Voila la suite !!!!
On se retrouve jeudi normalement
Bonne lecture
Ondine ferma les yeux pour essayer de se rendormir mais elle n’y parvins pas. Il n’était que six heures et demi pourtant la jeune championne se sentait en forme et incapable de dormir. Ne voulant pas perdre son temps à fixer le plafond, elle s’habilla rapidement en silence, prenant soin de ne pas réveiller ses camarades de chambres. Une fois apprêtée un minimum, elle descendit dans les salons du centre, se dirigeant machinalement vers la machine à café pour se servir. Elle saisit le gobelet en plastique pour le porter à ses lèvres, soufflant dessus avant de prendre une première gorgée.
Elle balaya d’un regard la salle afin de se trouver une bonne place lorsque son regard se fixa sur une des tables. Gabin y était assis, il avait changé de tenu et portait un pantalon noir, des bottines de cuir de la même couleur et une chemise très cintré et noire également. Sur le côté il avait laissé un long manteau beige et une écharpe grise, signe que l’automne arrivait et que le froid commençait à le déranger. Elle continua de le détailler pour remarquer que ses cheveux s’était assombris et tendait maintenant plus sur le châtain que sur le blond, elle put aussi apercevoir quelques cheveux blanc et gris qui commençait à pointer le bout de leur nez, étonnant . Ses cheveux n’étaient d’ailleurs plus coiffés totalement en arrière mais partaient maintenant sur le côté droit, formant une fine raie sur la gauche ou le jeune homme avait plaqué ses cheveux vers l’arrière afin d’accentuer le mouvement. Sa barbe n’avait pas était rasé mais elle semblait taillée, signe que le jeune homme voulait la porter un peu plus longue.
L’observé n’avait pas remarqué la présence de sa nouvelle amie, étant trop concentré sur les documents qu’il consultait et annotait sur sa tablette. Cependant, lorsque celle-ci s’installa devant lui, il fut obligé de sortir de son travail pour regarder qui venait le déranger. Il fut étonné de voir Ondine, qui lui souris légèrement en le saluant. Il essaya de faire de même, mais il n’arriva pas à reproduire le sourire amical, faisant plutôt un rictus nerveux en souriant, ne relevant uniquement le côté droit de sa bouche. Il rebaissa ses yeux sur sa tablette mais n’eut pas le temps de reprendre son travail puisqu’Ondine lui adressa directement la parole.
--Tu sais que t’as des cheveux gris et blancs qui poussent ?
Le jeune homme fut surpris de l’interrogation, dire à une personne de but en blanc à sept heures moins le quart, que cette même personne avait des cheveux blancs, fallait avoir du culot.
--Ouais, et ça commence à devenir chiant, faudra que je passe chez le coiffeur histoire de régler le problème.
--Comment ça se fait ? T’es un peu jeune pour le poivre et sel non ?
--Beaucoup trop jeune tu veux dire, mais d’après mon coiffeur ça peut être dut au stress ou à la contrariété. A ça tu rajoutes mes insomnies et boom, mes cheveux décident qu’en plus d’être un con j’aurais une tête de vieux à 22 ans.
La jeune rouquine rigola devant la désinvolture de son interlocuteur. Il ne semblait pas plus contrarié que ça. Même si il était très attaché à son apparence il ne cherchait pas à ressembler à un idéal qu’il se fixait, mais se contenté juste d’être lui-même, s’adaptant avec les changement de son corp ou avec les situations pour garder son élégance malgré tout.
--Tu fais quoi de beau sur ta tablette si c’est pas indiscret ?
--Hum, là je finissais de synchroniser mes données avec le drive et j’allais consulter les liquidations ou les fermetures des bars pour voir si il y avait quoique ce soit d’intéressant à reprendre.
--Tu es patron de bar ?
--Disons plus propriétaire et fondateur d’une chaine de bar dans la région. Les Rock’Corners c’est mon projet en fait, j’ai commencé à Safrania avant d’en installer un à Celadopole, puis à Carmin, Azuria et enfin le dernier qui a ouvert le mois dernier à Jadielle. J’aimerai m’implanter à Jotho, mais pour ça faut trouver des accords avec les municipalités et trouver des bars qui ferment aussi.
--Je ne savais pas que c’était toi qui avait fondé ces bars, ils sont sympas ! Je passe souvent du temps à celui d’Azuria, enfin, passait parce que depuis qu’on a repris la route j’ai perdu mes habitudes de sédentaire.
