Allez, je poste la mienne aussi
Par contre, elle est longue. ^^'
Pardon à l'avance pour les fautes d'orthographe et de conjugaison.
J'espère qu'elle vous plaira autant qu'à moi.
Voilà.=)
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Par ce froid d'hiver
Je suis là. Sous ce ciel sombre et ce froid glacial. Entrain de marché. La neige craque sous mes petits pieds, créant un bruit régulier à chaque pas.
Le vent souffle. Heureusement, mon manteau noir, -un peu trop grand pour moi- me protège du froid. Mais mes cheveux, noir comme l'ébène, sont maintenant tout ébouriffés. Enfin, cela ne change pas grand chose à ma coupe habituelle.
J'arrive sur une place. Un seul mot me vient à l'esprit; splendide.
En son centre, un énorme sapin enneigé est décoré et illuminé de toute part; Quelques personnes passent leurs chemins. Les vitrines des magasins sont encore éclairés. Au sol, la neige blanche scintille.
Je continue de marcher quand une vitrine sur ma droite attire mon attention. Malheureusement, ma petite taille m'empêche de voir ce qu'il y a à l'intérieur. M'appuyant sur la pointe de mes pieds, et agrippant le rebord bleu ciel de la fenêtre avec mes petites mains, je hisse ma tête par dessus de cette dernière. A cet instant, mes yeux, qui sont noirs avec quelques reflets noisettes -des yeux magnifiques, d'après mon grand père- brillent...
Des tas de jouets me regardent; des voitures, des poupées pour les filles, des avions accrochés par un fil au plafond, des jeux de constructions ainsi que des peluches au poils extrêmement doux. Comme s'ils attendaient que je les sortent de cette prison faite de verre et de pierre, où la trahison se présente à chaque fois qu'une personne franchis les portes et leur retire un des leurs pour toujours.
- Je ne peux pas vous emmenez avec moi...Soufflais-je, tristement
Ma tirelire est presque à sec. Et même si je récoltais assez d'argent, je ne pourrais pas tous les prendre. Papy râlerais avec tout ces jouets dans le salon...
J'arrête de les regarder et tourne ma tête pour posé mon regard sur le sapin. Mes pas me guident jusqu'à lui. Il est encore plus beau vu de près. Un petit sourire se dessine sur mes lèvres.
Quelques secondes plus tard, je continue mon chemin en silence. Je lève la tête vers le ciel; il continue de neigé.
Sur la branche d'un arbre nu, deux Roucools sont blottis l'un contre l'autre. Leurs frêles plumages tremblent. Il ont l'air frigorifiés, les pauvres...
Malheureusement, je n'ai rien qui pourrait les réchauffés. Je passe devant, mon regard fixé sur eux. Après que l'un des deux oiseaux ai donné un câlin avec la tête à l'autre, ils s'envolent, faisant tombé quelques morceaux de neige de la branche. Ils s'éloignent peu à peu dans le ciel. J'espère qu'ils trouveront un endroit plus chaud...
Les mains dans les poches de mon manteau, je marche en fixant le sol blanc.
Après un moment, je ferme les yeux et les ré-ouvrent. Je m'arrête brusquement. Trois silhouettes se trouvent devant moi. Je voyais uniquement leurs sourires narquois.
- Hé regardé les mecs, qu'est-ce que nous avons là? Lança le premier
- C'est un petit gosse. Qu'est-ce qu'il fiche là? Demanda le deuxième
Le dernier se pencha vers moi, les mains dans les poches.
- Alors on a perdu son chemin?
Je plisse le nez. Quel haleine fétide!
- On cherche sa maman? Enchaîna le premier
- Tu n'es pas au lit à l'heure qu'il est? Continua le deuxième
Je n'ai pas répondu. Alors le premier à insisté.
- Hé gamin! Tu écoutes ce qu'on te dis? Rentre chez toi, ne reste pas planté là!
- Maman et Papa ne sont pas là. Dommage hein? Me demanda le troisième
La colère est entrain de montée...
- Ils l'ont peut être abandonné, qui sait?
Elle va atteindre sa limite...
- Il n'as peut être pas de chez lui... Éluda le deuxième
- Si ça se trouve, c'est un gosse turbulent, ils l'ont laissé là et sont partis? S'interrogea le premier
- Tu es sûr?
- Mais oui. Fais-moi confiance. Je sais ce que je dit.
