Mon ange de Sumi lys FIN

Ondine se pencha pour attacher ses lacets. Elle nota son apparition dans le petit miroir et réprima un geste d'impatience, elle ouvrit la portière et sortit. Elle arrêta l'alarme et mit la clé dans la poche de son jean usé.

Elle se tenait à côté d'autre gens, tandis qu’elle nouait ses cheveux en un chignon dont quelques boucles retombaient.

La porte fut ouverte et de nombreux enfants coururent vers eux.

-Maman! - Soleil la reconnu immédiatement.

-Princesse. -Ondine la souleva puis se tourna et se dirigea vers sa voiture - Comment c’était le jardin?

-Dawlish m'a invité chez lui pour jouer.

-Oh, vraiment ? – Elle sourit déplorant le fait que sa sœur Violette n’était là pour écouter.- Et que lui as-tu dit?

-Que je te demanderai bien sûr.

-Je pense qu'il n’y aura pas de problème. Mais je dois d'abord rencontrer sa mère. -Elle déposa Soleil sur le sol et pris la clé.

-Hey, maman. Quand est-ce qu’on va chez mes tantes?

-Demain je pense, je ne suis pas encore sûre ...

-Excusez-moi, êtes-vous la mère de Soleil ? -Une voix de femme retentit de derrière.

-Oui, je...- Ondine se retourna pour parler. -Duplica?

La femme qu’elle trouva  devant elle répondait aux caractéristiques de son amie extravertie. Ses yeux d'ambre énorme la regardaient avec étonnement et incrédulité, honnêtement, elle n’avait jamais pensé la trouver ici.

-Ondine ? -Duplica regarda la petite avec curiosité. –Tu es la mère de Soleil ? -Ondine remarqua tout de suite l’expression du visage de son amie.

La jeune femme aux cheveux roux mit sa main sur la tête de sa fille. Elle essaya de ne pas trahir ses nerfs. Et avec un léger sourire et elle leva son visage lentement vers ses yeux ambrés, en comprenant la situation

-Je suppose que tu es la mère de Dawlish, non ?

-Euh... oui. -Duplica embrassa un petit garçon aux cheveux brun épais qui venait de s’approcher d’elles. – Tu as du temps ? Que dirait tu si nous allions chez moi pour discuter ? Soit dit en passant, les enfants joueraient un peu... et nous pourrions en parler, bien sûr, si tu n’y vois pas d’inconvénient…

-Ok. -Ondine passa une main sur son front, puis porta la petite fille. -Viens dans ma voiture, je pense que j'ai des choses à expliquer et ça sera mieux pour aller chez toi, et j’ai également promis à Soleil qu’elle pourrait jouer avec Dawlish...

Duplica remarqua le ton un peu étrange dans la voix d’Ondine, on aurait dit qu'elle avait été découverte dans son mensonge, un résultat étrange à la fois, c’est pourquoi elle décida de ne plus lui poser de questions ... pour l'instant.

-Comme tu veux.

La route vers la maison de Duplica fut plutôt courte, mais néanmoins, la situation reviendrait comme tout à l’heure. Heureusement pour Ondine les enfants s'amusaient assez pour que Duplica veille sur eux pour qu’il ne se blesse pas. Elle essaya de les convaincre d’attendre d’être à la maison pour jouer de façon plus sûre, et bien sûr Ondine justifiait son indifférence dans le besoin de consacrer toute son attention à la conduite de sa voiture de luxe. Le voyage dura 5 minutes. Ondine était si inquiète qu’elle aurait préféré s’occuper de son travail plutôt que de devoir faire face à Duplica. Mais elle était tout de même heureuse de se rendre chez Duplica, ça serait plus simple pour s’éloigner de Soleil.

-Nous sommes arrivés !-Déclara Dawlish excité.

-Génial ! On va jouer ! -Ajouta la petite fille excitée.

- Un instant demoiselle. -Lança Ondine, mais en vain, car Soleil était déjà loin, et bien qu'elle avait entendu elle n’avait pas répondue. Ondine revint pour couper le moteur de la voiture, qu'elle avait oublié d'éteindre...

- Ondine. -Dit une voix d'un ton assez ennuyé. -On peut parler ? Je pense que je mérite une explication complète, je me trompe ?

- Non, pas du tout, ça ne te dérange pas, si nous parlons ici ? Je ne veux pas que Soleil sache quoi-que-ce soit.

-Ce sera bien ici. -Elle était dans la voiture. –Dis-moi ce qu’il se passe ma chérie ?

...

-Dis-moi pourquoi !

Sacha ferma les yeux transmettant un message silencieux ce qui était la meilleure chose à faire. Il prit une profonde inspiration et ouvrit les yeux pour faire face à Aleesha. Elle avait les mains sur le bord de la table comme si elle craignait de tomber à tout moment. Des larmes coulaient sur ses joues, laissant derrière des marques de mascara noir. Cependant, ceci ne provoquait aucune empathie de sa part.

-Dis-moi pourquoi ! - Réaffirma-elle en donnant un coup sur la table en bois.

-J'ai besoin d'espace, je te l'ai dit. - Murmura-il doucement. -Cela n'a rien à voir avec toi, je veux juste que tu ne ruine pas ta carrière pour moi...