Le jeune homme haussa les sourcil en signe de compréhension, avant d’être à nouveau sorti de sa concentration par la jeune championne.
--pourquoi tu n’étais pas la hier ? On s’est inquiété tu sais, surtout Aurore si tu veux savoir
Il haussa les épaules, visiblement peu contrarié d’avoir inquiété ses amis. Après tout il ne leur devait rien pour le moment et était tout à fait libre de partir quand il le voulait sans avoir besoin de les tenir au courant.
--Affaires personnel, d’ailleurs j’ai su que ça s’était bien passé entre Sacha et toi hier
--Il t’en a parler ?
--Non, mais je sais tout, même si je ne suis pas la
--Ok monsieur l’inspecteur, et que je me rapproche de Sacha te pose un problème ?
Le jeune homme ne releva pas le ton quelque peu agressif de son interlocutrice. Restant toujours impassible et ne changea pas son ton désinvolte qu’il avait pris depuis le début de la discussion.
--Non du tout, c’est juste une variable à prendre en compte pour la suite.
Ondine se calma tout de suite, ne voulant pas s’énerver dès la matinée. Elle laissa Gabin se concentrer à nouveau sur sa tablette tandis qu’elle regardait par la fenêtre. Elle aurai voulu le questionner sur ses sentiments vis-à-vis d’Aurore, si il s’était montré « affectueux » avec elle car il ressentait quelque chose de spécial pour elle ou si il avait agis par sentiment d’obligation. Cependant, elle garda pour elle ses questions, préférant laisser le silence s’installer entre eux.
Les deux compagnons furent rejoins par Serena qui s’était levée aux alentours de 8h. Elle s’installa à côté du blond en silence, constatant qu’aucune discussion n’était en cours, et que le silence entre les deux jeunes semblait être présent depuis une éternité. Elle but donc son thé en silence, attendant qu’Aurore et Sacha descendent afin que les conversations reprennent.
Gabin s’était collé contre la fenêtre, sachant que Sacha et Aurore arriverai il voulait prendre le moins de place possible mais aussi être le plus isolé afin de ne pas être dérangé.
Lorsque les deux dernier arrivèrent à table, aux alentours de 9h, ils furent accueilli par les sourires d’Ondine et Serena, le jeune homme quant à lui n’adressa qu’un salut distrait ne détournant même pas les yeux pour les saluer.
Sacha, installé en bout de table, discutait avec Ondine tandis que Serena et Aurore discutaient entres-elles. Personne en réalité n’osait adresser la parole à Gabin, qui ne semblait pas ouvert à la discussion ce matin et aucun de ses compagnons de routes ne voulait se risquer à le contrarier.
C’est seulement vers la fin du petit déjeuner que le jeune homme éteignit sa tablette et releva la tête vers ses compagnons. Après avoir écouté rapidement les différentes conversations, et ne trouvant aucunes d’entre-elles intéressantes, il se leva pour sortir enfila son manteau et annonça froidement qu’ils reprendraient la route après le repas du midi.
Une fois le jeune homme en dehors du centre Pokémon, Ondine soupira, et demanda à Sacha si il savait pourquoi le maître Pokémon était aussi désagréable, elle lui relata sa conversation du matin, espérant que cela puisse aider son ami à trouver le pourquoi du comment.
--Aucune idée soupira-t-il, passant une main dans ses cheveux, ça lui arrive parfois, et généralement c’est pas vraiment passager, il peut être comme ça pendant des jours. L’avantage si on peut dire c’est qu’il parle quasiment pas pendant ces périodes. Le problème par contre, c’est que justement, quand il parle c’est juste pour claquer de sales réflexions ou pire, des vérités bien blessantes, donc un conseil, évitez de le contrarier, je dis ça pour vous.
Aurore fut la première à répondre, s’inquiétant pour elle mais aussi elle devait l’avouer pour le blond.
--Tu penses que c’est de ma faute ? il est parti après que je me sois endormie sur lui, tu penses qu’il m’en veut ?
--Non je ne pense pas que ce soit ça, cependant c’est un type qui réfléchit beaucoup et très vite, alors ce qui est possible c’est que cet évènement lui en ai rappelé un plus ancien, et en faisant ce raisonnement de manière récursive, il peut remonter très loin dans son passé croyez-moi, alors si c’est ce qu’il a fait, et que en plus de ça, il a considéré qu’il devait régler un problème qu’il avait soulevé, alors ça ne m’étonnes pas qu’il soit parti sans rien dire. Par contre je me demande bien ce que ça peut être, parce que même si je me trompe, c’est très personnel et ça le touche énormément.