Encore un peu...
- Et regardez-moi ce sérieux! On dirait une bête enragé! Haha! Repris le premier
Ça y est...
Devant leurs rires, ma colère explose. Elle sort, sans aucune gêne.
- Taisez-vous! Vous ne savais rien de mes parents!! Je deviendrais Maître Pokémon! Et je vous battrez tous! Vous verrez!
Mon épaule cogne la hanche d'une des silhouettes qui s'écarte, je ferme les yeux, et je cours derrière leurs rires qui continuent.
Ils ne savent rien de mes parents! Ils se trouvent intelligents à dire des choses comme ça?! Moi cela ne me fais pas rire! Ils sont pitoyables!
...Mon père est partit faire des courses pour moi avant ma naissance, mais il n'est jamais revenu, m'as dit papy. Ma mère est morte, quelques semaines après m'avoir donné la vie. D'après grand-père, ils ont détectés un problème mais il n'ont pas pu la sauver à temps...
Je ne sais pas comment, mais je cours toujours. D'habitude, mon endurance ne va pas si loin. Cela doit être la colère qui me donne de la force. Le vent fouette mon visage mais étrangement, je n'ai pas froid. Là aussi, cela doit être la colère. Je tourne dans une ruelle sombre quand soudain, quelque chose me fait mal, et je me retrouve les fesses dans la neige. Je venais de percuter quelqu'un.
Il n'était sans doute pas très fort, car lui aussi était tombé une seconde après moi.
Une petite ombre se dressa devant moi. Il était visiblement entrain d'enlever toute la neige qu'il avait sur les vêtements et dans les cheveux.
- Tu pourrais faire attention!
Cette voix... Je la reconnais. C'est...
- Ah...Souffla t-il, bah te voilà, toi!
Une faible lumière l'éclaira, suffisamment pour que je puisse le voir. Son pantalon noir, son manteau kaki, son écharpe violette recouvrant le bas de son visage, ses yeux couleur émeraude, à la fois brillant et triste, ses cheveux châtains en vrac. Pas de doute, c'est bien lui. Régis. Mon ami, mon «grand frère» mais aussi, mon rival.
- Cela fait une heure qu'on te cherche!
On? Je baisse la têteau niveau de ses pieds et comprend maintenant d'où venait cette lumière. C'est Noctali qui fait brillé ses cercles jaunes afin d'éclairer l'endroit où nous nous trouvons.
- Tu sais bien que cette ville n'est pas fréquentable la nuit...Commença t-il
- Je le sais, merci. Coupais-je, avec une pointe d'énervement.
- A en juger par tes larmes, je ne crois pas.
Mes larmes? Mes mains se posèrent sur mes joues. Effectivement, elles sont baignées de gouttes d'eau. J'avais pleuré, et je ne m'en était même pas rendu compte...
- Qu'est-ce que tu as encore fais pour pleurer?
- Rien. Et puis d'abord je pleure pas. Maugréais-je en m'essuyant le visage
- Presque pas. En plus, pourquoi es-tu sortit aussi longtemps?
- Pour prendre l'air, ça te dérange?
- Tu sais au moins quel heure il est?!
- J'en ai rien à faire! Je peux bien prendre l'air le temps que je veux, non?
Au loin, un son de carillon se mit à résonner dans toute la ville. Régis allait répondre mais ferma les yeux et les ré-ouvrit.
- Dépêche-toi de rentrer, grand-père est inquiet...Souffla t-il en passant à coté de moi, la créature noire lui emboîtant le pas.
Toujours assis dans la neige, je me tourne de moitié pour le suivre du regard. Un sourire à la fois joyeux et triste étire mes lèvres.
Lui aussi n'as plus ses parents. Alors c'est son grand-père qui s'occupe de lui. Le professeur Chen. Grand chercheur et reconnu de tous. Je pense qu'il essaye de combler le vide de ses parents en jouant au plus fort, mais dans le fond, je le sais, il est triste. Il a beau avoir, par moment, un mauvais caractère, il est sympa. Il a deux ans de plus que moi. Il a huit ans, j'en ai six. C'est pour ça que je dis que c'est comme mon grand-frère. Il s'inquiète pour moi. Comme moi je m'inquiéterais pour lui. C'est aussi pour cela que je ne pourrais pas lui être infidèle. Il a fait beaucoup de choses pour moi par le passé. Même si le cœur n'y était pas vraiment. Et en plus de ça, nous avons un point en commun. Un point que nous aimons aussi fort l'un que l'autre; Nous avons le même grand père.