-Ne me donne pas d'excuses ! -La jeune femme cria et porta un coup à la table. -Je veux la vérité !

-Dis-moi pourquoi, Sacha, s'il te plaît... -Elle passa une main dans ses cheveux blonds épais. -S'il te plaît...

-On a besoin de temps. Tu as beaucoup de travail en retard et je... -Il réfléchi un peu avant de continuer. -Ça sera pour quelques mois, rien de plus, on ne va même pas s'en apercevoir. Le temps passe vite quand on sait que nous serons de nouveau ensemble...

-Est-ce que tu veux dire qu’avec le temps tu finiras par oublier ce que tu ressens pour moi ?

-Non, je veux juste que tu sois heureuse, alors je crains que tu sois négligente dans ton travail à cause de moi, tu es une belle femme. -Sacha la serra dans ses bras et respira ses cheveux blonds. -Ce serait très égoïste, de priver le monde de ta beauté...Tu ne penses pas ?

-Sacha ne joue pas à ça avec moi... Ce n'est pas ce que tu penses.

-Ma belle, je m’inquiète pour ta carrière.

Aleesha essuya une larme. -Vraiment ?- Elle essaya de sourire. -Tu promets que ce sera seulement deux mois... ?

-Je te le promets, seulement deux mois.

Sacha l’embrassa avec plus d'intensité. –Juste deux ma belle. Puis avec tes défilés tu n’y penseras même pas. -Elle appuya sa tête sur sa poitrine. -Ça passera vite tu verras. Puis tu m’appelleras. -Sacha se sépara d’elle pour la regarder directement dans les yeux. -Et tu reviendras encore plus belle…

-Tu vas me manquer.

-Tu vas me manquer aussi. -Il ferma les yeux et se mordit les lèvres. -C’est vraiment nécessaire cette fois…

-Sacha ? -Elle se leva pour le voir en face. –Est-ce que ça à quelque chose à voir avec ton passé ?

-Oui... –Non, pourquoi tu demandes ça ?

-Depuis l'anniversaire de Melody, tu es très étrange

Il essaya de sourire. -Où tu vas chercher tout ça ?

-Je suis mannequin mais pas stupide. Je vois les choses mieux que tu ne le pense. -Elle fit glisser une mèche de cheveux derrière son épaule. -C’est cette fille, non ?

-Ma belle… -Sacha soupira. -Ne soit pas paranoïaque.

Elle l’étreignit de nouveau. -Je ne veux pas te perdre.

-Et tu ne me perdras pas…

Elle leva la tête dans une invitation claire.

Il regarda ses lèvres violacées se lever vers lui, et après quelques secondes de flous ce n’était plus Aleesha qui était dans ses bras.

C’était Ondine.

Sacha sourit, se laissant facilement emporté par la situation. La jeune femme aux cheveux roux le regardait avec une expression qu’il connaissait très bien. Ce trait de dévouement authentique et d'amour été le simple produit d'être lui, l'objet de ses yeux.

Il leva la main la posa doucement sur sa joue. Elle sourit également et ferma les yeux en appréciant le contact affectueux. Il retint son souffle tout en continuant à faire son chemin en reconnaissant chaque centimètre de sa peau.

Ça ne faisait aucun doute que c’était Ondine. Sa Ondine...

Il leva sa main posée sur sa joue et la regarda. Anxieux.

-Je t'aime. -Dit-elle avec de cette voix douce qui le rendait fou.

Dans un mouvement brusque, Sacha la coinça contre le mur, en la bloquant avec son propre corps. Ils se regardèrent en silence. Ils respiraient rapidement, comme pour anticiper ce qui allait venir après cette explosion.

-Je t’aime moi aussi. -Il la colla encore plus contre le mur et chercha sa bouche avec anxiété. -Je t'aime tellement.

Au fur et à mesure que le baiser s’intensifiait, la passion et le désire montèrent en eux, créant un délicieux chaos interne. Et Ondine lui répondit de la même manière, avec des baisers et des morsures douce qui créèrent un contact plus intime.

Reprenant son souffle, il laissa tomber ses lèvres dans son cou et appuya sa tête sur son épaule. Il caressa ses cheveux qui glissaient doucement entre ses doigts virils alors qu’il essayait de reprendre le contrôle.

Ondine se pencha, prit sa main dans la sienne et la couvrit de baisers humides et urgent communicant son désir et son envie. Sacha la regarda à bout de souffle, incapable de réfléchir tant il désirait que ces lèvres charnues imprime sa peau. Et puis il l'embrassa, indiquant à son tour sa propre envie. Elle se détacha du mur et se mit à marcher en arrière sans détacher sa bouche de lui.

La table arrêta son chemin.

Négligemment elle emmêla ses bras derrière son cou pour approfondir le baiser lui demandant instamment de continuer. Il ne fallut longtemps à Sacha, il passa ses bras autour de la taille féminine et sans effort la souleva pour l’asseoir sur la surface en bois. Ondine l’emprisonna entre ses jambes provoquant une nouvelle rencontre entre leurs lèvres, puis elle le tourmenta avec des promesses de plaisir s’il continuait.

