Concours de Noel: Le voeu de Noel

Le regard illuminé perdu dans la foule des passants, il essaya de suivre le groupe malgré la grosse neige étalée au sol qui l'empêcha d'avancer rapidement. Le petit garçon âgé de cinq ans était émerveillé par les décorations de Noël déjà allumées de cette début de soirée.
« Sacha ! Aller dépêche-toi ! »
La voix fluette d'une petite fille à quelques mètres de lui, et de même âge, lui fit signe de la main de venir vers elle. Celle-ci l'attendit tout en soupirant avec amusement.
« Aller, on est bientôt arrivé au centre commercial ! Heureusement que Mademoiselle Joëlle ne t'a pas vu, sinon elle t'aurai encore crier dessus. »
Elle lui prit la main puis accéléra le pas tout en évitant de se faire basculer par les grandes personnes qui n'étaient que des passants pressés par le temps. On était à quelques jours avant le réveillon de Noël, et certains n'avaient pas encore fini de faire leurs achats.
« On a faillit perdre le groupe !»
« Désolé. »
La rouquine tourna sa tête vers le petit garçon. Ce dernier semblait perdu dans ses pensées.
« Ne t'inquiète pas, je ne suis pas fâchée. »
Elle avait peur qu'il la croyait contrariée contre lui. Elle n'aimait pas créer des disputes.
« Oui je sais. »
Ils n'avaient pas remarqué qu'ils avaient ralenti le pas.
« Sacha ! Ondine ! »
Les deux concernés pivotèrent leurs tête vers cette voix autoritaire. C'était mademoiselle Joëlle qui avait haussé la voix. Les deux enfants avaient bien compris en voyant son regard sévère qu'il fallait rattraper les autres et de suite.
Quelques rues plus tard, ils étaient arrivés devant un grand centre commercial. Il y avait plusieurs grandes pancartes de publicités qui étaient accrochés à certain endroit. Ils franchirent les grandes portes automatiques, tout excités. Ils passèrent devant les boutiques de vêtements et de jouets. Plusieurs enfants s'étaient arrêter devant des vitrines. Ondine s'était arrêté devant une vitrine d'une librairie. Ses yeux bleus étaient accrochés à la première couverture d'un livre. « La fée Stalactite et la grotte de glace ». C'était sûrement un conte pour enfant.
« Oh regarde là-bas Ondine ! Il y a le père Noël ! »
La voix de Sacha lui fit sortir de sa contemplation. Ondine sourit en voyant le visage joyeux de son ami. Elle lui prit de nouveau la main puis ils partirent tout en suivant les autres enfants de leur groupe vers le fameux père Noël.
Ils arrivèrent auprès de leur tutrice, qui n'était d'autre que Mademoiselle Joëlle. Cette dernière parlait à une jeune femme déguisée en lutin.
« Je suis l'une des tutrices de l'orphelinat d'Argenta. Je vous ai téléphoné ce matin pour la visite du père Noël dans le foyer. »
« Oh oui bien sûr ! Comme convenu, il viendra passé au réveillon dans votre établissement. Contactez moi si jamais il y aurai des imprévus. »
Les deux jeunes femmes continuèrent de se parler tandis que les enfants faisaient la queue pour voir le père Noël.
Un petit garçon de six ans vint sur les genoux du père Noël. Il avait des cheveux courts et châtains, avec une petite bouille qui reflétait la suspicion.
« Comment t'appelles tu mon petit ? »
« Régis. Et ne ne suis pas petit! »
Le fameux père Noël ne pu s'empêcher de sourire face à sa remarque.
« Alors Régis qu'est-ce que tu aimerais avoir pour Noël ? »
Le petit garçon fronça les sourcils tout en le regardant.
« Tu es le vrai Papa Noël ? »
« Mais bien sûr! »
Le mensonge parfait pour une illusion de fête parfaite.
« Alors c'est une vraie barbe? »
Il sourit de nouveau derrière sa barbe. Ce petit Régis était très perspicace.
« Oui. Mais je te l'interdit de la tirer. Tu ne voudrais pas que j'ai mal? »
Le visage de Régis devint soudainement blanc.
« Je... j'aurai quand même des cadeaux? »
Un doute s'insinua dans la tête du petit garçon. S'il tirait la barbe, il était sûr de ne pas avoir de cadeaux, surtout s'il était le vrai père Noël...
Le monsieur en rouge et blanc rigola à sa réaction.
« Mais bien sûr ! Mais tu ne m'as toujours pas dit ce que tu voulais. »
Régis se tut pendant quelques secondes, puis répondit à sa question avec un grand sourire.
« Des patins ! »
« C'est un très joli cadeau. »
Un silence soudaine régna.
« J'ai l'impression que tu as encore quelque chose à me dire, mon petit. »
« Je ne suis pas petit !... »
« Non tu as raison, tu es un grand garçon. »
Le petit garçon le fixa sans ciller.
« Euh... »
« Oui Régis? »
« la barbe, c'est une vraie de vraie? »
« Oui. »
Celui-ci ne peut s'empêcher de rire face à sa persévérance.
Régis ne se sentit pas rassurer. Il était vraiment tenter de la tirer pour savoir si c'était une vraie ou pas. Mais finalement il descendit des genoux du père Noël, tout en s'abstenant son envie. Il tenait vraiment à avoir ses patins à Noël.

