Coucou !
Mélanie (Oohfemmeluxieuse) ayant des soucis avec son ordinateur, elle m'a chargé de poster l'OS du concours à sa place.
Instinct de survie
Disclaimer : Aucun personnages sont à moi. Seul l’intrigue de cet OS m’appartient.
Pairing : Sacha/Ondine
Rating : T
Genres : Amitié – Angoisse – Romance
Résumé : Un hurlement de terreur, des invités qui paniquent, des voix qui s’affolent et mes yeux qui ne cessent de te chercher dans cette forêt sombre…
L’agitation était à son comble dans la grande salle de réception où se déroulait le bal déguisé que Serena avait réalisé pour fêter dignement la nouvelle année. Des cris de terreurs résonnèrent dans cette atmosphère pesante. Je voyais des dizaines d’invités quitter les lieux en courant, certains se réfugiaient à l’étage tandis que d’autres s’enfermaient dans leur propre angoisse, restant pétrifié de peur, leurs pieds cloués au sol ou bien accroupit à terre.
« Ondine ?! Ondine ! » commençais-je à crier alors que mes yeux ne cessaient de parcourir la foule agitée.
Soudain, je me rappelais que la jolie rousse m’avait informé prendre quelques instants l’air en compagnie d’Aurore. Rapidement, mes jambes prirent la direction du grand jardin du manoir que Serena avait loué pour l’occasion. Je vis une paire d’escarpin blancs ressemblant à ceux d’Ondine dans un coin. Arrivé sur la terrasse je reconnais la chevelure familière d’Aurore au loin dans son déguisement d’hôtesse de l’air. J’accélérai mon allure tout en interpellant la jeune femme.
« Aurore ! »
Elle se tourna vers moi et je découvris avec effroi sa tenue tachée de sang à différents endroit jusqu’à ses lèvres fournies d’un sourire étrangement sournois.
« Salut Sacha. »
Je frissonnai à sa voix détachée et je compris à ses yeux bleus devenues rouges qu’elle n’était plus elle-même. Des canines dépassaient de sa bouche et lorsqu’elle s’avançait dans ma direction, je réalisai qu’elle s’apprêtait à sauter sur moi. Je réalisai que mon amie fut transformé en mi-humain, mi-animal. Je constatai d’un coup d’œil que ses pieds étaient transformés en grandes pattes poilues et que ses jambes étaient plus musclées comme…. Ceux d’un loup ou d’un guépard.
Face à cette constatation, je criai d’effarement en réalisant que le sang qui trainait sur son uniforme pouvait appartenir à Ondine. Je me précipitai vers les quelques marches qui me menaient au grand jardin où ici et là des corps ensanglantés ou à l’agonie étaient éparpillés. Une odeur nauséabonde me vint au nez et une envie de vomir me pris alors que mes pas ne cessaient de m'emmener vers une destination inconnue. Ne voyant plus où je me dirigeai, je me pris violement le sol en pleine face et tournai la tête vers l’obstacle : mon visage blêmit en découvrant le corps inerte de Flora. Cette dernière avait ses yeux bleus ouverts en direction du ciel étoilé. Elle semblait presque apaisée dans son déguisement d’hôtesse de l’air constitué de veste bleu marine et de short de même couleur et d’une paire d’escarpin disparu sans aucun doute abandonné lors de sa fuite. Des larmes roulèrent sur mon visage tandis que je pris le temps de prendre la brune dans mes bras pour lui embrasser le front une dernière fois. Un triste sourire se faufila sur mes lèvres en me souvenant que Flora avait eu l’idée que Aurore et Ondine portent le même déguisement qu’elle afin de former une équipe d’hôtesse de l’air digne de ce nom.
« Je suis désolé… » murmurai-je alors que je la berçais contre mon torse.
J’entendis un bruit de pas et relevai le regard où j’aperçus Drew venir jusqu’à moi, les yeux écarquillés en découvrant sa petite-amie sans vie dans mes bras.
« Non… Non… Ne me dis pas que Flora…
- Drew, je… commençais-je mais sa voix remplie de tristesse m’interrompit
- Flora…non ! »
Ses jambes le lâchèrent et il tomba à genoux sur l’herbe fraiche. Je décidai de m’éloigner afin qu’il puisse faire son deuil de la mort de sa bien-aimée. Mon cœur se serra en voyant le jeune homme pleurer de toutes les larmes de son corps alors que son uniforme de pilote se tâchait doucement du sang encore chaud de Flora. Au loin j’observais Aurore attaquer Paul dans une morsure à la gorge. À l’entente de son hurlement de douleur, je devinai que le jeune homme souffrait énormément de cette attaque.