Ses mains avides glissaient sur le côté de son corps alors qu’elle était en train de remonter sur son large dos, se réjouissant de la puissance de ses muscles tendus sous des caresses, libérant des milliers de réactions individuelles de chaque nerf. Tout à coup, Sacha cessa son exploration. Sa main lui indiquait qu'il avait atteint l'ourlet de la jupe qu'elle portait. Brusquement, il rompit le baiser et la regarda. Ses grandes mains étaient sur ses genoux en attendant la permission de continuer. Ses pupilles verte-bleu reflétaient le désir qui faisait rage dans ses yeux, et même si à aucun moment, il n’y eu pas de mots, il pouvait lire clairement l'invitation et l’abandon total à lui-même.

Puis, d'un mouvement brusque, elle l'attira plus près, de sorte que sa jupe cède pour dégager davantage le teint pâle de ses cuisses et elle gémit en sentant la pression rude de sa masculinité presque douloureuse contre sa féminité douce. Pour un instant il posa son front contre celui d’Ondine : il regarda ces yeux, le parfum de sa peau et ses cheveux flottaient dans l'air de manière enivrante. Avec le bout des doigts, il toucha ses lèvres qui c’étaient séparée en essayant de suivre une respiration régulière, mais cela été si rapide qu'il le confondu avec l'exaltation désespérée de son propre corps. Sacha glissa une main derrière son cou pour la rapprocher et la guider vers sa bouche. Entre chuchotements et halètements, il murmura encore et encore comme il l'aimait, en recevant comme réponse des baisers doux et délicat qu’elle lui offrait...

... Et la nature elle-même s’occupa du reste, et les noya dans la mer, enveloppa leur corps dans l'acte le plus intime et sublime qu’il soit.

Rassasié il soutenu sa tête sur son épaule. Les yeux fermés, il glissa une main dans son dos alors que l’autre s'accrocha au bord de la table pour ne pas faire tomber tout le poids de son corps sur elle. Il rapprocha ses lèvres et se mit doucement à embrasser son cou, pour la remercier du moment exquis qu’ils venaient de passer.

-Je t'aime. -Lui murmura il à l'oreille en dégustant sa peau. Ce goût familier et intime que seule elle pouvait avoir.

Il y eut un soupir. -Je t'aime aussi...

Les yeux de Sacha s’ouvrirent brusquement. La chaleur soudaine de ses veines se figea en entendant cette voix étrange. Un étrange sentiment s'empara de son esprit confus. Il s’assit de dégout alors que ses pensée rejoignait ce qu’il c’était passé dans sa tête.

Aleesha le regarda avec un regard rêveur et paresseux. Ses joues rouges montraient qu’elle n'avait pas encore récupéré.

Elle leva les mains et les posa sur le côté de son visage : -Oh, Sacha. - Murmura-elle langoureusement en le regardant. -C'était beau, beau...

Il ne réagit pas. Il espérait qu’Aleesha soit un mauvais coup de ses yeux et que sa bien-aimée déesse rousse prendrait sa place. Mais la vérité était que son esprit fiévreux avait créé cette autre réalité, et il était tellement surpris et ravis de ce qu’il voyait qu’il c’était laissé emporter par son propre plaisir et sa débauche. Mais il pensa que cette vague de passion n'avait pas servi à noyer sa confusion et il regrattait maintenant.

Aleesha sauta et est tomba de la table. Avec ses doigts elle fit glisser le tissu de sa jupe en la réajustant sur ses hanches. Elle sourit.

-C’était une super façon de passer l’après-midi... -Elle observa ensuite son expression rêveuse. -Pendant un moment j'ai pensé que tu avais perdu tout intérêt pour moi, mais aujourd'hui...

Sacha réagi enfin. Il remit ses propres vêtements et d’un mouvement brusque recula quand elle voulut se rapprocher.

-Sacha ?

Il continua à reculer avec dégout, nerveusement il passa ses mains dans ses cheveux.

-Sacha, que ce passe-t-il ?

Il avait l’impression qu’il allait vomir s’il restait là. Il ramassa sa veste sur le porte-manteau et se dirigea vers la porte.

-Sacha, que diable se passe-t-il… ?

La main sur la poignée de porte, il se tourna vers elle. Son visage était très pâle. –C’était une erreur totale. -Il ouvrit la porte: -Je suis désolé, je... J'ai besoin de réfléchir... Je vais passer la nuit chez Melody, fait bon voyage...

Les yeux bleus de la jeune femme blonde, étaient en larmes. -Sacha…

- Désolé. -A-t-il répété en partant.

La jeune femme tomba par terre et couvrit la tête dans ses mains.

Pourquoi un moment aussi beau qu'ils venaient de partager, fut ruiné en disant qu'il se sentait mal...? -Sacha m'aime, si il avait quelque chose à dire il le ferait, il a juste besoin de temps tout seul, c'est tout...

