Fictions Harry Potty !

Fic's Harry Potty

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Premier chapitre

Le paysage de campagne défilait devant ses yeux. Remus Lupin, le front collé à la vitre, ne le regardait pas. Il s’était isolé dans un coin sombre d’un couloir du Poudlard express, après la réunion des Préfets. Celle-ci avait duré plus qu’à l’accoutumée car la nouvelle Préfete-en-chef avait voulu revoir, points par points, certains articles du règlement. Remus sourit en repensant aux éclairs lancés par les magnifiques yeux verts quand le Préfet de Poufsouffle avait émis la volonté d’abréger la réunion pour qu’il puisse rejoindre sa petite amie. Le malheureux ! S’attirer les foudres de Lily Evans n’était pas une idée brillante. Et, par sa faute, la session avait duré encore plus longtemps car elle l’avait sermonné sur le rôle exemplaire q’un préfet avait à jouer !

Mais Remus ne se plaignait pas. Cela lui avait permit de s’éloigner du compartiment qu’il partageait avec les autres maraudeurs. Ce n’est pas qu’il n’aimait pas leurs compagnies. Ils étaient ses meilleurs amis, les seuls qui ne l’avaient pas abandonné quand ils avaient appris pour sa lycanthropie. Ils étaient même devenus des animagi pour pouvoir être avec lui et l’aider durant les nuits de pleine lune. Oh oui ! Il adorait ses amis : James et sa chevelure indomptable, Peter et ses bonbons dans les poches, Sirius et son éternel sourire moqueur. Sirius… Voilà ce qu’il fuyait ! Deux yeux gris qui le poursuivaient, même dans ses rêves (« surtout dans mes rêves », pensa-t-il). Car il avait découvert cet été qu’il ne pouvait s’empêcher de penser à son meilleur ami, nuit et jour.

Il s’était rendu compte qu’il était amoureux de Padfoot quand ce dernier était venu passer une dizaine de jours chez lui, durant les vacances. Les Potter étaient partis visiter de la famille dans le Nord et Sirius n’avait pas voulu les déranger (il habitait chez eux depuis qu’il avait claqué la porte de la demeure familiale, l’année précédente). Dès que Remus l’avait vu surgir de la cheminée, il avait dû admettre que son ami lui avait terriblement manqué. Le vide qu’il ressentait depuis son retour de Poudlard était considérablement rempli par sa présence.

Dix jours passés seuls avec Padfoot : dix jours de bonheur mais aussi de souffrance. Il était ravi d’avoir son ami pour lui (« rien que pour lui ») mais il savait que ses sentiments ne seraient jamais partagés. Sirius est hétérosexuel. Il lui avait à nouveau prouvé en lui parlant constamment d’une certaine Jill Baddock, une serdaigle de leur âge. Elle lui avait tapé dans l’œil mais ne semblait pas s’intéresser à lui. Ce qui le rendait fou car peu de filles (voire aucunes !) lui résistaient. Le jeune Black avait un charme naturel et il faisait peu d’efforts pour séduire. Il lui suffisait d’un sourire, d’une parole gentille et la fille était à ses pieds. Mais cette Jill était différente. Très belle, elle était aussi très populaire. Elle était sortie avec peu de garçons car elle ne choisissait que les meilleurs, généralement plus vieux.

Pour le malheur du lycanthrope, Sirius lui avait demandé de l’aider à conquérir la belle. Et, bien sûr, Remus avait accepté.

Son ami ne savait pas qu’il était homosexuel (James et Peter ne s’en doutaient pas non plus) et il était loin de deviner que pour Remus ce « oui » fut très douloureux à prononcer. Depuis, le jeune loup-garou essayait de recoller son cœur brisé. Il avait été attristé et soulagé par le départ de son ami. Il avait ainsi pu se libérer d’un poids. Mais revoir Sirius sur le quai avait ravivé sa douleur. Il avait accueilli la réunion comme une délivrance salvatrice.

Jugeant que son isolement avait assez duré, Remus se dirigea vers le compartiment des maraudeurs.

« S’ils se rendent compte que la réunion a terminé il y a plus d’une heure, ils se dépêcheront de venir à ma rencontre, redoutant un piège des serpentards ».

Quand il l’atteignit ; il put entendre la voix grave et mélodieuse de Padfoot. Il parlait d’une manière séductrice, bas, sans que Remus ne puisse comprendre à qui il s‘adressait.

« Il ne peut pas parler comme ça à James ou à Peter », pensa-t-il.

En regardant par la vitre de la porte du compartiment, il vit ses amis accompagnés de jeunes filles. Il se figea quand il reconnut Jill. Cette fille était réellement très belle avec ses boucles blondes, ses grands yeux verts et sa bouche mutine. Il ne pouvait détacher son regard de la scène se déroulant devant lui : à côté de Jill, se trouvait un Sirius souriant et charmeur, un bras passé nonchalamment autour de ses épaules et lui susurrant des mots à l’oreille. Ce devait être drôle car il vit la Serdaigle étirer sa bouche en un sourire éclatant. Les deux jeunes gens étaient si proches que Remus doutait que son ami ait encore besoin de son aide.

« C’est dans la poche, Paddy ! », pensa-t-il amèrement.

Entendant du bruit dans le couloir, Remus sembla sortir de sa torpeur. Il se rendit compte qu’il avait l’air d’un voyeur dans cette position. Mais il ne pouvait pas (et ne voulait pas) entrer dans le compartiment. Ne pensant plus à l’inquiétude de ses amis (qui avaient d’ailleurs l’air d’être trop occupés pour s'alarmer), il fit marche arrière.

Il trouva un compartiment quasi vide. A l’intérieur, il n’y avait qu’une jeune fille qui lisait un livre sur les potions.

« Bonjour, dit le Préfet, puis-je m’installer dans ce compartiment ? »

La fille le regarda interdite, surprise que quelqu’un se soucie de son opinion. Mais elle connaissait Remus Lupin, le préfet de Gryffondor et sa gentillesse légendaire. Elle lui souria timidement et balbutia :

« Oui, bien sûr. Installe-toi ! »

Elle n’essaya pas d’engager plus loin la conversation, sentant que cela arrangeait son nouveau compagnon.

Remus, soulagé par cette attitude, s’installa près de la fenêtre et reprit son occupation première : regarder le paysage défilé sans réellement le voir.

By gredW

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Chapitre 2

Un mois s’était écoulé, Remus se trouvait dans la bibliothèque. Il devait faire un devoir de potions. Mais celui-ci était si compliqué qu’il décrocha vite et ses pensées se mirent à voguer. Il repensa au jour de la rentrée à Poudlard et surtout au repas.