C'était Ondine la suivante, qui venait tout juste de s'asseoir sur les genoux de l'homme déguisé. Sacha qui était à la tête de la fil, la regarda avec des yeux qui brillaient. Il la trouva jolie. Il rougit face à cette pensée. Il aimait bien la voir sourire. Quand elle souriait, elle rayonnait comme un soleil. Elle s'était vêtu d'une petite salopette bleue claire avec un manteau noir. Oui, elle la trouva jolie avec son air si joyeux. Avec le bruit autour de lui, il n'entendait pas ce qu'elle disait au père Noël. Il espérait que son souhait sera exaucé, et le sien aussi . Quelques instants plus tard, la rouquine descendit des genoux du Papa Noël et s'avança vers le petit garçon.
« A ton tour! »
Sacha répondit à son sourire, puis s'avança vers le barbu. Comme les précédents enfants, il s'installa sur ses genoux.
« Bonjour mon petit , comment t'appelles-tu? »
« Sacha. »
« Quel cadeau aimerais-tu avoir à Noël? »
Quelques secondes de silence passa après sa question. Il voyait le petit Sacha un peu hésitant.
« Tu ne veux pas me le dire? »
« Je..euh si ! Mais euh... »
Le brun essaya de trouver ses mots mais en vain. Il posa son regard sur son amie. Le père Noël suivit son regard.
« C'est à propos de cette petite fille n'est-ce-pas? C'est ton amie? »
Sacha balbutia de nouveau. L'homme déguisé ne pu s'empêcher de sourire face à son timide comportement.
« Oui. »
Il avait à peine murmuré. Mais le père Noël avait très bien entendu.
« Alors dit-moi, qu'est-ce que tu voudrais? »
Sacha pinça sa lèvre inférieure et s'approcha de l'oreille du barbu. Ce dernier baissa sa tête à sa hauteur, prêt à écouter son souhait.
« J'aimerai qu'elle retrouve une famille qui l'aime. »
Le père Noël, se redressa, et regarda la foule d'enfant devant lui. Tous ces gosses qui sont venu avant Sacha, et ceux qui viendront après lui. Le barbu se sentit stupide lors d'un instant. Comment a-t-il pu oublier qu'il y aurait la visite de l'orphelinat aujourd'hui? Il fit un sourire presque faux au petit garçon. Un sourire qui avait un goût amère sur la langue. Un air de mensonge dans un regard joyeux. Sacha malgré son jeune âge et son air innocence sentit le malaise.
« Mon vœu ne vas pas se réalisé...»
Le père Noël tourna sa tête vers lui, et vit son regard triste.
« Tu sais petit, cette fille à de la chance d'avoir un ami comme toi. Et je crois que votre amitié ne remplacera aucune famille au monde. Il suffit de voir son regard pour savoir qu'elle est heureuse d'être avec toi. »
Sacha l'écouta attentivement ses paroles tout en posant son regard sur la rouquine. Il croisa ses yeux bleus. Elle avait toujours une lueur dans son regard. Une lueur qui traduisait le bonheur.
« Crois moi petit, elle te considère déjà comme sa famille. Alors ne crois pas qu'elle n'a pas retrouvé de famille. Elle à toi, et je crois qu'elle s'est rendu compte de la chance de t'avoir rencontré. »
Le père Noël s'était sentit obliger de rassurer cet enfant. Il avait réussi à lui rendre le sourire.
« Alors vous pensez vraiment qu'elle se sent bien avec moi? »
L'homme costumé trouva Sacha très agréable et très poli. Il se demandait où il avait appris le respect du vouvoiement à son âge. Il sentit toujours son hésitation. Ce garçon avait un grand manque de confiance en soi.
« Et tu doutes encore ? Bien sûr qu'elle se sent bien avec toi. »
Sacha sourit de nouveau. Il descendit de ses genoux.
« Merci. »
Le père Noël le regarda se diriger vers Ondine. Il fronça ses sourcils. Pourquoi le remerciait-il? Pour la conversation ? Pour l'avoir rassurer? Il ne savait pas. Un sourire se forma dans sa barbe. Il s'en rappela de ce petit garçon, c'était certain.