Il était tard dans la nuit, quand Ondine et Soleil rentrèrent chez elles. La jeune femme était plus détendue depuis qu'elle avait le soutien de Duplica et que son petit secret était en sécurité avec elle (Bien qu'Ondine ait reconnu que Duplica n’était certainement pas à blâmer) et la petite fille était très heureuse que ce soit l’amie de sa mère (elle avait insisté pour l’appeler tatie)

Ondine regarda sa fille qui s'était endormi pendant le voyage. Elle gara la voiture dans le garage et leva Soleil doucement pour ne pas la réveiller. Dans ses rêves la petite appuya sa tête sur son épaule et l'embrassa. Elle sourit et pris l'ascenseur jusqu'à son étage puis arriva dans son appartement. Elle ferma la porte d’un coup de pouce et alla dans le couloir jusqu’au lit de la petite fille.

-Maman? -La voix Soleil était à peine un murmure endormi.

-Oui, princesse ? - Elle la couvrit avec la couette et s'assit à côté d'elle dans son lit.

-Ton amie Duplica, est très gentille...

-Tante Duplica. -Souligna Ondine de façon amicale.

-Tante Duplica est très belle, maman, tu la connais depuis longtemps?

-Bien sûr, c’est l’une de mes amies depuis que je suis très jeune, elle était là lors de la capture de nombreux Pokémon que j'ai.

- Vraiment ? -Demanda Soleil avec un grand sourire qui trahissait son émotion

-Oui princesse.

-Alors... Tante Duplica a aussi connu mon papa ?

Avec beaucoup d'effort elle avait ouvert les yeux et attendait avec impatience la réponse. Ondine poussa un soupir et arrangea les plis de la couette sous son petit visage. -C'est tard princesse, et il est temps de dormir.

-Elle le connait ? -Insista-elle très déterminée. C'était vraiment une fille étonnante, et sa mère le savait, mais elle ne s'attendait pas à une telle question correctement formulée... Et encore moins avec une telle ténacité.

Ondine savait que pour rien au monde elle lui mentirait. Elle n’avait jamais eu le courage de le faire, mais elle avait tellement peur de la fin de cet interrogatoire.

-Oui, Soly. -Elle hocha enfin la tête. -Tante Duplica comme Thiago connait ton papa.

Elle sourit faiblement et ferma les yeux. Ondine soupira silencieusement et se frotta le front. Son pouls était rapide.

-Maman ? - Soleil rouvrit les yeux. Elle été plus éveillée que jamais. -Ça t’embête de parler de papa ?

-Bien sûr que non. -La jeune femme tenta de calmer le tremblement soudain de sa voix. - Pourquoi demandes-tu ça ?

-Tante Lily a dit de ne pas parler de lui parce que ça te rendait triste.

-Tante Lily exagère, tu sais que tu peux me parler de tout, princesse comment peux-tu être si curieuse ?

Soleil fixaient le visage pâle de sa mère. -Maman, tu as aimée papa ?

La jeune femme entendit la tension dans la petite voix, et vit ses yeux verts la regardant avec sérieux montrant que c’était important pour elle.

-Bien sûr, j'ai aimé ton père Soly. -Une rougeur couvrit involontaire ses joues. Elle se pencha et lui pinça le nez. -Je l'ai tellement aimé que tu es née... et c'est la meilleure chose que nous ayons faites ensemble… -La petite fille sourit énormément et se recoucha. -Je suis sûr qu'il t’aimait aussi, maman.

- Comment ne pourrait-il pas ? -Dit Ondine de façon ludique.

Ondine se leva. -Bon, assez parlé pour aujourd'hui. -Elle lui donna un baiser sur le front. -Dors bien ma petite princesse.

-Toi aussi, maman. -Soleil ferma les yeux et souriait toujours quand la jeune femme quitta la pièce. Elle pensait encore à tout ce qu'avait dit sa fille. Soleil avait réussi, mais pour le moment ça n’avait pas d'importance, sa fille était satisfaite et elle c’était souvenu de moments intenses, cela ne valait plus la peine de s’inquiéter pour cette nuit. - Tu me rappelles beaucoup lui, Soly... Je n'avais jamais imaginé que tu lui ressemblais tant...-Elle appuya le dos contre la porte.

-Maintenant plus que jamais je retrouverai mon papa...

*******

-Tu es fou, tu le sais ça ?

Sacha lança un regard meurtrier à sa cousine et se concentra sur la tasse dans ses mains, qui était soudain devenu très intéressante bien qu'elle soit vide. Peut-être que c'était parce qu'il était au milieu d'une dispute et Melody avait le dessus, parce que la discussion c’était soudain transformé en un sermon, et maintenant il était clair qu’il se faisait réprimander. Sinon, il ne garderait pas ses yeux fixés sur le sol avec une expression de regret.

-Et je te comprends de moins en moins. -Continua la jeune énergique. -Tu refuse de parler à ta petite copine et tu m’oblige à lui mentir au téléphone. Tout à coup, tu arrives à l’improviste avec l'intention de rester pour la nuit et tu t’attends toujours à ce que je ne te pose pas de question ?

-Qu’est-ce que tu veux savoir ?

-Le minimum de ce qui se passe.

-Je me suis séparé avec Aleesha...

-C’est vraiment fini ?

-Non, je lui ai demandé un peu de temps en profitant du fait qu’elle partait à l'étranger. Pendant 2 mois...

-Et elle a refusé.

-Au début, puis elle s’est rendu compte que ce serait mieux pour nous, mais... -Il se mordit les lèvres alors que sa température au visage augmentait.

-Mais... ?

