-Leviathan, vous dormez ? demanda Laurent.
-... Tu te fous de moi ? T'arrêtes pas de faire du bruit tout-à-l'heure, comment veux-tu qu'on dorme ? répondit le bleuté depuis l'autre côté du feu mourrant en se redressant d'un coup.
La nuit était tombé depuis un certain temps déjà et les quatre compères tentaient de trouver le sommeil depuis quelques demis-heures déjà.
-Juste, Sacha, intervint alors Ondine. Qu'est-ce que tu as fait d'Iris et de Rachid ?
-Laissés sur place.
-Je vois …
Le tireur éternua, marmonna dans sa barbe quelques secondes, avant de se retourner sur le flanc avec un air boudeur, sous le regard amusé du sbire.
-A vos souhaits, railla ce-dernier.
-La ferme, j'voudrai dormir.
-Et bonne nuit.
-Oh, t'es bouché et ou tu l'fais exprès ? J'aimerai dormir.
-Oui, mais …
-Dans ta niche, Médor, t'étais prévenu, s'énerva le bleuté en se levant, l'attrapant par le col, le traînant un peu plus loin et en le déposant à environs vingt mètres du reste du groupe. Et pas bougé !
-... J'ai compris … soupira l'autre.
-Gentil, fit Leviathan en lui fourrageant les cheveux. Et je te préviens : si tu fous le camp pendant la nuit, je te retrouve et je te fais cramer sur un bûché.
-Ok …
-T'auras un os, demain, puisque t'es bien sage et obéissant, promit le tireur en souriant.
-Eh ! Je ne suis pas un chien !
-... Tss.
Le bleuté grogna et rejoignit son manteau. Il l'enfila, énervé.
-Où allez-vous ? demanda Sacha.
-Me promener. Y'a pas le droit ? répondit Leviathan en allumant ensuite une cigarette.
-Si si …
-Eh bah, rendors-toi.
-Je ne dormais pas.
-'M'en fous. Rendors-toi quand même.
Et il s'en alla dans la nuit en sifflant, sa clope à la main.
* * *
-Debout tout le monde ! C'est l'heure de Scoubidou ! Allez, hop-hop ! Et je ne veux pas entendre de geignements : on reprend la route, on a des chevaliers en campagne au Pérou à choper ! cria le fumeur en revenant quelques heures après.
Laurent se redressa en se frottant les yeux, regardant le bleuté gesticuler dans tous les sens en rassemblant le peu d'affaire qui lui appartenait. Il bailla :
-Qu'est-ce qu'il se passe ?
Leviathan se tourna vers lui :
-Toi, là, change de vêtements : ton uniforme est un blasphème pour la mode.
-Mais … Je n'ai rien en rechange ! protesta le concerné.
-Habille-toi avec les feuilles, dans ce cas.
Silence dépité.
-J'déconne. Attrape, j'ai acheté ça.
Le tireur lui lança une chemise noire et un pantalon marron.
-Vous avez acheté ça en plein milieu de la nuit ?
-... On va dire ceci comme cela, répondit évasivement l'autre avec un trèès vague mouvement de la main.
Le sous-fifre soupira puis s'éloigna pour aller se changer. Pendant ce temps, Sacha se releva, prenant un Pikachu encore tout endormi dans ses bras, tandis qu'Ondine mettait un certain temps à émerger.
-Mon Dieu … Ces réveils sont pires que ceux de Pierre … marmonna-t-elle en se redressant à l'aide de ses mains.
-Salut à toi aussi,
milady, répondit l'esprit avec un petit geste de la main. Tu dormais comme une souche, tout-à-l'heure. T'as bien profité, j'espère, parce qu'aujourd'hui on va marcher, d'où le réveil à cinq heures.
-Il est cinq heures ? cria Laurent depuis son buisson.
-
Of course. Y'a un problème, Médor ?
-... Non, rien …
-Et grouille-toi ou on t'abandonne ici.
L'autre renifla, très certainement méprisant. Il ressortit quelques temps après, paré.
-Qu'est-ce que je fais des autres ?
-Bouge.
Leviathan s'avança avec son briquet en main et mit le feu à l'uniforme sur le sol.
-On fait disparaître les preuves, donna-t-il comme simple explication.
-Mais … Ce sont … Vous … balbutia Laurent en le regardant faire. Ça vous plairait que j'arrive, comme ça, avec une boîte d'allumettes pour vous brûler votre garde-robe ?
-Roh. Arrête un peu de te plaindre : j'ai déjà dit que tes fringues étaient une insulte envers les stylistes de ce monde : t'as vu ces trucs ? Si ça avaient été des loques, ça serait revenu au même. Allez, en route, grogna le bleuté.
-Et les normes de sécurité, dans tout ça ? s'indigna la pauvre « victime ».
-Tu m'pompes l'air, tu sais …
-Il pourrait y avoir un incendie !
-Laisse-moi deviner, fit l'esprit en se tournant vers lui, les yeux rieurs. T'as peur du feu ?
-Pas du tout ! cria le sous-fifre.
-Pourquoi tu m'les brises, dans c'cas ?
-Ce n'est juste pas sécuritaire !
-Ok'ei. En gros, t'as décidé de me faire chier pour une étincelle ? Y'aura pas d'feu, je sais
encore où j'me trouve. Allez,
go, l'auteur est en train de choper une crampe, il faut qu'il boucle vite fait le chapitre pour qu'il puisse se détendre la jambe.
Come on, baby, dit-il ensuite en invitant le sbire à les suivre avec un geste de la main.
-Mais …
-Ta putain d'herbe est humide, d'accord ? Ça va crépiter, c'tout, faire un peu de fumée, mais pas d'incendie. T'as intérêt à abréger tes jérémiades ou je t'appelles à partir de maintenant … Le poulpe.
Son interlocuteur soupira fortement avant de les suivre, jetant de temps à autres des regards anxieux vers les flammes qui triomphaient allègrement de ses anciens habits. Sa crainte se tut bientôt pour laisse place à un calme des plus plats. Sa Pokéball retenant son Deflaisan blessé pendant à sa toute nouvelle ceinture, quand il sentit quelque chose de dur dans sa poche gauche.
Il plongea sa main dedans et en ressortit une sorte de porte-feuille, qu'il ouvrit. Un papier faillit en tomber et il le rattrapa in extrimis. Il le lut et ses sourcils se levèrent d'étonnement.
Devant lui, Leviathan attaquait tranquillement une cigarette, sourire aux lèvres.
Un cri retentit dans la forêt. Un cri à la fois de colère, de surprise et de joie. Enfin, le parfait rassemblement d'émotions contradictoires, pour faire plus simple.
-Oy, y'a une moumoute bleue-noire qui nous fonce dessus, fit simplement Leviathan. 'Savez qui c'est ?
Un silence suivit sa question.
-Ok. Donc j'peux tirer ?
-A ton aise, répondirent Odine et Sacha dans un parfait accord.
-J'peux juste savoir qui c'est, avant ?
-Iris.
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Je te remercie pour ton aide, mais je pense pouvoir me débrouiller : c'est juste que j'ai la flemme. xD Mais merci quand même. x) |