--Pourquoi tu dis ça ?
--Ses fringues, il choisit les couleurs de ses fringues en fonction de ses humeurs, quand la couleur dominante est gris-clair ou bleu-ciel, c’est qu’il est de bonne humeur, marron ou bleu marine c’est qu’il est neutre, et noir et gris foncé, c’est qu’il est déprimé.
--Wow, tu as observé ça tout seul ou il te la dis ?
--Observé, je suis plus malin que vous ne le croyez, du coup vu qu’il est en noir mais que son manteau est beige, je dirais qu’il est déprimé mais que ça n’a rien à voir avec le présent, donc, il serait nostalgique. Bon bah si j’ai raison on va vite le savoir.
--Comment ça ? C’était Serena qui posa la question, totalement fascinée par la suite de déductions que l’homme qui faisait battre son cœur venait d’enchainer.
--C’est simple, si il est nostalgique il va passer ses journées son casque vissé à ses oreilles à écouter les musiques qu’il associe à la période qui le met dans cet état. Il ne va pas parler et va surtout beaucoup s’isoler.
--bah bonjour l’ambiance.
Ondine râla. Elle ne voulait pas de mauvaises humeurs, encore moins si cela venait du connard à quatre épingles. Elle avait beaucoup de mal à apprécier le jeune homme, et si il pouvait être amusant pendant ses fulgurances de bonnes humeurs, intéressant quand il partageait son savoir et son expérience dans le dressage Pokémon il était pour la plupart du temps insupportable. En le regardant par la fenêtre elle n’arriva pas à décelé son humeurs ou ses ressentis. Il était là, debout, impassible, fumant sa cigarette sans se soucier des gens qui passaient autours de lui.
Lorsque le jeune homme rentra dans le centre, il ne pris même pas la peine de retourner à la table de ses amis, préférant s’assoir dans un fauteuil, posant son casque audio sur les oreilles et se reconcentra sur sa tablette.
Le groupe le regarda avant de retourner à d’autres conversations puis de débarrasser la table et de partir préparer leurs affaires. Les filles parlait de tout et de rien, ce qui au final, finissait comme d’habitude sur Sacha. Ondine et Serena parlait du fait qu’il avait semblé gagner en maturité suite à l’arrivé de l’autre garçon dans le groupe. Aurore pensait plutôt qu’il ne s’agissait pas d’un gain de maturité mais plutôt de confiance, la présence de son ami lui permettant de s’affirmer un peu plus et de se sentir soutenu. Confiance qui était renforcé par ses progrès en matière de combat Pokémon.
Sacha quant à lui préparait ses affaires la tête ailleurs, songeant au comportement de son ami. Il était certain que le blond était à Safrania la veille, il reconnaissait les vêtements qu’il portait et Gabin préférait aller chercher lui-même ce dont il avait besoin plutôt que de se faire livrer. Mais il ne pensa pas que c’était un évènement survenu hier chez lui qui l’avais mis dans cet état, il était fort probable que c’est un évènement l’ayant obligé à aller à Safrania, qui l’avait ainsi déprimé.
Les quatre amis mangèrent ensemble au midi, Gabin ayant décidé de ne pas manger prétextant vaguement qu’il n’avait pas envie de manger, ce qui n’améliora pas le regard des filles du groupe envers lui. Ensuite, suivant le programme méthodique établi par l’aîné, le groupe se mit en route vers 14h, marchant toute l’après-midi en direction de Celadopole. Puisqu’il était prévu qu’il marche pendant 4 jours, l’organisateur avait gérer les temps de marche et d’entrainements en fonction des différentes auberges ou gîtes qui parsemaient les routes et chemins de Kantô.
C’est donc au crépuscule que le groupe arriva à son premier checkpoint. Cependant il y avait un problème de chambres, il n’en restait que deux, dont l’une d’entre elle n’avait qu’un lit pour deux personnes. Il fallait donc trouvé une organisation. Il était hors de question que Serena et Ondine dorment ensemble à cause de leur rivalité, mais il était également impensable que l’une d’entre elle dorme avec lui, l’autre serait beaucoup trop jalouse. Aurore ne voulais pas dormir avec Sacha pour ne pas s’attirer les foudres des prétendantes. Ça ne posait pas de problème à Sacha de dormir avec Gabin mais celui-ci refuserait catégoriquement à cause du fait que cela impliquerait qu’une des filles ne dorment pas dans une chambre.