-- Flash Back –

Il pensait que ses amis n’avaient pas remarqué son absence mais il fut vite détrompé, quand ceux-ci le rejoignirent à la table des Gryffondors.

« -Hé Moony ! Où es-tu passé après la réunion ? Comme tu ne revenais pas, on a envoyé Wormtail te chercher mais il ne t’as pas vu ! dit James.

- J’ai eu peur que tu aies fait une mauvaise rencontre, ajouta le rat, qui regardait en frissonnant la table des Serpentards. » Il retourna son attention vers son ami, d’un air inquiet.

Ce dernier baissa la tête.

« Je vous ai fuit car je ne supporte pas de voir Sirius avec Jill » pensa le loup-garou. Il finit par dire :

« Je suis désolé, la réunion s’est éternisé et j’avais très mal à la tête en sortant de là. J’ai préféré rester un peu seul. Et puis, sur le chemin, j’ai trouvé des gens avec qui j’ai discuté. »

Il ne se sentait pas trop gêné de mentir, tout n’était d’ailleurs pas faux. Et puis, il était habitué à toujours occulter certains faits ou certaines de ses pensées. Depuis le jour fatidique où il s’était fait mordre, il était passé maître pour savoir se contrôler et dire des demies vérités. Il avait réussi à se calmer dans le compartiment, près de cette fille si silencieuse qu’il en avait presque oublié l’existence. Alors, devant ses amis, il pouvait faire comme si la scène a laquelle il avait assisté n’avait jamais existé. Et personne, ni même les autres maraudeurs, ne se doutaient de ce qu’il ressentait réellement.

« -Alors, il s’est passé quelque chose d’intéressant de votre côté ? demanda Rémus, qui connaissait déjà la réponse.

-Si tu savais Moony ! répondit Sirius, en souriant (Il aurait pu lui dire qu’il savait tout ce dont il avait besoin de savoir et que c’en était bien douloureux !).

-Moi d’abord Black ! le coupa Prongs.

Celui-ci se retourna vers le préfet, un grand sourire au lèvre et les yeux brillants.

-J’ai suivi ton conseil, Rem’s, et je suis allé parler amicalement à Lily. Sans essayer de la draguer. Au début, elle s’est braquée. Mais quand elle a vu que je n’essayais pas de lui soutirer un baiser ou une sortie – et ce n’est pas l’envie qui me manquait ! (Sirius lança un éclat de rire, provoquant des frissons à Remus) -, elle a été déconcertée puis c’est « presque » montrée gentille ! Je ne suis pas resté longtemps et j’ai évité de remarquer les regards langoureux des autres filles. Et Lily m’a souri ! A moi ! De son beau sourire qui illumine toute une journée. C’est la femme de ma vie ! »

James, les yeux dans le vague, affichait un sourire béat. Remus était heureux pour son ami. Il savait qu’il était très amoureux de la jeune fille et qu’il la comblerait. Padfoot et Wormtail se regardèrent et éclatèrent de rire.

« T’as l’air d’un Troll des montagnes qui auraient découvert l’usage d’un balai ! » lança Sirius à son meilleur ami.

Celui-ci le regarda furieux et se dépêcha de se venger à coup de purée sur le visage. La soirée se passa, les garçons se chamaillant, sous le regard sévère du professeur MacGonagall, venue mettre un terme à la bataille de nourriture gryffondoresque.

Remus en avait presque oublié ses soucis jusqu’à l’heure du coucher. Il partageait son dortoir avec ses trois amis. Il était allongé sur son lit, lisant un livre moldu (Bilbo le Hobbit de JRR Tolkien) quand Sirius s’approcha et s’installa près de lui. Il lui prit le livre des mains, le posa sur la table de chevet et regarda le jeune Gryffondor dans les yeux. Ce dernier en eut le souffle coupé. Il aurait voulu que le temps s’arrête. Il ne pensait plus à rien. Le monde n’existait plus. Il n’y avait que Sirius et lui, se regardant sur son lit. Il fixait les yeux gris de l’homme qu’il aimait et tremblait de la tête au pied. Il n’avait qu’un geste à faire pour rentrer en contact physique avec l’être aimé. Mais il n’osait bouger de peur de troubler ce moment parfait où Sirius n’avait d’yeux que pour lui, où il ne pensait qu’à lui.

L’animagus lui sourit, lui ébouriffa les cheveux, cassant ce moment magique.

« Tu sais Moony, je ne crois pas que j’aurai besoin de ton aide finalement. Jill et moi, on s’est parlé dans le train. Je crois qu’elle m’a remarqué et que je ne le suis pas indifférent. Tu aurais vu son regard quand on s’est séparé, un regard plein de promesses… Je n’ai rien dit aux deux autres. Il n’y a que toi qui puisse me comprendre, Rem’s. » Sirius baissa les yeux et murmura, pour n’être entendu que du châtain « Je suis complètement fou de cette fille. Je crois que je pourrais en tomber amoureux ! »

Il acheva sa phrase en souriant de toutes ses dents. Il leva les yeux vers Remus. Ce dernier était dans un état second.

« Souris » lui dit son cerveau, ce qu’il fit. Sirius se leva avec entrain et alla dans son lit.

Moony savait qu’il ne pourrait pas s’endormir.

« Je crois que je pourrais en tomber amoureux ! ». Il ne sentait plus son cœur, on le lui avait arraché. Sirius avait fini par anéantir tous ses espoirs. C’en était fini de ses rêves (« mais même un monstre comme moi a le droit de rêver ? »). Les larmes coulaient sur ses joues, silencieusement. Cette nuit-là, comme il l’avait prévu, il ne dormit pas, les mots de Padfoot résonnant dans sa tête inlassablement.

Le lendemain, il expliqua à ses amis qu’il consacrerait cette dernière année aux études et à sa préparation de ses ASPICS. Les trois animagi le dévisageaient, incrédules. Mais Remus continua en leur rappelant qu’il était un loup-garou et que s’il voulait avoir une chance de trouver un job, l’année prochaine, il devait se trouver dans les meilleurs. Ses amis savaient que sa lycanthropie était un sujet douloureux et qu’il faisait de son mieux pour être le plus normal possible : toujours sérieux (sauf quand il s’agissait de faire une blague aux Serpentards), il était aussi discret et réservé, tiré à quatre épingles et très respectueux du règlement (encore qu’il avait dû en enfreindre une bonne partie des articles, pour la bonne cause des Maraudeurs), Remus évitait aussi les ennuis, travaillait consciencieusement ses devoirs, écoutait et estimait ses professeurs. Et le reste des maraudeurs l’admirait pour cela. Il était leur conscience et essayait de les rappeler à l’ordre quand ils dérapaient (ce qui était assez fréquent !).

