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 OS - L'après

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Bella
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Bella


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MessageSujet: OS - L'après   OS - L'après Icon_minitimeVen 11 Juil 2014, 14:43

Salut !!! Si vous avez le moral, passez le chemin avant de lire ça ! MDR .. J'dis ça parce que c'est un OS un peu triste...
Je n'y cite pas de noms pour qu'on puisse l'associer au shipping (enfin là pour le coup, shipping heuu, si on veut XD ) qu'on veut en fait.

Bonne lecture fan lecteurs qui êtes encore peu nombreux sur le forum Wink


***

J'étais assise sur la banquette en cuir de ce petit pub sympa que je connaissais de vue depuis longtemps mais dans lequel je n'avais jamais mis les pieds jusqu'à il y a quelques mois.
Il était seize heures et comme chaque jour je me défaisais de ma veste et de mon sac à main pour les poser à côté de moi tandis que mon regard se tournait instinctivement vers la rue que j'admirais à travers la grande baie vitrée juste à côté de moi.

Le serveur, que je reconnaissais maintenant, vint prendre ma commande avec un sourire en coin mais savait dors et déjà ce que je boirais. Un chocolat Liégois. Il faisait encore froid dans les rues en cette fin d'hiver et ce petit chocolat, que je buvais après avoir traversé des kilomètres à pieds à travers la ville me réchauffait et, quelque part, me réconfortait aussi.

J'avais conscience de ne pas être loquace et entreprenante vis à vis du personnel qu'à présent je savais parfaitement reconnaître et interpeller par leur prénoms à force de les entendre discuter, mais le coeur n'y était pas. Ou plutôt, le coeur n'y était plus. Il n'était plus à la fête ni à une quelconque envie de sociabilité, et encore moins d'attachement. Il ne le serait sans doute plus jamais...

En attendant d'être servie, je restai là assise à contempler l'extérieur de mes yeux plissés. Les trottoirs étaient encore recouverts d'une fine couche blanche de la neige tombée la veille et les gens se promenaient, ou se hâtaient tous dans des manteaux chauds qui les préservait du froid mordant.

J'aimais cette routine que j'avais prise. Même bien plus que cela, elle m'était nécessaire. Certains diraient que je me faisais du mal mais j'aimais ce moment de ma journée... c'était tout ce que j'avais. Tout ce qu'il me restait

Vous connaissez cette phrase? Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Je ne l'avais jamais autant comprise qu'en ce moment.

Le serveur arriva avec la tasse fumante et la déposa devant moi. Je regardais la chantilly appétissante que j'avalerai histoire qu'elle comble mon estomac souvent vide en ce moment, mais pas par plaisir. Je n'éprouvais plus de plaisir à rien de toute façon. Tout ce qui faisait mes joies et mes rires étaient partis. Un vide immense en moi n'arrivait plus à être comblé et chaque fois que le visage de l'être absent qui l'avait creusé se dessinait devant mes yeux, ma gorge se serrait et mes yeux me piquaient

J'avais enfin réussi à sortir de chez moi quelques fois, par nécessité, ou pour venir ici. J'avais cessé de pleurer à longueur de journée mais les larmes n'étaient jamais très loin, prêtes à s'échapper à la moindre évocation, à l'entente de son nom ou... à cet instant que je venais attendre ici chaque jour.

Je pleurais encore quelques fois mais la nuit, seule, quand aucun regard ne pouvait me juger ou des yeux hautains me mépriser.

Je pris entre mes mains le même livre que je gardais continuellement dans mon sac pour faire semblant de le bouquiner en attendant cet instant, ce même instant, indéfiniment, chaque jour, sauf ces maudits samedi et dimanche.

Les gens autour de moi avaient-ils conscience de mon mal-être me demandais-je quelques fois? Non je ne pensais même pas. Dans cette ville ou tout allait à vive allure, personne ne prenait le temps de compatir aux émotions de personne... et finalement, ça m'arrangeait en cette circonstance.
C'est pour ça que de feindre la lecture, entourée pourtant d'autant de monde, ne me gênait vraiment pas.

