Bonjour !!
Voici la suite, et fin de cette fanfiction !
On se revoit plus tard pour d'autres histoires très probablement
Le calme, la sérénité qui se dégageait actuellement l’apaisait. Il souffla, comme pour expulser toute la négativité qu’il avait en lieu pour mieux profiter du moment. Cela faisait maintenant trois heures qu’Aurore dormait. S’il suivait la routine de ses amis, ils devraient se lever dans une heures ou deux, il était donc préférable de réveiller la coordinatrice afin qu’elle regagne sa chambre, histoire de ne pas faire jaser le reste du groupe. Il tapota doucement sur l’épaule de la jeune femme, se rapprochant pour lui parler doucement à l’oreille.
--Allez ma belle, il faut que tu retrouves ton lit
La coordinatrice bougonna avant de tourner la tête pour regarder le jeune homme dans les yeux, ses yeux bleu-gris qui semblaient avoir tout vu tant ils étaient fatigués. Maintenant qu’elle le regardait de si près elle ne put s’empêcher de remarquer les cernes qui dévoraient le visage du musicien. Elle ne put se retenir de sourire, le trouvant malgré tous mignon. Légèrement étonné, le blond arqua un sourcil avant d’interroger son amie.
--Qu’est ce qui te fais rire ?
--Ta sale tête, j’avais jamais remarqué tes cernes, à croire que tu te maquilles pour les masquer
--Qui sait ? Allez, trêve de plaisanterie, retourne te coucher
La coordinatrice bougonna à nouveau avant de se redresser, posant son front sur l’épaule du musicien.
--Merci
--De rien, aller file
La jeune femme lui sourit avant de lui faire une bise sur la joue et de remonter dans sa chambre, laissant le dresseur seul dans le salon.
Il profita de sa solitude retrouvée pour sortir fumer dans le jardin, l’esprit encore quelque peu perturbé par la soirée de la veille. Il sourit en repensant à ce moment calme et affectueux qu’il avait eu avec Aurore, comme quoi ce genre de relation était encore possible. Il tira une bouffé sur sa cigarette, regardant au loin le soleil se lever. Sa discussion avec Katrana lui revenait à l’esprit alors que la chaleur du soleil lui caressait doucement le visage. Il fallait qu’il fasse le point, mais avant ça il devait attendre la réponse de Peter. Il ferma les yeux et cessa de penser un instant, voulant seulement profiter du lever de soleil et du silence.
Il fut surpris de voir Sacha le rejoindre, lui tendant un mug de café qu’il accepta volontiers. Le blond le remercia d’un sourire avant de se prendre une nouvelle cigarette, se frappant mentalement d’être aussi accro. Il croisa le regard désapprobateur de Sacha, mais n’en tint pas compte, préférant très largement ignoré tout jugement extérieur au sien. Le musicien pris la parole quelque seconde après, ses yeux ne quittant pas l’horizon du très grand terrain de la propriété.
--Sacré année quand même, ça n’aura pas manqué de changement
--Je ne te le fais pas dire, quand même, on se connait depuis combien de temps maintenant, un an et demi ? Bon sang, j’ai l’impression que ça fait des années tellement il s’est passé de choses.
Le blond sourit, oui, c’est sûr il s’en était passé des choses, déjà il avait tout perdu, c’est déjà de sacrés évènements. Cependant il cessa une seconde de penser à lui pour étudier rapidement son compère, il avait le regard perdu et la mine triste, ce qui n’était pas son habitude.
--Qu’est ce qui se passe ?
Sacha soupira en haussant les épaules, buvant une gorgée de son café avant de prendre la parole, le ton las.
--J’en sais rien, maintenant que tout ça se fini je me demande ce que je vais faire. Est-ce que je vais prendre la gestion d’une arène ? Est-ce que je serais seul ? En fin de compte quand tu regardes mon parcours je n’ai jamais été seul et sans voyager, j’appréhende ça, est-ce que je serais heureux tu vois ?
--Oui, je vois l’idée, mais tu te trompes de problème
--Pardon ?
Le musicien ne put s’empêcher de rire devant l’air choqué de Sacha et surtout sa réactivité. Il sourit avant de prendre la parole en se tournant vers son ami.
--C’est Serena ta réponses à ça, espèce d’idiot. Elle t’a apporté du calme, une certaine ambiance qui t’apaise. Peu importe où tu seras, ou ce que tu feras, si tu es avec elle ça ira.
--Mais elle repart pour Kalos, et je ne veux plus m’éloigner de ma région, alors c’est une cause perdu
--T’es vraiment un bouffon, bon, je ne suis pas motivé pour ça aujourd’hui, alors profitez de votre weekend et on verra ça la semaine prochaine, vous me soulait quand même.