Sous le ciel nocturne, le groupe d'orphelins étaient sur le chemin du retour. Ils avaient quittés le centre commercial depuis une quinzaine de minutes. Des gros flocons tombèrent du ciel depuis leur sortie. Quelques rues plus tard, il arrivèrent dans leur quartier. A quelques mètres, ils virent un homme de peau mate camouflé dans son long manteau noir. Il était en face de l'orphelinat. Mademoiselle Joëlle s'arrêta en face de lui tandis qu'une autre tutrice rentrèrent les enfants dans l'établissement.
Dès qu'ils étaient au chaud, quelques enfants étaient parti à la fenêtre afin de guetter l'homme mystérieux.
« Ils se connaissent? »
« Mais oui Aurore, sinon ils se parleraient pas. »
La fille aux cheveux bleus posa son regard sur son ami.
« Toujours aussi observateur Paul. »
« Très drôle! »
Aurore et Paul étaient des pré-adolescents qui étaient à l'orphelinat depuis six ans. Un autre enfant venait de s'incruster entre Paul et Aurore.
« Surtout pousse encore plus fort ! »
« Oh désolé ! Mais moi aussi je veux voir. »
Régis guetta lui aussi par la fenêtre.
« Je me demande qui peut être ce monsieur... »
« Ah ah, moi je le sais Aurore! »
Les deux pré-adolescents le regardèrent avec un air intrigué.
« je sais qu'il s'appelle Pierre. »
Quelques secondes plus tard, Sacha et Ondine les rejoignirent piqué eux aussi par leur curiosité commune.
« Il est encore là? »
La voix d' Ondine résonna dans le dortoir.
« Oui Pierre est toujours là. »
« Je l'ai déjà vu quelque part... »
Cette fois-ci c'était Sacha qui avait parlé.
« Ah oui? Où ça? »
Tous les regards étaient posés sur lui.
« Je.... euh... je ne sais plus.»
Paul soupira.
« Pfff... quelquefois je me demande à quoi tu sert. »
« Eh ! Ce n'est pas de ma faute si je ne me souviens pas! »
Les bras croisés, Sacha lui jeta un regard noir.
« Eh regardez ! »
Leurs têtes collés à la vitre ils observèrent sans aucune discrétion le fameux Pierre et Mademoiselle Joëlle.
« Pouah... ils s'embrassent ! C'est dégueulasse ! »
Paul et Régis eurent la même grimace de dégout.
Les deux tourtereaux tournèrent leurs têtes vers la fenêtre. Les cinq enfants se baissèrent aussi vite que la lumière.
« Ils nous ont vu?»
Aurore se sentit bête d'avoir posé cette question. Il sentit le regard de Paul.
« J'ai posé une question stupide, c'est ça? »
Elle le vit acquiescer. Elle soupira.
« A part dire que je pose des questions stupides, tu sais faire autre chose?! »
Paul la vit s'énerver et compris qu'il l'avait encore trop provoqué. La pré-adolescente décida de quitter le dortoir.
« Aurore attends !»
Le chevelu violet se dirigea vers elle tout en pressant le pas.
« Et c'est reparti! Je ne les comprendrai jamais. »