Mon regard naviguait entre mon livre et la baie vitrée, incessamment, je savais pourtant qu'il n'était pas encore temps mais je ne pouvais pas m'en empêcher...
Je sirotais mon chocolat de moitié durant la demi heure qui suivit puis je regardais machinalement ma montre toutes les dix minutes. Elle approchait doucement des dix huit heures et plus on s'en approchait plus mon coeur s'emballait. Ca allait être le moment.... Un moment que je vénérais et que je redoutais tout autant en même temps... chaque jour.

Plus rien n'existait autour, que cette rue active. J'oubliais le personnel du pub, les autres clients autour de moi, je délaissais mon livre sur mes genoux et même ma tasse encore chaude.
Je gardais mes yeux fixés vers l'extérieur, fixant le même point que tous les jours au bout de cette rue. Les battements de mon coeur accéléraient encore, j'attendais son apparition encore plus fort.

Et après un moment, alors qu'une dizaine de personnes qui me bouchaient la vue disparaissaient enfin, je l'aperçus ! Mon petit coeur brisé manqua un battement, et de nouveau ma gorge se serra et l'air sembla se faire plus rare autour de moi.
Mon monde, tout mon univers, se rematérialisait en sa personne, là, juste à portée de mes yeux... à portée et pourtant tellement inaccessible.

Il marchait tranquillement, mains dans les poches, le regard fixe. Aucune émotion ne se laissait lire sur son visage mais pourtant il semblait détendu, serein. Il allait passer en face de ce pub, marcher sur le trottoir d'en face. Il empreintait ce même trajet chaque jour pour rentrer de son travail jusqu'à chez lui... chaque jour à la même heure. Et quotidiennement j'étais là à attendre comme une idiote désespérée de l'apercevoir, un instant. Un tout petit moment, juste pour le plaisir de mes yeux. Histoire d'apaiser mon coeur le temps de quelques secondes dans une journée, lui qui en avait tant besoin.

Et paradoxalement, chaque jour, je m'infligeais un nouveau coup de poignard en plein coeur. Je m'imposais son image, celle de celui que j'aimais tant et qui évoluait dans les rues de cette capitale,naviguant parmi les passants, sans la moindre trace de tristesse dans son regard, sans l'ombre d'une persécution intérieur, sans trace du moindre remord de m'avoir quitté quelques mois plus tôt et d'avoir piétiné mon bonheur.

Et moi ! Moi j'étais folle à lier ! C'était de la torture de m'infliger ce rituel, mais j'avais besoin de ça ! Tellement besoin de ça ! Ou plutôt la vérité, c'est que j'avais besoin de lui... mais je ne l'aurai plus jamais je le savais... je sentis mon âme se briser en un million de morceau une nouvelle fois à l'évocation de ces paroles que je me répétai une fois de plus. Je me contentais juste de ce qu'il restait.

Je me rendis compte que les larmes dégringolaient sur ma joue alors que je ne les avais pas senties quitter mes yeux. Je les essuyais doucement du revers de ma main.
La tristesse s'évacuait malgré moi, avait pris le contrôle total de mon corps et de mes actes. Contre elle je perdais doucement le combat...

Comment pourrais-je jamais vivre sans lui? Devrais-je me contenter de ce petit aperçu de lui à peine quelques secondes toute ma vie?
Je ne pouvais pas me détacher c'était impossible, il représentait tout dans ma vie. Mais il avait été clair, je n'étais pas faite pour lui et il ne voulait plus de ma présence auprès de lui donc, je ne voulais plus interférer dans sa vie, jamais... et je me contentais d'essayer de supporter mon chagrin comme je le pouvais.

Je l'avais suivi du regard, beau comme jamais dans son manteau noir, son regard toujours aussi beau qui ne me serait plus jamais destiné. J'avais tourné la tête pour le suivre et ce ne fut que quand je sentis une goutte dégringoler sur ma main que je me rendis compte, qu'encore une fois, comme chaque jour avant ça, mes joues étaient inondées et qu'il était temps pour moi de m'en aller pour ne pas me faire remarquer.

Récupérant mes affaires et laissant ma tasse à moitié pleine sur la table, comme toujours, je m'en allais. Je rentrais chez moi pour souffrir en silence et regarder de vieilles photos qui dataient d'une époque qui resterait à jamais gravée dans mon coeur. Une époque que je serai toujours la seule à regretter.

Le plus difficile, au delà d'être séparée pour toujours de mon être aimé était de savoir que la tristesse, la douleur qui me déchirait les entrailles, ce sentiment de vide contre lequel je serais définitivement impuissante, n'était pas partagé. Je saignais seule, et la seule personne capable de me guérir était celle-là même qui m'avait anéanti. Cruel paradoxe.

