Les retrouvailles
Pairing : Ondine/Sacha
Genres : Romance - Amitié
Disclaimer : Les personnages ne m’appartiennent pas.
Résumé : Après quelques années à voyager dans diverses régions pour l’un, à entretenir son arène pour l’autre, Sacha et Ondine décident de se revoir. - Point de vue uniquement de Sacha. [Dans le cadre du concours Une image, un Os.]
De haut de ses dix-sept ans, Sacha observait la jeune fille qui regardait l’eau du ruisseau au bord du pont rouge. Discrètement, il s’avança sans pour autant faire savoir sa présence et la contempla sous la lumière du jour. Elle avait les cheveux roux brillants comme du feu, lui rappelant curieusement celui du soleil. Habillée dans une tenue traditionnelle, l’adolescente se fondait parfaitement au décor authentique du temple qui se trouvait au pied du pont où des marches en pavés gris menèrent jusqu’au lieu sacré. La couleur de son yukata ressemblait à celle des feuilles d’arbres qui ombraient sous la chaleur de l’été.
Face à cette image remarquable, Sacha se sentit en trop et un peu décalé par rapport à l’ambiance sereine que le sanctuaire créait. Effectivement, dans sa tenue décontractée, il se fustigea mentalement par son manque d’élégance et n’osa pas s’approcher de cette fille dont il ne cessait de penser jour et nuit.
Il avait attendu tellement longtemps ce jour qu’il se surprît à être enfin là, à cet endroit précis, à quelques mètres de l’objet de ses espérances. Et si ce n’était qu’un rêve ? Et si ce n’’était qu’une illusion crée par son imagination ? Se pourrait-il que tout ceci soit un malheureux fantasme ? Pour se rassurer, le brun se pinça le bras, ce qui provoqua un petit « aïe » aigue venant de sa gorge. Cela suffit pour faire tourner la tête de la jeune fille, sortant ainsi de sa contemplation des poissons japonais. Sacha découvrit son visage pâle, ses yeux turquoise et ses petites lèvres roses, attirant son cœur au bord du gouffre.
Dire qu’Ondine fut jolie était un pur euphémisme. Sacha n’arrivait pas à choisir ses mots pour la décrire tant il la trouvait si ravissante. Il la vit lui faire un salut de la main et décida enfin d’entamer le pas pour la rejoindre. Une fois arrivé auprès d’elle, il s’aperçut de la différence de taille. Il faisait facilement une tête de plus qu’elle et songea à quel point le temps avait passé depuis leur dernière rencontre.
« Bonjour Sacha ! Ça fait longtemps ! Qu’est-ce que tu as grandi ! »
Sacha sourit nerveusement à ses remarques, une pointe d’amertume lui brûla au creux de son ventre. Il regretta de ne pas avoir eu l’occasion de voir plus souvent la rouquine et pensa qu’il allait remédier dès aujourd’hui. Bien qu’il eût gardé une correspondance fructueuse avec Ondine, ce n’était pas la même chose de la revoir en chair et en os. Il voyait bien que l’adolescente avait changé, que la petite fille qu’il avait connu enfant devenait peu à peu une femme. Il constata amèrement qu’il jalousait Pierre et Jacky d’avoir partagé des moments clé de sa vie. Même si, Ondine décrivait dans ses lettres ses aventures de championne d’arène ainsi que sa vie quotidienne, Sacha aurait aimé les vivre avec elle.
« Si tu ne passais pas ton temps à partir de gauche à droite, tu aurais pu profiter de la présence d’Ondine à tes côtés. » Réprimanda la petite voix de sa conscience.
Il tenta de faire taire la voix agaçante de sa conscience et se concentra sur la jeune femme auprès de lui. Il la détailla et constata que son regard insistant la fit rougir d’embarras. S’en rendant compte de cela, il sourit fièrement, songeant qu’il lui faisait toujours de l’effet.
« Arrête de me regarder comme ça ! » Lui reprocha-t-elle en frappant son petit sac en bandoulière contre son torse.