Sacha et Ondine fixèrent Régis. Un sourire se dessina sur le visage de ce dernier.
« Vous croyez qu'ils s'aiment? »
« Paul et Aurore? »
« De qui veux-tu qu'on parle? Des fois on se demande si tu écoutes. »
Sacha marmonna des mots incompréhensible.
« Ça serait bien. En plus, j'avais demandé au père de Noël que tout le monde soit heureux. »
Les deux garçons regardèrent la rouquine intrigués par ce choix.
« Alors on n'a pas de quoi s'inquiéter pour Paul et Aurore! »
Régis sortit du dortoir en rigolant.
Sacha et Ondine se remirent à la fenêtre.
« Mademoiselle Joëlle à l'air heureuse. Un jour j'aimerai être comme elle.»
Sacha tourna sa tête vers elle. Il vit toujours la même lueur au fond de son regard. La rouquine se tourna vers lui.
« Et toi Sacha, tu lui à demander quoi au père Noël? »
Sacha rougit face à cette question.
« bah...euh.. je.. »
Ondine sourit à son comportement.
« Je lui ai demandé que tu as enfin une nouvelle famille. »
Les yeux baissés vers le sol, il n'osa pas la regarder dans les yeux. Ondine ne pu dire un seul mot face à cette révélation inattendue. Elle le prit dans ses bras. Sacha surpris par ce geste, se laissa faire.
« Mais j'ai déjà une famille. J'ai toi Sacha. Je ne lâcherai pas. »
Sacha surpris par cette phrase, se souvint des paroles du père Noël.
« Je.. enfin... tu... »
Sacha ne savait plus quoi dire. Ses joues devinrent encore plus rouges qu'à l'instant. Ondine rigola face à cette réaction. Elle lui prit la main, comme à chaque fois et sortirent du dortoir.
« On forme une famille Sacha. Avec les autres,on est devenu cette famille que j'ai tant rêvé. Et aussi avec Mademoiselle Joëlle. Ma famille est ici. Et j'ai toi, ne l'oublie pas... »
Toujours avec leurs mains liées, les deux mômes partirent dans la salle de jeux où des rires d'enfants résonnèrent dans tout l'orphelinat.

J'ai adoré!!
C'est tout mignon!! <3
On voit bien que Sacha est plus mature que les autres, malgré son jeune âge! Et puis, j'ai adoré lorsque Ondine lui dit que sa famille, c'est lui et tout les autres de l'orphelinat! Touchant!
Ahah, je vois trop bien la scène où Régis doute vraiment de l'identité du père Noël! xD
Mdrr; j'adore les commentaires des enfants lorsqu'ils voient Pierre et Joëlle qui s'embrassent.. xD
J'aime beaucoup le fait que tu croise les "générations". Genre Pierre qui est grand, Sacha et Ondine qui sont petit, et Aurore et Paul qui sont plus grands!
XD J'adore les remarques des petits au bout d'un moment; ca clash!! xD
Ah et j'adore aussi ta citation :3

Enfin bref, j'ai beaucoup aimée ton os!

belle OS ^^

Trop trop mimi ce OS !

Ouais, très jolie la citation ^^

J'adore la réaction des enfants quand Pierre et Joëlle s'embrassent ! LOL.