Bien évidemment, il ne pouvait pas dire à Melody ce qui s'était passé: il n’avait pas la tête à ça et imaginait déjà les belles descriptions qu’elle lui dira en racontant son faux pas involontaire.

-Disons que j'ai commis une erreur et j'espère qu’il n’y aura pas de conséquences au fil du temps...

Elle l’écouta et secoua la tête. -Je ne comprends toujours pas ce que tu fais ici à cette heure de la nuit.

-Je suis perdu.

-Cela n'a rien de nouveau...

-Je suis sérieux.

-Oh… -Melody sourit. -Et est-ce que ta confusion a quelque chose à voir avec une certaine rousse...?

Sacha ne répondit pas mais le rougissement de ses joues était plus qu'évident.

-Je suis heureuse que tu aies enfin reconnu tes sentiments. -Reprit-elle. -Même si tu as mis des années à le faire. Cette fierté stupide que tu as.

-Je ne sais pas si c’est bien...-Dit-il calmement. -Peut-être qu'elle ne ressent plus la même chose...

-Tu vas devoir le découvrir.

-... Mise à part cette foutue bague de fiançailles…-Il passa ses mains dans ses cheveux. -Et Thiago...

-Elle t’a dit qu'il n'y avait rien entre eux.

-Oui, mais je les ait vu…

-Tu dois apprendre à lui faire confiance. Dis-moi pourquoi elle mentirait? Qu’est ce qu’elle gagnerait ? Il n'y a rien un point c’est tout.

Il eut un long silence. Sacha se retourna vers la tasse vide pendant quelques secondes, puis dit dans un accès de désespoir - Oh, je ne sais pas si je peux Melody ! C'est une affaire très compliquée...

-Mais pas impossible, mon cousin. Si tu n'essayes pas tu ne sauras jamais ce qui se passera et tu vivras avec cette culpabilité dans la conscience. Ca dépend de toi.

-Je peux compter sur ton aide ?

-Bien sûr, nous sommes tous de ton côté !

Sacha sourit faiblement. -Je préfère ne pas enquêter sur ce qu'elle entend par «tous».- Pauvre Aleesha.

-Tu devrais lui dire Sacha. Lui cacher est très cruel de ta part.

-Je sais, c'est ... Je ne sais pas comment lui dire.

-Eh bien, tu as deux mois pour réfléchir à la façon de lui dire.

-Je sais. -Il lui tendit une main pour prendre la sienne :- Merci, Dy.

-Je te jure que tu ne vas pas me croire Melody.

-Eh bien, il est difficile de croire quelque chose que tu ne m'as toujours pas dit, Duplica.

-Je ne peux pas te le dire, tu as besoin de le voir de tes propres yeux.

Melody regarda son amie avec un froncement de sourcils. L’endroit où elles allaient était inconnu pour elle. - Où sommes-nous ?

Duplica gara la voiture à côté du trottoir et lâcha un petit soupir avant de sortir.

-Tu te sens bien ?

-Ce genre de sensations fortes semble être un plaisir pour mon bébé. -Elle caressa son ventre. –Mais ça me donne quelques nausées...

- Maman ? - La voix d'un enfant arriva de derrière.

-Je vais bien, chéri. -Duplica caressa la tête bouclée de l'enfant.

Melody le souleva et le sortit du véhicule. -Dawlish se préoccupe beaucoup de toi, est ce que ce serait un complexe ?

-Ne met pas mon fils dans ta psychologie, c’est juste de la jalousie de ma grossesse, c’est tout-a fait normal.

-Si tu le dis.

Le petit garçon avec de grands yeux gris regarda Melody. -Tante Dy ?

-Oui, Dawlish.

-Maman va vraiment bien ?

-Bien sûr, mon chéri. -Répondit Duplica en se joignant à eux. -On y va ?

-Il serait plus facile si je savais où nous allons...

-Tu vas le savoir Melody, soit patiente.

La jeune femme posa Dawlish et lui pris la main pour marcher.

Melody regarda au loin les grandes tâches bleues. La mer.

*****

-Oh, Ondine elle est belle!

-Je sais ...

Les trois jeunes femmes se tenaient debout et regardaient les enfants jouer.

-Et elle se réjouit de te connaitre Melody. - Ondine se tourna vers ses amies. -Et toi aussi Duplica.

-Avec moi, il est impossible de ne pas l’être. Je suis charmante.

Ondine se mit à rire et serra la main de Duplica dans la sienne. -Merci d'avoir amené Melody. Je ... N’aie jamais eu le courage de le dire...

-Ondy...

-Parfois, j'ai peur de perdre le contrôle sur l'ensemble de la situation... -Elle regarda Soleil. -Je veux le meilleur pour elle, mais apparemment, la seule chose que j'ai fait c’est de chercher mon propre intérêt...

-Ce n’est pas de ta faute Ondine. Tu t’en es occupé toute seule. Il est naturel de penser de cette façon. -Déclara Duplica fermement.

Melody resta silencieuse.

-Tout le travail est tombé sur tes épaules, cela ne signifie pas que tu es égoïste ou que tu ne penses qu’a ton intérêt. Je te comprends. -Elle se tourna vers Melody. -Tu n’es pas d'accord ?

