Recueil de lettres: DERNIERE LETTRE

Richie,

Trois mois.
Trois long mois à se mordre les doigts.
Trois long mois, à me demandé comment ai-je fais pour arrivé là.
Douze maudites semaines à me torturer l'esprit. A me poser des questions plus stupides les unes que les autres.
Douze semaines, à m'embrouiller jusqu'à devenir folle.
Folle, jusqu'à périr.
Penses-tu à moi quand tu l'embrasses? Penses-tu à moi quand tu la dévores des yeux? Penses-tu à moi, quand tu lui parles?
Non. Je ne crois pas. Même que j'en suis sûr.
Je suis dans mon coin, loin de toi, a espéré un geste de toi.
Pourtant...
Je ne veux pas tout foutre en l'air. Cette relation, cette vie, ces espoirs.
Non. Je ne veux pas faire la garce, et tout bousiller ton avenir avec elle.
J'aurai tant voulu être à sa place. Elle. Celle qui te fais battre ton coeur.
Celle qui te rend heureux.
Bon sang, j'aurai fais sans doute n'importe quoi pour changer le temps, le passé, les erreurs...
Parce que je t'aime encore.
Et rien ne me semble plus important que toi.
Je me sens idiote de réagir comme cela, mais j'y peux rien. Je sais que tu m'as aimé comme j'étais, comme je suis. Et je m'accroche à ça, désespérément: à ces futiliés qui m'ont marqués, à ton odeur, à tout ce que tu as fais de moi.
Parce que je t'aime toujours.
Et que même le temps ne pourrai me défaire de cette emprise passionnelle.
Suis-je cruelle pour autant?
Tu vois, j'attends toujours que tu me reviennes, que tu la quittes.
Les bonheurs des autres, font les malheurs des autres et vice-versa. Cette phrase est tellement vrai, et prend tout son sens maintenant, depuis que tu es partie loin de moi...
Parce que je t'aime particulièrement.
Je ne vois pas ma vie sans toi.
Sans tes câlins.
Sans ton odeur qui m'effleure .
Sans tes sourires merveilleux.
Sans ces moments de joies...
C'est trop difficile.
J'ai trop mal.
J'ai le mal de toi.
Mal de cet amour à présent à sens unique.
Parce que je t'aime simplement.
Je me maudis d'oser croire encore à cet illusion de ce futur d'un toi+moi.
A croire encore à un projet en commun avec toi.
Tes yeux traduisent l'indifférence. Ils prouvent que tu as su passé à autre chose.
Ce qui n'est pas mon cas...
Je t'envie. Je t'admire. Cette force que tu as, et que tu as su l'exploité...
Cette force, ce courage, cette tenacité de faire face, et d'avancer.
Je ne fais que reculer. Je tombe misérablement, sans pour autant me relevé.
Je suis nostalgique. Je suis prisonnière de mes souvenirs, de mes envies qui me meurtries.
L'espoir me nargue. L'espoir me transperce. L'espoir me tue.
Cet espoir que je lis dans ton regard...
Cet espoir qui me ronge au plus profond de moi.
Tu m'a tué Richie.
Tu m'a littéralement anéanti, sans pour autant le vouloir. Et je ne t'en veux même pas.
Non. Je veux que tu continu. Que tu me détruis.
Parce que je t'aime à en mourir...
Je me laisserai périr. Je deviendrais transparente. Je serai une proie abattu de ses faiblesses. Je frôlerai l'agonie.
Je serai comme usé... Si je ne le suis pas encore.
Mon coeur me battra comme jamais. Il fera comme toi. Il me laissera. Il m'oubliera.
Comme toi, il saura passer à autre chose.
Comme toi, il décidera de me lâché prise.
Comme toi, il partira...
Et j'implorerai la délivrance.
Je songerai à toi lors de mes derniers instants.
Et lors de mon dernier souffle je crierai ton nom.
Où ton prénom sera à jamais englouti dans le silence semblable à une décadence, à une consolation amère, à une libération...
Parce que je t'aime.

Iris.