin de s’évader.
A table, les filles n’en revenaient pas, elles n’imaginaient pas que le maitre Pokémon était capable de s’ouvrir et encore moins qu’il appréciait ce style de musique. Sacha était moins étonné, ayant déjà entendu son ami chantait lorsqu’il avait passé du temps chez lui. Ondine ne regardait plus le pianiste mais Sacha. Son regard se perdait sur son visage, ses traits qui vieillissaient mais qui ne changeaient pas, ses yeux toujours plein d’ambitions, son sourire toujours apaisant. Elle l’aimait depuis longtemps, pourtant plus le temps passé moins elle attendait du jeune homme qu’il partage ses sentiments.
Elle fut sortie de sa rêverie par les applaudissements de la salle. Visiblement le connard à quatre épingles avait fini et le public en redemander une autre. Ce qu’il obtient, puisque le pianiste du soir commença un blues dont elle ne connaissait pas le titre mais qui avait le don d’être entraînant. Buvant une gorgé de son verre, ses yeux s’agrandirent de surprise lorsque trois jeunes, une fille et deux garçons s’installèrent à leur table, sans demander la permission. La jeune femme, qui arborait une longue chevelure blonde et qui avait un Laporeil dans les bras donna un coup de coude à Sacha qui n’avait pas remarqué les incrustes.
--Bah alors Sachounet on ne dis plus bonjour !
--Pardon ? Oh Manon ! Nico, Benoît ! Ça fait un bail ! Comment ça va ?
--Parfaitement ! Tu nous fais les présentations ?
Elle adressa un grand sourire à Sacha puis aux autres filles, elle semblait être une fille joyeuse et pas prise de tête, ses amis semblaient aussi être très amical, Nico, qui était assis à côté de Manon donc, était un jeune homme d’un mètre quatre-vingt, des cheveux courts brun. Il était assez musclé et arborait lui aussi un incroyable sourire, et un regard plein de malices. Benoît quant à lui était un grand jeune homme de presque deux mètres, il avait des cheveux châtain clair, coiffés en arrière mais avec une certaine hauteur. Son visage respirait la bonne humeur et la sympathie. En voyant ses nouvelles personnes, les amies de Sacha n’avaient aucun mal à imaginer ce dernier voyageant sur les routes avec eux.
--Alors les potes, je vous présente Ondine, qui est la championne d’Azuria et qui est ma première compagne de voyage, Aurore, que j’ai rencontré à Sinnoh et qui voyage avec nous pour participer au concours, et enfin Serena que j’ai rencontré enfant et que j’ai revu à Kalos, elle nous accompagne pour affiner ses connaissances sur les Pokémons. Les filles, je vous présente Manon, son petit ami Nico, ensuite Benoît et enfin le Laporeil qui s’appelle p’tit cul, les meilleurs amis de Gabin.
Serena recracha la gorgée qu’elle venait de prendre alors que les deux autres restèrent les yeux grands écarquillés à fixer les nouveaux venus. C’est finalement l’artiste qui repris la parole la première.
--Vous, vous êtes les meilleurs amis de ce connard qui ne sait pas sourire, rire ou même être aimable, vous ? Alors que vous avez l’air très gentil et souriant et bref tout ce qu’il n’est pas ?
Le plus grand des trois balaya l’argument de la main et bu une de gorgée de son Jack Honey avant de prendre la parole à son tour.
--Il n’a pas toujours était comme ça croyez moi, en tous cas pas à ce point. Avant on riait énormément avec lui, il avait souvent le sourire, c’était le premier pour faire des conneries, faire la fête et j’en passe. Mais ça va lui revenir.
--Bah déjà ce soir il n’a pas le choix
--Euh Nico je suis pas sûr, je ne veux pas être rabat joie mais on a marché toute la journée et demain on est censé s’entrainer à neuf heure…
--T’inquiètes Sacha, toi tu es en plein parcours pour la ligue t’inquiète on comprend, mais lui il n’aura pas le choix.