Sacha sourit légèrement fasse a la mauvaise humeur de son ami, il ressemblait à un ces vieux papys bougons râlant sur la jeunesse. Gabin se tourna vers lui et lui sourit, un sourire étrangement chaleureux et réconfortant. Mais Sacha savait ce qu’il voulait dire et il fut touché par l’attention.
--Tu te rappelles du jour ou on s’est rencontré ?
--Ouais, t’étais une petite merde dépressive
--Je t’emmerde Marshall
--De rien Ketchum
--Faudrait raconter ça aux filles, avec les détails
--Soirée chamallow et feu de camp dimanche ?
--Ca me parait bien
Le dresseur au Pikachu sourit largement, étonné de voir que son ami proposait une simple soirée entre amis, comme au début du voyage. Quelque chose semblait changer en son ami, ce n’était pas encore fait, c’était en cours, le musicien semblait rechercher quelque chose.
Il ne put s’empêcher de pouffer de rire en pensant à ça, le blond avait été si sarcastique en lui disant que Serena lui était nécessaire pour l’avenir, mais cet abruti semblait ignorer qu’Aurore était tout aussi importante pour lui. Bien sûr il n’avait pas passé beaucoup de temps ensemble ces temps-ci, voir aucun. Mais ces deux-là se cherchaient constamment, ils avaient besoin de l’un et de l’autre. Sacha se tourna vers son ami et ignora son regard inquisiteur, se contentant de lui sourire.
--Quand même, sacré année, j’ai l’impression de tourner une page de ma vie en ce moment.
Le blond soupira, comprenant parfaitement ce que ressentait le brun. Se décider à arrêter les voyages étaient une grande étape de la vie de tous les dresseurs. Beaucoup ne supportait pas de devenir sédentaire, et repartait par la suite. Pour beaucoup aussi un sentiment profond de solitude naissait, du fait de ne plus rencontrer de nouvelles personnes chaque jours.
--Je sais ce que tu ressens vieux, c’est une sacré étape, mais tu n’es pas seul ne t’en fais pas. Je t’avoue cette année à été étrange pour moi aussi. Reprendre la route ma rajeuni, et savoir que je vais à nouveau être seul après m’effraie un peu, surtout la peur de l’ennui.
Sacha posa une main amical sur l’épaule de l’entrepreneur, comprenant ou le musicien voulait en venir.
--T’es pas seul non plus t’en fais pas. L’année prochaine sera un nouveau départ pour nous deux, on se soutiendra. Et puis tu trouveras bien un occupation, un vieux bar à sauvé de la fermeture, ou je ne sais quoi. Tiens dans la musique il n’y a pas un business à prendre ?
--Non, le seul truc que je pourrais faire c’est un magasin de musique mais si j’en ouvrais un je préfèrerai me concentrer sur les guitares vintages ou les éditions limitées tu vois. Mais c’est pas un business qui marchera ici. Par contre un truc sur la vape ça pourrait être intéressant. J’ai trainé sur des pages Facebook et les forums, et il y a une sacré communauté.
--Un magasin de vape ? Ou une chaine carrément ? Vu comment tu es rapides à faire fructifier tes affaires toi.
--Boh, les bars c’était de l’opportunisme. Le premier à bien marché et les gens venaient de loin, je suis venu à eux. J’ai eu la chance de proposer ce que les gens recherchaient à ce moment-là. L’important maintenant c’est de rester en veille sur le marché et de ne pas me ringardisé. Par contre pour la vape non, pas une boutique. Plutôt un bar un vape, ou on proposerai des liquides fait maison tu vois, qu’on ne vendrait qu’au bar et qu’on proposerai à la dégustation. Mais il faut que je trouve des gens compétents pour les créer et surtout que je négocie avec les « autorités » pour réussir à bypasser les réglementation sur les lois anti-tabac.
--Ah ouais ? Donc t’y a déjà pensé ? C’est une bonne idée en tous cas, je pense que ça marcherait.
--Je suis un businessman vieux, dès que je vois un truc faut que je réfléchisse à comment en tirer du pognon
Sacha explosa de rire suite à l’intonation d’évidence qu’avait pris son ami. Mais il avait raison, il réfléchissait toujours comme ça. Découvrir un domaine, analyser le marché, trouver une opportunité et calculer si ça valait le coup d’investir.
--Et en fait, tu as des biens immobilier autre que ça ? Que le manoir je veux dire ?
--Bien sûr, c’est ce qui marche le mieux. Pour l’instant je ne suis pas rentable dessus car je rembourse les prêts donc je ne considère pas ça comme une source de revenu. Mais dans dix ou quinze ans ça sera intéressant.
--T’es usant tu sais, à toujours prévoir ton futur, à avoir des sécurités financière. Si ça se trouve dans deux mois je devrait être indépendant je ne sais même pas si je vais gérer.
