J'espère que ce chapitre répondra à certaine questions
Bonne lecture ! PS: On va surement bientôt passer à un chapitre par semaine :/ --Toi tu as la tête de quelqu’un qui a passé une bonne nuit
Gabin sourit à la réplique de Sacha, il venait tout juste de rentrer, et il devait avouer qu’il était surpris de voir le dresseur levé à cette heure-là.
--Ouais, on peut dire ça, qu’est-ce que tu fou debout ?
--J’arrive pas à dormir
Le musicien rigola légèrement, avant de s’assoir en face de son ami
--Va falloir que tu retrouves le sommeil, je veux garder le monopole de l’insomnie
--Si c’était si simple
--Ouais, je sais de quoi je parle, écoute mec, aujourd’hui on s’entraine, demain aussi et demain soir on sort. Je ne serais pas là dans l’aprem, mais je vous rejoindrai au bar ok ?
--Ça me va, Aurore vient avec nous ?
--Ouais ouais
Sacha fronça les sourcils en observant l’attitude de son ami. Il s’était assis en face de lui, un léger sourire en coin et les yeux pétillants d’une certaine excitation. Le dresseur n’aimait pas cette tête, non cette attitude ne lui disait rien qui vaille.
--Putain Gab, tu as ta tête de comploteur, qu’est-ce que tu as foutu encore ?
--Tu me frappes si je te dis que j’étais avec Céline ?
--Oh putain non, dis-moi pas que tu étais avec elle cette nuit ?
--Oups ?
--Tu es déprimant putain, vraiment déprimant
--Mais au moins je m’envoie en l’air
Sacha leva les yeux au ciel à la réplique, il avait l’impression de se retrouver pendant l’été qu’il avait passé avec lui. Ses répliques à la con, son petit sourire en coin, tout était pareil.
--Dis-moi vieux, tu aimes encore Morgane ?
Le jeune homme recracha la gorgé d’eau qu’il venait de prendre. Il resta les yeux écarquillés quelques instants avant de secouer la tête pour se reprendre.
--Que, quoi ? Putain mais pourquoi tu dis ça ?
--Parce que tu ne t’es jamais remis en couple. Tu dis que c’est parce que tu n’as pas confiance mais moi je n’y crois pas. Tu l’aimes encore hein ?
--Non, pour être franc, ni Amandine, ni Marie ni même aucune autre fille n’avait réussi à me faire oublier Morgane, oui j’ai continué de l’aimer pendant ces trois ans, jusqu’à ce que je rencontre Aurore en fait
--Oh putain, à ce point ?
--De quoi ?
--Tu aimes Aurore à ce point ?
--En six mois je n’ai pas cessé de penser à elle, mais j’allais bien, c’était de la bonne nostalgie tu vois, celle où tu dis ça aurait pu être cool mais quand tu ouvres les yeux, tu ressens aucun regret, juste tu te sens bien, c’était ça
--Alors dis-moi pourquoi tu vas te taper Céline plutôt que de dire tes sentiments à Aurore bordel ! Elle est juste là !
--Parce que, putain mais j’ai la trouille ! Je vis comme ça depuis trois ans, et comme je suis insomniaque on peut dire que ça fait six ans du coup ! Tu me vois changer du tout au tout comme ça ?
--Par amour ?
--Ça c’était petit, mais sinon pourquoi tu me posais cette question à la base ?
--J’ai peur aussi, mais moi j’ai peur de ne jamais réussir à oublier Ondine, de ne jamais réussir à construire autre chose, ou d’être comme toi, de ne pas en avoir la force
--Tu n’es pas comme moi Sacha, tu es plus fort, plus courageux, tu y arriveras j’en suis sûr
--Merci d’essayer de me rassurer
--C’est sincère crois-moi, ta bonne étoile passe juste sous un nuage, elle rebrillera bientôt dans le ciel
--Tu te mets à la poésie ?
--J’écris des chansons je te rappel
--Ouais c’est pas faux, bon, je vais essayer de dormir un peu, on part courir à quelle heure ?