La tablée discuta pendant de longue minutes, ne faisant plus attention à ce que Gabin jouait et chantait. Ondine aimait beaucoup les amis du connard pianiste, ils étaient très simples et très sympathiques. Elle écoutait Benoît qui raconter une histoire qui leur étaient arrivé il y a peu, Nico commentant le récit en mimant ou en rajoutant des précisions sous le regard hilare de sa petite amie. Bien que simple en apparence, n’étant pas aussi tiré à quatre épingles que l’autre connard, Benoît était très charismatique, il savait capter son auditoire et on pouvait aussi sentir en lui une grande sincérité et une grande sensibilité. Manon semblait être une jeune femme très souriante et très agréable, quant à son petit ami, il partageait beaucoup de points communs avec Gabin finalement, ils avaient un peu le même style d’attitude, à la grande différence que Nico était quelqu’un de très souriant.
Tout le monde riait aux éclats en écoutant le récit des deux comparses, c’était un véritable sketch. Une fois qu’ils eurent finis et que l’assemblée ai repris son souffle, Nico voulut se lancer dans une nouvelle histoire, avant d’être directement coupé par Benoît.
--Non bro, on ne raconte pas le miracle des Cramois’îles, c’est à Gabin de la raconter celle-là
--Putain j’avoue ! Il va nous la raconter quand il aura fini, d’ailleurs il joue quoi la ?
--Sweet Home Chicago je pense, s’il fait son show de piano habituel il devrait bientôt avoir fini
Aurore tourna son regard vers le jeune homme, surprise
--Pourquoi ça lui arrive souvent ça ?
--Bah à chaque fois qu’il vient ici ou quand on fait une soirée chez lui, généralement la set-list est toujours la même, surtout quand il part sur du blues, donc, si je ne me trompe pas on a :
-Let’s the good time roll
-Fortunate Son
-La grange
-Driving towards the daylight
-Sweet home Chicago
Et pour finir il change de temps en temps, mais bon là il a commencé par du Avril Lavigne, donc je t’avoue que j’aimerai bien qu’il finisse pareil.
Cependant le jeune homme fut surpris, en effet, son ami avait décidé de finir son show sur I don’t want to miss a thing d’Aerosmith.
https://www.youtube.com/watch?v=9o4kvBI5A98Son interprétation était extrêmement fidèle et très sincère. Aurore aurait juré voir des larmes perlaient aux coins de ses yeux. Il semblait possédé par sa musique, n’hésitant pas à dérailler sa voix complètement mais sans perdre de justesse. Son jeu au piano sublimait chacune des notes, soulignait chacune des paroles. Les gens s’étaient levés pour danser des slows, pourtant à la table du groupe personne n’avait bougé d’un cil. Les vieux amis du chanteur semblaient surpris par la chanson choisie, tandis que les autres étaient captivé par la performance de leur ami. Il leur paraissait très humains. Lui qui ne transmettait aucunes émotions était là, le front humide par la sueur, les yeux fermés, à chanter à cœur ouvert. Ils avaient du mal à reconnaître leur compagnon de voyage.
La chanson durait et Serena, qui ne s’était pas levée pour danser, s’imaginait là, sur la piste, à danser avec Sacha. Ce garçon représentait tout pour elle, et quand il lui avait proposé de voyager avec lui à Kantô, elle n’avait pas hésité une seule seconde à sauter dans l’avion pour le rejoindre. Cependant il y avait Ondine. Balayant cette pensée négative de son esprit, elle se replongea dans sa rêverie d’un moment parfait, elle et lui, sur la piste, elle en robe et lui en smoking, dansant l’un contre l’autre sur la mélodie du piano et la voix de leur ami. Les yeux dans les yeux, des regards plein d’amour et des sourires complices, oui, elle donnerait tous ce qu’elle a pour vivre ce moment.
Cependant, tout à une fin, même les rêves. La chanson finie, elle fut forcée de revenir à la réalité. Elle se leva comme l’ensemble du bar pour applaudir son ami, qui se contenta d’une simple révérence avant de rejoindre le plus simplement du monde ses amis.
--GABINOU !!!
C’était Manon qui s’était levée la première pour se jeter dans les bras de son ami, celui-ci lui rendit son étreinte avant de prendre dans ses bras ses deux autres amis.
--Putain je le sens mal, ça put le traquenard vos regards
--Oh oui bro ! tu n’as pas idée !
--Je suis dans la merde, vous faites chier, je vais boire un verre moi
Le jeune homme retrouva sa place quelques minutes plus tard, un verre de Jack dans la main. C’est Benoît qui fut le premier à lui adresser la parole une fois le jeune homme assis.