-Non, et tu le sais. Ondine aurait dû le dire à l'époque. Pas à moi, mais a lui…

-Comme si c’était aussi facile... -La nommée ferma les yeux comme si elle cherchait à revenir à l'époque. -On venait de se séparé quand j'ai découvert que j'étais enceinte, et les papiers du divorce étaient déjà en chemin... Que voulait-tu que je fasse ? Tu crois qu’il aurait accepté si facilement ? Sacha pensait juste qu’a ce putain de tournoi…! -Sa voix devenue instable, elle détourna le regard. -Il n’avait pas de temps pour moi, et certainement pas pour un bébé…

-Oh, Ondine je ne savais pas...- Melody la serra dans ses bras pour la réconforter.

-Je vois que vous avez beaucoup à parler, les filles. Je ferais mieux de partir. -Murmura Duplica.

-Non Duplica, reste. -La jeune femme aux cheveux roux se tourna.

-C'est un sujet de famille et même si je suis d'accord avec toi Ondine, Melody a aussi raison. -Elle fit un clin d'œil à la brune. -Convint là d'arranger les choses.

-Je le ferai ne t’inquiète pas.

Quand il vit sa mère debout, Dawlish arriva suivi de Soleil. -On y va, maman ?

-Oui, mon chéri.

-Déjà ? -Le petit baissa les épaules de déception. -Mais on n’a presque pas joué !

-Duplica. -Ondine intervint. -Dawlish peut rester. Soly et moi le ramènerons plus tard, d’accord princesse ?

-Bien sûr, maman !

-Tu veux rester mon grand ? -Duplica caressa sa petite tête qu’il hocha avec enthousiasme. -D'accord. -Elle embrassa son front. -Soit gentil avec Tante Ondine. -Elle s’écarta des enfants et espéra qu’il redémarre leurs jeux loin d'elles, avant de se tourner pour saluer ses amies.

Elle embrassa Ondine tendrement et lui murmura à l'oreille des mots que Melody ne pouvait pas entendre. Puis elle partit.

******

Toute les deux étaient dans la cuisine à préparer le gouter pour les enfants.

Depuis le départ de la jeune femme extravertie, la conversation avait repris en prenant maintenant un aspect beaucoup plus grave. Evidemment, après ce que Melody venait d'apprendre elle ne restera pas les bras croisés. Elle consciente des sentiments de Sacha envers son amie, mais pas encore ceux d’Ondine. La voix de la jeune femme montait et descendait par intervalle pendant qu’elle parlait, dénonçant son instabilité émotionnelle, mais à aucun moment avait montré un signe d'affection pour lui.

Melody commença à perdre espoir. Non seulement par l'indifférence de son amie devant le père de Soleil, mais l'accent de répulsion et de haine que ses mots contenaient à chaque fois qu’elle parlait du garçon ou du passé.

Ondine vaquait à ses occupations, sans hésitation, montrant un aspect soignée de froideur et de confiance en soi, créant un contraste chaotique pour le volcan d'émotions qui brûlait en elle et qui pourrait éclater à tout moment. Elle passa une main sur son front, reconnaissante qu’il fasse frais et  essaya de répondre avec indifférence à la même question que Melody lui posait depuis que l'autre jeune femme était partie...

-J'ai dit que je ne lui dirai pas, Melody.

-Mais Ondine...

-Écoute, il... il me déteste et il me détestera encore plus si je lui dis.

-Sacha ne te déteste pas. -Murmura Melody doucement, mais Ondine ne semblait pas la croire.- Il est le père de Soleil. Il a le droit de savoir et l’enfant aussi.

La jeune femme rousse arrêta de beurrer les toasts qu'elle préparait. -Je sais que tu as raison, Dy. -Sa voix était triste. -Mais comprend moi, Soleil est la seule chose qu'il m'ait laissé. C’est tout ce qu’il me reste du passé et je ne veux pas la perdre... Si Sacha savait il n'hésiterait pas à lancer une action en justice contre moi... et...

-C’est ridicule.

-Je lui dirai Melody. Je le ferai. Je te le promets. Lorsque Soleil comprendra...plus tard...dans quelques années...

-Tu es bien cruelle.

Ondine pâlit. –Non ! -Elle regarda vers le bas. -Tu ne comprends pas... Il y a tellement de choses que tu ne sais pas...Tellement de malentendus... Tant… -Elle fut coupée. Des larmes brillaient entre ses cils noirs.

Melody essuya également une larme. Mais là, c'était différent, c'était un soulagement. D’espoir. Sympathiquement elle posa une main sur son épaule.

-Oh, Ondy calme-toi, calme-toi. Soleil va t’entendre.

-Melody... -Elle parla d'une voix tremblante entrecoupée par des sanglots, elle ne pouvait les contrôler. -Je suis une idiote, non ? Je ne peux tromper personne même pas moi…

- Que veux-tu dire ?

-Soleil est la plus belle chose qui m’est été donné après avoir rencontré Sacha…

La brune sourit.

-Ma plus grande crainte c’est qu’il me l’enlève, mais... le pire serait que Sacha la rejette. Je ne supporterai pas son mépris de le forcer à prendre en charge sa paternité...

-Mais...