C’est finalement lui qui trancha, imposa que Ondine et Serena dormiraient dans la chambre aux lit séparés, Sacha squatterai un des canapés du salon du gîte, et Aurore et lui prendraient la chambre avec le lit deux places. Une fois la solution plus ou moins accepté par le groupe, malgré qu’Aurore se sentait gênée de partager son lit avec Gabin même si cela restait la meilleur solution, le maitre Pokémon se leva et sorti vapoter, ayant profité de son passage à Carmin pour s’équiper.
L’aiguille approchée les dix heures du soir lorsque le petit groupe se décida à aller se coucher. Sacha s’était trouvé de quoi dormir confortablement dans le plus grand canapé du salon tandis qu’Ondine et Serena était montées se coucher sans vraiment s’adresser la parole. Ne restait donc qu’Aurore et son entraineur encore assis tous deux à table.
--Tu montes te coucher ?
Le jeune homme releva la tête quelques secondes après la question, réalisant qu’ils n’étaient plus que deux à table et que par conséquent la question était pour lui.
--Non, mais vas-y si t’es fatiguée, si j’ai envie de m’allonger une heure et qu’il reste de la place je te rejoindrais sinon t’en fais pas je me débrouille toujours, alors si tu veux dormir en travers du lit et prendre toute la place t’en fais pas, ça me fait plaisir.
--Tu avais prévu ça je me trompe ?
--Pardon ?
--Que tu n’allais pas dormir avec moi, tu as imposé cette solution pour me laisser le plus grand lit pour moi toute seule j’ai pas raison ?
--Oui et non. Tu m’as dit qu’à cause de la tension discrète entre Ondine et Serena tu n’arrivais plus à dormir normalement. Cependant j’ai pas l’impression qu’elles dorment mal, Sacha pourrait dormir à même le sol et moi je ne dors pas. J’ai juste exploité la faille d’organisation de ce soir afin que tu ais une chambre qu’à toi et que tu puisses te reposer et dormir convenablement, j’ai bien vu que tu étais fatiguée aujourd’hui.
La jeune coordinatrice était gênée mais aussi touchée par l’action du dresseur, et, afin de lui rendre la pareil, elle lui offrit un de ses plus beaux sourires avant de lui adresser une dernière fois la parole avant de monter dans sa chambre.
--Je te laisserai une place pour que tu puisses venir te reposer, tu ne me déranges pas, passe une bonne soirée
Puis elle reproduit le geste qu’il avait lui-même fait quelque jour auparavant, lui embrassant le front avant de rejoindre sa demeure nocturne.
Gabin resta bloqué, il avait été insupportable toute la journée, et bien qu’il s’agacé lui-même à cause de son comportement, il ne pouvait pas faire autrement. Et pourtant, malgré sa froideur et sa distance, cette fille lui souriait et se montrer affective avec lui, rien de tout ça n’était logique.
Soupirant une énième fois, il repris sa tablette qu’il ne quittait désormais plus afin de continuer de travailler. Il avait beaucoup de paperasse à gérer et à anticiper, surtout s’il comptait agrandir sa chaine de bar.
C’est seulement vers cinq heure du matin que le jeune entrepreneur se décida à rejoindre sa chambre pour s’allonger et se reposer. Il s’installa sur le lit en silence, ne voulant réveiller l’actuelle occupante. Pourtant, à peine eut-il posé sa tête sur l’oreiller que la jeune femme se retourna vers lui et se blottit d’elle-même contre lui. Il fut surpris et lui demanda si elle était réveillée.
--Tu déprimes et tu ne me diras jamais pourquoi, moi j’ai froid et j’ai envie d’un câlin et d’un chauffage, alors je pense pas que ça nous fera du mal.
Puis Aurore referma ses yeux et se rendormi quelque temps après. Gabin quant à lui resta là les yeux écarquillés, ne comprenant rien à la situation actuelle. Il finit cependant au bout d’une vingtaine de minute à apprécié l’étreinte et passa mécaniquement son bras autours des épaules de la coordinatrice, fermant les yeux pour laisser son esprit et son imagination travailler sur l’aménagement de ses potentiels futur bars, mais sans oublier la jeune femme qui dormait contre lui et avec qui il avait noué une drôle de relation affectueuse, qu’il avait beaucoup de mal à comprendre.