Sa réaction provoqua un rire sincère au dresseur qui réalisa que le comportement de son amie n’avait pas changé. Toujours aussi enflammée… Il leva ses mains, signe de capitulation puis s’excusa d’une voix étonnement douce.
« C’est que… »
Il s’interrompit, comprenant ce qu’il s’apprêtait à lui avouer. Ses joues rosirent subitement : il avait manqué de peu de lui dire qu’il la trouvait belle. Cependant, sa gorge se noua ne laissant que le silence s’imposer entre eux.
« Oui ? Encouragea la championne, curieuse.
- Non… Rien.
- Tu es bizarre, Sacha. » Déclara-t-elle en le fixant, une lueur d’angoisse au fond de ses yeux turquoise.
Il glissa nerveusement une main derrière la tête tout en lui donnant un sourire rassurant. Il ne voulait pas lire de l’inquiétude dans son regard. Il se trouva bête d’avoir pu effrayer son amie alors qu’il se battait continuellement contre lui-même dans son for intérieur. Décidément, il ne se reconnaissait plus. Depuis qu’il avait su qu’ils allaient se revoir, Sacha ne cessait d’imaginer différents scénarios possibles sur leur rencontre, surtout après toutes ces années à voyager ainsi qu’affronter des dresseurs puissants et des champions d’arène. Il avait longuement appréhendé les réactions de la rouquine, envisageant qu’elle puisse lui reprocher d’avoir continué ses aventures loin d’elle. Cependant, il réalisa que ses craintes furent fondées sur des hypothèses farfelues que sa conscience avait pu développer. Les mains posées sur le rebord du pont, il observa les quelques poissons qui nageaient paisiblement dans l’eau clair du ruisseau.
« C’est magnifique, ici, annonça le dresseur de sa voix joyeuse, observant au loin le point d’eau.
- Oui, affirma la rouquine faisant tourner la tête de Sacha dans sa direction, parfois je viens ici quand j’ai besoin de réfléchir. »
Il n’osa pas lui demander quelles étaient ses réflexions lorsqu’elle venait dans ce lieu et la détailla plus intensément. Ondine avait délaissé sa couette par un joli carré plongeant où une barrette noire attachait sur le côté sa franche trop longue. Quelques rayons du soleil qui échappaient aux feuilles bordeaux caressaient son joli visage de femme. Les rondeurs enfantines de ses joues étaient devenues plus strictes et harmonieuses. Son cœur rata un battement à cette vue. Il l’entendait parler de ce lieu religieux comme un échappatoire à sa vie quotidienne et se souvint qu’elle en avait plusieurs fois mentionné dans ses courriers.
« Sacha ! Tu me regardes encore comme ça ! Réagit-elle en croisant son regard
- Quoi ? Comment ça, comme « ça » ?! » Répondit-il, incompréhensif.
Les pommettes de l’adolescente devinrent rouges. Ondine commença sa marche et se dirigea vers la fontaine de purification, montrant ainsi au brun le gros nœud de sa ceinture en coton, serré à son dos. Le fils de Délia la suivit tout en soupirant, penaud. Ce n’était pas sa faute si son regard lui trahissait, pensa-t-il de mauvaise foi.