--Huit heure, grosso-merdo ça te laisse trois heures de sommeil
--Ouais, ça va être beau je te le dis
--Ne t’en fais pas, ça va le faire, dans deux mois tu seras le nouveau champion de la ligue Indigo
--D’ailleurs, si je gagne, et qu’on me donne une arène, ça te dirait de faire ça avec moi ?
--Pour aller pourrir au Cramois’îles ? Plutôt crever, et j’aime ma maison, pas envie d’y bouger et je t’en prie, champion d’arène ? Remplacer Peter oui, mais champion, non, je m’ennuierai trop.
Sacha rigola face à l’égo de son ami, finalement certaines choses ne changeaient pas, ce mec aura toujours un amour propre et une estime de soi astronomique. Il fit un signe de la main au musicien avant de rejoindre sa chambre, trouvant le sommeil plus rapidement qu’il ne l’aurait cru.
Dans le salon, le propriétaire vapotait tranquillement en écoutant de la musique. Les paroles de Sacha l’avaient perturbé. Champion d’arène, un boulot relativement stable, mais être collègue avec Ondine, Morgane, Marie et Régis, non. D’autant plus qu’Erica le détestait et il lui rendait bien. Autant qu’il reste tranquillement chez lui, ça serait bien mieux.
Les deux amis rentrèrent de leur footing vers onze heure, arrivé dans la cuisine ou Aurore préparait le repas du midi, Sacha semblait totalement épuisé tandis que Winston le suivait, hilare. La coordinatrice arqua un sourcil de surprise, elle n’avait presque jamais vu le musicien rire ainsi.
--Qu’est ce qui se passe les gars ?
--Ah putain, Sacha n’as plus rien dans les jambes c’est incroyable, il ne sait plus courir !
--Je t’emmerde Marshall, je suis en dépression ça m’excuse
--Bah moi aussi je te signal
--Ça fait trois ans toi, t’es endurci
Aurore souriait en suivant l’échange, Sacha n’avait pas parlé comme ça depuis sa rupture, au moins la présence du musicien le faisait parler et lui changer un peu les idées. Elle ne put s’empêcher de se dire que c’était étrange de voir le musicien en tenue de sport, et bien qu’elle ne doute pas qu’il soit sportif ou autre, cette tenue ne lui allait pas du tout.
--Tout de suite les grosses excuses ! Monsieur Ketchum, tu es à la ramasse j’y peux rien !
--Ouais peut être, c’est pour ça que je suis ici non ?
--Ouais, fin si un jour quelqu’un pourrait venir chez moi sans que ça soit pour que je lui remonte le moral ça serait cool, tu sais un tuc sympa, genre une soirée raclette
--Toi faire une soirée raclette ? Rester à table et discuter ? Tu veux pas non plus faire une soirée couple tant que t’y es ?
--J’en ai fait figures toi, et c’était vachement sympa, mais tout ça appartient à un temps très ancien
--Ouais, tu nous prépares quoi de bon Aurore ?
--Alors, filet de poulet avec riz et julienne de légumes !
--Hum ! J’ai déjà hâte !
--Et bah faudra attendre encore un peu mon grand ! Allez va te laver !
Sacha rigola en sortant de la cuisine, Aurore le menaçant de le frapper avec un torchon. Gabin s’était appuyé contre le mur, buvant un verre d’eau. La bonne humeur qui régnait dans la pièce lui faisait du bien, il n’y avait pas eu de rire dans cette maison depuis bien longtemps. Une fois Sacha parti, il ne restait encore une fois, plus que lui et Aurore.
--Ca été sinon votre footing ?
--Ouais nickel, il a un peu perdu la forme mais ça va, ça lui reviendra vite
--Tant mieux alors, et toi ça va ? Tu avais l’air d’être un peu ailleurs hier
Le jeune avala difficilement sa gorgée, ne voulant pas mentionner ce qu’il avait fait la veille au soir. Bien qu’il n’est rien fait de mal, il ne voulait pas mettre mal à l’aise la jeune femme avec ses sorties nocturne. En y pensant ça allé être compliqué de vivre sa vie nocturne avec des gens chez lui. Déjà il lui serait impossible d’inviter une de ses conquêtes. En y repensant, combien d’amante libre lui restait-il ? Il fallait qu’il demande à Céline de faire sa petite enquête pour lui.