--Honey ?
--Honey.
--C’est honnête, dis, tout à l’heure pendant ton show on à raconter quelques histoires et on voulait que tu en racontes une bien précises.
--Laquelle ?
--Le miracle des Cramois’îles
A l’entente du titre, un énorme sourire s’étira sur les lèvres du blond, sourire que ses compagnons de route furent surpris de voir.
--Alors mes enfants accrochés vous, car là on va parler d’une histoire qui est entrée dans la légende, dans cette histoire, on va bien parler d’alcool, de paris, de filles, d’argent, de célébrités, de musique oh putain cette histoire c’est surement l’une de mes préférées.
Nico le coupa, visiblement surpris par ce que venait de dire son ami.
--Attends, ce n’est pas TA préférée celle-là ?
--Les gars, vous en oubliez toujours une, le traquenard de Jadielle à mes vingt ans, celle la putain, on pourrait en faire un film
--Mais forcément qu’on l’oublie aussi, ce truc à durer littéralement vingt-quatre heures et tu es le seul à te souvenir de l’intégralité !
--Ah bah l’alcoolisme à ses avantages, faible par rapport aux inconvénients certes mais bon, et je vois vos regards les filles, je vous la raconte après, mais avant ça, le miracle, alors, c’était il y a deux ans, je sortais d’une rupture extrêmement difficile
--Attends, l’interrompît Ondine, tu as eu une rupture difficile toi ?
Le jeune homme lui lança un regard noir mais secoua vite la tête, il était avec ses meilleurs amis et il ne voulait pas s’énerver, ça et aussi que l’alcool le désinhibait et le rendait plus tolérant.
--Oui, assez difficile pour me faire devenir insomniaque, fumeur et alcoolique, la totale. Mais reprenons les enfants, alors, je sortais d’une rupture, et avec les gars on avait décidé d’aller en vacances.
Tout le monde était hilare, Gabin avait raconté cette histoire avec tellement d’entrain que tous s’étaient laissé prendre au jeu. Il avait fait des devinettes pour séparer les différentes parties du récit et aussi afin de faire participer ses amis. Sacha connaissait déjà l’histoire, mais les filles, qui la découvrait donc, avait beaucoup de mal à croire que cela avait pu se passer comme ça, mais devant l’insistance de Benoît et de Nico, elles avaient fini par accepter
1)
qu’après avoir gagné quatre fois leur mise au Casino,
2)
avoir bu chacun 25 shooter d’affilé,
3)
que Benoît avait passer une heure à draguer une lesbienne, encouragé par un Nico totalement ivre,
4)
que Gabin ai improvisé un concert avec une guitare qui trainait dans le bar,
5)
que Nico avait reconnu une chanteuse de rock célèbre dans le bar
6)
que Benoît ai parier 100 pokédollars qu’il n’oserait pas la draguer
7)
que Gabin était aller la draguer après avoir bu 50cl de bière cul sec
qu’il l’avait séduite
9)
qu’il avait passé la nuit avec
10)
qu’il était encore en contact avec elle
Non, Gabin n’avait pas menti cette histoire était purement incroyable et pourtant ces trois-là l’avait vécu. Le groupe repris son calme petit à petit, engageant des conversations variées. Sacha parlait avec Nico et Benoît à de son voyage actuel, il leurs racontait ses entrainement, les différentes stratégies, les relations au sein du groupe et tout ce qui pouvait les intéresser. Les deux amis étaient très intéressés par les propos du dresseur, lui demandant d’éclairer certains points par moments.
Les filles parlaient entre-elles, Manon racontant aux autres demoiselles comment ils s’étaient connus avec Gabin, ce dernier corrigeant de temps à autre son amie. Tous se passer donc pour le mieux avant que Benoît ne lance la pire idée qui pouvait être lancer à 23h dans un bar après quelques verres.
--Hey les gars, chacun a un verre plein la ? ça vous dis de faire un « je n’ai jamais » ?
Gabin soupira et se pris la tête entre les mains devant l’enthousiasme général, « putain de traquenard » pensa t’il.
--Bon, c’est parti, j’ai lancé l’appli, alors, première question, tiens elle est basique celle-là : je n’ai jamais eu de rapport sexuel.