« Je vais te faire visiter. »
Après s’être rincés les bras et les mains à l’aide des louches disposés sur le rebord de la fontaine, les deux jeunes gens montèrent les marches menant jusqu’au temple. Le dresseur se laissa guider par son amie et continua de la détailler d’un air songeur. Il avait l’impression que quelque chose lui échappait, mais il ne savait pas quoi. Son cœur se serra lorsqu’il entendit la rouquine lui confesser qu’elle avait plusieurs fois prié dans ce lieu, pour lui et ses potentielles victoires. Il fut touché par cet aveu et se demanda soudainement s’il méritait toutes ces prières. Après avoir fait le tour du lieu sacré, Sacha observa la rouquine prier, les genoux à terre et les paumes collées l’une contre l’autre dans un murmure à peine audible. Il profita de cet instant pour la contempler à son aise, réalisant à quel point la jeune fille l’hypnotisait dans le moindre de ses gestes. Il trouva un banc en bois non loin de lui et décida de s’y asseoir afin d’attendre que la championne termine sa méditation. Le vent chaud parcourut un instant les lieux et Sacha vit les cheveux roux d’Ondine valser quelques secondes, dévoilant davantage ses yeux clos et ses doigts serrer contre ses lèvres entrouvertes. Ondine était si gracieuse à ce moment-là et Sacha se gifla mentalement d’avoir pensé à elle de cette manière. À peine avait-il détourné le regard, gêné, qu’il entendit la cadette des sœurs sensationnelles se relever et se diriger jusqu’à lui. Elle se posa à côté de lui tandis que le brun se perdit dans les souvenirs d’enfance qu’il avait partagés avec la jeune femme.
Il se souvenait des remarques et les sous-entendus douteux de Pierre concernant les sentiments amoureux d’Ondine à son égard. Ils n’étaient encore que des gamins et à cette époque-là, Sacha n’avait en tête que les Pokémons et les badges. Il se rappelait des crises de jalousie d’Ondine qu’il n’avait jamais compris les motifs et de son soutien à toute épreuve durant ces années de voyage à ses côtés. Il dévia son regard vers la rouquine qui se bataillait contre sa barrette coincer dans les quelques mèches de sa franche. Est-ce qu’elle était toujours amoureuse de lui ? À cette question muette, le jeune homme sentit son estomac se tordre étrangement.
« Bien sûr que non ! Elle n’est plus amoureuse de toi, tu as ignoré ses sentiments depuis trop longtemps, elle a dû passer à autre chose. » Souffla la petite voix de sa conscience.
Sa mâchoire se crispa et ses paupières se fermèrent quelques secondes puis un léger soupir s’échappa de ses lèvres. Il faut vraiment qu’il trouve un moyen de taire cette agaçante voix qui ne cessait de propager la négativité au sein de son esprit. Lorsqu’il ouvrit ses yeux, il entendit la voix inquiète de la dresseuse :
« Est-ce que tout va bien ? Tu me sembles pensif. »
Il croisa ses orbes couleur océan et lui sourit avant de retomber dans ses récents souvenirs. À son dernier voyage, il avait parcouru aux côtés de Lem et de sa petite sœur, Clem, deux blondinets dont il avait rapidement sympathisé au début de sa quête de nouveaux badges, puis il avait revu Sérena, son amie d’enfance. Il se rappela de Lem qui l’avait gentiment taquiné sur sa correspondance avec Ondine et de sa petite sœur qui ne cessait de croire que toutes ses lettres étaient remplies de mots d’amour digne d’un roman épistolaire romantique. Ce fut à ce moment-là que des doutes s’étaient peu à peu propagés dans son esprit concernant sa relation avec la jolie rousse. Il s’était rendu compte qu’il n’arrivait pas à définir exactement sa relation qu’il entretenait avec Ondine, contrairement aux filles qu’il avait pu rencontrer lors ses précédents voyages.
Avec Flora, il entretenait une relation fusionnelle, une amitié sans limite, la brune était sa meilleure amie. Avec Aurore, ce n’était pas tout à fait pareil. Il la considérait comme sa petite sœur et souvent elle le comparait tel un mentor qui le conseillait et le guidait dans son parcours de dresseuse. Sérena, quant à elle, il l’avait toujours considéré comme une amie d’enfance et rien de plus, contrairement à ce que la jeune fille aurait espéré. Puis, il y avait également Iris, dont il n’avait pas un réel attachement, mais qu’il gardait cependant contact de temps en temps pour avoir de ses nouvelles. Désormais, il devait savoir où Ondine était placée parmi toutes ses relations… Pourtant, il sentait qu’elle était au-dessus de tout, qu’elle était importante pour lui, qu’il la considérait comme l’une des personnes les plus proches et qui connaissait au mieux sa vie, ses craintes, ses victoires, ses défaites, son comportement enfantin qu’il gardait encore au fond de lui et ces réactions tellement prévisibles qui pouvait l’irriter parfois.