--Ouais, ça va un peu mieux, disons que je m’habitue à la situation quoi
--Juste pour savoir tu as regardé tous mes concours ?
Il sourit légèrement, bien sûr qu’il les avait tous vus, étant même allé voir certain discrètement.
--Oui, tous pourquoi ?
--Comme ça, et la broche c’était de toi ?
--Oui…
La jeune femme sourit timidement, elle s’approcha de lui et lui embrassa la joue. Il masqua sa gêne et sortie de la cuisine quelque secondes après pour aller prendre sa douche. Elle ne releva le comportement fuyant du musicien et retourna tranquillement à sa cuisine.
Comme prévu, les entrainements reprirent après le repas. Gabin s’occupait à la fois d’Aurore et de Sacha, sans se laisser déborder. Ils profitaient de l’immense terrain de la propriété, dans lequel un ancien terrain de combat avait été réaménagé.
Les deux compétiteurs devaient avouer que leur entraineur n’avait pas perdu la main. Toujours aussi juste dans ses conseils, toujours une longueur d’avance dans ses stratégies, il savait aussi trouver les mots pour remonter le moral de ses élèves.
L’après-midi se passa relativement bien, le premier entrainement avait permis à Sacha et Aurore de se remettre en place et de pouvoir préparer la suite du programmes. Après une douche bien méritée, les deux compétiteurs se rejoignirent dans le salon, cependant, ils furent surpris de constater l’absence du maître des lieux, manifesté par un simple mot.
« Parti pour la nuit, dormez bien. Je rentrerai vers quatre ou cinq heure du matin, ne vous inquiétez pas du bruit, la DB5 est capricieuse ces temps-ci »--La DB5 ?
--Sa voiture, une vieille Aston Martin DB5, par contre c’est bizarre, il ne sort quasiment jamais avec la DB5 la nuit.
--Ah, dis, tu sais s’il voit quelqu’un ?
Sacha ne voulait pas blesser Aurore en lui disant oui. De plus, il était rare que son ami passe plusieurs soirées consécutives avec Céline, donc il ne savait pas en réalité.
--Aucune idée, il n’est pas normal depuis qu’il est rentré
--Ah bon ? J’ai pas remarqué de différences moi
--C’est minime parce qu’il cache tout. Mais je pense vraiment que ça le fait chier d’être là
--A cause de nous ?
--Non, d’être à Kantô. Je pense qu’il se plaisait vraiment sur les routes et on l’a obligé de rentrer, nous mais surtout Maggie. Et apprendre pour Amandine et Régis n’a pas dut le rendre spécialement heureux, même si il dit le contraire.
--Je vois, mais ça serait une bonne chose s’il voyait quelqu’un
Sacha la regarda choqué. Elle avait des sentiments pour lui, comment pouvait-elle dire ça ?
--Aurore, je croyais que tu avais des sentiments pour lui ?
--Oui, mais je sais reconnaitre une cause perdue.
Le cœur de Sacha se serra à l’entente de la phrase, son ami n’était qu’un idiot. Il avait eu une chance avec la coordinatrice et maintenant la jeune femme s’était résignée sur le sujet. Il s’enfonça dans son fauteuil, s’amusant à faire tourner l’eau dans son verre. Peut-être arriverait-il à faire évoluer la situation ? Il fallait qu’il arrive à montrer à Gabin qu’il pouvait changer, revivre une vie normale. Il souffla, non, ça serait compliqué surtout si il se mettait à refréquenter Céline. Arceus qu’il détestait cette fille, c’était un vrai démon, toujours à l’impliquer dans de sales histoires, ou lui faire prendre de la drogue aussi, ou encore l’éloigner de ses amis, non vraiment cette fille était le diable.
Bien sûr, le musicien aimait ça, ces tentations, ces excès. Gabin lui avait dit cette fille lui rappelait la chanson
Poison d’Alice Cooper, et en écoutant la dites chanson, il avait compris.
Il porta un regard à Aurore, elle semblait si sereine, si calme. Ne comprenant pas comment elle pouvait faire. Si Ondine ou Serena faisait ça il serait fou.