Après la mort de ma mère, ils ont voulu me placer dans une famille. Mais papy, enfin, le professeur Chen, as dit qu'il me prenait avec lui. Étant donné qu'il était un très bon ami à elle, et qu'il habitait le même village. Ce donc pour cela, que je le considère quand mon grand-père et que depuis ce jour, j'habite avec lui et Régis.. Ah, et d'ailleurs, le Noctali de tout à l'heure est le sien. Il a sûrement demandé à son petit-fils de l'accompagner.
Après quelques minutes, la silhouette de Régis n'est plus là. Je me relève en frottant mon fessier ainsi que mon manteau, afin que la neige regagne sa place et me dirige dans sa direction.
J'habite donc un bourg qui a été baptisé Palette. Mais là, je suis dans une autre ville. Celle de l'eau. Plus communément appelé Azuria. Grand-père a un chalet qui se trouve aux abords de la ville. Nous nous y sommes installés, pour quelques jours. Même si je ne sais pas vraiment ce que cela change d'être ici où là. Je pense qu'il a voulu changer d'air...
Il n'est pas tard, enfin je crois... Il doit être vingt-deux heures, peut être plus ou peut être moins, je n'en sais rien. Quoi qu'il en soit, je ferais mieux de rentrer au plus vite avant qu'il ne s'énerve vraiment.
J'hâta le pas, ne faisant plus attention au bruit de la mousse blanche qui se dérobe sous mes pieds, ni aux flocons de neige qui s'entassent sur mes cheveux. Arrivant sur la place de tout à l'heure, je ralentit. Inutile d'affoler les quelques passants qui pourront croire que je me suis perdu, et que je cherche mes parents. Alors je marche, reprenant au passage mon souffle.
Les jouets derrière la vitrine me narguent une seconde fois. Je m'arrête, tourne la tête et les regardent. J'ai l'impression qu'ils le font exprès. Mais je ne céderais pas, il y a plus important qu'un jouet. Et il m'attend en ce moment même. Je dois vite rentrer.
Je me retourne et fixe le vide argenté par lequel je suis venu. Il m'a semblé entendre quelque chose, mais je me suis trompé. Le froid m'envahit petit à petit. Mon cou est à l'air et profite pleinement de ne pas être couvert. Une scène me revient en tête.
« Le vieil homme était sur son ordinateur, comme toujours. Je descendait les escaliers en bois, me mis assis sur le paillasson et enfila mon manteau ainsi que mes petites bottes noirs quand sa voix atteignit mes oreilles.
- Si tu sors, ne reste pas trop longtemps dehors. Ah, et n'oublie pas tes gants, ton bonnet et ton écharpe.
Je ne répond pas, bien que j'avais très bien entendu ce qu'il venait de me dire. Pivotant sur sa chaise, il me posa son bras sur le haut du fauteuil et me fixa.
- Tu as entendu, Sacha ?
Je souris puis me retourna. Je rétracta mon bras droit devant moi et ferma mon poing en l'air. Mon autre main s'accrocha à mon biceps.
- Ne t'en fais pas grand-père, le froid ne me fais pas peur, je suis un dur à cuire, moi! »
Régis était à coté de lui et observait tout ce qu'il faisait. Il se retourna pour me regarder avec un léger sourire, un peu baissé et les mains sur les hanches.
- Un dur à cuire? Tu veux rire? On va te retrouver dans la neige, complètement gelé et en pleurs, comme la dernière fois.
Je lui tira la langue dans un sourire puis me leva et sortit de la maison en lançant un: «A tout à l'heure, Grand-père!».
Je pris soin de refermer la porte derrière moi et fini par m’élancer dans les rues de la ville, baignées par le clair de lune. » Je regarde mes mains qui tremblent. Je touche mes cheveux froid et pose une main sur mon cou. Et je me rend compte que je n'ai rien de tout ça. Pourquoi je n'ai écouté ce que tu m'avais dit, papy? Je pense que c'est parce que je n'aime pas trop recevoir d'ordre. Je dois tenir cela de mon père certainement...