Son regard planté toujours dans le sien, les lèvres du dresseur se mouvèrent sur une simple question puis le visage inquiet de la rouquine se changea en expression de surprise. La jolie figure de la championne se renferma inéluctablement dans une moue contrariée.
« Pourquoi me demandes-tu si je suis encore amoureuse de toi ? Tu veux remuer le couteau dans la plaie ?! » Se vexa Ondine d’une voix étonnamment posé mais rempli de rancune.
Sacha écarquilla des yeux à cette réponse et à ce ton acide puis réalisa qu’il avait dit sa pensée à haute voix. Qu’est-ce qu’il était en train de faire ?
« Je… Euh… Non, je… »
Sacha se sentit idiot de ne pas savoir quoi lui répondre. Il était complètement perdu entre ses réflexions, ses sentiments qu’il avait du mal à cerner et son cœur qui ne cessait de lui faire mal à chaque fois qu’il pensait à elle. Maintenant que la rouquine était à ses côtés, son rythme cardiaque lui faisait les siennes. Il n’arrivait pas à comprendre ce qui se passait en lui et cela lui faisait peur. Il détourna le regard, honteux. Il avait l’impression d’être enfermé dans son propre piège et il n’aimait pas du tout cela. À cet instant, il se maudit d’avoir oublié sa casquette. Il aurait tellement aimé cacher son expression derrière sa visière mais malheureusement la championne devait lire sans aucun problème son air perdu sur son visage. Il soupira grassement alors que ses mains se posèrent, à chaque côté de ses jambes, sur le banc en bois.
Tandis qu’il serra ses doigts contre le rebord du banc, il sentit la main chaude d’Ondine se poser sur la sienne. Il releva son regard vers elle, étonné. Il vit ses petites pommettes rougir face à son propre audace. La bouche du brun se forma dans un sourire figé, la nervosité ayant pris le dessus sur tout le reste. Son cœur tentait en vain de sortir de sa cage thoracique et les battements résonnaient douloureusement en écho à l’intérieur de lui. Sacha avait terriblement mal.
« Qu’est-ce qui t’arrive Sacha ? Je vois bien que tu n’es pas toi-même. »
La voix d’Ondine redevenait douce et cela soulageait un peu le dresseur qui s’en voulait d’avoir blessé sa complice de toujours. Le silence répondit à sa question. Sacha essaya de trouver ses mots, mais rien ne sortit de sa bouche. Inconsciemment, son regard se baissa sur leurs mains tandis que ses pensées bouffèrent son esprit de souvenirs : ses chamailleries qu’il provoquait souvent, ses crises de colère lorsqu’elle touchait un point sensible, ses regards complices qu’il échangeait avec la jeune fille quand Pierre draguait l’infirmière Joëlle… La voix hésitante d’Ondine lui fit brusquement sortir de ses souvenirs.
« Est-ce que… Tu serais tombé amoureux de moi ? »
L’information mit du temps à arriver jusqu’au cerveau du brun. Ce dernier écarquilla des yeux, choqué par sa question. Il retira vivement sa main du banc, faisant ainsi perdre contact la chaleur de la paume d’Ondine contre sa peau. La voix de sa conscience pipa aucun mot, comme disparu dans le néant de son esprit étonnamment vide. L’évidence s’éclata brutalement au visage et Sacha était déboussolé par la vérité sournoise qu’il tentait inconsciemment de se le cacher depuis un certain temps. Depuis quand, d’ailleurs ?
« Depuis toujours. » Murmura enfin la voix aigue de sa conscience.
Il voyait Ondine baissé le regard, troublé également par sa propre question. Il comprit que la rouquine avait hésité à la lui poser et réalisa que sa réaction précipitée avait pu donner un mauvais message à celle qu’il l’aimait.