L’odeur de tabac, de whisky et bière, le bourdonnement typiques des amplis allumés et le léger sifflement dans les oreilles, ça lui avait manqué. Céline l’avait invité pour une soirée avec les anciens membres de son groupe, et rien n’avait changé. Ils avaient joué leurs vieilles compos, mais aussi les reprises qu’ils adoraient tant jouer à l’époque où ils tournaient ensemble.
Il était assis dans un des vieux fauteuils en cuir, sa guitare dans les mains. Il sourit en repensant à l’histoire de cette guitare, c’était la deuxième qu’il avait acheté, et après plus de dix années en sa possession, elle en avait subi changements. A la base une simple Epiphone Les Paul Standard, il avait changé les micros maintes et maintes fois, posé un Bigsby, refait le profil du manche, revernis l’arrière du corps et du manche. C’est comme ça qu’elle avait gagné son surnom : « Metamorph ».
La salle de répétition était assez grande, divisée en deux espaces, un côté « chill » avec un mini-bar, des fauteuils, une télé et une chaine hifi. Et ensuite la partie instruments, avec une batterie, les amplis et les guitares. A la base c’était deux pièces distinctes, un salon et une salle à manger mais les musiciens avaient abattu le mur pour en faire une grande pièce dédiée. Ils se partageaient la maison, chacun ayant sa chambre à l’étage.
Cette maison sentait le rock à plein nez, le bon vieil adage « Sex, Drugs & Rock’N Roll » s’appliquait tellement bien ici. Il rigola à la blague que Marc, son batteur venait de faire. Le groupe, les « Dead Rabbits » à l’époque où il jouait avec eux, et qui se nommait maintenant les « Almost Dead Rabbits », était constitué de Marc à la batterie, Antony à la basse, Mike au chant, William à la guitare rythmique et enfin lui-même à la guitare soliste. Son remplaçant, un certain Thomas, ne vivait pas avec les autres musiciens, ayant une petite amie et souhaitant vivre avec.
Il tourna la tête et reposa sa Les Paul quand Mike l’interrogea.
--Dis Winst’ ça te dirais pas de revenir avec nous ?
Le concerné arqua un sourcil, surpris. Il se pencha pour boire une gorgé de son whisky et alluma une cigarette.
--Ça me ferait plaisir c’est sûr, mais en ce moment je suis paumé, je ne sais pas trop quoi faire de ma vie.
--Ecoute, je vais être cash, Thomas va se barrer dans pas longtemps, il a eu une mutation à Kalos, et donc on va se retrouver sans guitariste. Le truc c’est qu’on en a plein les couilles de se restreindre à des petites salles et des bars, on veut y aller, vraiment. On à quinze compos prêtes à enregistrer, les mêmes qu’il y a deux ans, on veut rentrer en studio et se lancer dans la cours des grands, et on veut le faire avec toi.
Gabin se passa une main dans les cheveux. Excitant était le seul mot qui lui venait à l’esprit. Oh oui, en deux semaines il devait être capable de réapprendre ces vieux morceaux et ses solos. En un mois ils pourraient enregistrer l’album et en commencer la promotion. Dans un sens il serait à Kantô, mais avec les tournées il ne serait pas fixe. Cela semblait être un bon compromis.
--Je vois, je ne peux te donner de réponses tout de suite, j’ai des amis à la maison que j’entraine pour le grand festival et le plateau Indigo. Mais ça me tente c’est sûr.
--Ne t’en fais pas, on te met pas la pression, demain on fait un concert, ça te dis de le faire avec nous ?
--C’est quoi la set-list ?
Le chanteur sourit avant de lui tendre un papier sur lequel était inscrit les chansons prévues pour le lendemain.
--Parfait, absolument parfait tout ça, on va bien se marrer, quel bar ?
--Le Midnight Lounge, et pour préciser, demain il y a une réunion de la ligue à Safrannia, si tu vois où je veux en venir.
