Bonsoir, bonjour que sais-je
Me voilà de retour parmis vous, avec une petite suite à "Et si on changeait la méthode" car on n'en restera pas là, j'ai encore plein de tourment à faire vivre à vos personnages préférés, et plutôt qu'un long discours, voici le premier chapitre !
November Rains
Froid, gris, pluvieux. S’il ne s’agissait que de la météo d’un mois de novembre peu joyeux cela passerait encore, mais pour le jeune homme, c’était aussi l’humeur qu’il portait depuis quelques semaines. Pourtant, il le savait, il n’était pas à plaindre dans le monde d’aujourd’hui, mais pourtant, il n’avait plus envie de rien. Cette routine qu’il vivait depuis trois ans maintenant avait eu raison de son incroyable joie de vivre d’autrefois. Il n’avait suffi que d’un changement, un départ, et le soleil s’était couché, le ciel assombris et depuis chaque jour qui passait lui étaient insupportable.
Trois ans maintenant qu’il était le champion de Carmin sur Mer, après une incroyable victoire sur la ligue. Il avait donc emménagé dans cette ville, avec sa petite amie, qui depuis l’avait quittée. Une rupture qui le rongeait depuis un mois maintenant. Les responsabilités du travail l’avaient aussi éloigné de ses amis qui n’étaient pas ses collègues, et ces derniers n’étaient pas plus disponible que lui pour se changer les idées.
Il soupira, s’affalant dans son canapé, regardant son Pikachu qui dormait sur le fauteuil à côté. Depuis toujours cette petite souris l’avait accompagné dans chacun de ses périples, et aujourd’hui partageait sa routine.
Il regarda rapidement les informations, peu intéressé par les sujets abordés avant de prendre son ordinateur, afin de peaufiner sa présentation de demain.
En effet, en tant que champion, il devait mensuellement présenter ses chiffres aux actionnaires, expliquer les écarts, donner ses projections ou autres. Si au début la nouvelle équipe formée il y a trois ans avait eu du mal à travailler avec les intermédiaires d’alors, ils travaillaient depuis avec une jeune femme avec qui le courant passait bien mieux. Elle avait leur âge, un bon vingt-cinq ans, sortait des grandes écoles de management et travaillait depuis peu pour ce qui constituaient le bureau des actionnaires, leurs patrons financiers.
Cependant, cet exercice l’ennuyait plus qu’autre chose. Il n’avait jamais apprécié la paperasse, ni les tableurs. Il travailla dessus jusqu’au coup de minuit avant de terminer et d’aller se coucher, demain serait une longue journée de réunions ennuyantes, novembre marquant un temps mort dans leurs activités de champion en tant que dresseurs mais était le mois où tous ensemble, ils préparaient le retour des beaux jours.
C’était aussi le mois où se préparait les fêtes de fin d’années, avec un gala, des actions dans les communes et autres. Un mois administratif en soit.
La nuit, bien que court, lui fut assez reposante. Il se leva, déjeuna, se doucha avant d’enfiler un costume deux pièce gris moyen, associé à des chuka boots noir, une chemise blanche et une cravate gris foncé. Le protocole n’exigeait pas le costume mais le recommandait fortement, et quand bien même, cela lui plaisait d’avoir une occasion de sortir une de ses tenues business. Il nourrit ses Pokémons, se servit un café qu’il dégusta à la fenêtre, fumant une cigarette avant d’enfiler son trench-coat et de sortir de chez lui pour rejoindre le métro le plus proche.
Quelques arrêts plus tard et cinq minutes de marche, il se trouva devant le bâtiment où se tenait les réunions. Il s’agissait d’un bâtiment du XIXe siècle, style parisien Haussmannien de cinq étages. Devant l’entrée, certains de ses collègues l’attendaient, Régis, champion de Jadielle, Ondine et Marie, championnes d’Azuria. Comme leur habitude le voulait, il leur fit une bise rapide, rallumant une cigarette tout en prenant la parole :
-- Alors les vieux, quoi de neuf ?
Régis haussa les épaules, pour lui rien n’avait bougé depuis un an environ, depuis sa rupture. Son exe compagne, Amandine, une journaliste avait fait ses bagages après des derniers mois froids et difficiles entre eux. Depuis, Régis ne s’était pas réintéressé à des aventures sentimentales, ni même à toute autres relations.
--Bah tu sais comme toi, boulot, boulot et boulot et toi Sacha ?
--Rien, faut qu’on sorte tous les deux uns de ces quatre, entre mecs célibataires
--Ouais, Safrania ce soir ?