« -Ne t’inquiète pas « mate » ! On t’aidera un maximum et on fera tout ce qu’on pourra pour toi, lui dit amicalement Sirius.

-La seule chose que je vous demande, répondit le lycanthrope, c’est de me laisser aller à la bibliothèque et de ne pas me déranger…trop souvent ! ».

Même s’il voulait être au calme, Moony ne pouvait se résoudre à oublier les farces des Maraudeurs.

-- Fin du Flash-Back—

Depuis, les animagi avaient respecté scrupuleusement son choix. Dès qu’il avait un moment de libre, Remus venait se réfugier dans la bibliothèque. Il y avait vu deux avantages (outre la préparation aux ASPICS) : il ne voyait pas Sirius séduire Jill et il se rendait compte qu’en travaillant, il arrivait à oublier. Bien sûr, ça ne marchait pas toujours mais, au moins, il n’avait pas son meilleur ami devant les yeux : Padfoot ne mettait jamais les pieds dans ce lieu et Remus se demandait même s’il en connaissait le chemin !

Et, dans son malheur, il avait de la chance, les Gryffondors n’avaient pas de cours communs avec les Serdaigles et il ne voyait donc pas Sirius et Jill ensemble (en tout cas pas en cours).

Quant aux blagues contre les Serpentards, les Maraudeurs en avaient fait …une ! Mais elle était très réussie et les Gryffy riaient encore en y repensant. Remus sourit puis soupira. James s’était rapproché de Lily et il n’était pas rare de les voir lancer dans une conversation animée, dans la salle commune. Mais ils ne sortaient pas encore ensemble.

« Je ne veux pas aller trop vite, lui avait confié Prongs (Moony était le confident attitré dès qu’il s’agissait d’amour et pas simplement de flirt). Elle commence à me faire confiance et j’ai envie qu’elle me voit comme un ami, un gars en qui on peut faire confiance, avant qu’elle puisse tomber amoureuse de moi en douceur. »

Remus se doutait que Lily ressentait plus que de l’amitié pour James. Ces derniers temps, elle resplendissait. Elle s’était épanouie et elle lui avait déjà dit qu’elle était très heureuse de connaître la véritable personnalité de James. Ses yeux s’illuminaient dès qu’on en faisait mention dans une conversation et elle était devenue une passionnée de Quidditch. Où était passée la jeune fille qui criait haut et fort que les samedis de match étaient des journées gâchées pour les études ? Il était prêt à parier que la Préfete-en-Chef était amoureuse de Prongs. Et il en était heureux pour ses deux amis. Ils formaient un charmant petit couple.

Quant à Sirius, ses temps libres, il les passait dans la salle commune des Serdaigles. Et Peter le suivait. Remus ne savait pas si Padfoot sortait avec Jill et n’avait aucune envie de le savoir. Depuis que Sirius lui avait avoué qu’il était amoureux de la Serdaigle, il s’était résolu et les considérait comme casés.

Chassant ces douloureuses pensées, il se reconcentra sur sa potion. Mais, après quelques vaines tentatives pour amorcer son devoir, il se releva.

« Elle est trop dure ! Je n’y comprends rien ! »

Rejetant le livre, découragé, Remus se mit la tête dans les bras. Il sentit quelqu’un s’approcher et prendre le livre.

« C’est vrai qu’elle n’est pas facile ! Chuchota une douce voix. Mais tu peux très bien y arriver avec la documentation adéquate. Tu verras que tu pourras réussir ton devoir. »

Le préfet releva la tête. Devant lui se trouvait une jeune fille. Une gryffondor, possédant de longs cheveux noirs lui descendant jusqu’à la taille. Elle avait l’air un peu plus jeune que lui. Il plissa le front. Il ressentait une drôle de sensation. Il ne se souvenait pas l’avoir vu dans leur tour (et pourtant il connaissait beaucoup de ses camarades du fait de ces attributions) mais il avait une impression de déjà vu. Elle semblait toujours concentrée sur le livre et s’assit à sa gauche. Elle se redressa et lui sourit.

« -La fille du train ! dit-il sans s’en apercevoir.

-Oui, c’est ça, j’étais dans le compartiment dans lequel tu es rentré. Je ne pensais pas que tu me reconnaîtrais. »

Elle avait terminé sa phrase dans un murmure quasi inaudible. Elle avait l’air si timide. Le livre posé devant elle, on aurait dit qu’elle se livrait à un débat intérieur : devait-elle rester ou non ?

« Je m’appelle Remus Lupin. Je suis en septième année. Je vois que tu es à Gryffondor (il montra le blason sur sa robe). Je ne t’y ai jamais vu. »

La jeune fille le considéra, reconnaissante qu’il accepte de lui faire la conversation.

« - Je sais qui tu es : le populaire préfet des Gryffondors (Elle rougit). Tout le monde te connaît. Tu es très gentil avec toutes les personnes que tu côtoies (Elle baissa à nouveau les yeux). Il est normal que tu ne te souviennes pas de moi. Je suis plutôt discrète, je passe inaperçue la plupart du temps. Je suis solitaire et je passe beaucoup de temps à la bibliothèque. Alors je n’intéresse pas beaucoup les autres élèves. »

Elle sourit. Remus ne les comprenait pas. « Elle semble si gentille ! »

« -Je m’appelle Emy Perks, je suis en sixième année.

-Enchanté de te connaître Emy Perks, » dit Remus gentiment.

Ils comprirent tout de suite qu’ils venaient l’un et l’autre de trouver un ami précieux.

« -Tu as des problèmes avec une potion à ce que je vois.

-Je dois t’avouer un truc.

Remus baissa la tête et la voix et d’un geste de doigt, incita Emy à se rapprocher comme s’il allait lui confier un grave secret

- Je suis nul en Potion ! Le pire élève de tout Poudlard, c’est moi !

Emy rit.

« Elle a un joli rire, se dit Remus. J’aimerai bien en savoir un peu plus sur elle. »

Il avait envie de la refaire rire.

- Tu as de la chance parce que tu as devant toi la meilleure élève de potions de sixième année. La deuxième meilleure élève à l’école, après un Serpentard, répliqua la Gryffondor.

« Sûrement Snape, pensa le lycanthrope ».

-Et je crois que je peux t’aider pour cette potion.

-Tu veux rire ? Elle n’est même pas au programme de ton année !