Mon cœur battit à vive allure et mon regard chercha de nouveau l’objet de mes pensées. Bon sang, où était Ondine ?! Voyant d’autres créatures s’avancer dans ma direction, je décidai de continuer à m’enfuir et m’enfonçai doucement dans la petite forêt qui longeait l’immense jardin. Dans ma course, je crus voir une chevelure rousse. Mon cœur s’emballa en songeant qu’elle ne pouvait qu’appartenir à ma petite amie.
« Ondine ! » m’écriais-je avec force alors que mes jambes ne cessaient de parcourir à travers les arbres.
Je vis la jeune fille se retourner brusquement avant que je chute douloureusement au sol. Je venais de me prendre les pieds dans une racine d’un arbre. J’entendis la voix d’Ondine m’interpeller dans un ton affolé. Je relevai ma tête et la vis courir vers moi. Je remarquai que ses pieds étaient nus et sales de terres boueuses alors que le reste de sa tenue semblait étrangement impeccable contrastant avec l’horreur qui régnait autour de nous. Cependant, ses cheveux roux étaient décoiffés et son maquillage avait coulé. Je pourrai la trouver belle dans ce portrait imparfait si la situation n’était pas aussi sordide.
« Ondine, tu es là… » dis-je, soulagé.
Elle me donna un petit sourire rassurant avant qu’elle ne se baisse à ma hauteur pour m’aider à me relever. Rapidement, de nouveaux hurlements se firent entendre et nous poussèrent à reprendre la folle course.
« Mais bon sang, qu’est-ce qui se passe ici ! s’exclama Ondine avec effroi
- Je… Tu as vu Aurore ? Elle… Elle…
- Oui, je sais. Elle s’est fait mordre par une bête et cela l’a transformé ! Elle a failli me tuer ! »
Mes pensées se tournèrent vers Flora. Est-ce qu’Ondine était avec elle lorsque la brune avait perdu la vie ? Est-ce qu’elle avait vu son cadavre ? Une envie de vomir me prit les tripes en songeant à Drew qui pleuraient toutes les larmes de son corps de la perte de l’amour de sa vie. Comment pouvait-on vivre après ce drame ?
La petite main de la rouquine dans la mienne me donnait du courage et je continuai à courir, emportant la jeune femme entre les arbres.
« Sacha…Ils nous rattrapent ! »
Je jetai un coup d’œil derrière moi et constatai que Aurore n’était pas très loin, accompagné d’un Paul transformé.
« Paul est avec elle ! »
Je continuai de regarder devant moi lorsque je vis des ombres s’agiter derrière les arbres. Je fronçai les sourcils, pris d’une appréhension grandissante. Mon instinct me dictait d’arrêter de courir.
« Pourquoi on s’arrête ? ! Sacha, il faut continuer ! » s’écria Ondine, prise de panique.
Je serrai fortement sa main dans la mienne et observai autour de nous. D’autres créatures étaient dans la forêt et semblaient se rapprocher de nous.
« Il y en a d’autres… »
Ondine guetta, elle aussi, les environs et se rapprocha un peu plus de moi.
« On est cerné, constata amèrement Ondine.
- On va se battre ! Jamais je ne te le laisserai, tu m’entends Ondine ! Jamais ! »
Tout en disant ces paroles, je pris le visage de ma petite amie dans mes paumes et lui déposa un baiser sur ses lèvres. Sa bouche avait un goût d’alcool mélanger à un goût de mer salée que je reconnaissais entre mille. Jamais je n’abandonnerai Ondine devant ces monstres. Je me battrai jusqu’au bout pour protéger la personne que j’aimai le plus au monde.
Rapidement, nos lèvres se séparèrent tandis que plusieurs créatures mi-humain mi animal nous entourèrent, d’un air affamé. Je reconnus Paul. Ce dernier avait les yeux rouges et des canines plus épaisses que celle de Aurore. Sa chemise était arrachée à moitié dévoilant plusieurs morsures au niveau de ses épaules et de son cou. Contrairement à Aurore, son nez été plus écrasé ressemblant à celui d’un museau. Pourquoi Paul n’était-il pas mort ? Qu’est-ce qui fait qu’il se soit transformé ? Après tout, Flora avait bien été tué par l’un de ses monstres, peut-être même par Aurore elle-même. Qu’est-ce qui différencie entre Flora et Paul ? Un grognement sourd me fit sortir de mes pensées.
Putain Sacha, ce n’était pas le moment de réfléchir là !