--Vendu. Et vous les filles ?
Les concernées, elles aussi, ne surent que répondre, en tous cas de passionnant. Leurs routines n’étaient pas si différentes de celles de leurs amis et la discussion en resta là. Ils parlèrent de l’actualité, notamment politique, étant en tant que champion d’arène directement concernés.
Quelques minutes plus tard, l’ensemble des champions étaient réunis dans la salle de conférence, tous assis autour d’une grande table ovale.
--Bonjour à tous, j’espère que vous allez bien. Alors aujourd’hui on aura un programme un peu spécial, parce qu’il y a eu du changement, en tous cas il y a des projets et qui arrivent vite.
Astoria Crate, qui venait de parler, jeune femme blonde de vingt-cinq ans, petite et mince, au visage fin dont le nez légèrement retroussé et les lunettes lui donnait un air de madame je sais tout. Cet air était également renforcé par le fait qu’elle portait uniquement des tailleurs, bleu, marron ou gris. Jamais de fantaisie, en tous cas jamais au travail. C’était elle qui s’occupait de manager les champions afin de réaliser les objectifs financiers des actionnaires. Suite à son annonce, un grand jeune homme blond, qui siégeait à coté de Régis arqua un sourcil. Benoît Highstreet, le plus diplômé des champions, avait rapidement pris le rôle de leader, autant grâce à ses études universitaire mais aussi par sa qualité sur un terrain, étant probablement le meilleur stratège des huit. Il but une gorgée d’eau, avant de prendre la parole à son tour.
--Bien, et cela consiste en quoi ? Parce que des nouveaux projets, et qui arrivent vite, en ce moment ça va être compliqué.
--Je sais Benoît, je vais directement vous faire le topo. Le bureau veux, enfin, organise un show d’exhibition vous mettant face à des jeunes du circuit mais aussi des anciens. Et cela, pour le nouvel an.
La surprise fut totale. Jamais un show ou quoique ce soit avait été organisé pour le nouvel an. Et annoncer ça à deux mois de la date en question relevait presque de la provocation.
--Et dans quel but ?
Sacha, surpris et passablement agacé par l’annonce n’avait pas eu un ton fort agréable mais il s’en moquait, malgré les regards surpris et un peu moralisateurs qu’il recevait de ses collègues.
--Vendre, ils savent qu’ils peuvent faire du chiffre alors ils en font. Ça a été décidé hier soir, j’ai réussi à négocier pour que vous n’ayez que vos combats à préparer, vos conférences de presses et les différents événements qui auront lieu la journée.
L’ensemble des champions soupira à l’unisson, beaucoup de travail en perspective.
La journée pour le reste passa plus ou moins rapidement, chacun présentant ses chiffres, Astoria leur donnant les directives et objectifs, les champions les discutant ou les négociant s’ils les pensaient infaisables. C’est ainsi que se passait la plupart de leurs réunions mensuelles. Si au début cela avait quelque peu dérouté Sacha qui ne s’attendait pas à autant de business dans ce métier, il s’en était vite accommodé.
Pour finir la journée, Astoria leur parla un peu des adversaires qu’ils auraient à affronter lors de l’exhibition de nouvel an. Il s’agirait de jeunes talents prometteurs de différentes régions mais aussi d’anciens dresseurs de légendes. A cela, Sacha tiqua. Car il y avait bien un dresseur talentueux que beaucoup de fan de combat Pokémon avertis voulait revoir sur un terrain, et que lui aussi aimerai revoir, même au coin de la rue pour savoir s’il était en vie.
La réunion finie, il se leva, saluant rapidement Astoria avant de parcourir les différents couloirs du bâtiment pour aller trouver Peter, le maitre de la ligue. Une fois devant son bureau, il toqua et entra rapidement. Le dracologue, lui sourit, le saluant chaleureusement. Malgré le rapport hiérarchique, Peter avait toujours eu beaucoup d’affection pour le brun, qu’il considérait comme un petit frère ou un fils.
--Salut Sacha, tout va bien ?
--Oui oui t’en fais pas et toi ?
--Et bah comme tu t’en doutes beaucoup de boulot, que puis-je faire pour toi ?
--Il en fera partie ? Des dresseurs de l’exhibition ?
Le maitre baissa les yeux, jouant nerveusement avec son stylo. Il savait de quoi parler le champion de Carmin sur mer et se sentait impuissant, car la réponse n’était pas celle attendue. Sacha, comprenant le silence de son patron, rit jaune, s’asseyant dans un des fauteuils qui faisait face au bureau pour parler plus longuement du sujet.