« Ondine, je… »
Il s’interrompit, ayant des difficultés à trouver une cohérence à ses répliques. Le dresseur était encore choqué. Maintenant qu’Ondine avait mis les mots sur le sujet, Sacha comprenait les signes que son cœur ne cessait de lui envoyer. Il assimila toutes les réactions qu’il avait pu avoir à l’encontre d’Ondine et ainsi qu’aux sous-entendus de ses derniers compagnons de voyage à la mention de la jolie rousse. Comment avait-il pu être aussi aveugle de ses propres sentiments ? Avait-il peur de franchir la limite de l’amitié et de passer officiellement à l’amour ? Il croisa ses yeux turquoise avant que ces derniers fuissent son regard intense. Il semblerait qu’il la regardait encore de cette manière-là, songeait Sacha, en mordillant sa lèvre inférieure.
« Peut-être. Je ne sais plus. » Finit-il par répondre.
Sacha froissa nerveusement ses cheveux noirs et essaya de contenir dans une respiration lente les battements de son cœur qui tambourinaient un peu plus à chaque seconde. La voix de sa conscience l’insulta d’idiot pour cette réponse qu’elle estima ridicule. Il voulut lui crier de se taire mais il préféra détailler le visage surpris d’Ondine. Ses prunelles couleur océan brillaient sous le soleil et sa frimousse pâle gardait des traces de son rougissement. Il aperçut un sourire se dessiner sur ses lèvres et cela l’apaisa doucement.
« J’ai attendu sept ans, Sacha. Je suis prête à patienter encore un peu. »
L’adolescent ne savait pas s’il devait être peiné ou être rassuré. Sept années, c’était si long… Comment pouvait-elle encore l’aimer après tout ce temps ? N’avait-elle pas des rancœurs envers lui ? Ne gardait-elle pas une certaine animosité face à toutes années à essayer de lui faire comprendre ses sentiments sans pour autant briser leur amitié ? Il a fallu qu’elle attende que le garçon qu’il était puisse enfin mûrir, qu’il grandisse, qu’il apprenne à la voir autrement qu’une simple amie, qu’une championne d’arène… Elle devait attendre que Sacha se rendre compte qu’elle était un bout de femme qui voulait aimer et se faire aimer en retour. Il prenait conscience après sept ans… Il se sentit pitoyable.
Sa seule réaction était de retrouver la chaleur de sa main contre la paume de l’adolescente. Cette dernière tressaillit à son contact et sourit davantage.
« Je suis désolé, Ondine. Dit-il d’un air coupable
- De quoi es-tu désolé ? Demanda-t-elle en baissant son regard vers leurs mains liées.
- De t’avoir fait attendre si longtemps. C’est tout nouveau pour moi, je...
- Ne t’en fais pas. On prendra notre temps. » Interrompit-elle spontanément tout en relevant son regard déterminé vers lui.
Sacha serra sa prise sur la main de la rouquine tout en constatant que son cœur battait la chamade, puis il lui offrit un grand sourire sincère. Bien que son rythme cardiaque fût encore élevé et que son estomac stimulait des décharges électriques, Sacha ne ressentait plus aucune douleur.
Et la voix agaçante de sa conscience avait décidé de prendre enfin congé, au plus grand bonheur du dresseur qui profitait d’un esprit tranquille. Il zieuta vers la rouquine qui capta son regard avant qu’elle ne détourne le sien ailleurs.
« Sacha, tu me regardes encore comme ça. » Murmura-t-elle timidement, les joues écarlates.
Pour seule réponse, l’adolescent rit doucement, conscient que ces mots cachèrent un tout au message. Ses yeux lui disaient sans aucun doute « je t’aime », mais Sacha n’était pas encore prêt à les dire… Alors il se contentait de la contempler intensément, pressentant que la championne ait déjà déchiffrer sa déclaration qui y renfermait au fond de ses prunelles marron.