Et je revenais chaque jour, continuellement, à la même heure. Je m'infligeais cette torture et je versais les même larmes et rien, rien ne me lassait de cette erreur.

...

Un autre jour et j'étais encore là. J'attendais patiemment et encore, mes doigts jouant sur ma tasse entre mes mains... Je tapotais nerveusement du pied, anxieuse et amoureuse, comme chaque jour et sûrement pour toujours... quand tout à coup au loin et comme habituellement, je le vis arriver enfin.
Mon chagrin était le même, et mon admiration sans limite encore ! Et je me laisser aller à rêver à prendre sa main et de marcher à ses côtés, comme on l'avait si souvent fait.

Mais cette fois, ma routine fut cassée. Oui ce jour-là  il se passa quelque chose qui ne se passait pas d'habitude. Cette fois il s'arrêta, stoppa sa marche du trottoir d'en face et traversa pour se poster là, juste face à la grande baie vitrée de ce pub contre laquelle  j'étais.
Mon coeur s'emballa. Que faisait-il là? Savait-il que je m'y trouvais? Etais-ce moi qu'il cherchait?
Il frotta ses mains et les porta devant sa bouche pour souffler dessus et certainement les réchauffer tandis que lentement, son regard glissa sur toutes les tables de l'intérieur de ce café...
Oh mon dieu ! Il allait m'apercevoir ! Inévitablement il allait me voir ! Mon angoisse était largement à son paroxysme et mon appréhension aussi et malgré moi je ne pouvais empêcher un sentiment d'espoir fou de naître tout au fond de moi... Et je ressentais de nouveau une émotion autre que la tristesse, chose qui ne m'était pas arrivée depuis si longtemps maintenant. Il était là si proche de moi, juste de l'autre côté de cette vitre épaisse et froide. A portée de main...

Ses yeux parcoururent chacun des clients qui étaient présent, et alors, comme je l'avais bien envisagé, il finit par me trouver, attablée, à le regarder. Et son regard croisa le mien et stoppa un instant, juste instant.. mais contre toute espérance, froid, indifférent.

Oh mon dieu non cette indifférence ! Cette p***** d'indifférence !!! Et ce sentiment d'impuissance en moi ! Ecrasant ! Assomant! Déchirant ! La bile me montait à la gorge et les larmes aux yeux.

Et les siens continuèrent leur chemin parmi les gens et se posèrent sur quelque chose ou quelqu'un un peu plus loin et je vis un sourire orner son visage. Un sourire de bonheur resplendissant, de ceux qui ne m'était qu'exclusivement réservé avant. Et il semblait radieux ! La blessure se déchira d'avantage encore, et je saignais plus fort.

Je sentis mes dernières barrières se fendiller d'avantages et, le coeur lourd de tout cet immence chagrin, j'osais suivre la direction de son regard avec peur, pour apercevoir plus loin une femme, belle, grande aux yeux bleus. Différente de moi... bien plus sophistiquée, bien plus guindée. Après tout, n'avais-je pas toujours dit que j'étais si parfaitement inintéressante? Mes doutes se confirmaient ...

Leurs yeux se croisèrent et s'accrochèrent, elle lui rendit son sourire sincère et vola de sa place pour sortir en courant et c'est sous mes yeux que ces deux nouveaux amants se retrouvèrent, s'enlacèrent et s'embrassèrent. La blessure continuait de saigner, l'hémorragie me guettait, je ne pouvais plus le supporter.

Là, le coup de grâce me fut donné. Je n'étais plus rien et ne serai plus jamais rien. Les yeux dans le vide, le coeur meurtri, je n'avais plus rien à faire ici, plus jamais. Oh non jamais !
Je me levais, tenant à peine l'équilibre sur mes pieds. J'essayais de rester digne mais ma vue se brouillait. Etait-ce les larmes qui m'aveuglaient ou tout simplement moi qui comme tout le reste de mon monde s'écroulait?