La voix de ma conscience ressemblait étrangement à celle d’Ondine et je fis un sourire figé devant ce troupeau de zombie bizarre sorti tout droit d’un film de science-fiction…
« Je vois que tu as retrouvé ta chérie, Sacha. »
C’était la première fois de ma vie que je détestai entendre la voix d’Aurore. Je vis Paul sourire d’un air narquois alors que les autres s’avançaient un peu plus vers nous.
« Qu’est-ce que vous êtes ? » ne put s’empêcher de demander Ondine d’une voix incertaine.
Cependant la réponse ne vint jamais. Aurore se précipitai vers nous suivi du reste du groupe.
Un combat perdu d’avance s’entamai. Mon corps tout entier était animé par la peur. Mon estomac était noué alors que mon sang était submergé par l’adrénaline du moment.
Alors que tout allait si vite, je vis Ondine se faire massacrer par les canines de Paul, arrachant sa peau blanche et délicate. Un hurlement de douleur s’échappa de ses lèvres alors que je fus bloqué contre le sol boueux et rempli de feuilles mortes par la force curieusement imposante de Aurore.
Impuissant, je vis Ondine mourir sous les crocs de cette créature sans nom et je criai le nom de mon amour jusqu’à me briser la voix.
« Ondine !!!! »
Mon cœur battait à toute allure et mon visage perlait de sueur tout comme mes cheveux. Je tentai de reprendre ma respiration et réalisai que j’étais dans ma chambre.
Mais qu’est-ce qui venait de se passer ?
Ma gorge était sèche et mon regard tentai de s’adapter à la pénombre de la chambre. Une fine lumière traversait les volets tandis que je remarquai que j’étais seul. Ondine n’était pas là.
Est-ce que c’était un cauchemar ? Cela avait l’air si réel…
Doucement, je mis un pied après l’autre sur le parquet et me dirigeai vers la porte. J’entendis la voix d’Ondine dans le salon et soupirai de soulagement en constatant qu’elle était bien là, vivante et loin de ce cauchemar étrange. Je passai rapidement dans la salle d’eau afin de me rafraichir les idées lorsque j’entendis des pas venir jusqu’à moi. Une fois que j’ai nettoyé mon visage, j’observais Ondine me contempler d’un air inquiet.
« Est-ce que tout va bien ? Tu as l’air fatigué…Pourtant tu viens de te réveiller de ta sieste, non ? »
J’écarquillai des yeux, me rappelant, qu’en effet, j’étais parti faire une petite sieste après avoir passé la soirée de la veille et la matinée chez ma mère à faire des travaux.
« J’ai eu un sommeil agité. » lui répondis-je sans entrer dans les détails.
Ce n’était pas utile que je l’inquiète davantage en lui racontant mon horrible cauchemar. Ma réponse semblait la satisfaire.
« J’ai profité que tu sois endormi pour récupérer la tenue que Flora a acheté pour la soirée de Aurore.
- La… La soirée ? » bredouillai-je, perdu.
Je la vis lever les yeux au plafond dans un petit sourire amusé.
« Sacha… soupirait-elle, légèrement agacée, tu as oublié.
- Quoi… Qu’est-ce que j’ai oublié ?
- Aurore nous a invité pour fêter la nouvelle année et c’est un bal déguisé ! »
Oh putain…J’avais complétement zappé.
Je remarquais seulement à cet instant qu’elle avait camouflé la tenue derrière son dos. Elle la sorti de sa cachette avec un sourire radieux aux lèvres.
« Regarde ça ! Flora a eu la bonne idée qu’on se déguise en hôtesse de l’air avec Aurore. On fera un trio d’enfer ! Drew sera même déguisé en pilote ! »
En détaillant la tenue, je blêmis. C’était exactement la même tenue que dans mon rêve… Et Ondine venait de me dire qu’ils allaient déguiser toutes les trois pareil… Comme dans mon rêve !
« Sacha ? Tu es tout pâle, est-ce que tout va bien ?
- Je… Euh…
- Viens, je vais te faire asseoir dans le salon, je vais te rapporter un verre d’eau. »
Pendant qu’elle m’emmènerait jusqu’au petit salon de notre appartement, je ne pus m’empêcher de serrer fort sa petite main dans la mienne. J’observai ses cheveux roux attaché en queue de cheval balancé de gauche à droite tandis que son déguisement impeccablement rangé sur un cintre sous plastique, se tenait dans son autre main.
Une sensation familière remplie mes veines et mes organes : La peur était de nouveau là.
Et mon instinct me hurlait de toutes ses forces la même chose : Ne pas aller à cette soirée déguisée.
FIN.