--Je te filerai une version light de mon tableau Excel ça t’aidera au début et tu verras que par la suite ça se fait tout seul.
Sacha sourit pour le remercier avant de se retourner les yeux grands ouverts, reconsidérant ce que le blond venait de lui dire.
--Attends tu gères pas tes affaires avec un tableau Excel quand même ?
L’intéressé rigola avant de se reprendre.
--Bien sûr que non j’ai un expert-comptable. Mais ce tableau me sert à gérer mes dépenses personnels en fonction de mes revenus.
--D’accord, bah merci de m’aider vraiment merci.
--C’est normal vieux, sur ce plan-là je pense que tu trouveras pas mieux que moi.
--Mais franchement, moi champion d’arène ?
--Absolument, tu en a le profil, tu en as les capacités. Tu devras apprendre la gestion d’une arène mais il n’y a rien de bien compliqué. Surtout que tu es bosseur, il n’y a aucun doute que tu deviennes l’un des meilleurs champion du circuit.
--Merci de m’encourager, franchement, beaucoup de gens m’ont accompagnés, et je sais qu’ils m’aideront si je leur demande, mais de tous ces gens tu es, à part. Tu fais ça sans rien attendre, comme si en réalité tu t’en foutais.
--Bah, je m’en fou pas, mais c’est pas parce que je donne un coup de main que j’attends une reconnaissance éternelle. D’ailleurs je voulais m’excuser de ce que je vous ai dis en décembre chez Pierre, je n’aurais jamais du dire ça.
--T’en fais pas, tu étais sur les nerfs, et tu voulais nous montrer nos tords, et aussi nous faire réaliser que malgré tout on te devait beaucoup.
--Mouais, pas tant de choses que ça mais je vais garder l’admiration que tu as pour moi.
Les deux amis rigolèrent ensemble suite à la démonstration d’égo du musicien. Cela faisait longtemps qu’ils n’avaient pas passé de moment aussi simples tous les deux. Ils discutèrent encore une bonne heure, les filles ne s’étant pas toujours levée. Feunard et Pikachu jouaient dans le jardin, ne sachant sûrement pas qu’ils allaient probablement s’affronter dans quelques heures.
Bien que concentré sur le combat qui l’attendait, Sacha savait très bien que s’il gagné, ça ne serait pas une vrai victoire. Gabin ne s’était pas entrainé depuis des années et n’avait pas combattu depuis. Il ne serait pas donc à cent pour cent.
--Dis-moi Gab, si je gagne la ligue, est-ce que tu accepterai de m’affronter à cent pour cent de tes capacités ? Après t’être ré-entrainé sérieusement.
--Un an après ta victoire, et uniquement si tu as battu Peter.
Le brun hocha la tête, et les deux hommes se serrèrent la main, concluant ainsi un gentleman’s agreements.
--D’ailleurs, discussion plus personnel, j’ai su pour Morgane et Benoît, ça va toi ?
--Ouais, pourquoi ça n’irait pas ?
--Marie, Amandine, Morgane, toutes font leur vie, et toi tu n’as plus la place que tu avais avant.
--Et ? C’est ça la vie, je ne peux rien y faire. Ondine fera sa vie aussi, tu devras faire avec. Si tu es seul à ce moment, quoique pas forcément, ça pourrait te faire mal. Alors tu te prendras une soirée, et tu te souleras la gueule en te disant que ç’était à toi d’être à cette place. Puis tu réaliseras que non et tu feras ta vie aussi.
--T’as fais ça il n’y a pas longtemps je me trompe ?
--Avant-hier.
Sacha pouffa devant l’air dépité de son ami. Certes il n’allait pas bien, mais il semblait en bonne phase pour remonter la pente. Bien qu’il ignorait quels étaient ses projets pour après la ligue, le brun était sûr que l’entrepreneur avait des choses derrière la tête.
Quelques minutes plus tard, alors que leurs montres affichaient neuf-heures, les deux hommes furent rejoins par Serena et Aurore, qui s’assirent respectivement à côté de Sacha et Winston, une tasse de café à la main chacune. C’est Serena qui pris la parole la première, sa voix encore légèrement enrouée par le sommeil.
--Bien dormi les garçons ?
--Oui et vous ?
--Oui merci, Katrana dors encore ?
--Euh bah je ne sais même pas ou elle dors.
Gabin pris alors la parole, sa voix légèrement plus distante que lors de sa discussion avec Sacha, montrant qu’il était probablement retourné dans ses pensées.
--Dans ma chambre probablement, de toute façon je n’y dors plus. Et je pense que oui elle dors encore la connaissant. Dès qu’elle dors ailleurs que chez elle c’est une vrai marmotte.