Un large sourire, limite malsain, s’empara du visage de Winston, cela promettait d’être très amusant. Il échangea un regard complice avec Céline qui lui rendit bien. Il n’avait pas encore annoncé son retour, ça serait chose faite demain soir. Il alluma une nouvelle cigarette avant de se lever et prendre sa guitare pour la rebrancher dans son ampli. Il fallait qu’il bosse un peu. Suivant leur ancien soliste, les autres musicien se levèrent à leur tour pour s’installer. C’est Marc, qui en tant que batteur avait la charge de donner le rythme et les départs, qui pris la parole en premier.
--Winst’, tu veux commencer par laquelle
--Hum, je suis accordé un demi-ton en dessous, on se fait celles des Gun’s ?
--Ok, c’est parti
NightTrain Après un compte de quatre à la baguette, le groupe se lança dans le morceau. La voix aigüe et rocailleuse de Mike collant parfaitement au morceau, Winston et William se complétant parfaitement, la basse solide d’Antony assurait le groove qui était renforcé par le jeu percutant mais bien groovie de Marc.
Céline souriait en voyant ces cinq la rejouer ensemble. Elle les avaient suivi pendant leurs tournées et s’était attaché à cette bande de bras cassés. Tous avaient des histoires et un passé dur, et tous avaient trouvé leur refuge dans la musique. Elle posa son regard sur Winston, sans aucun doute son favori.
Elle savait très bien pourquoi il hésitait à rejoindre le groupe à nouveau, c’était cette fille dont il était amoureux. Elle sourit en buvant sa bière, il ne lui suffirait que d’une heure de réflexion et d’une soirée de mis en œuvre pour lui briser toute ses chances avec cette fille. Cependant elle préférait laisser faire les choses, même si un Winston dépressif et au fond du trou était un auteur/compositeur de génie, et aussi un amant qui pouvait lui être entièrement dévoué. Non, elle laisserai faire le guitariste, elle n’avait aucun scrupule à manipuler la vie des autres, mais lui en avait trop chié dans la vie, il méritait d’être heureux.
Il regarda sa montre, quatre heure trente. Il sourit en repensant à sa soirée, dieu que la musique lui avait manqué. Il verrouilla sa voiture et remonta au rez-de-chaussée. Il posa son manteau sur le porte-manteau de l’entrée et, alors qu’il s’apprêtait à se faire un thé, il resta figé en plein milieu du couloir.
--Et merde
Quelques secondes lui avaient suffi pour comprendre ce qui se passait. Ni une ni deux il se précipita à l’étage, enjambant les marches trois par trois. Il ouvrit la porte de la chambre sans même toquer, sachant très bien ce qu’il s’y passait.
Une fois dans la pièce, il soupira, l’inquiétude toujours marquée sur son visage, Sacha refaisait une terreur nocturne. Il était assis sur son lit, recroquevillé sur lui-même, murmurant des choses incompréhensibles. Ce n’était pas la première fois que le musicien voyait son ami dans un tel état, et comme à chaque fois, il se sentait mal en le voyant ainsi.
Winston était l’une des rares personnes à être au courant pour les cauchemars de Sacha. L’absence de son père l’avait traumatisé et il avait une peur maladive de l’abandon. Sa rupture avec Ondine, la distance de Serena, et la future paternité de Pierre, s’en était probablement trop pour lui. Il s’installa à côté de lui, passant son bras autour de son épaule pour le réconforter. Le dresseur se colla contre lui et nicha sa tête dans le cou du musicien.
Il n’y avait rien à dire, aucune longue phrase, juste de la présence, montré qu’il n’était pas seul, que son monde ne s’était pas effondré. L’héritier lui caressait le dos, espérant de le calmer ainsi. Il s’éloigna un peu lorsque le dresseur pris la parole, après un silence de plusieurs minutes.
--Comment je vais faire ? Comment continuer à avancer quand on ne sent plus rien qui nous donne envie d’avancer, quand on a l’impression de ne plus rien avoir
--Je ne sais pas vieux, je ne sais pas. Je sais que t’attends que je te donne des réponses, mais je ne les ai pas. Mais la cavalerie va arriver ne t’en fais pas
--Ouais, si tu le dis…
Ven 23 Nov 2018, 17:46