-Disons que je ne suis plus vraiment le même programme que les autres ! Grâce à ma grand-mère, je connais beaucoup de potions dont celles que tu dois étudier. Si tu n’as pas confiance, je comprendrais. »

Moony la regarda. Elle avait un visage paisible, de ses yeux se dégageait une infinie douceur. Ses sens de loup-garou ne le trompaient pas (ou rarement), il savait qu’il pouvait lui faire confiance.

« -Merci beaucoup. J’accepte avec plaisir et reconnaissance. »

Ils se sourirent à nouveau. Au fur et à mesure qu’Emy l’aidait, le Préfet se sentait mieux. Il se rendit compte qu’il s’était isolé de tous. Et grâce à cette jeune fille, il reprenait goût au contact humain. Elle l’aidait, oui, et même plus qu’elle ne pouvait l’imaginer.

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Chapitre 3

-POV Emy-

Cela fait maintenant quelques semaines que Remus et moi sommes amis. Si jamais quelqu’un m’avait dit que je parlerai ne serait-ce que cinq minutes avec un Maraudeur, je l’aurai envoyé consulter un psychomage !

Nous nous trouvons tous les deux dans la salle commune de notre maison. Il est tard. Il m’aide pour un devoir de Métamorphoses. Je ne suis pas mauvaise mais j’ai dû m’absenter pendant deux semaines et j’ai raté des cours importants, ce qui fait que maintenant je n’y comprends pas grand-chose. Heureusement qu’il est là pour m’aider.

Tout s’est fait rapidement. Un jour, il n’est que le Préfet de Gryffondor, sympa mais distant, le lendemain, on travaille sur des potions et on discute comme deux vieux amis ! Après notre première rencontre à la bibliothèque, nous nous y sommes retrouvés pour étudier (étant donné mes facilités en Potions et en DFCM, je commence aussi à préparer mes ASPICS, j’aurai peut-être la chance d’en passer plus tôt). Puis on a bavardé dans les couloirs menant à la salle commune, dans celle-ci, dans la Grande Salle… Nous sommes souvent ensemble. Une très grande amitié est née tout de suite entre nous, comme si nous étions fait pour nous rencontrer !

Nous avons beaucoup en communs. Bien qu’il soit connu (C’est un Maraudeur !), il est discret et ne se fait pas remarquer. De plus, c’est un bosseur et il doit, comme moi, passer plus de temps à la bibliothèque qu’à dormir et à manger !

Les autres élèves n’ont pas tout de suite remarqué qu’on était souvent ensemble. A la bibliothèque, on choisit toujours un endroit isolé où on ne sera pas dérangé. Puis les gens se sont demandés qui je pouvais être, et, pour la première fois, on me dévisage dans les couloirs. Cela fait tout drôle d’être visible tout un coup ! Mais Remus est très protecteur et depuis qu’on me voit avec lui, je note qu’on me regarde même avec respect.

Bien sûr, j’ai eu le droit à quelques remarques douteuses, principalement des Serpentards, mais comme personne ne veut s’attirer les foudres d’un Maraudeur (même si c’est le plus sage su lot !), on me laisse tranquille. Remus ne m’a pas dit si on lui en parlait.

J’ai entendu quelques conversations entre les filles du collège (celle de mes camarades de dortoir en particulier). Il y a beaucoup de rumeurs qui courent à notre sujet : je l’aurai ensorcelé grâce à un philtre d’amour (tout le monde sait -maintenant- que je suis douée en Potions), ou, selon les goûts, il se servirait de moi pour augmenter ses notes dans cette matière (tout le monde sait qu’il est assez mauvais), mais Catherine, une de mes camarades a réfuté cette thèse car Lupin est le Maraudeur ayant le plus de droiture et de respect pour les règles. « Il n’est pas préfet pour rien ! ».

Bref notre relation fait jaser ! Surtout que l’on voit de moins en moins les quatre fantastiques ensemble. James est toujours avec Lily Evans (je me demande quand il aura le courage de lui demander de sortir avec lui, elle ne meure d’envie, même si elle est trop orgueilleuse pour le reconnaître). Et, depuis que Sirius Black sort avec Jill Baddock, Peter Pettigrew et lui sont toujours chez les Serdaigles. (il semblerait que Jill ait réussi à caser, grand exploit , Peter avec sa copine Sally-Anne Quirk). Enfin, Remus, évidemment, passe son temps avec moi.

Très peu de blagues à la Maraudeurs ont été tentées et le château est bien trop calme.

La situation est assez bizarre mais ce qui l’est encore plus, c’est Remus lui-même. Il me parle très peu de ses amis, pourtant, je sais qu’il les aime beaucoup. De mon côté, j’évite le sujet car je vois bien qu’il est blessé, même s’il ne veut pas l’admettre. Ils l’ont un peu abandonné et pour des filles ! Je sais qu’il est déprimé. Je ne sais pas pour quelle raison exactement mais il a parfois l’air de souffrir profondément. Il ne veut le montrer à personne, ni même à moi. Quelque fois je le surprends, quand il est seul ou quand nous ne sommes que tous les deux à regarder un point fixement. Il est ailleurs. De son être se dégage une telle mélancolie et je peux discerner dans ses yeux de la douleur. J’ai toujours aimé observer les autres. Je suis fascinée par les expressions ou les rictus que chacun peut avoir quand il ne se sent pas observer. On voit tout ce que peut ressentir cette personne. Comme Remus porte un masque toute la journée, cela me permet de connaître certains sentiments enfouis en lui.

J’ai parfois peur pour lui. Il s’enfonce dans une grande dépression, sans que je puisse l’aider à remonter. Je sais qu’il a beaucoup d’affection pour moi et que je le soutiens un peu. Mais cela ne suffit pas. Il a, de temps à autre, le regard d’un homme qui a perdu quelqu’un. Je le connais bien ce regard, mon père avait le même après la mort de ma mère, avant de…

Je ferme les yeux pour éloigner l’image qui me vient à l’esprit.

J’ai peur.

-Fin POV-

« Quelque chose te tracasse ? »

Emy sursauta. Elle qui avait l’habitude de fermer son visage quand elle se perdait dans ses pensées, elle s’était laissée avoir par ce qui la fascinait chez les autres.

Elle vit son ami scruter son visage, inquiet.

« - Ne te fais pas de soucis, je suis juste fatiguée. Et un peu fâchée de ne toujours pas comprendre cette leçon ! Et puis, la pleine lune approche, elle me laisse toujours nerveuse… »

La voix d’Emy s’éteint brusquement. La pleine lune lui remémorait inlassablement de pénibles souvenirs. Parfois elle la contemplait, celle qui fut la dernière compagne de son père.