--Tu vois au début je me suis dit, mégalo comme il est, qu’il serait capable de faire ce truc-là, énorme, devant toutes les télés pour faire un gros retour sur le devant de la scène, et je me suis dit que ce serait un connard de faire ça. Puis, j’ai réfléchi, et je me suis dit, s’il ne revenait pas ? Et tu veux savoir ce que j’en ai pensé ? De s’il ne revenait pas à ce moment ?
Peter l’invita à poursuivre d’un geste de la main, n’ayant peu à dire sur le sujet.
--Que c’était qu’une putain de blague. Les légendes du circuit ? Sérieusement il y aura qui ? Les trois meilleurs dresseurs de ces dix dernières années à Kantô sont là, c’est Régis, Ben et moi. Alors qui ? Les vieux champions vont revenir ? Ceux qu’on a déjà tous battu ?
Peter rigola, servant un café à lui et à Sacha qu’il l’accepta volontiers.
--A ce que je vois son égo a déteint sur toi mon garçon. Blague à part, je comprends ton point de vue. Actuellement je ne sais pas qui se présentera en face de vous dans ce qui est des vétérans. J’ai appelé plusieurs personnes, ton ancien rival de Sinnoh par exemple Paul.
--Il en a dit quoi ?
--Il a décliné poliment. Pour lui ce n’est qu’un show paillette et même s’il prendrait plaisir à vous affronter il préfèrerait le faire à huis clos. Oh ça me fait penser, il m’a dit que tu pouvais l’appeler si tu voulais t’isoler un peu pour t’entrainer.
--C’est sûr que lui n’a jamais aimer les caméras, je lui enverrai un mail pour le remercier. Et toi d’ailleurs ? Toi qui voulais prendre ta retraite ? T’en a pas marre de tous ce boulot ?
Peter soupira, en effet ce boulot l’épuisait mais il avait le sens des responsabilités. La ligue de Kantô était aujourd’hui l’une des plus compétitives avec celle de Sinnoh et il ne pouvait partir sans être sûr que la relève serait à la hauteur, et placer un membre actuel, que ce soit des champions ou du conseil venait à libérer un poste et il ne savait qui mettre à la place.
--Je dois rester, on manque de dresseurs assez bons aujourd’hui, si je pars, peu importe la forme faudra me remplacer, et Ondine et Marie ne veulent pas se séparer, il faut que je remplace Erika dans trois ans, et Morgane et Benoît voudraient s’installer ensemble à Parmanie ce qui laisserai l’arène de Safrannia vacante.
--Je vois, essayons de profiter de l’exhibition pour faire du repérage alors.
--Exactement Sacha, je compte bien exploiter cette opportunité. Un vieil ami à moi m’a dit un jour qu’en affaire, il y a toujours du profit qui se cache quelque part, mais il a dû te le dire aussi.
--Et pas qu’une fois. Je vais te laisser, merci pour le café. Si t’as besoins de quoique ce soit appel moi, j’ai pas mal de temps libre ces temps-ci, enfin ça tu le sais déjà.
--Pas de soucis mon garçon, prend soin de toi, à la prochaine !
Sacha sorti rapidement du bâtiment ou Régis l’attendait. Le petit fils du célèbre professeur lui tendit une cigarette que le brun accepta volontiers.
--Alors p’tit cha, on fait quoi ce soir ?
--P’tit cha ? Je t’emmerde ma Chenille. Aucune idée, une brasserie et après un bar ?
--Evidemment, mais quel bar ? Bar ambiance ? Gentlemen club ?
Sacha réfléchit un instant, étudiant mentalement les différentes opportunités avant de se rappeler de quelque chose.
--Le club St Thomas tu connais ?
--Non, pourquoi ?
--J’en ai entendu parler, un bar haut de gamme, spécialisé dans les spiritueux et les cigares.
--T’as un salaire à claquer toi ?
--Disons que je n’ai pas eu beaucoup de dépenses ces derniers mois, le célibat tu connais.
--M’en parle pas. Il est encore tôt, on se change avant ? J’aimerai en profiter pour mettre un costume plus tape à l’œil que celui-là.
--Ça me va, je pourrais mettre mon croisé du coup, on se dit vingt heures au pub ? On mange et on file au club ?
--Ok c’est noté ! A toute à l’heure dans ce cas.