Qu'importait ! Respirant à peine, affolée, je cherchais vaguement la monnaie à laisser sur la table et envisageais la fuite aussitôt...
Je lâchais un billet dont j'ignorais la valeur et me précipitai jusque dehors pour essayer de respirer. Tout tournait. Tout s'embrouillait. J'avais mal, trop mal. Je voulais m'endormir, je ne voulais plus rien sentir, c'était trop, bien trop douloureux. Plus que je ne pouvais supporter, trop pour moi.
Devrais-je vraiment faire comme s'il n'avait jamais exister? Oh mon dieu cette idée me faisait suffoquer.

Je pris ma tête au creux de ma main pour y laisser aller mon chagrin et soudain je sentis deux mains fortes et chaudes se poser sur mes épaules fraîches.
Je sursautai et me retournai, en larmes. Qui pouvait bien se permettre de me toucher?

Je restai sans voix quand je vis de qui il s'agissait. Je ne savais pas quoi dire ni quoi faire, ni même comment réagir. Il me vit complètement déstabilisée, surprise et décida de parler pour moi

_ Tu as oublié ça, me dit-il gentiment.

Je baissais les yeux sur le manteau qu'il tenait entre les mains. Mon manteau. Celui que dans la précipitation et la confusion totale j'avais oublié sur la banquette du café.

Je tendis la main pour le reprendre

_ Merci, répondis-je la voix à peine audible.

Mais il ne me laissa pas faire, il  l'ouvrit et le porta lui-même à mes épaules pour m'en vêtir. Surprise et trop faible pour protester je le laissai faire. Je ne m'étais même pas rendu compte à quel point j'avais froid avant d'en être vêtue.
Mon coeur était trop brisé et mon esprit trop torturé pour analyser clairement ce qui se passait de toute façon. Mais soudain, alors que je m'apprêtais à partir après l'avoir remercié d'un vague signe de tête, il me retint doucement et plongea son regard dans le mien.
Ses yeux étaient troublants, compatissants, apaisants. Je trouvais très vaguement dans cet échange un tout petit peu du réconfort dont j'avais besoin.
Puis un sourire se dessina sur ses lèvres, un sourire triste et profondément sincère. Il posa sa main en coupe sur ma joue et murmura d'un ton grave

_ Tu l'oublieras tu verras.

J'étais abasourdie, complètement surprise. Comment... ? Pourquoi... ?
Et de nouveau, ce gentil serveur, celui qui me servait et m'observait certainement aussi tous les jours depuis des mois me sourit. Son pouce passa sur ma joue et il essuya une larme qui y coulait et me répéta,

_ Je te le promet...
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MessageSujet: Re: OS - L'après   OS - L'après Icon_minitimeVen 11 Juil 2014, 15:14

AAAAAAAAAAAH J'adore !!!!!!!!!!!!!!!!!!

Very Happy Hum... Alors j'ai pensé à plusieurs shippings qui pourraient collés : Régis/Ondine et le serveur c'est Sacha. Ou le contraire Sacha/Ondine et le serveur c'est Régis xD

Sinon, j'ai pensé à Flora et que le serveur soit Drew ^^ Sinon euh... J'ai aussi pensé à l'ikarishipping Aurore/Paul (et son air froid !xD) et que le serveur soit Kenny ^^

Bref, mais j'pense que le Sacha/Ondine colle mieux avec ton OS ^^

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MessageSujet: Re: OS - L'après   OS - L'après Icon_minitimeVen 11 Juil 2014, 15:23

Ooooow tu as lu !! Merci Very Happy

Jene pensais à aucun shipping en particulier en écrivant ça en fait, j'écoutais la chanson "pas toi" et j'me suis dit, allez hop Rachel, à ta plume ! Enfin heu, à ton clavier !
C'est pas le meilleur jusque là mais bon, je l'ai pas écrit pour rien alors j'le poste. Razz

J'en ai un à poster dans la section "osée" mais j'ose pas en fait Razz
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MessageSujet: Re: OS - L'après   OS - L'après Icon_minitimeVen 11 Juil 2014, 15:26

Mdr mais pourquoi tu n'oses pas ? xD Toute façon c'est dans osées, donc pas de risque pour que les plus jeunes ne lisent.
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MessageSujet: Re: OS - L'après   OS - L'après Icon_minitimeVen 11 Juil 2014, 15:37

Oui mais c'est pas évident d'exposer ce genre d'écrits ^^ tu crains encore plus les critiques XD

Mais je vais essayer Smile
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MessageSujet: Re: OS - L'après   OS - L'après Icon_minitime

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