Elle remarqua le tressaillement du Préfet à sa mention. Cela arrivait à chaque fois. « Quel est ton secret, Remus ? ».

Mais il recouvrit rapidement son visage de grand frère protecteur et l’entourant de ses bras, il lui dit :

« Ne t’inquiète pas pour tout ça, on aura encore l’occasion de travailler dessus avant ton proch… »

La porte de la salle commune s’ouvrit. Or personne n’entrait. Le Maraudeur fronça les sourcils, un peu contrarié. Mais, tout de suite, il esquissa un demi-sourire. La porte se referma doucement et le jeune homme continuait à regarder dans sa direction. Il se leva, contourna quelques fauteuils, s’arrête et, de sa main, brassa l’air. A la grande surprise d’Emy, un morceau de tissu s’y accrocha et elle vit apparaître deux garçons : Sirius Black et Peter Petigrew.

« Enfin, vous voilà tous les deux ! Je commençais à en avoir marre d’attendre ».

Ce ne fut qu’à ce moment que la jeune fille constata que James Potter venait de descendre de son dortoir. Il se trouvait sur la dernière marche de l’escalier et tendait le bras vers Remus.

« Hé Moony, passe-moi ma cape ! J’aimerai aller chercher à manger dans les cuisines. Quelqu’un veut venir avec moi ? »

« Une cape d’invisibilité ? Voilà, comment les Maraudeurs s’en prenaient pour faire leurs blagues ou rentrer dans la salle commune des Serpentards ! » La Gryffondor remarqua que la pièce était plongée dans le silence. Elle leva les yeux et vit un spectacle étonnant.

Remus appuyé contre le dossier d’un fauteuil avait l’air de trouver très intéressants les motifs d’un tapis ; James, la cape dans les bras, la regardait amusé ; Peter était plutôt perplexe ; quant à Sirius… Si elle n’était pas déjà assise, elle le ferait sans tarder. Il la regardait avec tant de colère qu’elle se sentait transpercée. Il n’avait pas l’air ravi qu’elle ait vu la cape ou peut-être qu’il n’aimait pas qu’elle soit là. Seule. Avec Remus. Serait-il jaloux ? Cette idée la rendit brusquement et inexplicablement furieuse. N’était-ce pas lui qui avait abandonné son ami pour cette pimbêche de Jill Baddock ?

Depuis quelques temps, elle ne supportait plus la vue de Black, alors qu’avant, elle l’avait toujours apprécié. C’est un des rares qui lui avaient adressé la parole, et puis, elle l’avait assez observé pour savoir qui il était réellement.

Son regard furieux étonna Padfoot, qui sembla déconcerté (« Elle doit être furibonde qu’on les ait dérangé. Mais j’ai de bien meilleures raisons d’être en colère ! »).
Emy se leva et parvint à dire clairement mais tout bas :

« Je vais vous laisser. Merci Remus de m’avoir aidée et d’être aussi patient avec moi. Je vais me coucher, il est tard. »

Elle était redevenue la jeune fille timide et insignifiante qu’elle avait toujours été. Mais elle se sentait bouillir. Le lycanthrope, sortant de sa contemplation, se dirigea vers elle et l’aida.

« - Tu n’as pas besoin de partir, tu sais. Tu peux…

-Je ne veux pas vous déranger tes amis et toi », dit-elle.

Elle lui sourit. Elle avait tellement d’affection pour lui. Elle se tourna vers les autres, pour partir et voyant Black, elle dit (avec une impétuosité qu’elle ne se connaissait pas) :

« Cela fait si longtemps qu’on n’a pas vu les Maraudeurs seuls dans un même pièce. Il ne faudrait pas gâcher ce moment ! ».

Les garçons parurent surpris et Peter et James s’entreregardèrent.

Puis se tournant, une dernière fois vers son ami :

« - Bonne nuit, Remus.

- Bonne nuit petit cœur » répondit-il.

Elle lui donna un baiser sur la joue et monta vers son dortoir, laissant quatre garçons gênés derrière elle.

Quatrième chapitre :

La salle commune était plongée dans un profond silence.

Remus se sentait frustré et furieux de cette situation. Pourquoi avait-il fallu qu’ils apparaissent ? De plus, il s’attendait à trouver James sous la cape et non pas Peter et …Sirius. Le préfet soupira, se souvenant de sa stupeur en croisant les beaux yeux gris. Lui qui essayait des les éviter depuis un mois.

Et pourquoi est-ce que personne ne parlait ?

James n’avait-il pas dit qu’il voulait faire un tour aux cuisines ? Pourquoi ne bougeait-il pas ?

Le loup-garou risqua un coup d’œil vers son ami. Celui-ci le fixait un sourire amusé et les yeux moqueurs.

« Petit cœur ? Alors, c’est du sérieux, vous deux ? »

Remus le regarda un peu surpris et finit par sourire en pensant à tous les surnoms dont il aimait affublé Emy ; Petit Cœur, petite sœur, petit monstre….Prongs ne manqua pas de remarquer cette joie subite.

« Bon, tu nous racontes ? Nous sommes tes meilleurs amis et ce sont d’autres élèves qui nous ont appris que l’on voyait souvent notre Moony avec une sixième année ! Tu as des secrets pour nous maintenant ? »

Le préfet se rembrunit. Des secrets ? Sa vie n’était faite que de ça et justement, l’un de ceux-ci ne devaient jamais être dévoilé, en particulier à Sirius, sinon… Et puis, pensa-t-il en colère, ce n’était pas de sa faute s’il ne leur avait rien dit. Comme l’avait fait remarquer Emy, cela faisait longtemps qu’ils ne s’étaient pas retrouvés seuls tous les quatre pour discuter, comme avant. Même partageant leur dortoir, ils ne se parlaient plus vraiment. Même la nuit il y en avait toujours un parti retrouver sa copine.

Si eux ça ne les dérangeait pas, ayant d’autres amis et connaissances, pour Moony, c’était plus dur. A cause de sa lycanthropie, il s’était lié à peu de gens, à part les Maraudeurs. Il y avait bien un ou deux Serdaigles, quelques Poufsouffles, Lily et maintenant Emy. Elle l’avait sorti de sa solitude. Qu’est-ce qu’il aimerait qu’elle soit ici ! Sa présence était si apaisante. Alors que celle de Sirius…Il sentait le regard de celui-ci lourd de reproches le brûler. Cela l’irrita encore plus.

« Il n’y a pas grand-chose à dire. » Son ton était dur, sa voix froide. Il regarda James dans les yeux :

« Elle était seule. Moi aussi. On s’est rencontré à la bibliothèque et on s’est trouvé des affinités communes. Si tu veux tout savoir, nous ne sortons pas ensemble. » Il fit une pause.