Reprendre la route lui avait semblait être la meilleure chose pour elle. Mais après trois mois, elle devait se rendre à l’évidence, c’était bien loin d’être une réussite. Tout d’abord, elle dominait largement la compétition. Si au début elle était inquiète de ne pas être au niveau après deux ans sans participer à de réelles compétitions, l’artiste avait rapidement compris qu’elle était bien meilleure que la moyenne du circuit de Sinnoh qu’elle arpentait actuellement.
Elle soupira, arrivant enfin au centre Pokémon d’Unionpolis. Elle se présenta à l’infirmière Joelle, tout d’abord pour avoir sa chambre mais aussi pour savoir si elle avait du courrier, ce qui n’était pas le cas. Une fois douchée, elle se balada en ville. Elle observa les vitrines, les gens et les familles qui se baladaient en cette froide soirée d’automne.
Ceux qui, sans le vouloir l’agaçaient le plus, c’était les couples. Car ils lui rappelaient ce qu’elle avait et ce qu’elle avait perdu. Elle s’installa dans un bar, commandant un martini sprite, commande qui intrigua le barman mais il ne releva pas et la servit. Cependant, après quelques minutes, il engagea la conversation, la jeune femme étant la seule personne présente pour le moment dans l’établissement.
Elle le détailla rapidement, il était bien propre sur lui, très propre pour un simple barman. Il portait une chemise blanche parfaitement taillée, un gilet gris avec des revers. Ne pouvant ni voir son pantalon, ni ses chaussures elle ne pourrait pas aller plus loin dans son expertise, mais quelque chose lui semblait familier dans l’allure du jeune homme.
--John, enchanté.
--Serena
--Je sais, ma copine est fan
--Ah, bah, merci, vous voulez un autographe peut être ?
Le serveur rigola, se servant un soda tout en nettoyant son espace de travail.
--Non ne vous en faites pas, elle n’est pas fan de ce genre, mais elle vous admire beaucoup.
--Ça me touche vraiment
Après un silence qu’elle trouva gênant, la jeune femme se repris, remarquant que son comportement n’était pas digne d’une personnalité publique.
--Excusez-moi, je n’ai pas trop le moral aujourd’hui.
--Je n’en doute pas Madame ne vous en faites pas, j’ai l’habitude
--Pardon ?
--Observez bien ce bar, sa devanture, son intérieur. Vous donne t’il envie de faire la fête ? Non, maintenant, observez le quartier. On est dans le quartier le plus huppé de la ville, le quartier des arts, là où tous les bars sont vivants, festifs et j’en passe. Ce bar est connu des célébrités comme étant un lieu de refuge pour les soirs gris comme on dit. Donc, oui, j’ai l’habitude des gens qui viennent ici pour parler de leurs problèmes.
La jeune femme fut bien surprise, elle regarda autour d’elle, en effet le bar était constitué d’ilots bien isolés, plutôt intimiste. Elle se tourna de nouveau vers le serveur, bu une gorgée et après un soupir, repris la parole. Après tout, les psys les moins cher du marché avait toujours été les barmans.
--Je ne sais pas si je suis à ma place.
Il rigola légèrement, s’accoudant pas trop loin d’elle.
--Je suppose que vous ne parlez pas du bar.
--Non, je, vous voyez, j’ai repris la route car je pensais ne plus être à ma place, et je ne sais pas si j’ai fait le bon choix.
--Je vois, ce genre de situation est difficile, après tout, qui peux vous dire ou est votre place, c’est à vous de le trouver, a moins de connaitre quelqu’un qui vous connaisse mieux que vous-même mais ça me parait difficile à trouver.
--C’est vrai...
La jeune femme finit son verre, remerciant le serveur et sortit du bar. Cependant il n’était que neuf heures, et elle n’avait pas envie de dormir tout de suite. Elle s’en allant donc se balader dans la ville. Unionpolis était une grande ville et elle vivait jusque tard la nuit. Voir le spectacle de la ville l’aiderait peut-être à se changer les idées.
Cela faisait maintenant une heure que Sacha et Régis étaient au bar. Ils discutaient depuis un bon moment déjà de l’exhibition. Car si cela n’avait rien d’officiel quant aux résultats des matchs, il ne fallait pas qu’ils perdent de crédibilités ce soir-là. Alors ils discutaient stratégies, techniques, entrainement avant d’être interrompu brusquement par un bruit de verre posé brutalement sur la table. Ils se tournèrent tous les deux pour voir Astoria s’assoir à côté de Sacha, soupirant. Ils la dévisagèrent, ne comprenant pas sa présence, jusqu’à ce que celle-ci pris la parole.