-Je ne le supporterai pas... -Elle s’éloigna pour retrouver une certaine fierté. –Et puis cette Aleesha. Ils sont en couple. Il n’y a pas de place pour Soleil.

-Ondine, tu l'aime toujours ?

La question de Melody sembla couper l’air de la pièce en deux. Ondine baissa la tête et l'autre jeune femme remarqua qu’elle serrait ses poings se battant elle-même avec ses sentiments. Il y’eu un long moment jusqu'à ce que finalement la rousse étouffe un soupir et lui fit face. Ses joues pâles avaient légèrement rougis et ses yeux semblaient soudain plus verts et humide que jamais.

-Oui... -Murmura elle doucement. -En dépit du temps...même avec tout ce qui s’est passé… Je l’aime…

Melody la serra à nouveau dans ses bras plus excité et heureuse qu'avant. -Ondy c’est merveilleux !

-Non, ça ne l’est pas. C'est horrible.

L'autre jeune femme rigola. -Idiote, le bonheur est à portée de mains…

-Ce n'est pas aussi facile que tu le pense.

-Il suffit de dire ce que tu ressens.

-Ca ne sera pas assez...

-Mais Ondine, Sacha t’… -Commença Melody prête à dire tout ce qu'elle savait. Mais elle s'arrêta net. Ce n’était pas à elle de parler, et elle c’était promis de ne pas intervenir plus qu’il ne le fallait. Elle avait réussi à amener la jeune femme à exposer ses sentiments et maintenant c’était à Sacha de faire le reste. Elle prit une grande inspiration. -Promet moi que tu lui parleras de Soleil.

Il y’eu une seconde de doute avant la réponse soit dites. -Je te l’ai dit, je dois juste trouver le bon moment pour le faire...

Melody souri et hocha la tête. Elle savait que Sacha serait plus qu’heureux en apprenant être père. Bien qu’il ne l’ait jamais dit, cela se voyait dans ses rapports avec la petite Aislin et comment il aimait former les orphelins. Sans oublier que rien n'est plus beau que d'avoir un enfant avec sa bien-aimée.

La porte s'ouvrit pour révéler Soleil.

-Maman, qu'est-ce qui se passe avec notre gouté ? -Elle mit ses mains derrière son dos dans une expression d'impatience tellement reconnaissable que Melody et sa mère ne purent s'empêcher de rire.

-Oui, princesse c’est là. -Répondit la jeune femme en terminant de tout mettre sur un plateau. Elle sourit par-dessus son épaule à son amie et continua dans la salle à manger.

-Sacha et Soleil sauront la vérité, j'ai juste besoin de trouver le bon moment pour leur dire à tous les deux…

Deux semaines plus tard :

Ondine regarda le ciel couvert depuis le hall de son immeuble, les nuages gris étaient menaçants et pleins d'eau prêts à libérer leur contenu à tout moment. Elle fronça les sourcils et réfléchit pour savoir si elle devait sortir ou non pour sa ronde habituelle d’exercices. Elle observa une nouvelle fois le panorama gris et un mouvement énergique souleva la capuche de son sweat et couvrit sa tête. De toute façon un peu d’eau ne ferait pas de mal.

Elle faisait du jogging depuis une demi-heure et elle entra dans l'immense parc qui bordait Azuria quand une bruine légère se déclencha. La jeune fille ne put s'empêcher de se détendre en sentant l'humidité familière se répandre sur son visage.

De l'eau. L'un des quatre éléments sacrés. L’élément qui semblait faire partie intégrante de sa nature. Elle dévoila toute sa luminosité est différent teint aqueux de ses yeux fessant fondre et reproduire la masse immense bleu-vert qui constituait une grande partie de la terre.

Sans donner de l’importance au climat elle prit le chemin qui conduisait à son circuit habituel entre les arbres et continua à tourner. Tandis que la pluie battait sur son visage.

Après plusieurs minutes, la pluie s’intensifia, mais étrangement Ondine n’était pas mouillée. Confuse elle diminua la vitesse et leva les yeux. Ce qu'elle vit la fit s’arrêter immédiatement.

Un grand parapluie noir l'abritait de la tempête.

Elle s'arrêta étonnée de reconnaître celui qui portait le parapluie. Comme si pour la première fois, après ces cinq années, elle le revoyait.

-Bonjour Mademoiselle Ondine...

Par pure inertie elle fit un pas en arrière. -Sacha...

-J’ai failli mourir en te suivant... -Il prit une grande respiration. Sa voix entrecoupée montrait qu'il était agité. Il posa sa main sur sa poitrine. -Je crois que je ne suis pas très en forme...

Elle rit: -Eh bien, je ne t’avais pas vu, Monsieur.

-Je me rends compte… -Il regarda autour de lui. -C'est un endroit agréable pour courir, mais les gens ordinaires le font généralement par temps clair, sec et ensoleillé, mademoiselle…

Ondine continua de rire : -Tu me connais…

-C'est pourquoi je savais que je te trouverais ici. Certaines choses ne changent jamais...- Il la regarda d'une façon si intense qu'il était impossible d'éviter le rougissement qui couvrait ses joues.