« - Avec elle, je me sens bien. Elle me calme rien par sa présence. Elle parle peu mais elle observe les autres. Elle peut être si drôle parfois. Et elle me comprend. Je ne saurais vous expliquer mais quand nous sommes ensemble, je me sens mieux, comme si on m’avait rendu une partie de moi.

-Tu es amoureux d’elle ? demanda Peter. Sirius bougea Il paraissait plus nerveux et attendait la réponse fébrilement.

- Je l’aime beaucoup (Padfoot retint se respiration) comme un grand frère. Je ressens une envie de la protéger, elle me paraît parfois si fragile ! Et, en même temps, elle est ma force. Comme je l’ai déjà dit, elle m’apaise. J’ai tellement de préoccupations et, grâce à Emy, je relativise et j’arrive à réfléchir plus calmement. »

Remus osa finalement regarder Sirius. Celui-ci avait fermé son visage mais sa bouche n’était plus qu’un pli. Il savait que son ami bouillonnait. Et cela le rendit encore plus furieux. Mais l’animagi explosa avant :

«Alors tu préfères sa compagnie à celle de tes amis ? Ceux que tu connais depuis ton arrivée à Poudlard ? Les seuls qui t’ont toujours soutenu et aidé dans les pires comme dans les meilleurs moments ? Tu balaies tout ça à cause d’une fille ! C’est ça l’amitié pour toi ? »

Padfoot avait débité tout ça sur le même ton que Remus : dur, froid, implacable.

Celui-ci ouvrit la bouche, sidéré. Lui ? Les abandonner ? Mais de qui se moquait-on ?

Mais avant qu’il ait pu sortir de cruelles vérités à celui qu’il aimait, James le coupa :

« Ce que veux dire Siry en exagérant (il lui jeta un coup d’œil sévère), c’est qu’on ne te voit plus. Tous les trois, on se retrouve souvent mais toi, tu es toujours fourré à la bibliothèque. Tu ne prends pratiquement plus le temps ni de manger ni de dormir. » Le lycanthrope avait esquissé un mouvement pour protester mais Prongs continua. « Je sais que tu dois travailler plus que nous, à cause de ton état. Tu nous l’avais déjà dit mais on pensait que tu aurais du temps pour nous. Au lieu de ça, on te voit tout le temps avec Emy. Je ne dis pas que tu dois arrêter de la voir (Sirius émit un grognement de protestation) mais comprends nous ! Tu es notre ami. On se fait du souci. Est-ce que tu cherches à nous punir ? Est-ce que ça veut dire que tu ne nous considères plus comme des amis ? Et les Maraudeurs dans tout ça ? Est-ce la fin de Moony, Padfoot, Prongs et Wormtail ? Dis-nous ! »

Remus sentit sa colère retomber même si elle ne s’effaçait pas. Un autre sentiment grandit : la culpabilité. Il est vrai qu’il avait décidé de s’éloigner de Sirius, ce qui impliquait de s’éloigner aussi des deux autres. Mais pouvait-il vraiment détruire cette amitié, une amitié qu’il pensait auparavant ne pas mériter? Le pouvait-il ? Le voulait-il ? Etait-ce de la faute de Peter, de James ou même de Sirius, s’il était tombé amoureux de la mauvaise personne. Il regarda par la fenêtre et vit que la lune était pratiquement pleine. Pourrait-il supporter une nuit en tant qu loup-garou sans avoir ses amis animagi près de lui ? Il ne le croyait pas.

Mais renoncer à son isolement signifiait devoir supporter la vision du couple qu’offrait Sirius et Jill. Serait-il assez fort ? Mais cette fois-ci, il aurait Emy près de lui. Pourra-t-elle l’aider ? Il se sentait étouffé, pris entre deux feux.

Il regarda ses compagnons. Il vit le visage anxieux de Sirius. Comment avait-il pu oublier qu’il était si beau ? Il sentit son corps se réchauffer et picoter à la vue de l’être aimé.

Alors, il murmura :

« Je suis désolé. »

Cinquième chapitre - Première partie :

Noël était passé et c’étaient les derniers jours des vacances.

Depuis leur conversation, tout était redevenu comme avant. En apparence. Car si on voyait de plus en plus souvent les Maraudeurs ensemble, si quelques blagues avaient été faites aux Serpentards, si tout semblait aller pour le mieux et rassurer ainsi les autres élèves et même les professeurs, Emy savait que ce n’était pas totalement vrai.

Enfin Remus s’était confié. Il n’avait pas tout dit mais il s’était soulagé. Et ce que son ami avait tu, Emy l’avait deviné.

Il lui avait raconté ce qui était arrivé après son départ : les accusations, les remarques blessantes (des deux côtés) et la réconciliation.

Cette nuit-là, dans le dortoir des Maraudeurs, les éclats de voix et les fous rires étaient revenus. Les quatre amis avaient passé plusieurs heures à discuter, se chamailler, plaisanter et préparer une nouvelle blague contre les Serpentards.

Au départ, Remus avait été content : il avait retrouvé ses amis. Mais il avait vite déchanté. Il avait réduit son temps à la bibliothèque, prenait ses repas avec ses amis, allait en cours avec eux, les retrouvaient dans la salle commune. Pourtant s’il passait du temps avec eux, ils étaient rarement seuls. Il y avait toujours, au moins, une de leurs copines, Lily généralement (puisque James s’était enfin déclaré). Cela ne le dérangeait pas, il l’adorait. Par contre, il ne supportait pas la présence de Jill.

Le pire arriva quand ils passèrent un après-midi à Pré-au-Lard. Ils devaient y aller tous les quatre, entre hommes, mais James les convainquit vite d’inviter Lily. Et cela empira quand ils entrèrent aux Trois Balais. Là, sagement assises, attendaient Sally-Anne et Jill. Remus se tourna vers Sirius qui affichait un air ravi et un sourire gourmand. Quand celui-ci arriva à la table des filles, il s’assit et entraîna sa petite-amie dans un fougueux baiser. Le Préfet en resta cloué au sol. Ce fut Peter, le bousculant pour aller retrouver se chère moitié, qui le ramena à la réalité. Il était coincé. Personne pour le délivrer, Emy n’ayant pas voulu venir, elle avait des cours extras en Potions (elle ne s’en fatiguerait jamais !).

Il suivit donc James et Lily. Il passa le plus épouvantable après-midi de sa vie, n’osant regarder le couple maudit. Pourquoi ne pouvait-il être heureux pour Sirius ? Lui qui ne voulait que son bonheur.