Benoît, Nico, Manon et Gabin boivent une gorgé.--Pas de commentaires, on fera les débats après, seconde question : je n’ai jamais eu de rapport avec plus d’une personne
Gabin boit une gorgé.--Hein ? t’as fait un plan à trois ?
--On a dit après pour les commentaires Nico
--Aller les gars on reste dans le jeu, troisième question : Je n’ai jamais été amoureux d’une personne à cette table
Ondine, Serena, Nico et Manon boivent une gorgé. Aurore baisse la tête et Gabin fait tourner son verre.--Hum gênant, mais passons ! Quatrième question, oh putain celle-là je rajoute un bonus : Je n’ai jamais eu différents partenaires, bois autant de gorgé que de partenaire
Gabin écarquilla les yeux, il savait très bien que son ami avait fait exprès pour le faire boire, il tenta vainement de détourner la question pour pouvoir se tirer de ce complot mais il n’arriva pas à obtenir gain de cause.
Benoît et Nico boivent trois gorgés, Manon deux gorgés, Gabin fini son verre et un deuxièmeGabin finit donc son deuxième verre sous les yeux amusés de ses vieux amis et totalement abasourdi des nouveaux. Masquant un rictus d’écœurement, il bougonna qu’il se vengerai de ce complot infâme sous les rires des autres garçons et de Manon.
--Aller la suite, c’est la cinquième je crois : Je n’ai jamais été amoureux de quelqu’un du même sexe que moi
Gabin boit une gorgé--Heu mec t’as bien compris la question ?
--Bah ouais pourquoi ?
--Faut qu’on parle, question numéro six les enfants : je n’ai jamais embrassé quelqu’un.
Manon, Aurore, Nico ,Benoît et Gabin boivent une gorgéEt le jeu continua ainsi pendant une bonne demi-heure. Et ce qu’on pouvait en retirer, c’est que les quatre compères de toujours, la « team » comme ils s’appelaient, soit Benoît, Nico, Manon et Gabin était ceux qui avait le plus bu. Le musicien ayant bien plus bu que les autres, son ami s’amusant à modifier les questions pour s’acharner sur lui, s’était affalé dans le fond de sa chaise. C’est un peu après que Sacha, Ondine, Serena et Aurore décidèrent de rentrer au centre pour se coucher, quelque peu fatiguée par leur journée de marche et ayant besoin de repos pour l’entrainement du lendemain.
Sur la route du retour, le petit groupe respirait la joie et la bonne humeur. Les filles étaient ravies de la soirées qu’elles venaient de passer. Sacha était lui aussi assez heureux, Gabin avait invité les filles afin d’essayer de souder le groupe un peu plus, et la chance qu’ils avaient eu de tomber sur la team avait bien aidé à passer une très bonne soirée et à rapprocher chacun et chacune. Une fois arrivé sur leur lieu de repos, tout le monde alla se coucher rapidement. Sacha se coucha rapidement, étant seul dans la chambre il n’avait pas beaucoup de choix de discussion, Pikachu s’étant endormi avant son retour. Les filles quant à elles parlèrent de la soirée un petit moment avant d’elle aussi s’endormir.
Le petit groupe d’ami avait à peine quitter la vue de ceux restés au bar que tous les sourires s’effacèrent en un instant. Benoît se tourna vers Gabin, buvant une gorgé de whisky avant de s’adresser à lui.
--Maintenant Mr Marshall faut qu’on parle.
--Si c’est pour me dire que j’ai des cheveux gris on me l’a déjà fait remarquer.
--Non, c’est pas pour ça, on a su pour Marie, comment tu le vis toi ?
--Comment je le vis ?
Le jeune homme soupira et baissa les yeux, c’est une question qu’il se posait depuis quelques jours, mais il n’avait pas obligation de se répondre à lui-même, par contre à Benoît, oui, il devait répondre.
--J’ai envie de me tirer. Revendre mes bars, ma baraque, prendre ma bécane et me barrer loin d’ici et ne jamais y remettre les pieds.
Ses amis le regardèrent avec tristesse, la fin de soirée aller être longue, mais c’était leur rôle de remonter le moral de leur ami, par le passé, c’était toujours lui qui prenait soin des autres négligeant sa propre santé et son propre moral, aujourd’hui les rôles s’inversaient.