Sacha sourit, puis fronça les sourcils: -Si tu restes comme ça tu vas être malade…

-J'ai un sweat imperméable. -Dit-elle en montrant le bord du tissu entre ses doigts. Il la voyait toujours de façon protectrice, comme quand elle était sienne. Il était toujours prêt à la protéger. Comme un gardien...

Il secoua la tête essayant de supprimer toutes ces pensées contradictoires.

- Ça te dérange si on marche un peu?

-Mais la pluie...-Dit-il avec quelques hésitations, il commença à observer le ciel nocturne mouillé. -Si tu veux…

Ondine hocha la tête et ils commencèrent à marcher en silence. En suivant le chemin de l'intérieur du parc. L'endroit était vide et semblait encore plus beau dans la couverture brillante de la pluie.

Sacha se sentit très timide et impuissant. Il était encore en train d'accepter le changement de ses sentiments en lui.

Ondine se demanda ce qu’il devait penser de cette situation, et tout ce qu’elle avait dit à Melody... Elle était extrêmement aux aguets de chaque mouvement et de geste que le jeune homme faisait, comme si elle avait peur que, à tout moment il se jette sur elle comme un lion sur sa proie...

Elle regarda en arrière quelques secondes et le surprit entrain de la regarder. Ses yeux étaient grands ouverts et complètement fixés sur les siens. Il soutint courageusement son regard et ils marchèrent comme ça pendant quelques secondes plus jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent.

Puis, sans dire un mot, Sacha jeta le parapluie sur le côté et sans prévenir la prit dans ses bras. Ondine le regarda sans voix, fascinée, sentant la force virile autour de son corps fragile.

D’une main, le jeune homme glissa sa capuche sur ses épaules, libérant ses longs cheveux cuivrés. Il la regarda une seconde dans ses yeux, jusqu'à ce que finalement il succombe à l'envie qui le dévorait. Avec fermeté, mais aussi doucement il pressa son corps contre le sien et profita de la surprise pour l'embrasser.

Au début, Ondine était rigide contre lui, sans oser faire un mouvement réciproque. Les caresses sur ses lèvres persistaient en attente d’une réponse. Ses mains se déplacèrent de ses épaules à la naissance de sa taille, traçant un chemin qui provoqua des picotements dans son dos. Puis avec un soupir résigné elle gémit de sa défaite. Ses bras minces se refermèrent derrière son cou et elle se cramponna à lui instinctivement lui donnant des baisers à la perfection et sourit à ce contact familier.

Les deux ne semblaient pas voir la pluie qui tombait entre eux. L'eau était un puissant aphrodisiaque et rendraient leurs lèvres humides encore et encore et leurs prière silencieuse. Il remarqua, la fraîcheur de sa peau dans la saveur de ses baisers.

Et maintenant il était inévitable qu'ils soient plus intimes en exigeant plus de baisé et de plaisir.

Sacha l’entraina et se mit à marcher sans séparer sa bouche de la sienne. Elle ne semblait avoir aucune idée d'où il allait, jusqu'à ce qu’Ondine sente quelque chose de dur derrière son dos. Ils étaient devant un grand arbre.

Après l’avoir plaqué, il se sépara de quelques centimètres en plaçant ses deux mains sur les côtés de son visage. Ses lèvres tremblaient encore et sa respiration n'avait pas été complètement rétablie.

-Je te veux... -Dit-il d’une voix rauque, luttant contre la déception d'émotions qui lui criait des milliers de commandes différentes. –Je te veux tellement...-Il l'embrassa encore une fois comme si il ne pouvait pas résister. -Comment pourrais-je oublier...? C'est toi que je veux...

Et il ne cessait de le répéter, pendant qu’il laissait tomber ses baisers sur ses joues. Puis sur ses lèvres entrouvertes, qui souriait à la folie de son éclat.

Mais avec le même ton qu’il avait commencé il s’arrêta soudainement. Il se détourna.

-Ondine, je dois le savoir... -Il y’avait la souffrance dans ses paroles. –Y a-t-il quelque chose entre Thiago et toi... ?

Elle nota le regard triste, de ses yeux. -Non.

-Et l’alliance...? -Il continua avec la même agoniste. -Tu es fiancé... ?

L'angoisse était mêlée d'inquiétude dans les yeux noirs de Sacha. Il y’avait un tel regard de désespoir dans ses yeux qu’Ondine était désolé pour lui.

-Je...

Elle baissa les yeux sur l'alliance à son doigt mince. Comment lui expliquer ce que cet emblème représentait pour elle ? Comment lui expliquer que cette pièce de métal représentait son petit ange... ? Elle leva la tête.

-Es-tu… ? - Insista-il en lui serrant involontairement l’autre main.

Elle hésita. -Non.

C’était tous ce qu’il avait besoin d'entendre. Après ça Sacha l’entoura de ses bras et posa son front contre le sien la regardant quelques instants avant de déchaîner la tempête d'émotions qui bouillonnait en lui. Il était évident que les mots étaient inutiles alors que leurs lèvres se rencontraient de nouveau. Sans se soucier des conditions l’un de l’autre. Concentré uniquement sur leur désir commun…

Dans le calme en reprenant de l’air, Ondine couvrit sa la bouche avec ses doigts. C’était à son tour de parler et elle voulait être absolument sûre qu’elle avait toute son attention.

-Je te veux aussi Sacha…