Il sentait que Jill ne l’aimait pas. Cela l’arrangeait, il pouvait la détester sans culpabiliser. Comment Sirius avait-il pu s’enticher de cette fille ? Il méritait tellement mieux. Il ne parlait pas de lui. Padfoot ne pourrait jamais (à son désespoir) être homosexuel. Mais cette fille n’était qu’une pimbêche ! Très belle mais, parfois, si froide.

Il vit sa délivrance en la personne du professeur MacGonagall. Elle avait besoin de lui parler de leçons particulières à donner à un élève de cinquième année. En qualité de Préfet, Remus avait accepté ce travail. Il adorait donner des cours et s’il n’avait pas été un loup-garou, il aurait aimé devenir professeur. Après son entrevue avec la directrice des Gryffondors, il avait préféré rentrer au château. Il eut peur de remarques qu’auraient pu lui faire ses amis mais, à son étonnement (et sa déception), personne ne sembla avoir remarqué sa disparition.

Il s’était retrouvé dans une salle vide, après le dîner, remâchant des pensées amères. C’est ainsi qu’Emy l’avait retrouvé. Elle s’assit près de lui, à même le sol. Il avait alors posé sa tête sur ses genoux. Pendant qu’elle lui caressait les cheveux, elle le sentit se décrisper. Elle sut aussi qu’il pleurait silencieusement. Doucement, d’une voix éraillée par les pleurs, il lui raconta son après-midi. Il ne lui parla pas de ses sentiments pour Sirius, il avait peur qu’elle ne le rejetât par dégoût. Par contre, il lui dit son sentiment d’abandon, d’isolement, son impression d’être devenu invisible pour ses amis. Ainsi que son sentiment de colère mêlé à la culpabilité qui le rongeait. Ils l’avaient accusé de les avoir abandonné mais ne l’avaient-ils pas fait en premier ?

La rancœur gagna aussi Emy qui se surprit à maudire les autres Maraudeurs.

Comme à chaque fois, elle réussit à l’apaiser. Elle lui promit d’être toujours là pour lui et de l’aider le mieux qu’elle le pourrait.

A partir de ce moment-là, ils furent presque inséparables. Si, pour tous, c’était Remus qui la protégeait, Emy et lui savait que c’était le contraire. Elle était là pour le défendre de ses amis, pour qu’ils ne le détruisent pas. Dès que Remus sentait qu’aux garçons allait s’ajouter leurs copines, en particulier les Serdaigles, il cherchait Emy des yeux (elle essayait de n’être jamais très loin) et elle se joignait à eux. Personne ne la remarquait, elle était redevenue invisible (leur couple n’était plus une nouveauté, les gens s’étaient lassés) et il n’y avait que Lily, puis James peu à peu, qui lui parlait. Sirius, quant à lui, la regardait les yeux remplis de colère. Elle y répondait avec un sourire indifférent.

Bien sûr, elle remarqua vite que l’attitude de son ami se modifiait selon le Maraudeur ou la copine avec lequel il se trouvait. C’était imperceptible, sauf pour elle (elle le connaissait maintenant par cœur). Quand ils étaient seuls avec James et Lily, tout se passait pour le mieux. Les deux couples s’appréciaient énormément. Emy admirait beaucoup Lily, qui avait toujours été très gentille avec elle, et elle avait été désolée pour James, qui n’arrivait pas à séduire la Préfète. Elle était heureuse de voir qu’ils sortaient enfin ensembles.

James et Lily aimaient beaucoup Remus et, instinctivement, ils sentaient sa détresse. Bien qu’ils ne connaissaient pas la gravité de son état, ils s’inquiétaient. Ils étaient contents de voir Remus et Emy ensemble. Celle-ci lui faisait beaucoup de bien.

En effet, pour les apparences, ils avaient fini par décider de dire qu’ils sortaient ensemble. Ils se comportaient comme un couple, allant jusqu’à ébaucher des baisers timides. La nouvelle avait été accueillie avec joie ou indifférence, seul Sirius avait paru contrarié.

Emy n’aimait pas trop Peter et Sally-Anne. Elle les trouvait peu intéressants. Remus, ayant pourtant beaucoup d’affection pour Peter, ne supportait pas sa copine et évitait de rester trop longtemps seul avec eux.

Mais dès qu’il s’agissait de Sirius, surtout, ou de Jill, le comportement de Remus changeait. Pour tout le monde, c’était le bon vieux Remus : un demi-sourire, une attitude calme et réservée. Mais elle voyait plus : ses yeux. Ils le trahissaient. Elle y retrouvait une douleur qu’elle connaissait pour l’avoir déjà vu dans les yeux de son père. Remus évitait de regarder le couple et dès qu’ils s’embrassaient, il contemplait le décor autour de lui ou se concentrait sur un point, à l’opposé.

Emy et lui s’étaient peu retrouvés seuls avec eux. L’atmosphère était irrespirable, Jill les considérant comme quantité négligeable.

Mais dès que Sirius se retrouvait sans elle, Remus se sentait déjà mieux, bien qu’il ne voulait pas être seul avec lui. Parfois, Emy le surprenait contemplant Black s’amuser avec les autres, manger ou discuter avec ses camarades. Et elle voyait dans ses yeux l’admiration, la fascination qu’il avait pour son ami et autre chose encore…

Cinquième chapitre – Deuxième partie

« Remus, j’ai une question à te poser mais je ne veux pas que tu le prennes mal. Et, quelque soit la réponse, sache que je t’aime et que je ne te juge pas. »

Ce dernier blêmit. Se pourrait-il que son amie ait découvert qu’il était un loup-garou ? Il hocha la tête.

« Remus, es-tu amoureux ? »

Surpris, le Préfet resta bouche bée. Avant qu’il ait pu répondre, Emy ajouta :

« Non, attends. Laisse-moi reformuler la question. » Elle le regarde droit dans les yeux :

« Es-tu amoureux de Sirius ? Es-tu homosexuel ? »

Emy vit son ami perdre toutes couleurs et la fixer comme apeuré de pouvoir la perdre.