--Ok les gars, je me suis fait larguer il y a deux mois, ce soir ça devait être mon premier rencard et je viens de me prendre un lapin. Ça fait déjà une demi-heure que je suis seule comme une conne au bar, je ne resterais seule une minute de plus.
Les deux jeunes hommes se regardèrent, puis la regardèrent de nouveau, et une nouvelle fois avant que la jeune femme ne reprenne à nouveau la parole.
--Et je ne rentrerais pas chez moi, j’ai passé une heure à me préparer et j’ai pas envie d’être seule. Par contre, on ne parle pas boulot, je suis claire ?
Les deux champions ne purent retenir de rire, d’autant plus que le débit de parole de la jeune femme était assez impressionnant. Régis lui répondu, une fois le rire passé.
--Parfaitement claire, je suppose qu’on ne parle pas de filles ou de gars non plus ?
--Non plus, même si nous pourrions passer la soirée à se plaindre de nos vies sentimentales chaotiques, on va essayer de trouver un autre sujet de discussion. A tiens ! J’en ai un, vous avez vu les derniers projets immobiliers sur Azuria ? Toute la rénovation de la digue, ça va être un truc de dingue quand ça sera fini !
--Ondine m’en a parlé ouais, le promoteur veut virer tout ce qui date des années quatre-vingt pour redonner un côté minimaliste et épuré, ça a l’air pas mal. Par contre s’était censé être une soirée mec
--Désolé Sacha, je ne savais pas, une soirée mec… Un mec ça boit des cigares, fume des whiskys et se tape des filles ?
--Euh ouais, mais c’est l’inverse on fume un ci..
--Je sais Régis c’est volontaire, une vieille blague. Bon bah dans ce cas-là, je rentre dans le moule.
Régis et Sacha étaient tous les deux bien amusés par le comportement de leur collègue. Elle parlait vite, faisait plein de mimique, visiblement elle avait déjà bu un peu et se lâchait un peu, surement contrariée par son rencard raté.
--Du coup je voulais me prendre un appart dans les nouveaux logements qu’ils vont faire, mais d’un tout est déjà pris, et en plus mon boulot est à Safrannia, et ils sont pas motivés pour ouvrir une antenne à Azuria.
C’est Régis qui poursuivit la conversation, lui aussi ayant eu des projets de déménagement contrariés.
--Je te comprends, moi j’avais regardé pour déménager aussi pour vivre plus en périphérie plutôt qu’en hypercentre à l’arène mais avec la circulation ça serait intenable. Mais j’aimerai avoir plus d’espace quand même.
--Winston avait un superbe appart à Jadielle
Régis se tourna vers Sacha, surpris. Surpris car il n’avait pas mentionné cette personne depuis trois ans maintenant, et pourtant de nombreuse fois, les conversations s’y prêtait, encore plus quand il mangeait chez la sœur de ce même individu. Voyant l’étonnement sur le visage de son ami, Sacha repris la parole, haussant les épaules avec dédains.
--Quoi ? C’est bon j’ai fait mon deuil il ne reviendra pas. Mais ouais, il l’a mis en location, il était énorme. Pas super grand en surface, quatre-vingt-dix mètres carrés je dirais, mais il avait aménagé un jardin sur le toit de l’immeuble, en gros son appart était en face, troisième étage, et l’immeuble était en deux partie, façade et arrière s’arrêtait au deuxième étage derrière. C’était plutôt sympa.
--Winston ? Marshall ?
Sacha se tourna vers Astoria, surpris à son tour que la jeune femme connaisse le nom du jeune homme.
--Ouais, tu connais ?
--Ouais on peut dire ça, te bile pas si t’as pas de nouvelles, de ce que j’en sais, personne en a depuis trois ans. Enfin presque personne, sa « garde rapproché » à jurer de ne rien dire sans autorisation, si tu le connais, tu te doutes qu’ils ne diront rien à personne. Sinon, on se prend des cigares ? Ils ont reçu des Davidoff White c’est mes préférés !
Sacha bougonna, les seuls cigares qu’il fumait était des Roméo et Juliette, parce que c’étaient les premiers qu’il avait fumés et que depuis il n’avait jamais changé.
--Hum, je suis plus Roméo et Juliette moi
--Roh Ketchum change un peu ! Les choses changent en ce moment, il faut suivre le mouvement !
Le brun soupira à la remarque de son ami d’enfance avant de céder et d’appeler un serveur, après tout, si l’heure était au changement, qu’il en soit ainsi.