Mes mains sont engourdies. Je souffle de l'air chaud dans mes mains que je met en poing. Cela ne me réchauffe pas vraiment, mon corps commence à se geler sur place... Bouger. C'est ça. Il faut que je bouge, sinon, je vais finir en glaçon. Avant que je ne puisse déplacer un de mes membres, quelque chose de doux et de chaud m'entoure le cou.
Je relève la tête et voit une personne a croupi à ma hauteur. La lumière du magasin de jouets me permet de distinguer cette dernière. Elle a le sourire aux lèvres. Le visage fin. Les cheveux roux. Des magnifique yeux turquoise. Des petites bottes blanches qui va parfaitement avec son long manteau bleu. Je regarde à présent ce que j'avais autour du cou. Une écharpe blanche avec dessus, un magnifique Lokhlass avec des rayons de lumière. On dirait qu'il a été peint... Quelques centimètres à coté, je distingue ses fins doigts qui agrippent le châle. Je relève les yeux vers elle. Son sourire étire toujours ses lèvres.
- Tu auras moins froid, comme ça. Souffla t-elle, avec gentillesse.
- Et toi?
- Tu en a plus besoin que moi.
Mes yeux se ferment pendant un micro seconde et se ré-ouvrent pour lui sourire à mon tour après avoir renifler. Elle est jeune. Elle doit avoir entre vingt et vingt-cinq ans, pas plus. En tout cas, si je peux me permettre, elle est vraiment belle.
Elle sortit un mouchoir de son sac et le passa délicatement sur mon visage maculé de poussière noir et de quelques flocons de neige. Une fois mon visage propre, elle mit le papier dans la poche de son manteau. Elle leva une de ses mains et la posa doucement sur ma tête en souriant.
- Voilà, tu es mieux comme ça... Dis moi, comment t'appelles-tu?
- J'mappelle Sacha. Répondis-je avec fierté.
Elle ôta sa main de mes cheveux. Le froid s'empara de mes mèches sombres. Ses fins doigts saisit avec douceur mon épaule droite.
- Bon. Sacha. File vite chez toi, sinon demain matin, tu es toujours ici.
Je fis oui de la tête avant de faire quelques pas en vitesse et de me retourner. Je lève mon bras et agite ma main gauche.
- Merci pour l'écharpe! J'en prendrais soin!
Elle me sourit à nouveau. Je mets mes mains en échos et crie.
- Quand à toi, retiens bien mon nom! Je serais le prochain maître Pokémon!
Un énième sourire tendre se dessina sur ses lèvres avant de lever la main et de me saluer à son tour. Je vois de la buée sortir de sa bouche et ses lèvres forment plusieurs mots, mais je ne distingue pas vraiment ce qu'elle peut dire...
Je me retourne, frotte mon nez rouge avec mon index en laissant échapper un petit rire puis courre en direction du chalet, le plaisir à mes cotés.
- Ton fils est magnifique, Délia...
Un quart d'heure plus tard, je me trouvais devant la maison. Il faut croire que le sourire de cette jeune femme est contagieux. Je n'ai pas arrêté de sourire depuis que je l'ai quittée. Je regarde une nouvelle fois le châle que j'avais autour du cou, sourit en pensant elle, qui était aussi douce que ma mère puis poussa la porte d'entrée. Je la referma en vitesse une fois à l'intérieur. Régis se tenait devant moi.
- Ah, te voilà. Tu ne serais pas arrivé dans les deux dernières minutes, je serais partit à nouveau te chercher.
Le vieil homme à la veste blanche arriva à son tour avec son Pokémon de la nuit près de lui.
- Ah, Sacha. Tu es enfin là. Je me suis inquiéter.
- Y fallait pas, grand-père. Répondis-je, tout sourire, en m'essayant à même le plancher et en enlevant mes petites bottes.
Il me regarda avec étonnement.
- Oh, mais...Où as-tu eu cette écharpe?
C'est autour d'un bon cacao chaud que j’expliquais à lui, ainsi qu'à mon grand-frère, la rencontre avec ce que je portais toujours autour du cou et avec la jeune femme qui la possédait. Grand père me raconta alors ce qu'il savait sur elles. C'est la championne de la ville de l'eau et apparemment, j'ai beaucoup de chance d'avoir à nouveau en ma possession, une chose appartenant à ma mère.
C'est par ce froid d'hiver que j'ai compris pourquoi papy tenait à venir à Azuria, et pourquoi cette simple chose à beaucoup plus d'importance que tout à l'heure...