Hi hi, la seule différence à celui-ci, c'est que je lui avais fait une suite, à la demande des lecteurs qui étaient indignés d'être restés sur leur fin
Je vous la met ici:
Ma Lisa,
Pourquoi es-tu partie ? Pourquoi ne m’as-tu pas avouer ce que tu m’as écrit avant de partir ? Et surtout, avant le jour de mon mariage ?
Tu t’es toujours confiée à moi, et je croyais tout savoir de toi, tout comme tu savais tout de moi.
Tu as raison quand tu dis qu’on se connaissait trop. Je ne sais pas si tu as eu raison ou tort par contre, de me laisser seul pendant la cérémonie. Me laissant seul maître de mon destin, avec les mots de cette lettre gravée dans mon cœur et dans mon tête et qui me revenaient en boucle.
Que devais-je dire ? Devais-je dire non ? Devais-je dire oui ? Comment le savoir ?
Aimais-je vraiment Mariella ? Et elle, m’aimait-elle vraiment ? Notre couple existe depuis si longtemps qu’il s’est installé une routine. Routine dans laquelle à présen ton vit sans se poser de questions. Ou si, juste les jours où on se dispute et où on remet tout en question.
Mais généralement, ça dure quelques heures, on se promet de se quitter, puis on se réconcilie, et on jure de changer, et le lendemain, tout recommence, le train train habituel, jusqu’à la prochaine dispute, où l’on recommencera ce cinéma.
Un cercle vissieu.
C’est comme ça que je vivais avec Mariella, et que je concevais la vie future d’un couple.
Mais alors comment se fait-il que quand je m’imagine te disant oui à toi ? Vivre ma vie avec toi, avoir des enfants avec toi, les choses sont tout à fait différentes. J’arrive à visualiser de toutes autres scènes !
Des scènes de bonheur ! Le VRAI ! Tu sais ? Tu vois ?
Et là, je me dis, si ça se trouve, c’est ça l’amour, et j’ai peut-être eu tort de dire OUI à Mariella devant le prêtre.
Oui, j’ai épousé Mariella. Elle a porté mon enfant. Et notre enfant a dix ans. Et toi, tu es partie depuis plus de dix ans.
Tout est tellement différent maintenant. Je n’ai plus jamais éprouvé de joie depuis ton départ. Même le jour de la naissance de mon enfant.
Certes, j’étais heureux d’être père. Mais quand j’ai fermé les yeux pour imaginer une scène où toi tu mettrais mon enfant au monde, ma joie était différente, elle était plus intense, plus vivante.
J’ai été un bon époux pour Mariella pendant toutes ces années. Je lui ai apporté tout ce dont elle avait besoin, du moins, presque tout.
Mon enfant également.
A Mariella, j’ai tout donné. Presque. Il n’y a qu’une chose que je n’ai pu lui offrir. Il ne lui était pas destiné, et je n’arrivai pas à le lui donner. Se fut mon amour.
Elle l’a vu. Elle l’a su. Elle n’a jamais rien dit. Elle a supporté. Elle a fait avec. Peut-être qu’elle m’aime vraiment finalement pour supporter ça. Ou peut-être est-elle comblée de ce côté-là, ailleurs.
Peu importe !
Oh ma Lisa ! Où es-tu ? Je pleure ton absence depuis si longtemps ! Depuis tant d’années ! J’aurai voulu partir, le jour de mon mariage. Crier non à Mariella et partir te retrouver. Mais je n’en ai pas eu le courage.
Parce que je doutais de la force de mon amour.
Et pour te dire la vérité, je n’ai réalisé qu’à quel point il était intense dés que j’ai dit oui. Oui, c’est à cet instant que j’ai su. Je venais de faire la plus grande erreur de ma vie. Et cette pensée s’est confirmée quand en fermant les yeux pour embrasser la mariée, c’est ton visage que j’ai imaginé.
D’ailleurs depuis ce jour, à chaque fois que je l’ai embrassée, à chaque fois que je lui ai fait l’amour, je t’ai imaginée à sa place.
Je na savais si tu m’accordais le droit d’avoir de telles pensées. Mais je n’ai pas pu faire autrement. Je t’ai Aimé. Tellement aimée.
Et je t’Aime toujours.
Je ne sais pas où tu es, je ne t’ai jamais retrouvée. M’aimes-tu encore ? As-tu refait ta vie ? M’as-tu oublié ?
Tant de questions qui resteront sans doute toujours sans réponse ;
Quoi qu’il en soit, à ce jour, j’ai réalisé une chose qui me tenait à cœur, et que toi seul connaissait comme étant un de mes rêves.
J’ai repris ma liberté. J’ai fait preuve de lacheté. J’ai laissé ma famille, ma société, mon ancienne vie, et je suis partie, sur mon bateau, faire le tour du monde, et je crois que je ne retournerai jamais là bas.
Dans cette ville où j’ai vécu tant d’années enchainé à une vie qui n’était pas celle que je voulais.
A l’heure ou je t’écris ces mots, à toi, ma Lisa, cette lettre, que tu ne liras sans doute jamais, je suis en plein océan. Et je vogue doucement.
C’est si calme ici, si paisible.
Je peux enfin penser à toi et vivre avec toi dans mes rêves sans ne plus ressentir aucune culpabilité.
Ce morceau de papier, je vais le confier à la mer, à la postérité. Dan son flacon de verre.
Soit la vie est avec moi et il te retrouvera, soit il voguera pour l’éternité, perdu dans l’immensité des flots.
Je t’Aime ma Lisa.
J’espère te revoir un jour.
De tout mon cœur je t’Aime !
Ton David que tu as aimé.