« Ce n’est rien Rem. Je suis avec toi. Toujours. Je t’aime. Mais j’ai besoin de savoir, raconte-moi, aide-toi ! »

Le lycanthrope, les larmes aux yeux, ne répondit pas. Brusquement, il poussa un profond soupir :

« Je ne sais pas comment tu l’as découvert mais c’est vrai. Je suis gay et…j’aime Sirius (il se sentait étrange de le dire à haute voix, à une autre personne que lui). Je l’aime de tout mon cœur et je ne sais pas comment cela s’est produit. Je me déteste tellement pour ça. » Emy secoua la tête en signe de dénégation mais son ami continua. « Comment ais-je pu tombé amoureux de l’un de mes meilleurs amis ? Comment puis-je avoir certaines pensées sur lui ? C’est une forme de trahison, tu comprends ? Comme si j’abusais de sa confiance. » Emy passa sa main sur la joue du jeune Gryffondor. « Mais il est si beau. Et si charmant ! Je connais chacune des expressions de son visage. Je peux te dire son état d’esprit rien qu’en le regardant. Il a été si doux avec moi, un véritable ami. C’est grâce à lui que j’ai su que je préférais les garçons, quand je me suis mis à avoir des réactions à sa présence que je n’aurais dû avoir qu’avec des filles. Puis, peu à peu, je suis tombé amoureux de lui. Ce n’est pas si difficile, la moitié de Poudlard est folle de lui. Mais, je suis l’un des seuls à le connaître réellement, à l’avoir vu dans ses mauvais jours tout comme dans ses bons, à savoir ce qui le rend vraiment heureux et ce qui le rend triste. Je connais chacun de ses moindres défauts et toutes ses qualités. Et tout cela fait que je l’aime encore plus. Nous avons toujours été très amis. Je m’entends mieux avec lui qu’avec Peter et James, même si je les aime beaucoup. C’est juste qu’il y a comme un lien qui nous réunit l’un à l’autre mais qui n’englobe pas les autres. Enfin, je devrais dire « il y avait » parce que maintenant…ce n’en est plus le cas. Maintenant… » Remus soupira encore plus longtemps, il se sentait si fatigué. « Tout allait pour le mieux quand il butinait de fille en fille, tel le papillon insaisissable qu’il était. Je savais (et je le sais toujours) que jamais mon amour ne serait réciproque. Siry n’est pas et ne sera jamais attiré par les hommes. J’avais peur que s’il venait à connaître mes véritables sentiments, il soit dégoûté et qu’il ne veuille plus me parler. Alors j’ai tout caché, enfoui dans mon cœur. Et j’ai accepté de n’être qu’un ami. Je savais qu’un jour, il aurait quelqu’un qui compterait dans sa vie. Je voulais me préparer. Mais je dois avouer que jamais je n’aurais cru que cela soit si rapide.

Quand il m’a dit cet été qu’il voulait sortir avec Jill, j’ai compris qu’elle serait différente. C’est la première fois que je le sentais si déterminé et il se souvenait même de son prénom ! J’ai eu l’impression qu’il m’échappait, que je le perdais petit à petit. Son séjour a été une torture. Il voulait que je l’aide » Le loup-garou eut un petit rire désabusé. « Ironique, non ? Bien sûr, j’ai accepté. Il reste mon meilleur ami et je veux qu’il soit heureux. »

La Gryffondor serra Remus dans ses bras. Il s’en dégagea doucement.

« A notre arrivée, tout était pratiquement fait. Et, il m’a avoué qu’il était amoureux. Je me suis senti si mal. Je ne voulais plus que dormir, ne plus me réveiller et pouvoir oublier. Ma vie est devenue encore plus misérable. Heureusement, pour moi, tu y es rentrée et grâce à toi, je sens que je peux aller mieux. »

Cette fois-ci, quand la jeune fille le prit dans ses bras, il y resta. Il tremblait mais il ne savait pas si c’était de froid ou à cause de tous les sentiments piégés en lui. Et peu à peu, Emy le rassura par son étreinte, même si elle savait qu’elle ne pouvait totalement le réconforter.

« Je comprends maintenant pourquoi tu te sens si mal avec Sirius et Jill. Cela doit être une torture pour toi à chaque fois que tu vois ces deux-là ensemble. Peut-être devrais-tu t’éloigner de lui ? Je sais que tu ne veux pas perdre son amitié mais, de toute façon, tu ne peux pas être son ami, en ce moment. Tu as James et Lily. Eux aussi, ils t’aiment beaucoup et ils t’aideront même si tu décides de ne plus être si proche de Sirius. Ils n’aiment absolument pas la manière dont Jill te traite. Tu pourras toujours t’en servir comme excuse. Quant à Sirius, Je sais que c’est dur à entendre mais je ne suis pas sûre qu’il se rende compte que tu es distant avec lui. Il ne fait plus attention qu’à Jill. »

Remus se redressa. Il était si blanc qu’Emy eut le cœur serré.

«- Je ne supporte plus de le voir avec elle. Je ferai tout pour ne plus souffrir, tout ! » dit-il avec force. Sa compagne tressaillit. « Même si cela signifie que je doive perdre son amitié. Je ne supporterai cela que si tu es près de moi. Promet-moi que tu seras toujours là pour moi, promet-le-moi !

- Je te le promets, je serai toujours là. Toujours. Pour toi. »

Emy se jeta dans les bras de son ami et serra ses bras fortement autour de ses épaules. Elle connaissait enfin son secret, mais au lieu de la rassurer, cela lui donna encore plus peur. Toujours. Pour lui.

Voilou des petits extrait d'une très jolie fic !!

[ La presentatrice arrive ]

Presentatrice Sirielle : Bienvenu a ' Je cherche une Fic ! '
Sirius Black : Ma fille tu devient Barjo !! nous sommes la pour vous presenter' Empty Happy song' magnifique ecrit de GredW !
Sirielle : oh , mon papa !! *o* !! C'est exact cette fanfiction raconte la belle histoire d'amour entre Sirius Black et Remus Lupin pendant leur Années de folies a Poudlard !
Remus Lupin : Cette histoire racontera les moment durs mais heureusx de deux jeunes amoureux , l'un aimant l'autre sans le dire , l'autre se rendant compte de ses sentiments enver celui qu'il appelle 'meilleur ami' !
Sirielle : Si c'est chapitres vous ont plu ! [ Ce qui doit etre le cas ]
Je met le lien du suivant ! Pour la suite , il suffira de cliquer sur la Fleche en bas de page !
study

[ Transmition terminée]

{ Cause scéance de becotage intensif entre Moony et Paddy }

http://www.fanfiction.net/s/2222038/7/Empty_Happy_Song

et bien, tu en trouves beaucoup ces temps ci misty Very Happy

c est chouette de revoir sirius I love you

wuii !! surtout que jeune c'est un sex symbole

lol^^
oui, dans la fic, mais, pour le reste je sais pas :40: ^^"

» une idée de fic harry potter ( ouais j'essaye un peu tout )
» Topic Honneur : gallerie pika
» Les commentaires dans les fictions
» un truc sur harry potter ( c fou comme c nul )
» Quand Pokémon et Harry Potter se rencontre !