Les deux jeunes femmes sourirent à la phrase de leur ami avant de se reconcentrer sur l’horizon du jardin. L’ambiance paisible qui régnait, l’absence total de tension ou de malaise se ressentait sur les visages des quatre compères qui profitait du soleil et du calme matinal.
~Un an plus tard~
Encore une fois, un soupir fut la seule réponse du jeune homme à l’interrogation de la femme blonde qui lui faisait face. Elle rabaissa les yeux sur son carnet, notant quelque chose avant de reprendre la parole.
--Bien, passons la question dans ce cas, que s’est-il passé après ? Vous avez affronté votre ami pour son entrainement c’est cela ?
Le jeune homme se contenta d’hocher la tête, son regard toujours perdu dans le vide. Il avait bien décliné, lui qui autrefois était sur de son charme, toujours bien apprêté n’était aujourd’hui même plus l’ombre de l’homme qu’il était. Six mois qu’il venait ici chaque semaine, pour parler, parce qu’il n’avait plus d’ami, il s’était décidé à venir chez un psy. Cette docteur était une femme mûr, d’une cinquantaine d’année. Très maternelle, mais aussi très professionnel, elle s’était armée de patience pour son cas. Lorsqu’elle lui avait demandé pourquoi elle venait, il lui avait simplement répondu « savoir si ça vaut la peine de continuer à vivre. » et elle lui avait demandé de lui raconter son histoire, savoir ce qu’il l’avait amené ici. Il soupira encore, et se décida enfin à poursuivre.
--Ensuite, je l’ai affronté, je l’ai battu, j’ai affronté Aurore, je l’ai battu. Ils sont parti en weekend chez Pierre, Peter m’a annoncé que ma candidature au poste de maitre de la ligue avait été refusé par les champions. Chez Pierre, Aurore à rencontré Forrest et, et est tombé amoureuse, et par chance, lui aussi.
La psy hocha la tête, comprenant qu’on arrivait à un point assez important de l’histoire. Elle devait choisir ses mots, ne voulant pas brusquer son patient.
--Je suppose donc que cela à déclencher quelque chose chez vous ?
A ces mots, le blond, dont les cheveux longs et désorganisés se rapprochait de plus en plus du gris, eut un rire jaune. La psy fut quelque peu surprise de la réaction de son passion, c’était la première fois en six mois que son patient avait une certaine émotion.
--A ce moment, je me suis rendu compte que j’avais plus rien.
--Très bien, mais que s’est-il passé après ? Vous m’avez dit, que vous vous étiez « retirer » de la vie après la ligue, on y est presque là.
--Rien de bien intéressant à raconter. J’ai fait en sorte que les salons prennent place à Kantô, comme ça Serena pouvait rester avec Sacha. Ils se sont déclarer, il a gagner la ligue, et ils se sont installés ensemble à Carmin Sur Mer. Aurore elle, a gagné son concours, s’est installée à Argenta, et a continué sa relation avec Forest. Marie est toujours avec Sébastien, Ondine à retrouver un vieil ami à elle, et une relation s’est créée, Jacky ou Richie, je ne sais plus et je m’en fou. Amandine est toujours en couple avec Régis, Benoît est devenu champion de Parmanie et est toujours avec Morgane, voilà, fin de l’histoire. Ah non ! Mon « ex » sœur à accouché de son fils, et vie désormais une vie de bonheur familiale.
Le médecin regarda avec peine son patient, avant de reprendre son professionnalisme.
--Et vous ? Qu’avez-vous fait à la fin de leurs parcours ?
--J’ai réfléchis sur mon problème d’esprit flingué, j’a trouvé une solution, j’ai été voir Anabel à Hoenn, problème résolu je suis rentré et j’ai sombré. Et après je suis venu vous voir.
--C’est une bonne chose que ce problème est été réglé, vous pouvez dormir désormais ?
--Oui
--Vous dormez ?
--Non
Elle rebaissa les yeux sur son carnet avant de les poser une nouvelle fois sur son patient. Elle avait encore beaucoup de travail à faire avec lui, elle n’abandonnerait pas ce jeune homme que la vie avait brisé. Il la salua, la séance étant terminée, et quitta la pièce silencieusement. Sorti du bâtiment, il posa ses lunettes de soleil sur son nez, alluma une cigarette avant de rentrer tête baissé chez lui. Encore une fois, comme à chaque fois qu’il repensait à son aventure, à son parcours, il pensa la même chose.
« Tout ça pour une fin si amère. »
Ignorant que sur la route du retour, une personne à la chevelure blonde l’avait, tant que bien que mal, reconnu. Un sourire se dessina sur le visage de l’inconnu, une pensée se créant au fond de son esprit « Pas encore une fois, la cavalerie est arrivée Winnie »
Ven 24 Mai 2019, 14:23
